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4,34

sur 5944 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Vous savez, j'ai tout le temps de lire, enfermé dans cette foutue cave humide pour une durée indéterminée... En fait, vous n'en savez rien, mais moi, l'Ours Noir, chef d'une compagnie de mercenaires d'une centaine d'hommes (qui n'en compte plus que vingt aujourd'hui), je me suis fait piéger comme une bleusaille dans les galeries souterraines interminables de l'Ancien château de Faran. Ne craignez rien pour ma vie, nous avons de quoi manger, de quoi boire. En vérité, la seule chose que nous ne trouvons pas, c'est la sortie. J'ai donc envoyé mes hommes dans les différents tunnels. Espérant une bonne nouvelle...

Mais en attendant, je lis. Une chance incroyable que les bouquins aient survécu à l'incendie qui a ravagé l'endroit un siècle auparavant. Et que nous ayons embarqué suffisamment de torches et d'amadou pour que mes yeux ne s'irritent pas trop.

Malheureusement, parfois, ce n'est pas le manque de lumière qui me brûle les yeux, c'est l'ouvrage en lui-même. Ce livre ne m'attirait pas mais j'en ai beaucoup entendu parler avant d'atterrir ici. Pour être honnête, je suis un vieux con aigri. Je pars du principe que si toute une partie de la population a adoré ce roman, c'est qu'il doit être, soit très bon, soit très mauvais. Je pars donc avec un a priori. Pour celui-ci, il était plutôt négatif puisque par deux fois, je tentais vainement l'expérience sans réussir à m'y plonger. Aujourd'hui encore, j'ai été dans l'obligation de lire certains chapitres en diagonale tant le tout m'ennuyait, mais pour avoir un avis honnête et objectif, j'ai commencé le tome deux. (Si c'est un tome d'introduction, il serait malvenu de le descendre avant d'avoir lu la suite).

Commençons par les bases, je n'ai largement pas les connaissances de certains hommes ou femmes en la matière, mais je peux affirmer haut et fort, et sans hésiter, que cette saga s'adresse à un public relativement jeune, ou peu à l'aise avec le genre de la fantasy.
C'est peut-être une saga que j'aurais apprécié dans mon adolescence, à l'image des Chevaliers d'Emeraude (même si je reconnais volontiers que les Chevaliers d'Emeraude est un cran en-dessous) mais, à mon âge avancé et avec mon petit bagage de lectures dans le domaine, ce premier tome ne m'a guère intéressé.

Les personnages :

Parlons du héros, puisque l'auteur a eu l'amabilité de nous faire voir l'histoire à travers ses yeux. L'avantage étant que j'ai un point de comparaison récent : le bâtard de Kosigan. Si je trouvais le héros de Fabien Cerutti antipathique, le récit avait l'avantage d'être assez objectif et neutre, même pour une narration en Je, pour me donner envie de le lire.
Ici, point d'objectivité. Nous sommes dans la tête d'un enfant, puis d'un adolescent, par conséquent, tout le récit va souffrir d'une sorte d'égocentrisme infantile. Chaque émotion qu'il va ressentir nous sera partagée. Nous comprendrons rapidement que le monde tourne autour de lui et qu'il est le gosse le plus malheureux de ce monde.
Et c'est sans doute cela le plus gros point noir, ce héros passe son temps à se plaindre. Sincèrement, le monde entier est assez pessimiste. JE suis assez pessimiste, alors qu'est-ce qui peut faire croire à l'auteur que j'ai envie de lire un livre avec un héros dépressif, qui porte le poids de l'univers sur ses épaules ?
Et puis, il ne semble jamais réagir de la bonne façon. Son étrange masochisme envers le vilain professeur (cette réaction aurait été normale s'il n'avait pas eu avant Burrich et Umbre qui lui ont appris gentiment tout ce qu'ils savaient, donc il connait, peut-être pas l'amour mais au moins l'amitié et il sait que ce que lui dit son autre professeur est faux, alors à moins d'être stupide, sa réaction n'a pas de sens (surtout que Burrich ne cesse de dire que les enfants avec le Vif sont plus intelligents que les autres.)).
Bref, comment peut-il se plaindre sans cesse qu'il est seul alors qu'il a un cheval, un chien, un père adoptif, un professeur d'assassinat (j'y reviendrai) qui l'adore, une amoureuse... ? Alors, certes, c'est un adolescent, et à son âge, je me sentais également seul pour oui ou pour un non. Mais justement, passé cet âge, nous ne nous attachons plus au héros et comment faire quand tout le récit se déroule à travers ses yeux ? Eh bien on souffre, en silence.

