AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,72

sur 2156 notes

Critiques filtrées sur 1 étoiles  
J'ai déjà eu l'occasion d'indiquer dans quel océan de perplexité me plongeait Michel Houellebecq. C'était pour « Les particules élémentaires ».
Il me semblait que l'auteur nous servait une recette bien assaisonnée sexe, misogynie, anti-religions, soutenue par une campagne de promotion magistralement orchestrée pour faire le « buzz »… une vaste opération mercantile, disais-je, dont la littérature se serait bien passée…

Malgré tout, seconde tentative alors que le buzz continue, enfle... On parle maintenant de Goncourt. Des auteurs qui habituellement me touchent ne tarissent pas d'éloge…
Il se peut que je sois passé à coté d'un auteur important ; ou j'ai lu « Les particules élémentaires « au mauvais moment…

Hélas, rien de tout cela…Me revoilà plongé au niveau zéro de la littérature, avec en prime la désagréable impression de « naviguer » en plein prospectus de propagande pour le tourisme sexuel…
J'ai lu par ailleurs ce genre de commentaire : « Si vous n'aimez pas Houellebecq, ne le lisez pas !». Il est néanmoins nécessaire de le lire un peu pour savoir : on aime ou on aime pas…
Pour ma part, je n'aime pas et « Plateforme » sera mon dernier Houellebecq. Il y a tant de choses merveilleuses à lire… et la vie est courte.
Commenter  J’apprécie          471
Il s'agit sans doute d'un défaut de ma part, mais j'ai détesté cette lecture. Je suis allé au bout, mais sans doute par pure masochisme. Je comprends mal le succès de l'auteur. Je n'ai rien a dire du style, il est très bon, précis (je ne sais pas si l'on peut dire ça du style d'un écrivain), mais l'histoire et tout ce qu'elle porte avec elle, c'est autre chose. Je n'ai pas trop envie de m'étendre sur ses rapports à la sexualité ou a l'islam. D'autres ont commenté. J'ai essayé ce livre pour me faire une opinion, je ne regrette rien, mais je crois que les critiques étaient fondées.
Commenter  J’apprécie          90
: J’ai longtemps résisté , le personnage public me déplaisait tant que je craignais un certain manque d’objectivité à la lecture de ses œuvres . Bon , j’ai lu , par devoir, « Extension du domaine de la lutte », « Les particules élémentaires » et maintenant « Plateforme ». Bilan , le ramage vaut le plumage . Mais vraiment , je m’interroge : comment peut-on encenser ce triste collage de Wikipédia et de Marc Dorcel (Et je passe sur les résumés des romans lus par le Héros( ????) , dans le genre foutage de gueule on ne fait pas mieux) ? C’est d’un ennui abyssal , d’une totale platitude . On prétend qu’il y a une critique sociale mais c’est simplement de la méchanceté et surtout une démagogie lamentable ;. Bon en résumé , je n’aime pas et je ne pense pas lire « Soumission » qu’une bonne âme ( !!!!) m’a donné pour me convertir au Houellebequisme !

Commenter  J’apprécie          712
Si ce n'avait pas été pour le challenge solidaire, je ne sais si j'aurais envisagé la lecture de cet auteur. Mauvais choix de livre ou simple condensé de ce qu'il fait habituellement ? Je ne sais et je pense que je ne le saurais jamais tellement la lecture m'a permis interminable. On le lit tel on regarde un accident gigantesque de voitures, avec horreur et une fascination malsaine. Des peep shows aux boîtes échangistes, sm, peu de choses nous sont épargné de l'exploitation sexuelle. Des passages très crus dignes de Marc Dorcel, un personnage très déshumanisé mais je pense hélas peu distant de ce monde de la nuit, de débauche. Texte critique du tourisme sexuel? Peut-être, mais les passages érotiques jusqu'au sm s'enchaînent sans vraiment apporter quelque chose. Je n'ai pas perçu une histoire, un message, plus une prose faite pour provoquer mais sans dénoncer.
Un pari perdu pour moi, peu convaincue.

