Il serait réducteur et infiniment dommage de ne voir en ce livre qu'un roman lesbien ! Il a été vu comme tel lors de sa parution -
Patricia Highsmith l'a vu refusé et l'a publié sous un pseudonyme - nous ne sommes plus en 1952, les moeurs, les points de vue ont changé et pourtant, j'ai l'impression qu'il est toujours ostracisé comme tel au vu du petit nombre de ses lecteurs...
Alors, j'ai envie de lui rendre justice !
Therese travaille dans un grand magasin, un travail sans intérêt et elle rêverait de réaliser des décors de théâtre. Noel approche, les clients sont à la recherche d'un dernier achat quand elle aperçoit une belle femme blonde, elle est subjuguée par cette apparition, et cette cliente s'approche d'elle pour lui demander d'envoyer un cadeau. Therese á envie de la revoir, elle lui écrit une carte de Noël émanant du magasin. Leur attirance est réciproque.
Therese est fiancée à Richard, mais sans vraiment éprouver de l'amour,
Carol quant à elle est en procédure de divorce et a une fille.
Carol l'invite à partir en voyage, et leur amour s'y révèlera. le mari de
Carol en profitera pour demander la garde de leur fille. Je n'en dirai pas plus.
J'ai admiré la description des émois de Therese, de la croissance de son désir, de sa première nuit dans les bras de
Carol, c'est raconté avec justesse et pudeur sans pour autant occulter l'érotisme.
J'ai admiré l'atmosphère de ce roman, j'ai apprécié qu'il se termine bien.
Patricia Highsmith a su me captiver, j'ai lu ce livre d'une traite, son style m'a plu, alternant pensées, dialogues, descriptions, échange de correspondance.
C'est un bel hymne à l'Amour.