On souffre d'une histoire prévisible, linéaire et manichéenne. le point de vue d'un enfant ne signifiait pas que l'histoire devait également être écrite par un enfant. Où sont les enjeux ? Où sont les ennemis ? Où sont les péripéties ? Oui, c'est un tome d'introduction (mais de 450 pages tout de même), il ne se passe rien. Si ce n'est l'enfance plus ou moins drôle du bâtard. Les méchants sont méchants. Les gentils sont gentils et tout va bien dans ce monde en noir et blanc.

Bien sûr, je pourrais expliciter, vous parler de Royal qui est méchant du début à la fin sans raison (croire que le maître de Fitz a assassiné sa mère n'est pas une raison. Sauf si Royal est lui aussi un adolescent de quatorze ans.) Vérité qui est gentil du début à la fin sans raison. Tous les gentils qui viennent au secours du pauvre Fitz quand il est battu par son vilain professeur (mais Fitz trouve quand même le moyen de pleurer sa solitude, ne vous en faites pas). le Roi Subtil qui est inexistant et qui, pour une raison qui m'échappe, obtient à peu près la loyauté de Fitz (sans doute parce qu'il est seul et que personne ne l'aime). Burrich qui pense que battre les enfants est la pire des choses à faire, en plein moyen-âge, mais bon, c'est un gentil lui aussi. Umbre, ce merveilleux professeur d'assassinat qui n'aime pas tuer les gens parce que c'est pas bien, et parce que c'est un GENTIL (vous faites la différence entre les gentils et les méchants ou pas ?) mais bon, c'est un métier comme un autre. de toute façon, ne vous en faites pas, Fitz ne tuera jamais personne avec ses techniques (bah oui, tuer c'est pas gentil). Molly, le love interest qui se passera de commentaire. Et l'ennuyeux Fitz qui se plaint sans arrêt de son destin pas si moche que ça, faut pas déconner (je constate presque avec plaisir au début du tome 2 qu'il n'a pas changé). le Fou sort peut-être un peu du lot, mais je n'ai pas ressenti d'empathie pour lui non plus, il se veut trop mystérieux et inaccessible, c'est assez vite énervant et finalement sans intérêt (sauf pour vendre la suite de la saga puisqu'on comprendra ses énigmes dans le tome 25, quand l'auteur se dira "ah c'est vrai que j'avais dit toutes ces conneries, comment je vais pouvoir expliquer ça ?" ! J'ai hâte !).

Je pense que le pire dans tout ceci, c'est de lire des critiques disant "une maîtrise exceptionnelle de la psychologie humaine" ... Dans quel sens ? À part Fitz qui fait une très longue crise d'adolescence (crise qui, vous l'apprendrez, n'existe pas), j'ai du mal à voir la psychologie humaine dans ces personnages. Ils n'ont, pour la plupart, qu'un seul trait de personnalité qui les caractérise (à l'image de leur nom). Burrich est bourru, Umbre est gentil (ça me fait mal de dire ça), Royal est stupide, Molly est une femme (bah oui, mais ça a l'air de troubler Fitz), Vérité est sincère, Subtil est subtile (très drôle)... Ce ne sont pas des personnages, ce sont des coquilles vides.

L'histoire :

Je ne vais pas m'étendre sur le sujet, je n'ai pas le temps, ni l'envie. Je l'ai dit plus haut, c'est linéaire et manichéen, mais en plus, c'est plat. 450 pages pour en arriver à une forgisation et 25 tentatives d'assassinat à l'encontre de Fitz, qui s'en sortira toujours mais qui n'oubliera pas de se plaindre (comme ça, il peut commencer le tome 2 en pleurant qu'il est devenu un pauvre infirme inutile alors qu'il fait juste des crises d'épilepsie). On n'entre pas dans son histoire, on ne comprend pas où l'auteur va, voire on se donne si elle va quelque part. Les grands ennemis ne sont que très peu abordés et au final il n'y aucun méchant à la hauteur (vraiment, c'est Royal l'antagoniste ? Ce petit con un peu trop couvé par sa maman ?). le retournement aurait été tellement plus intéressant avec Vérité. Fitz qui perd espoir en l'humanité et qui décide de tuer tout le monde pour se venger (oui c'est bateau mais après un livre comme ça, j'ai juste besoin d'action).