Commenter  J’apprécie          62
Voilà un livre que je n'ai pas pu finir, non il a fini par me tomber des mains !
Mais comme je suis curieuse je l'ai repris puis enfin fini !
Et oui, lors de sa première lecture, je me suis dit pourquoi ce mec prend-t-il cette position de provocateur. le narrateur était ici forcément l'auteur. Et j'ai reçu Plateforme comme une oeuvre pornographique. Rien de moins. Ou, alors est-ce de l'érotisme pur ? Perso j'ai pas trouver de plaisir à lire ces lignes.
Mais pouvais-je qualifiés de pornographique ce roman sans autre forme de procès et surtout en l'abandonnons en plein milieu.
Non il fallait que je lise le bouquin dans son intégralité pour le juger !
La misère affective et surtout sexuel de ce Michel pouvait-elle excuser tout cette déferlante d'abus sexuels. Non pas à mes yeux, et je ne suis pas une pudibonde et encore moins une puritaine.
Mais alors, Houellebecq condamnerait-il le tourisme sexuel ? Michel ne serait-il que la représentation de l'homme européen, blanc, actuel. Un mec paumé qui cherche l'amour ? Dénonce-t-il la sexualité bon marché ou le corps n'est plus qu'un objet de plaisir, une marchandise.
Et t-il à ce point cynique.
Est-il à ce point manipulateur ?
Pour nous faire croire qu'il se pose là en observateur, et à nous montrer le monde d'aujourd'hui tel qu'il est en faisant de Plateforme un tas d'insanités d'où aucune rédemption n'est possible.
Non assurément, je n'adhère pas et je préfère un bon roman noir pour me montrer les failles de nos sociétés.
Lien : https://collectifpolar.com/
Commenter  J’apprécie          50
Texte pornographique lourdingue et sans style. Les turpitudes de l'auteur m'incitent à penser qu'il adhère totalement au propos de son roman, qu'il n'est pas besoin de résumer ici. Même s'il y a une part de vrai dans cette fable romanesque, c'est inutilement long, caricatural et sérieux... bref mauvais et ennuyeux.
Commenter  J’apprécie          40
Après le décès de son père, Michel décide de partir en voyage en Thaïlande. Pas convaincu que cette expédition lui apportera quelque chose d'exceptionnel, il espère juste se changer les idées et goûter aux plaisirs sexuels que peuvent offrir les toutes jeunes Thaïlandaises. Il rencontre et découvre pourtant Valérie, jeune Parisienne énigmatique et déstabilisante… Ils poursuivent donc leur relation jusque dans l'hexagone.

Houellebecq décortique l'univers du tourisme : la vision du touriste européen moyen et celle du tour operator en mal de nouvelles stratégies offensives se croisent pour faire naître un concept qui semble utopique (mais l'est-il vraiment, là est tout l'intérêt de poser le problème…)
Houellebecq est comme Beigbeder : critique, cynique, masculin, autocentré, polémiste sans être trop courageux non plus… Malheureusement, j'ai trouvé l'écriture de Michel Houellebecq plate et son style sans surprise.
L'histoire est juste « sympa » par moment, et le seul intérêt de ce livre – à mon sens – c'est de découvrir la vision acérée que porte un homme de son temps pas trop bête sur deux éléments particuliers mis en relation : le tourisme et le sexe.
Légère précision : certaines scènes peuvent choquer les plus prudes mais ennuieront les plus averti.e.s et les amatrices et amateurs de frissons sensuels…
Commenter  J’apprécie          40
N°354 – Août 2009.
PLATEFORME - Michel HOUELLEBECQ – Éditions Flammarion.

Il y a des auteurs que je lis pour le plaisir et d'autres que j'aborde parce que leur notoriété les a précédés et qu'il convient de savoir qui ils sont... J'ai donc lu Plateforme!

L'histoire commençait bien, si je puis dire « Mon père est mort il y a un an. Je ne crois pas cette théorie selon laquelle on devient réellement adulte à la mort de ses parents. On ne devient jamais réellement adulte ». Je ne sais pas pourquoi, mais ces premières phrases laissaient présager des relations difficiles entre générations ou des développements personnels sur la vie. C'est classique mais souvent intéressant parce que l'écrivain y apporte sa vision du monde, son vécu... D'ailleurs il précise aussitôt « Il avait profité de la vie, le vieux salaud, il s'était démerdé comme un chef... ». On apprend ensuite que le père a été assassiné, qu'une enquête est en cours, que l'auteur est fonctionnaire, célibataire, la quarantaine et part pour la Thaïlande, sans doute pour se changer les idées... mais on s'aperçoit très vite qu'il est sensible à la beauté des femmes, ce qui n'est pas blâmable, loin de là! Au fil des pages, et même rapidement, le lecteur se rend compte que toute sa vie se résume au sexe et et que cela devient même mono-thématique à tendance obsessionnelle, avec des détails érotiques qui ne ressortent pas exactement de la description littéraire. On comprend bien, dès lors, que cette destination n'a pas été choisie par hasard et qu'on va avoir droit aux incontournables. D'ailleurs cela ne tarde pas «  Moi aussi on m'a massé le dos, mais la fille a terminé par les couilles » intervins-je sans conviction ».

