AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9780140149067
272 pages
Penguin (01/03/1993)
3.98/5   63 notes
Résumé :
Carol (The Price of Salt ou Carol, dans l'édition originale américaine), est un roman lesbien de Patricia Highsmith, d'abord publié sous le pseudonyme de Claire Morgan en 1952 dans une première version censurée. La version intégrale du texte, titrée The Price of Salt, paraît au Royaume-Uni, sous le pseudonyme, puis sous la signature Patricia Highsmith.
En France, le roman est d'abord traduit par Emmanuèle de Lesseps en 1985, sous le pseudonyme de Claire Morga... >Voir plus
Que lire après CarolVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Il serait réducteur et infiniment dommage de ne voir en ce livre qu'un roman lesbien ! Il a été vu comme tel lors de sa parution - Patricia Highsmith l'a vu refusé et l'a publié sous un pseudonyme - nous ne sommes plus en 1952, les moeurs, les points de vue ont changé et pourtant, j'ai l'impression qu'il est toujours ostracisé comme tel au vu du petit nombre de ses lecteurs...

Alors, j'ai envie de lui rendre justice !

Therese travaille dans un grand magasin, un travail sans intérêt et elle rêverait de réaliser des décors de théâtre. Noel approche, les clients sont à la recherche d'un dernier achat quand elle aperçoit une belle femme blonde, elle est subjuguée par cette apparition, et cette cliente s'approche d'elle pour lui demander d'envoyer un cadeau. Therese á envie de la revoir, elle lui écrit une carte de Noël émanant du magasin. Leur attirance est réciproque.
Therese est fiancée à Richard, mais sans vraiment éprouver de l'amour, Carol quant à elle est en procédure de divorce et a une fille.
Carol l'invite à partir en voyage, et leur amour s'y révèlera. le mari de Carol en profitera pour demander la garde de leur fille. Je n'en dirai pas plus.

J'ai admiré la description des émois de Therese, de la croissance de son désir, de sa première nuit dans les bras de Carol, c'est raconté avec justesse et pudeur sans pour autant occulter l'érotisme.

J'ai admiré l'atmosphère de ce roman, j'ai apprécié qu'il se termine bien.

Patricia Highsmith a su me captiver, j'ai lu ce livre d'une traite, son style m'a plu, alternant pensées, dialogues, descriptions, échange de correspondance.

C'est un bel hymne à l'Amour.
Commenter  J’apprécie          437
Honnêtement, je ne sais pas trop par quel bout prendre ce roman, qui a échoué à provoquer le moindre engouement chez moi. Je l'ai lu en un peu plus de six heures, et c'est le genre de livre qui te rappelle que c'est loooong, six heures. Or, comme le disait Jane Austen, quand un livre est bien écrit, il me paraît toujours trop court. Tu te doutes donc que c'est mal parti entre Carol et moi.

Mais pour que tu comprennes mon embarras, je vais te pitcher un peu l'histoire. Nous sommes dans les années 50, dans la belle ville de New York. Therese, qui aimerait gagner sa vie comme conceptrice de décors pour le théâtre, travaille en attendant dans un centre commercial qui ressemble aux Galeries Lafayette, mais en encore plus cher. Sa vie est morne et tout l'ennuie : son boulot, sa vieille collègue qui la dégoûte, son petit ami qu'elle n'a jamais aimé. Jusqu'à ce que Carol débarque dans sa vie. L'élégance, l'assurance et la beauté de cette femme attirent Therese comme un aimant, et celle-ci ne vit que pour la croiser à nouveau. Au fil des semaines, une relation se noue entre les deux femmes. Elles sembles incapables de se passer l'une de l'autre, ce qui provoque bien des antipathies.

Le roman est labellé sur beaucoup de blogs ou de sites comme étant un roman lesbien, or quand je l'ai lu, j'y ai reconnu la structure d'une belle histoire, mais ce n'était en rien comparable à ce que qui est identifié de nos jours comme un « roman lesbien ». Et je pense que Patricia Highsmith n'avait en effet pas l'intention d'en faire un roman adressé à la communauté homosexuelle, mais un roman psychologique sur un amour contrarié, dont les protagonistes se trouvent être des femmes. C'est ça qui me chiffonne avec les romances f/f ou h/h : je sais qu'un jour, pas très lointain d'ailleurs parce qu'on y arrive doucement, les personnages LGBT de la majorité des romans dans lesquels ils figurent seront autre chose que des représentations, mais de véritables personnages avec des aspirations, des rêves et des projets, bref, une substance indépendante de leur sexualité, ce à quoi ils sont bien trop souvent ramenés.

