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4,31

sur 8052 notes
Que dire de plus sur une telle oeuvre d'un tel auteur ? Laisser parler quelques émotions de lecture. Comme Victor HUGO, cet ouvrage est une force qui va, qui chamboule tout sur son passage, les émotions, la narration, le langage, qui digresse, qui s'égare, qui dénonce et qui touche en profondeur. 25 ans après, je me souviens de l'endroit où j'étais lorsque j'ai terminé ma lecture, sur cette image très forte de pietà, Cosette et Marius au pied de Jean Valjean.
Au collège, on nous avait proposé la version filmée par Robert Hossein et je n'ai jamais pu me départir des visages de Lino Ventura et de Michel Bouquet durant toute ma lecture, pour donner vie à ces personnages entrés dans l'imaginaire collectif.
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Chef d'oeuvre donc la critique est difficile. Mais si les personnages sont tellement marquants (sauf Marius un peu trop blanc bec et Cosette jeune fille), qu'ils sont quasiment passés dans le langage courant, il n'en demeure pas moins qu'il y a quelques longueurs au début (la bataille de Waterloo, ah morne plaine et les début de jean Valjean), hormis ce bémol, c'est fantastique. A lire absolument.
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Je vais tenter en toute modestie d’écrire mon ressenti à propos de cette très très grande œuvre sur laquelle tout semble déjà avoir été dit …Je me sens bien petite face à ce colosse de la littérature, je vais malgré tout essayer, à mon tout petit niveau, de rendre hommage à cet ouvrage.

Les misérables est une œuvre qui contient absolument tout. C’est à la fois un livre historique, un essai, un roman policier, une œuvre poétique, un roman d’amour, une encyclopédie. Victor Hugo nous offre une multitude de tableaux, nous invitant à la réflexion souvent, en nous proposant du suspense parfois.

Je suis toujours assez admirative de la force avec laquelle les images nous parviennent lors des descriptions de cet auteur. Nous sommes avec Cosette, seule, dans le froid humide au bord du puits alors qu’elle remplit un seau plus gros qu’elle ; nous sommes avec Jean Valjean quand il tente par tous les moyens d’échapper à Javert se cachant dans les rues sombres ; nous sommes avec Marius, debout sur sa commode à regarder chez ses voisins et à y découvrir l’inimaginable ; nous sommes avec Gavroche caché dans l’éléphant à l’abri des rats serrant la main de son frère ; nous sommes presque physiquement avec tous ces personnages qui ont en eux une réelle force et un profond réalisme, une telle présence, cela enjolive considérablement la lecture.

Victor Hugo de nous proposer des leçons de politique : « Résolvez les deux problèmes, encouragez le riche et protégez le pauvre, supprimer la misère, mettez un terme à l’exploitation injuste du faible par le fort, [...], ajustez mathématiquement et fraternellement le salaire au travail, mêlez l’enseignement gratuit en obligatoire à la croissance de l’enfance et faites de la science la base de la virilité,[...] en deux mots sachez produire la richesse et sachez la répartir ; et vous aurez tout ensemble la grandeur matérielle et la grandeur morale ; et vous serez dignes de vous appeler la France. » faisant de cette œuvre un ouvrage profondément moderne et contemporain des évènements de notre monde.

Par ailleurs, Hugo fait vivre ses personnages en les faisant se rencontrer puis se quitter puis de nouveau se revoir dans des situations qui peuvent frôler parfois le manque de cohérence, cependant le rythme de l’histoire est tel qu’on se laisse porter à ces liens qui se nouent et se défont au fil des pages. Cet aspect est sans doute finalement un support à la réflexion, à la critique que Hugo fait de la société. Dès la préface, il annonce d’ailleurs cette volonté de nous proposer un ouvrage engagé : « Tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celui-ci pourront ne pas être inutiles ».

J’ai vraiment beaucoup aimé cette lecture, même si les diversions sont parfois longues voire fastidieuses quand on a hâte surtout de reprendre l’intrigue là où nous l’avions laissée auprès des personnages auxquels on se trouve très vite attachés. Cependant, ces diversions ne sont pas aussi importantes que dans les travailleurs de la mer où l’histoire ne commence réellement qu’à la trois centième page il me semble … Victor Hugo nous propose en l’occurrence une visite des égouts de Paris d’une précision remarquable, presque encyclopédique.

