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EAN : 9782213702780
456 pages
Fayard (24/08/2016)
3.33/5   6 notes
Résumé :
Et si notre existence n’était pas déterminée par nos origines sociales ou familiales mais par l’influence des livres ? Et si le sens de notre existence n’était pas le fruit du hasard et de la contingence mais celui de la cosmogonie et de l’organisation des étoiles ? Tout quitter, partir au bout du monde est-ce mourir un peu ou bien, au contraire, vivre plus intensément ? Existe-t-il un algorithme commun entre l’économie et la littérature ? La crise financière a-t-el... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (3) Ajouter une critique
@Belykhalil :
Comment est-il possible de lire un tel compte rendu de lecture ??? C'est ignoble et je serai l'auteur ou l'éditeur, j'aurais bien les nerfs de vous avoir donner ce livre à lire !! Et puis de quoi parlez-vous ?? Les problèmes techniques n'ont rien à voir avec ce livre. Vous avez un PDF fautif, très bien ! Allez vous plaindre à qui de droit mais ne geignez pas ici en foutant à zéro le moral des lecteurs !!! Pour ma part, je n'ai lu de cet ouvrage qu'un ami a reçu en service de presse seulement les 10 premières pages somptueuses : aucun problème technique. Il y a bien des majuscules et tout ce qu'il faut en place. De plus, ces 10 première pages m'ont tellement touchée et profondément remuée que j'attends avec impatience d'aller acheter ce roman, à moins de le piquer à mon ami... mais uqi doit - honnêteté professionnelle oblige - le lire consciencieusement. Bref, tout cela pour dire que votre article ici est une honte. Si maintenant vous lisez de la littérature alors que vous n'en n'êtes pas capable, laissez la aux autres et surtout, courrez lire Marc Lévy, Guillaume Musso, cela semble bien davantage adaptée à votre niveau comme à votre indélicatesse de lectrice.

Ce que je pense du livre pour ma part :
Ai lu juste les 10-15 premières pages pour l'instant car l'exemplaire ne m'appartient pas et ne pourrai continuer à le lire qu'à sa sortie fin août. Quoi qu'il en soit, à première vue, ce roman est un "Monument" à plus d'un titre :
- D'abord l'objet imprimé : 2 x 15 chapitres déroulés en forme de rouleau (à la Kerouac ou à la Sade), accompagné d'un index assez bluffant et d'une couverture sublime avec des rabats ainsi qu'un texte merveilleusement mis en page grâce à des jeux de typo simples et efficaces, notamment l'insertion de tête de chapitres directement dans le corps du texte qui est donc d'un bloc en deux parties.
- Ensuite, le geste artistique de l'auteur : c'est une mise en abime de la fiction par elle-même à travers une traversé de la littérature et des évènements de 2008 (crise financière, histoire de la littérature américaine) dont les personnalités, les auteurs et les lieux apparaissent sous le "surnoms" littéraires (donc sous le nom qu'ils ont dans d'autres oeuvres, que ce soit des romans, des films, des séries, des tableaux, etc.). Ce qui semble dingue mais je ne sais pas si c'est possible, c'est qu'on ne puisse jamais savoir qui parle dans le "je" qui s'exprime (un homme ou une femme ?). Contrainte absolument ébouriffante mais là, je demande à regarder de plus près pour savoir s'il est possible de tenir un tel pari sur 500 pages.
- Enfin, le récit : ce roman a l'air incroyablement tissé puisqu'il s'agirait de la quête du secret de la littérature associée à celle, plus intimiste, d'une quête familiale (sur le père apparemment du personnage principal)... mais là, je n'en sais pas davantage car n'est pas lu assez de l'ouvrage pour saisir complètement le récit dans toute sa dimension.

Ce qui paraît bleffant pour ceux qu'un tel roman intéressera (à commencer par moi), c'est cette déambulation dans New York qui apparaît d'une ambition extrême tant la description des lieux, la sensation de ce qui se passe, la folie des événements nous attrapent dès la première page et nous mettent devant nos propres responsabilités... Je dirai même dès les 6 premières lignes...
Bon, j'attends vraiment la sortie du livre reviendrai ici pour en parler en connaissance de cause cet automne.
carole swaba
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Une jolie couverture, un titre énigmatique et une quatrième de couverture alléchante pour une amoureuse de la littérature, il n'en fallait vraiment pas plus pour que j'aie envie de lire ce roman.