De plus, quelques points m'ont dérangé dans sa façon de raconter l'histoire. Déjà tout le début, Fitz te dit que ses souvenirs sont flous et qu'il écrit par rapport à ce qu'on lui aurait raconté mais il va détailler la tête, et les expressions de chaque personne croisée à l'âge de six ans. Je me souviens à peine des dialogues entendus à cet âge-là, alors les mimiques, les postures et les "réponses sans émotion, comme s'il devait rendre un rapport bien détaillé à son supérieur" cela me parait surréaliste. Même s'il note ce qu'on lui aurait raconté. Personne ne raconte une histoire en décrivant aussi bien quelqu'un.
Et sans vouloir vexer qui que ce soit, tout ce passage est sans intérêt. On s'en fiche. L'histoire aurait pu commencer au moment où le Roi dit à Fitz qu'il va faire de lui son homme de main, ça aurait été pareil. Voire mieux.
En fait, tout le livre est parsemé de péripéties sans intérêts dans le but de présenter les personnages mais comme dit plus haut, en quelques lignes, je connaissais les personnages, pas besoin d'une introduction de 400 pages.
Sans oublier que cette histoire se nomme bien "l'assassin royal" et qu'à aucun moment nous ne voyons Fitz tuer des gens (et j'avais ouïe dire que ce n'était pas mieux dans la suite).

Après, je pense que j'ai eu droit à une traduction misérable donc, les tournures et fautes ne sont pas le fait de l'auteur.

Je lirai le tome 2, pour me faire une idée plus précise mais aux vues des mauvaises critiques, je sais déjà ce qui m'attend.

Le mot de la fin :

Mon avis n'engage que moi, il est personnel, parce que je suis un vieux lecteur aigri. J'ai, depuis longtemps, découvert mes Maîtres en Fantasy (Jaworksi, Abercrombie, Lynch et d'autres...) et je ne peux objectivement pas classer l'assassin royal à côté d'eux. Un titre accrocheur, pour de la fantasy jeunesse où finalement héros banal côtoie des personnages classiques, le tout dans une intrigue qui ne semble déboucher nulle part (en tout cas, pas de complots politiques ou de guerres sauvages dans ce tome, préférez-lui Game of thrones si c'est ce que vous cherchez).
Je me doute que les amateurs de cette fantasy héroïque (enfin faut voir la gueule du héros) n'apprécieront peut-être pas des livres comme Gagner la Guerre ou la première Loi. Mais je ne pourrai que vous conseiller les livres de Brandon Sanderson, qui pour le coup, comportent des héros moins violents que Jaworski ou Lynch mais qui possèdent des histoires incroyables, des personnages super intéressants et des systèmes de magies originaux (notamment Warbreaker qui est un régal ou, son dernier cycle Les Archives de Roshar).
L'apprenti assassin, c'est très bien pour débuter le genre, ou la lecture, mais si vous avez un peu de bouteilles, que vous espérez des personnages compliqués, des complots meurtriers, des univers alambiqués, vous trouverez mieux !

"Chef !
- Quoi ? Je suis en pleine lecture !
- Pardon mais ... Zirek ! Il a été blessé !
- Par quoi ? Nous sommes seuls ici.
- C'est justement ça le problème, on sait pas... Mais il a été ... Déchiqueté.
- Bordel. J'arrive."
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ce n'est pas le genre de livre que je lis habituellement mais j'ai tenté! le début m'a parut très long, j'ai commencé à rentrer dans l'histoire au début de l'apprentissage. pour moi ce livre n'est pas une grande découverte
Lien : http://limaginationdevorante..
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Robin Hobb, ou l'art d'écrire des livres dans lesquels il ne se passe rien. J'en soupçonnerai presque qu'elle est payé au mot tant on attend des livres entiers que l'histoire avance.
Et oui malgré tout je voulais connaitre la fin et j'ai donc lu l'assassin royal en entier.
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Avant ce livre j'avais déjà lu d'autre livres de fantasy-fantastique mais celui-là je l'ai dévoré. Bon ! Au début, dans les 50-100 premières pages je comprennais rien mais après les morçeaux de l'histoire s'assemblent et on comprend vite ce qui se passe. Il exite 14 tomes dans cette série. Je conseille ce livre a tous les accros de lecture et à ceux qui aiment les livre fantastique- fantaisy.
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J'ai trouvé ce livre très très long à démarrer. Les 100 et quelques premières pages ne parlent que du personnage principal, on ne voit presque que lui, ce qui est assez lassant. Ensuite, je trouve le lien entre les hommes et les animaux plutôt naïf. le coup du personnage qui est lié à un animal est lu et relu en littérature jeunesse.

Une grosse déception. Un livre qui se voulait mature et intéressant a fini par tomber dans la naïveté et l'ennui.
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