Et ces citations ! Ces phrases que l’on souligne modestement du bout du doigt (j’ai lu l’ouvrage sur liseuse) et qui pourraient être suspendues aux murs du monde !

« De même que les incendies éclairent toute la ville, les révolutions éclairent tout le genre humain. »

« Malheur a qui veut être parasite ! il sera vermine. »

« La misère d’un enfant intéresse une mère, la misère d’un jeune homme intéresse une jeune fille, la misère d’un vieillard n’intéresse personne. »

« Ainsi la paresse est mère. Elle a un fils, le vol, et une fille, la faim. »

Je ne suis pas partisane des listes des livres qu’il faut absolument avoir lus (même pas du tout !) cependant, Les misérables représentent un tel monument profondément contemporain qu’il serait dommage de ne pas en faire la rencontre. Je suis désormais heureuse d’en avoir fait la découverte intégrale.
Lien : http://www.adeuxlignes.fr/?p..
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Je ne vais pas reprendre les excellents commentaires des nombreux babéliophiles qui ont adoré « les Misérables » de Victor Hugo qui date pourtant du 19ème siècle. Pour ma part, je dirai que ce qui en fait un chef d'oeuvre ce sont les personnages qui sont devenus, pour la plupart, des figures emblématiques. On y trouve :

- La fille-mère héroïque
Fantine, belle et naïve ouvrière abandonnée avec une enfant pour laquelle elle fera tous les sacrifices.
«Fantine était belle et resta pure le plus longtemps qu'elle put. C'était une jolie blonde avec de belles dents. Elle avait de l'or et des perles pour dot, mais son or était sur sa tête et ses perles étaient dans sa bouche.»

- L'enfant martyr
Cosette, la fille de Fantine, maltraitée par les Thénardier qui l'ont recueillie.
« Ses grands yeux enfoncés dans une sorte d'ombre étaient presque éteints à force d'avoir pleuré. Les coins de sa bouche avaient cette courbe de l'angoisse habituelle, qu'on observe chez les condamnés et chez les malades désespérés. »

- le couple cupide et cruel
Les Thénardier qui exploitent odieusement la naïveté de Fantine et martyrisent Cosette.
« Ces êtres appartenaient à cette classe bâtarde composée de gens grossiers parvenus et de gens intelligents déchus, qui est entre la classe dite moyenne et la classe dite inférieure, et qui combine quelques-uns des défauts de la seconde avec presque tous les vices de la première (…). »

- le gamin de Paris
Gavroche, fils Thénardier, meurt glorieusement sur une barricade.
« C'était un garçon bruyant, blême, leste, éveillé, goguenard, à l'air vivace et maladif. Il allait, venait, chantait […] volait un peu, mais comme les chats et les passereaux, gaiement, riait quand on l'appelait galopin, se fâchait quand on l'appelait voyou. »

- le policier implacable
Javert qui traque Jean Valjean.
« Quand Javert riait, [...] ses lèvres minces s'écartaient, et laissaient voir, non seulement ses dents, mais ses gencives, et il se faisait autour de son nez un plissement épaté et sauvage comme sur un mufle de bête fauve. »

Roman culte à mettre entre toutes les mains.


