La clinique du docteur H est un petit polar divertissant. Connaissant l'identité de l'assassin dès le début du roman, son suspense réside dans le motif des meurtres et la manière dont l'enquête va être menée conjointement par différentes personnes, parfois au péril de leur vie. Ça fonctionne bien, et le récit est agréable à lire.
Toutefois, je trouve que la vision de la société proposée ici a très mal vieilli : les questions de la maternité et de l'avortement, au centre de l'intrigue, mais aussi les relations hommes-femmes, les rapports de classe, etc. sont dépassés. Je me souviens m'être déjà fait la réflexion que les personnages dépeints par
Mary Higgins Clark ont toujours le même profil et sont interchangeables d'un roman à l'autre. Ce sont des femmes et des hommes appartenant à un milieu aisé, bourgeois, menant des carrières brillantes au sein d'une bonne société révolue. On regarde donc ce petit monde à distance sans trop craindre pour le sort de l'un ou de l'autre.
J'ai passé un bon moment de lecture, mais je doute que
La clinique du docteur H ne parte rapidement aux oubliettes, rejoindre les autres romans lus de cette auteure.