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4,03

sur 7423 notes

Critiques filtrées sur 2 étoiles  
Voilà un récit qui doit sa notoriété à l'école et à son succès parmi les professeurs de lettres, dont Richard Millet a si bien parlé dans sa chronique "Matières Littéraires". Il cadre en effet parfaitement avec la notion scolaire actuelle de littérature engagée. Un narrateur condamné à mort, dont Hugo imagine les affres de l'angoisse qu'il traverse en attendant son exécution. L'engagement, on le voit, se fait à travers une fiction romanesque, car le Hugo de 1829 n'a pas encore l'expérience de la visite aux prisonniers et du long combat politique contre la peine de mort qui sera le sien plus tard. Donc, pour sa fiction, Hugo a recours aux procédés du Romantisme "noir", mis à la mode par les romans gothiques et horrifiques anglais qui s'arrachaient en librairie à son époque : succès garanti. Mais comme une oeuvre engagée ne doit pas "seulement" distraire (c'est même un peu mal vu), l'auteur la fait précéder d'une longue préface explicative, sous la forme d'un essai, écrite en 1832.
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Voilà donc réunis les ingrédients du cocktail Hugo, qui fera sa fortune tout au long de sa vie : un combat de politicien pour la morale et la justice, qui le fait connaître des cercles progressistes ; une fiction littéraire assez éloignée, souvent, de la réalité concrète : Hugo voit le monde à travers son immense culture littéraire (ainsi, ses bagnards sortent de Dante, pas des vraies galères, dans les Misérables, et son condamné à mort est assez peu réaliste et convaincant) ; des préfaces, des essais, des textes d'idées assez simples, faciles à comprendre et qui ne vont jamais plus loin que les bons sentiments. Il suscite l'enthousiasme aujourd'hui comme hier. Quant aux victimes de ce condamné à mort, nulles nouvelles, comme d'habitude.
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Ce livre est présenté comme un conte engagé contre la peine de mort, mais je cherche encore ce qui peut convaincre contre cette pratique, surtout pour les contemporains de Hugo. de nos jours c'est différent, la peine de mort est abolie depuis des décennies en Europe et ce n'est plus vraiment dans nos moeurs. Mais à l'époque où a été écrite cette nouvelle, je n'ai rien vu qui nous faisait dire : oh la peine de mort quelle horreur ! Je serais plus encline à dire : le bagne, quelle horreur ! Car si le condamné, dont on ne sait ni le nom, ni exactement le crime (mais qu'on peut deviner, entre l'avocat qui pense que la préméditation ne sera pas retenue, et le condamné lui-même qui dit qu'il a fait couler le sang), n'attire pas spécialement la sympathie, la scène du ferrage des forçats est suffisamment horrible (et les « crimes » si faibles comparée à la peine) pour que ces hommes inspirent la pitié.
J'ai l'impression à être la seule à qui le roman ne donne pas envie de s'insurger contre la peine de mort, mais honnêtement, je n'ai pas eu l'impression d'un plaidoyer contre cette pratique.
Si on avait eu un doute sur la culpabilité de l'homme et qu'on avait mis l'accent que la peine de mort implique de ne jamais pouvoir réparer une erreur judiciaire, si on martelait : plutôt 10 coupables en liberté qu'un innocent tué par erreur, là oui, ça m'aurait touché.
L'affaire Ranucci a plus contribué à me positionner contre la peine de mort que ce roman dans lequel l'homme est clairement coupable et semble découvrir, après son crime, que son jeune âge ne va pas le dispense d'en subir les conséquences.
En revanche, la description du convoi des forçats, comme je l'ai dit plus haut, aurait tendance à me hérisser contre le bagne, d'autant plus que les peines étaient complètement disproportionnées par rapports aux « crimes ».
En revanche, la préface de Victor Hugo est clairement un plaidoyer non seulement contre la peine de mort mais contre le bagne, les juges, les prisons… c'est un peu idéaliste de croire qu'on peut se passer de l'administration pénitentiaire mais au moins là, on a un plaidoyer… dommage que le texte de la nouvelle n'en soit pas un.
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Je ne me souviens que très peu de ce livre. Je l'ai lu pour un cours de français. Ce dont je me rappelle, c'est de l'intensité de la lecture. L'histoire est tout de même celle d'un condamné à mort. Je sais qu'il m'a beaucoup marqué, mais ce n'est pas la plus grande lecture de toute ma vie !
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Le livre est très intéressant mais cela aurait été mieux de savoir pour quel crime il a été jugé. Bon livre pour débutant.

