Bien qu'écrit dans les années 60, ce livre reste aussi poignant et saisissant qu'il l'était lorsqu'il a été édité.
Bill Casper, jeune adolescent et personnage principal, vit dans une petite ville minière du nord-est de l'Angleterre, dans le Yorkshire. Entre une mère dépassée qui ne s'occupe guère de lui et un grand frère teigneux et brutal qui le traite en souffre-douleur, il grandit tant bien que mal, muré dans sa solitude. Un jour Bill va dénicher dans les bois un jeune faucon crécerelle qu'il va patiemment parvenir à dresser. Commence une belle histoire d'amitié entre un adolescent et un faucon dont Bill s'occupe avec passion. Jusqu'alors il est toujours ignoré par ses camarades de classe et ses professeurs, toutefois lorsqu'un professeur attentif lui demande d'exposer en classe l'art de dresser un faucon, Billy réussit à intéresser tous ses camarades…
Hélas, le frère de Bill demande souvent à celui-ci de parier sur des chevaux, et alors qu'un jour celui-ci arrive trop tard il dépense l'argent pour acheter de la nourriture pour l'oiseau. Le grand frère aura une cruelle vengeance…
Barry Hines n'essaie jamais d'alléger l'histoire avec de faux sentiments mais au contraire reste toujours très réaliste. Kes, le faucon, symbolise la fuite de Billy des dures réalités de sa vie au quotidien. Il y a un fort sentiment d'amour sous la frustration et la colère.
Le comportement de Bill envers Kes démontre également qu'il a la capacité de s'occuper de quelque chose ou de quelqu'un (ce que sa mère n'a jamais fait), et qu'il peut être attentionné, mature et ingénieux. Il lui parle doucement, ce que la plupart des gens ne font pas avec lui.
A la fin du livre le lecteur aura rencontré beaucoup de passion, de jalousie et d'agressivité, mais tout au long du roman l'impression dominante est de suivre la parcours d'un jeune garçon qui simplement tente de survivre.
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merveilleuse histoire entre un enfant et un oiseau, une hisoire de famille compliquée et un grand frère terriblement méchant.
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Jeux d'ombres et de lumières à chaque frémissement de la ramée. Moins de chants d'oiseaux, mais plus distincts que dans les prés. Caché parmi les branches, un pinson lançait sa longue mélodie frémissante et terminait chaque phrase par une enjolivure. Un pigeon ramier roucoula plusieurs fois, ponctuant son chant guttural d'une brève note finale, comme s'il souffrait trop de la poitrine pour continuer.
Rudement mieux que de traîner dans les rues à rien faire. Pa'ce que c'est ça qu'on faisait : on traînait dans le lotissement et on faisait pas grand-chose. Ça doit êt' pour ça que j'avais toujours des ennuis : on entrait par effraction dans les maisons et on chapardait des trucs, mais c'était juste pour se distraire. Ça nous occupait, voilà tout.