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Ce livre a fait partie de mon quotidien pendant plus de 9 mois: il a alourdi mon sac à main, il s'est glissé dans chacune de mes valises, il a été trimbalé dans tous les types de transports (TGV, avion, voiture, métro...) et même dans plusieurs pays européens. Il s'est retrouvé délaissé sous mon canapé-lit un certain moment, a servi d'appui-tête dans un parc et même de tape-moustiques. Bref, il a du vécu !
Ce livre fut le plus DIFFICILE que j'ai lu à ce jour. Je ne pourrais pas tout développer ici donc je me limiterai à certains points.
Le style d'écriture est extrêmement riche et étoffé: il est à la fois lyrique, grandiloquent, plein de poésie mais très complexe au niveau des dialogues et des descriptions. Plusieurs fois il a fallu que je relise une, voire deux fois un paragraphe, pour comprendre ce que le personnage voulait dire. Moi qui d'habitude aime les descriptions j'ai fait une quasi-overdose tellement il y en avait.
L'histoire est déjà très connue grâce aux multiples adaptations cinématographiques, donc je serai très brève. Jean Valjean, ancien bagnard, se reconvertit en un homme généreux après sa rencontre avec un évêque. Autour de lui gravitent plusieurs personnages : Fantine, Cosette, Marius, l'inspecteur Javert, les Thénardier, Gavroche qui vont jouer un rôle plus ou moins important dans sa vie.
S'il n'y avait que l'histoire, je crois que j'aurai adoré ce livre. Mais l'auteur ne peut s'empêcher de nous partager ses méditations sur des sujets qui lui tiennent à coeur et qui n'ont qu'un lien ténu avec l'intrigue. le lecteur sera abreuvé de multiples digressions sur la bataille de Waterloo (plus d'une centaine de pages), sur le couvent, sur l'utilisation de l'argot dans la littérature, sur les émeutes parisiennes de 1830 et 1848, sur la peine de mort, sur la misère et la saleté qui régnait dans la capitale, sur le système des égouts parisiens etc. Pour moi, ça été les moments les plus pénibles, les plus ennuyeux de la lecture. Je lisais parfois vingt pages de ces digressions avant d'avoir une très forte migraine; je ne comprenais pas tout ce que je lisais et quand je n'en pouvais plus, je laissais de côté le livre pendant plusieurs jours.
Qu'est-ce qui explique alors cette bonne note malgré les points évoqués plus haut? J'ai aimé l'engagement de Victor Hugo, sa manière de dénoncer l'injustice, la pauvreté, la misère, le système judiciaire de cette époque notamment l'existence des bagnes, les inégalités sociales flagrantes. La fin de l'histoire m'a beaucoup émue, notamment les 200 dernières pages. J'ai versé des torrents de larmes tellement il y avait d'émotions, d'injustices et de réalisme. le discours de Jean Valjean parlant à Marius dans le salon était poignant; son abnégation et sa fin m'ont profondément bouleversé.
Pour conclure, je dirais que c'est un ouvrage titanesque, pas accessible à tous en raison de sa complexité et de son volume mais, pour les plus courageux qui se lancent dans cette lecture, ils auront droit à de belles surprises !
Lien : http://leslecturesdehanta.co..
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Que dire?… je ne me sents pas vraiment capable de chroniquer un tel « monument », mais je vais livrer mon sentiment « à chaud ». D'abord, c'est un peu fou d'arriver à l'âge que j'ai sans l'avoir lu ! ( je suis une senior en retraite …).Mais je suis très contente finalement, je l'ai peut-être davantage apprécié aujourd'hui.
Je dirais que ce roman est tellement une révolte contre la pauvreté et l'injustice sociale que cela en fait une lecture presque contemporaine. Hugo réfléchit tout au long de ce premier tome à toutes ces injustices qui frappent les plus humbles et les amènent plus bas encore. Hugo se délecte dans une analyse fine, précise , impeccable de ses personnages pour nous amener à comprendre, à vivre leur détresse .Je connaissais « les misérables », je n'en connaissais rien, j'ai découvert Hugo…merci les livres open source sur la liseuse !
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Un classique dont tout le monde connait l'histoire depuis l'enfance, du temps de la mienne par des «rouge et or » sur Cosette, Gavroche …, plus tard par des films, des séries télé, et pour les plus jeunes par une comédie musicale et des jeux vidéo. C'est pourquoi les 1254 pages de mon folio classique ont attendu quelque temps dans ma bibliothèque avant que je ne me décide. Et puis très rapidement je me suis pris au jeu. Ce petit texte est censé être une critique, mais ce monument national n'en a pas besoin. Je dirais simplement qu'il fait parfois bon se replonger dans des souvenirs qui appartiennent à notre culture. Pourtant, l'air du temps a changé depuis le 19éme siècle. Les envolées lyriques d'Hugo, un peu grandiloquentes à mon goût de minimaliste, ses références classiques ou historiques, m'ont semblé parfois un peu longues. Mais ces impatiences ne sont rien en regard de le force prodigieuse du roman. La richesse de vocabulaire, y compris en argot, renvoie de son côté à l'école les petits Larousse et Robert. Je suis arrivé au bout, content d'avoir remis de l'ordre dans mes souvenirs de ce roman puissant et émouvant.
