Plateforme

Publié en 2001 – Fonctionnaire désabusé, la quarantaine, solitaire, Michel s'offre un voyage organisé en Thaïlande après le décès de son père.
Le récit est emmaillé de nombreuses descriptions de rapports sexuels dignes de scènes pornographiques, et puis de petites phrases entre humour noir, condescendance et dérision vis-à-vis des autres membres du voyage et de la société en général.
Est-ce que c'est bien vu ? Michel serait-il alors une allégorie de notre société creuse et laide ? Roman moraliste ? Avant de connaître l'amour, tout n'est que sexe et ennui pour ce fonctionnaire, après, le sexe ne l'intéressera plus.
Tout est fait pour refléter cet ennui insupportable, ce monde plat et répétitif dans lequel vit Michel. Si l'objectif était d'ennuyer le lecteur autant que le narrateur ne s'ennuie, c'est réussi.

Je n'ai pas aimé, en fait c'est le sujet du tourisme sexuel en Thaïlande qui me dérange, d'accord c'est subversif, c'est du Houellebecq mais je n'ai pas accroché plus que ça, je me suis même profondément ennuyé. Je me rappel qu'Extension du domaine de la lutte m'avait à moitié fait cet effet-là sauf que le sujet m'intéressait or ici, c'est pas fade mais ça manque de piquant.
Ce que j'ai aimé en revanche c'est le personnage de Michel, il est parfaitement dans son monde, un type lambda avec une vie banale voir barbante sur les bords mais ça lui convient jusqu'à la mort de son père, c'est à ce moment là qu'il décide de partir en séjour organisé en Thaïlande puis ailleurs mais surtout c'est là-bas qu'il découvrira les « bars à putes ». Houellebecq provoque, mais ça ne fonctionne pas sur moi cette fois-ci. Si le thème ne vous rebute pas il y a de nombreuses subtilités qui pourront vous plaire, comme le fait de très bien comprendre et faire comprendre des personnages moyens « voir médiocres », le fait de savoir comment fonctionne la vie d'un fonctionnaire bedonnant.
En termes de rythme on est bon, l'auteur sait ce qu'il fait et où il va quand il dépeint ce monde tout sauf fantastique. Rien à redire de ce côté-ci.

Bref, il ne me plaît pas et je lui trouve trop de longueur tant le sujet ne m'intéresse pas mais je lui reconnais des qualités.

[...] J'ai lu Houellebecq comme j'ai lu mon premier Bukowski. D'un oeil prude, un peu dérangé, un peu coupable. Cherchant en vain une analyse pertinente de mon propre inconfort. Me cherchant moi dans ses pages à lui. Parce que, comme le surtitre de l'édition Flammarion l'indique, dans Plateforme, nous sommes bel et bien « Au milieu du monde ». Sans artifice. [...]
Lien : https://www.startingbooks.com

J'avais aimé lire les particules élémentaires. Ou plutôt, j'avais été assez intriguée par des réflexions ambigûes sur le plaisir que j'avais eu à lire sa prose que je me suis lancée dans Plateforme. Et bien, je suis sure maintenant: je n'aime pas trop lire du Houellebecq. Ce n'est pas son style cru, ses histoires difficiles, c'est juste qu'il est trop triste. Mortellement triste. Un livre à offrir à votre meilleur ennemi. C'est dommage parce qu'il écrit vraiment bien.

Lu après plusieurs autres romans, plus récents, du même auteur (soumission, sérotonine, anéantir).
Comme pour les romans suivants, une description plutôt juste, mais froide et désabusée de la société française, ici, des clients et du business des agences de voyages, au tournant des années 2000.
Mais aussi un roman pornographique (le sujet s'y prêtait en partie, avec le tourisme sexuel), avec beaucoup de sexe, dans une langue parfois vulgaire, pour aboutir à une question : le sexe avec l'être aimé, dans une sorte de grandes vacances infinies, peut il suffire à remplir une vie ?
Et un personnage principal égocentrique, misanthrope, un peu dépressif, et finalement pas très sympathique.

Ironie, provocation, cynisme...Jusqu'ou l'auteur est il pret a nous conduire ? Comme a chaque roman, une theorie personnelle revolutionnaire de son double

Cynique mais dérangeant, ce roman m'a déplu. Avec Plateforme, Michel Houellebecq n'a pas chercher la provocation pure et simple? Pour moi, de la provocation pour la provocation, presque rien d'autre.

Un livre beaucoup moins intéressant que La Carte et le territoire. le héros est sans relief et assez méprisable. Il n'a finalement que 3 buts : le sexe, le sexe et le sexe. L'histoire est un peu abracadabrantesque, mais au moins il faut reconnaître que la fin correspond bien au bas niveau du personnage principal.

Certainement pas le meilleur de MH. En tout cas pas mon préféré. Les personnages ne sont pas attachants, il n'y a pas d'ancrage dans la réalité d'aujourd'hui comme on a pu l'apprécier dans Soumission, Sérotonine, La carte et le territoire où même Extension.