[La suite sur le blog !]
Lien : https://lachatteetlachouette..
Commenter  J’apprécie          40
Noël 1952. Jeune vendeuse dans un grand magasin de New-York, Thérèse rencontre Carol, une dame mariée. Elles décident de se revoir. Et c'est le début d'une passion interdite.

Refusé par un premier éditeur, ce roman rencontrera un grand succès par la suite, porté par un bouche à oreille exceptionnel. Consacrée comme la première romance homosexuelle optimiste, l'histoire de Carol et Thérèse tranche avec la littérature de l'époque, où les couples du même sexe sont condamnés à la dépression, quand ils ne finissent pas par se suicider.

Je ne révélerai ni la fin ni les points essentiels du récit, mais il y a quelque chose de résolument moderne dans ce livre. D'abord parce que l'auteure traite cette relation comme une histoire d'amour, et fait de l'homosexualité un non sujet.

D'autre part, elle parvient à dépeindre une ambiance et une époque, sans pour autant enfermer son récit et le rendre rapidement périssable. Aucune marque, très peu de références datées, donnent encore aujourd'hui à ce livre une portée assez universelle.

J'avais déjà apprécié ce choix dans EAUX PROFONDES, ma précédente lecture de Patricia Highsmith, grande dame de la littérature américaine.