Tiphaine.

Je n'ai pas spécialement apprécié ce livre car je l'ai trouvé assez ennuyeux. L'histoire se déroule presque toujours au même endroit, dans la cellule du condamné, donc il ne se passe pas grand chose. Pour parler du personnage principal, c'est lui-même qui raconte son histoire et j'ai trouvé cela lassant. Pour résumer, ce livre ne m'a pas passionné mais l'histoire reste intéressante.
Nolan, 16 ans.
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La peine de mort. V. Hugo traite ici ce sujet sensible en occultant complètement et volontairement le nom, le passé ou le crime de cet homme, afin de nous faire voir uniquement les conséquences de cette lourde sentence, et les ressentis jour après jour de l'homme qui va la subir. Et la façon dont il décrit ses dernières pensées, sa peur, son angoisse, son incompréhension face à cela, est telle qu'on ne reste pas de marbre... on a nous aussi l'impression de vivre nos derniers jours, nos dernières heures, d'attendre simplement et péniblement nos derniers instants, et c'était certainement là les intentions de l'auteur. Cependant, je ne suis pas d'accord avec tous les arguments avancés ou sous-entendus dans le texte. Prendre en considération le fait qu'on a été quelqu'un de bien tout le reste de sa vie et que c'est surtout les proches (ici femme et enfant) qui vont souffrir de cette situation...bah oui mais fallait peut-être y penser avant de commettre un meurtre, à la base ;) et comme on ne sait pas quel crime est commis ni pourquoi, on ne peut pas vraiment s'identifier au personnage.
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Une lecture qui m'a laissé sur ma faim.
J'ai trouvé le thème intéressant, mais la manière de le traiter pas assez convaincante. On en vient même à se demander si c'est vraiment contre la peine de mort.
Déjà, une bonne partie du récit s'attache plus à parler de la prison que de la peine elle-même – partie qui m'a assez ennuyé. En avançant vers la fin du livre et vers le jour décisif, le sujet commence à être traité plus directement. Malgré ça, j'ai trouvé globalement le côté émotionnel trop absent, au profit de petites observations de ceci ou de cela – du décor bien souvent. Les petites phrases comme "Oh ! Misère !..." et patati et patata, sont trop emphatiques pour transmettre quoi que ce soit. Il y a bien quelques scènes fortes, comme celle où le condamné dit souhaiter un autre prêtre pour l'accompagner à l'échafaud, où celle où il dit au revoir à sa fille, mais pas assez pour redonner un souffle à l'oeuvre.
À côté de ça, il n'y a pas non plus d'arguments moraux ou intellectuel contre la peine de mort à l'exception de la mention faite du sort de la famille du condamné. Il y aurait eu tellement plus à dire...


Bref, un thème intéressant mais qui n'a pas su être exploité à sa juste valeur. Manque d'arguments et manque de souffle émotionnel.
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J'ai bien aimé l'idée et la manière dont le narrateur raconte son dernier jour de vie.

La principale cause de ma déception vis-à-vis de ce livre c'est le vocabulaire utilisé. Cela a ralenti mon rythme de lecture..
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Bonjour, j'ai du lire ce livre pour le collège, je ne l'ai pas particulièrement aimé mais ce qui m'a plu est l'engagement qu'à porté Victor Hugo contre la peine de mort à travert son oeuvre. Malgré quelques passages que j'ai pu trouver long, le lire n'aura pas était du temps perdu :)
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Nous suivons dans ce roman les derniers instants d'un condamné.
On ne sait rien de son passé, on ne connaitra rien de son crime, on sait seulement qu'il a une petite fille qu'il aime de toutes ses forces. D'ailleur, le passage de celle-ci à la cellule avant la mort de son père est vraiment très touchant, il m'a brisé le coeur.
J'ai trouvé la première moitié du livre assez ennuyante, l'homme apprend qu'il est condamné et n'a que des réflexions sur cela.
La deuxième moitié est un peu plus dynamique, on sent que l'on s'approche de la fin.
Ce fut un bon moment de lecture, on voit ici ce que les prisonniers peuvent ressentir avant la date butoire. C'est très intéressant.
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Beau récit sans plus. Des passages assez compliqués à comprendre.
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