De plus, je ne connaissais pas du tout l'auteur, tout cela s'annonçait donc comme une aventure en territoire inconnu, car au vu du résumé, difficile de se faire une idée du genre du roman que je m'apprêtais à lire. La seule information fournie sur le site des éditions Fayard est que ce titre fait partie de la rentrée littéraire 2016. Une donnée un peu crispante pour moi étant donné que la plupart du temps cette rentrée m'enthousiasme moyennement. Il faut croire que je n'appartiens pas au public cible et pourtant, j'en lis des styles différents…

Quoi qu'il en soit, j'ai reçu mon ebook sous format .pdf et dès que j'en ai eu l'occasion de je l'ai ouvert. Premier constat : les .pdf passent vraiment très mal sur ma kindle première génération. Les titres sont en plein milieu du texte, il n'y aucune mise en page, et il manque des espaces. Phénomène un peu plus étrange, l'absence aléatoire de majuscules en début de phrase ainsi qu'aux noms propres. Sur ce dernier point, je pense pouvoir affirmer que ni la liseuse, ni le format n'y sont pour quelque chose. Il semble donc plutôt que ce soit lié au fait que le .pdf que j'ai reçu en soit encore au stade de manuscrit, soit en correction. de quoi vous laisser espérer un texte plus propre d'ici à fin août.

Du moins, c'est souhaitable, car le style de l'auteur est assez lourd et confus. Si cela correspond très bien à l'état d'esprit du personnage principal, cela n'en reste pas moins épuisant à la lecture, surtout quand on sait que le roman fait 650 pages. Les phrases longues, les répétitions, les tournures de phrases alambiquées et le manque de cohérence du texte ont eu raison de moi à 47% de ma lecture si j'en crois mon appareil. D'autant que l'auteur n'utilise jamais le véritable nom des lieux ou des gens, mais des surnoms. Au début j'ai trouvé cela original et bien pensé, mais la lecture en elle-même m'a ensuite demandé tant de concentration que je ne le supportais plus. Les seuls moments où j'ai vraiment eu l'impression de respirer sont quand l'auteur cite des extraits d'autres romans. Malheureusement, par la suite, cela n'a fait qu'accentuer l'écart entre son style et celui des grands littéraires, et à rendre le roman plus pesant et indigeste.

Pour vous donner un ordre d'idée du style, une phrase au hasard :

« Mais, finalement, je décide d'arpenter à nouveau – en sens contraire – l'avenue où s'alignent d'imposants musées pour rejoindre l'angle d'une rue où, jadis, cet ange vagabond de sal Paradise s'arrêta devant un kiosque pour y découvrir, dans le journal du jour fraîchement imprimé, l'article qui révéla au monde son deuxième roman et qui fit de lui ce grand écrivain qu'il était pourtant déjà depuis longtemps. »

Malgré tout, si j'ai poussé ma lecture si loin, c'est parce qu'il y a dans le récit un mystère autour du père du héros, un secret, quelque chose à découvrir dans son passé. J'avais donc vraiment envie d'arriver au bout de cette lecture pour avoir le fin mot de l'histoire, mais ces 300 pages où en définitive il ne se passe rien et où le héros tourne en rond ressassant sans cesse la même ritournelle m'ont presque rendu hystérique.