Je n'ai pas encore vu leurs adaptations cinéma, mais je compte bien lire ses autres romans.
Commenter  J’apprécie          20
Dans le New-York des années 50, on fête Noël et Thérèse, dix-neuf ans, voit sa vie morose et routinière, bouleversée par sa rencontre avec Carol, femme mystérieuse, torturée par son passé. Les deux femmes vont rapidement devenir indispensables l'une pour l'autre, mais l'hypothèse d'une vie à deux est vite compromise… Arriveront-elles à vivre l'histoire d'amour libre et épanouissante qu'elles ont toujours désirée ?
À une époque où l'homosexualité est encore considérée comme une maladie, Patricia Highsmith, alors cataloguée comme romancière de polar, se lance dans l'exploration de ce sujet de la manière la plus naturelle qui soit. Dans la préface, on peut même découvrir la scène réelle, observée par l'autrice, qui a inspiré le début du roman, puis la comparer avec le résultat de son imagination. Refusé par sa maison d'édition, son projet audacieux de traiter cette thématique taboue sera tout de même publié sous pseudonyme et connaîtra un succès inattendu.
Commenter  J’apprécie          10
Une belle histoire d'amour, qui brave les interdictions et la morale de l'epoque. Nous sommes en 1950 et Therese, une toute jeune femme de dix-neuf ans tombe amoureuse. Malheureusement pour l'époque, elle jette son dévolu sur une autre femme, Carol, la trentaine et mère de famille. J'ai aimé le début et la fin mais j'ai trouvé quelques longueurs dans le road trip des deux femmes.
L'evolution du personnage de Thérèse qui, de jeune fille devient femme et interessante et j'ai trouvé le personnage attachant. Carol, elle, m'a semblé un peu froide et distante. Elle aurait gagné à être plus tendre et pas juste femme fatale de papier glacé.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Janvier était tout. Et janvier était unique, une porte massive. Son froid emprisonnait la ville dans une bulle grise. Janvier était des instants et janvier était une année. Il entraînait les instants dans sa pluie et les figeait dans la mémoire de Therese : la femme qui grattait une allumette, à la recherche d’un nom sous une porte cochère, l’homme qui griffonnait un message à son ami au moment de la séparation, celui qui courait après un autobus et sautait sur le marchepied. Chaque geste humain semblait empreint de magie. Janvier, le mois aux deux visages, clochettes de bateleur, craquements de neige roide, pur comme tout commencement, grimaçant comme la vieillesse, mystérieusement familier et en même temps inconnu, tel le mot qu’on va saisir et qui vous échappe.
Commenter  J’apprécie          110
Il y eut cependant des jours ou, en voiture, elles se promenèrent seules dans les montagnes, à la découverte. Une fois, elles tombèrent sur un village qui les charma et y passèrent la nuit, sans pyjama ni brosse à dents, sans passé ni futur, et cette nuit fut une de leurs îles dans le temps, préservée quelque part, dans le coeur ou la mémoire, intacte et absolue. Peut-être n'était-ce rien d'autre que le bonheur, pensa Therese, un bonheur total, rare sûrement, si rare que la plupart des gens ne devaient jamais le rencontrer. Mais si c'était simplement le bonheur, alors il avait dû dépasser les limites ordinaires et se muer en autre chose, une sorte de pression excessive, au point que le poids d'une tasse de café dans sa main, la rapidité d'un chat traversant le jardin, le choc silencieux de deux nuages, semblaient presque plus qu'elle ne pouvait en supporter. Et, de même qu'un mois auparavant elle n'avait pas compris le phénomène du bonheur soudain, elle ne comprenait pas son état présent, qui semblait un au-delà. C'était plus souvent pénible qu'agréable et elle craignait de souffrir de quelque handicap propre à elle seule. Elle avait aussi peur, par moments, que si elle marchait la colonne vertébrale brisée. Lorsqu'elle avait la tentation de s'en ouvrir à Carol, les mots se dissolvaient avant qu'elle pût les prononcer, tant elle manquait de confiance dans la normalité de ses réactions, uniques peut-être, que même Carol, alors, ne pourrait comprendre.
Commenter  J’apprécie          40
Alors Carol glissa son bras sous le cou de Therese, et leurs deux corps se touchèrent sur toute leur longueur, accordés comme une harmonie préétablie. Le bonheur était pareil à une vigne verte qui se répandait en elle, poussant de fines ramilles, éclosant des fleurs dans sa chair. Elle avait la vision d’une fleur d’un blanc pâle, tremblante comme si elle était vue dans l’obscurité ou à travers l’eau. Pourquoi les gens parlaient-ils du Ciel, se demanda-t-elle ?
« Dors », dit Carol.
Commenter  J’apprécie          120
Elle n'était toujours pas amoureuse de lui après dix mois de fréquentation et sans doute ne le serait-elle jamais. Il était pourtant la personne qu'elle aimait le plus, non pas de tous les gens qu'elle avait connus, mais du moins de tous les hommes. Parfois, elle se croyait amoureuse de lui, lorsqu'elle se réveillait le matin et contemplait le plafond, se rappelait brusquement la présence de Richard dans sa vie, son visage rayonnant après quelque geste tendre de sa part. Elle y croyait tant que son esprit vacant n'émergeait pas du demi-sommeil pour se laisser envahir de préoccupations concrètes telles que l'heure, le programme de la journée, tout ce qui fait la substance solide de l'existence. Ce qu'elle ressentait alors ne ressemblait pourtant pas à ce qu'elle avait entendu dire de I'amour. L'amour, disait-on, était un état de béatitude proche du délire.
Commenter  J’apprécie          40
Son parfum, à nouveau, parvint à Therese, clair-obscur, légèrement sucré, évocateur d’une soie vert sombre, un parfum qui lui appartenait en propre comme à une fleur. Therese se pencha vers le parfum, les yeux baissés sur son verre. Elle aurait voulu bousculer la table et se jeter dans les bras de cette femme, enfouir son visage dans son écharpe vert et or.-
Commenter  J’apprécie          40

Videos de Patricia Highsmith (17) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Patricia Highsmith
Ripley | Official Trailer | Netflix
autres livres classés : queerVoir plus
Les plus populaires : Roman d'amour Voir plus


Lecteurs (175) Voir plus



Quiz Voir plus

La rançon du chien

En quelle période de l’année se passe l’intrigue ?

En juin, juste avant les vacances.
En août, pendant les vacances.
En octobre.

10 questions
2 lecteurs ont répondu
Thème : La Rançon du chien de Patricia HighsmithCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..