Il y a aussi, dans le groupe de touristes, ces improbables dialogues entre membres d'un séjour, ses inévitables fantasmes, ces rencontres parfois sans lendemain...On y fait la connaissance d'individus médiocres qui cherchent avant tout à se mettre en valeur, mais aussi des partenaires d'un été. Classique là aussi! Il finit par croiser Valérie, une femme sensuelle avec qui il décide de vivre à son retour à Paris et à qui il suggère de redynamiser une chaîne d'hôtels-clubs qui périclite. « Propose un club où les gens puissent baiser...il doit forcément se passer quelque chose pour que les occidentaux n'arrivent plus à coucher ensemble ». C'est vrai après tout et on peut parfaitement accorder foi à cette phrase « S'il n'y avait pas de temps en temps un peu de sexe, en quoi consisterait la vie » et puis « Les gens ont besoin de sexe c'est tout, seulement ils n'osent pas l'avouer »... Cela fonctionne, au début, parce que la demande est forte et Valérie et lui envisagent de tout quitter pour s'installer en Thaïlande pour officialiser une entreprise de tourisme sexuel... Et puis tout bascule à cause d'un attentat islamique où sa compagne trouve la mort. Celle qui était « une exception radieuse » ne sera plus désormais qu'un remords de plus dans sa vie qui, on le sent bien, va chavirer...

L'auteur qui, à l'occasion, prononce des aphorismes qui peuvent faire débat, dénonce le tourisme sexuel avec provocation, la déliquescence du monde occidental, mais aussi donne son avis sur l'islam, pose un regard critique sur les Allemands [« Plus que tout autre peuple, ils connaissent le désir de leur propre anéantissement... Leur compagnie pourtant est apaisante et triste »]...

J'ai donc lu ce livre, pas vraiment bien écrit à mon goût, jusqu'au bout, davantage comme un roman érotique, c'est à dire sans passion, sans réel intérêt, pour pouvoir me dire que j'avais déjà lu quelque chose de Houllebecq et ne pas être tenté de porter sur lui un jugement à priori qui ne me serait dicté que par des critiques extérieures. Pourtant, je dois bien avouer que mon attention n'a été attirée que dans les dernières pages, quand l'auteur jette un regard désabusé sur cette vie qui n'a plus d'intérêt pour lui parce que la femme qui la justifiait n'est plus là et qu'il est condamné définitivement à vivre sans elle  «  Vieillir, ce n'est déjà pas très drôle, mais vieillir seul, c'est pire ». Avec elle et grâce à elle, sa petite vie parisienne et quotidienne avait soudain pris des couleurs, à cause du sexe, sans doute, mais pas seulement [Elle (Valérie) faisait partie de ces êtres qui sont capables de dédier leur vie au bonheur de quelqu'un, d'en faire très directement leur but. Ce phénomène reste un mystère... Si je n'ai rien compris à l'amour, à quoi me sert d'avoir compris le reste? »].

Alors, peut-être pour entretenir le souvenir, revenir à une vie plus conventionnelle il revient en Thaïlande, mais seul, sans illusion, pour exorciser sa douleur [ « Il est probable que je ne comprendrai jamais réellement l'Asie, et ça n'a d'ailleurs pas beaucoup d'importance. On peut habiter le monde sans le comprendre, il suffit de pouvoir en obtenir de la nourriture, des caresses et de l'amour ».

Il prend conscience de lui-même [« J'aurai été un individu médiocre, sous tous ses aspects »]. Dès lors la mort peut venir et l'attend sans vraiment la craindre parce qu'elle est l'issue normale de ce passage sur terre qui maintenant n'a plus d'intérêt pour lui [« On ne vient pas à Pattaya pour refaire sa vie mais pour la terminer dans des conditions acceptables » et l'écriture est peut-être un exorcisme... ou peut-être pas!

Un roman qui ne prend sa réelle épaisseur qu'à la fin et qui me laisse une impression mitigée, une sorte de malaise.


Hervé GAUTIER – Août 2009.http://hervegautier.e-monsite.com 

Lien : http://hervegautier.e-monsit..
Commenter  J’apprécie          40
c'est assez dérangeant que le narrateur soit autant obnubilé par le sexe, ce narrateur insipide qui cherche à vivre et qui trouve cette fille formidable qui répond à tout ses besoins sexuels. C'est quand-même glauque,- C'est bien écrit, facile à lire, mais je n'aime pas ce mélange de perversité, de cruauté, de messages sur l'actualité... pas vraiment un roman à lire pour se détendre
Commenter  J’apprécie          30
Le paraitre et le néant .... Imposteur aux cheveux sales ....
Commenter  J’apprécie          30




Lecteurs (4555) Voir plus



Quiz Voir plus

Houellebecq et son territoire

Dans quelle île est né Michel Houellebecq ?

Martinique
île Maurice
La Réunion
Guadeloupe

10 questions
60 lecteurs ont répondu
Thème : Michel HouellebecqCréer un quiz sur ce livre

{* *}