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Il est inutile de préciser que Les Misérables est un chef d'oeuvre, tout le monde le sait, même ceux qui n'en connaissent rien ! C'est le pilier principal de la littérature française, rien n'a été fait mieux avant ni après. Outre son écriture qui prouve que Victor Hugo est aussi le plus grand poète français, l'auteur se targue de livrer en plus une fresque historique incroyable de complétude, une histoire universelle, des émotions intenses et deux milles pages du diamant le plus pur ! On pourrait vanter les mérites de cette oeuvre pendant des heures, chaque chapitre est un chef d'oeuvre pour des raisons qui lui sont propres mais le fait qu'il y en ai des centaines m'empêche de les énumérer ici.
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Ce n'est pas rien de s'attaquer à un monument pareil. Encore une fois, c'est dans le cadre scolaire que je me suis lancée dans cette lecture classique et ça a été une découverte interessante, qui changeait de mes lectures habituelles. J'ai lu la version intégrale, et cela m'a donc pris longtemps.
La première chose à laquelle j'ai du m'adapter a été la plume de l'auteur. En effet, c'est un style a part, avec des descriprions très longues et des reflexions poétiques. L'auteur prend souvent le lecteur a parti, ce qui parait tout d'abord curieux. J'ai aimé cette plume, même si les allusions y étaient nombreuses, tout comme les comparaisons, et que j'ai passé un certain temps à rechercher leurs significations. C'est une écriture très riche et on peut passer des heures à décortiquer un extrait pour trouver toutes les figures de style. C'était interessant de lire quelque chose d'écrit si différemment de mes lectures habituelles. Malgré tout, beaucoup de chose m'ont parues longues et sans grande importance par rapport à l'intrigue mais cela fait parti de choix de l'auteur de développer certains aspect longuement.
Les personnages sont tellement décrits dans le détail, que l'auteur ne laisse que peu de place à l'imagination du lecteur. On connait les personnages en profondeur, on assiste à leurs réflexions et leurs émotions. Jean Valjean, personnage principal totalement poignant m'a bouleversée dans ses actes comme dans ses paroles. J'ai eu une pitié infinie pour Fantine et une haine totale envers les Thénardier, de l'attendrissement face à l'épanouissement de Cosette et de la nostalgie en lisant les actes de Gavroche. Chaque personnage, chacun de ces Misérables, m'a touchée à sa manière. Les évolutions de chacun m'ont rendue heureuse et à la fin, j'avais l'impression qu'ils étaient tous des amis proches.
L'histoire se déroule au XIXeme siecle. On traverse la France et on découvre cette époque à laquelle Victor Higo appartient. Il nous fait découvrir au fil de l'intrigue les enjeux politiques, les classes sociales, les grandes idées de cette époque tellement riche. le contexte historique apporte souvent à l'histoire une dimension dramatique. J'ai beaucoup aimé le Paris de Victor Hugo, capitale en proie à des tensions.
L'histoire est bouleversante de vérité, probablement grâce à tous les éléments que l'auteur a apporté: sa plume, ses personnages, l'univers... Ce n'est pas un livre d'action, le déroulement de l'intrigue se fait lentement, à l'aide de paralleles. de bout en bout, l'histoire est réaliste et à la fois formidable. Ces destins qui se croisent tous, ces Misérables qu'on suit et qui vivent comme ils le peuvent sont agencés d'une manière spectaculaire. A plusieurs reprises, on retrouve des personnages déjà rencontrés là où on s'y attend le moins. 

Lien : http://bruissementdefeuilles..
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J'aime décidemment beaucoup la plume de Victor Hugo.
J'ai lu les misérables d'une traite sans même m'en rendre compte. tout est à sa place dans ce texte, et tout fait sens, tout en dénoncant les côtés sombres de la société française du XIX° siècle.
Victor Hugo a aussi créer de grands personnages que connaissent même ceux qui n'ont pas lu ce roman magistral.
Victor Hugo nous offre une bonne dose de colère, d'émotions, de pardon, d'amitié, et bien d'autres choses.
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