Un roman définitivement pas pour moi dans lequel je ne me suis pas retrouvée que ce soit dans l'émotion ou dans la texture du texte.
Lien : https://belykhalilcriticizes..
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Dans la grande ville américaine mythique, en quête cryptée du sens de la littérature – et donc de la vie.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2018/02/12/note-de-lecture-dans-lexistence-de-cette-vie-la-caroline-hoctan/
Lien : https://charybde2.wordpress...
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critiques presse (1)
Telerama
12 octobre 2016
Il y a du Joyce et du Gertrud Stein, du Duras et du Burroughs dans cette invraisemblable écriture-là. Mais qu'on n'en ait pas peur. Elle procure un enivrant plaisir et un absolu vertige littéraire.
Lire la critique sur le site : Telerama
Citations et extraits (8) Voir plus Ajouter une citation
"Rambo" démarre en trombe et nous filons le long des artères et des voies, au-delà des ponts et des tunnels, sur les avenues qui, telles d'énormes épines dorsales bordées d'arêtes, sont coupées des deux côtés par d'innombrables rues dont le flot de circulations alternées, croisées ou parallèles, dont le sillage jaune et rouge des phares sous la pluie, dont le rayonnement rouge et vert des feux de signalisation qui scintillent, ont ce rendement énergétique du pur geste artistique, s'étalant, se propageant, progressant comme dans ces peintures composées et exécutées vigoureusement au couteau, comme dans ces poèmes débités sur le papier et étalés d'un seul jet, comme dans cette musique improvisée dans l'instant et jouée spontanément au même moment. La densité des déplacements et des mouvements, la fluidité des actions et des impulsions, la rapidité des franchissements et des raccordements, ce rythme ponctué d'accélérations, de ralentissements et d'arrêts, tout ce va-et-vient incessant - quasi magnétique - dans un sens ou dans l'autre, mais aussi, selon le trafic, par des cheminements plus obliques, plus souterrains, parfois tangentiels, presque tortueux, m'apparaît à la manière d'un immense canevas scriptural, parfois forcément abstrait mais néanmoins énigmatique, comme si cette traversée en voiture sous la pluie avec "Rambo" revêtait soudain - au-delà de ma propre conscience - une forme d'initiation, de passage, de transition : la ville se découvrant enfin à moi de l'intérieur, je sens son pouls, ses pulsations, le battement de son cœur, dont la dilatation et le resserrement font écho au mien, bien que je ne parvienne pas encore à décrypter ce qu'elle m'inspire.
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Je pense alors que je resterais bien encore à contempler l’espace et le temps qui règnent ici de manière infinie. Dans le déroulement du temps, ne s’agirait-il pas, finalement, que d’un instant ? Je médite sur cet instant comme s’il s’agissait d’une durée transitoire mais décisive, d’une durée différée mais irréductible dans laquelle le temps s’engouffrerait en dehors de toute chronologie, un peu comme si, de la répétition des heures, des minutes et des secondes dont il n’y aurait rien à attendre que leurs processus d’écoulement, il surgirait soudain un rythme nouveau, une cadence différente, une harmonie inespérée qui offrirait l’éventualité de tous les possibles, comme à présent où, devant cet immeuble distingué, presque maniéré avec ses fenêtres à meneaux, appuyant sur un interphone qui semble me mettre en contact avec le cabinet d’avocats qui s’y situe, un signal rouge apparaît et une voix s’interroge dans un crépitement métallique. Oui ? Je prononce mon nom. Alors, la lumière de l’interphone s’éteint, le grésillement disparaît et, après un léger déclic de la serrure, la porte s’ouvre sur un vestibule donnant lui-même dans une salle aménagée de fauteuils et décorée de peintures modernes. Au fond, j’aperçois un bureau surmonté de deux écrans. Une femme en tailleur lève la tête et me regarde d’un air interrogateur. Je lui tends simplement la carte de visite héritée de mon père en lui expliquant que j’arrive du « Vieux Monde », que je suis ici pour quelque temps, le temps qu’il me sera utile de rester, le temps de pouvoir rencontrer celui dont le nom figure sur cette carte et qui aurait écrit ces quelques mots au verso.
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Simplement, ici, l’air est différent et, comme la plupart des gens qui y viennent, je n’ai qu’une idée : oublier le pays d’où je viens et qui est le mien malgré tout, oublier la situation dans laquelle nous nous enfonçons, qui est la nôtre malgré nous. Oublier même ce qui va advenir de nous où que l’on se trouve, car, s’il est dit qu’ici la situation n’est pas meilleure qu’ailleurs, on est cependant au centre et à l’épicentre de tout, certes du monde, mais du reste également : de l’artifice, de la démesure, de l’espace, de l’excentricité, du gaspillage, de l’indifférence, de la liberté, du mélange, de la mythologie, du mixage, du prodige, de la puissance, de la richesse, de la sidération, de la vanité, du vertige, comme de cette mutation générale qui a cours partout mais aussi – et surtout – au cœur même de la littérature. Car ici, il est possible de prendre la route à n’importe quel moment, de partir sur les traces de tous ceux qui l’ont prise auparavant, de tous ceux qui la prennent encore et d’imaginer que, en suivant cette route, il est possible de découvrir un secret, le secret qui permet à la langue de ce pays de produire une telle littérature qui, d’après certains, découlerait entièrement de HUCKLEBERRY FINN, l’œuvre de celui supposé être le premier écrivain à avoir soumis à son éditeur un manuscrit tapé à la machine. J’ai donc toujours eu envie de venir ici, mais, pour de multiples raisons, j’ai constamment renvoyé ce projet à d’autres calendes.
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Ce soir-là, à l’occasion de la 104e série finale des « Ligues majeures » de base-ball, je retrouvai la jeune femme et ses amis dans le même bar que la dernière fois. Tous m’accueillirent comme si j’appartenais au même monde qu’eux, ce monde aisé et insouciant de crèmes anti-âge et de vêtements griffés légèrement froissés, ce monde sans grands besoins, mais toujours inquiet de pouvoir en faire exaucer les moindres.
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Reprenant le cours de sa pensée, l’écrivain exprime que la majorité de ceux qui écrivent autour de nous ne le font, en fait, que pour mieux se conformer, entretenir les convenances de cette société, notamment en acceptant les attitudes les plus régressives qu’elle produit. Aussi, poursuit-il d’une voix calme, si Joseph K., cette figure légendaire de l’absurde et de l’irrationnel, pensait qu’écrire devait permettre de faire un bond hors du range des meurtriers, il ne s’était pas douté qu’un jour viendrait où tous les meurtriers et criminels se mettraient, eux aussi, à écrire, de sorte qu’aujourd’hui, pour faire à nouveau un bond hors de leur rang, pour résister à leurs phrases falsifiées, nous n’avons pas d’autre choix, lorsqu’on veut réellement écrire, que de devenir à notre tour des assassins… Évidemment, affirme-t-il, pas n’importe quels assassins, mais les assassins de leurs petites histoires (…). L’écrivain pense donc que si l’on tient réellement à écrire, si l’on n’a pas d’autre choix que d’écrire des romans, il faut les concevoir – coûte que coûte – contre toutes ces histoires-là, contre toute cette culture inodore et incolore, en fait contre le monde lui-même.
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