En cette période estivale, j'ai ressenti l'envie de piocher dans la littérature classique, afin de me cultiver davantage en la matière. Et je ne pense pas m'être dirigée vers la simplicité en attaquant "
Les Misérables", pavé de 1800 pages. Ceci dit, c'est un ouvrage tellement culte, que je me suis toujours dit qu'il fallait que je le lise au moins une fois dans ma vie (comme des tonnes d'autres classiques bien entendu, affaire à suivre...). Et c'est maintenant chose faite ! du moins, les 913 premières pages qui composent le premier tome.
Il est assez difficile de proposer un résumé clair, concis, essentiel, à cet ouvrage qui met en scène une myriade de personnages et de destins croisés. Mais je vais tâcher de faire au mieux. Nous suivons principalement l'existence de Jean Valjean, Un ancien bagnard sans le sou, qui va tâcher de se réintégrer tant bien que mal dans la société. Cependant, son passé et sa misère vont être de véritables barrages pour sa réinsertion. Heureusement, il va croiser la route de Monseigneur Myriel, qui va l'aider sur le chemin de la rédemption. S'en suivra de bonnes actions, mais une vie néanmoins difficile. le sauvetage de la petite Cosette va lui redonner du baume au coeur, et un autre but à atteindre: l'éducation de la jeune fille et son bien-être.
Que dire des personnages ? J'ai trouvé Jean Valjean terriblement humain, avec ses faiblesses, mais aussi son grand coeur. Sa vie bien remplie se révèle passionnante, et sa rencontre avec la petite Cosette a été très attendrissante. Cette dernière, tellement misérable qu'elle en devient laide d'après
Victor Hugo, va être un personnage suscitant l'émotion au fil des pages. A l'inverse, j'ai détesté les Thénardier, avides d'argent et égoïstes. Quand à Fantine, mère biologique de Cosette, je ne m'y suis pas fortement attachée, malgré un destin tragique. Je ne saurais expliquer pourquoi.
Enfin, dans la troisième partie de ce tome, nous suivons Marius, orphelin de père, pauvre, mais très intelligent. Sous sa froideur, va naitre des sentiments envers la gente féminine. Hors ! Affaire a suivre dans le deuxième tome de cette présente édition des Misérables...
D'un avis général, j'ai apprécié de suivre la première partie de cette histoire. Celle-ci est tellement intense, complète, qu'il faut savoir s'accrocher pour ne pas perdre le fil conducteur car avec les flash-back, les biographies des différents personnages, les descriptions de Waterloo, etc, il est facile de s'y perdre. Beaucoup de personnages, de lieux etc. Heureusement, je m'en doutais et c'est pour cela que j'ai lu tout d'une traite en ce qui concerne la première partie, afin de ne pas me mélanger les pinceaux. Les personnages sont attachants, tant Jean Valjean que Marius ou Cosette. le destin de Jean Valjean suit son petit bonhomme de chemin, entre la difficulté et les rares moments de bonheurs qu'il connaitra avant Cosette. Donc une histoire pleine de sentiments, d'humanité, des personnages creusés et attachants. Ceci dit, je dois admettre que je n'ai pas aimé certains passages tels que la bataille de Waterloo, l'histoire du petit Picpus, ou encore l'histoire des étudiants de
Paris, moments que j'ai trouvé incroyablement longs. Cela cassait un peu le rythme de l'histoire. Ceci dit, plus on avance, et plus je remarque que tout est lié...
En conclusion, je me suis lancée dans la découverte des Misérables, ouvrage ardu mais néanmoins complet. L'intrigue principale est humaine: Jean Valjean sur le chemin de la rédemption, pour avoir "volé un pain". Les personnages sont attachants. La misère décrite, suscite un sentiment de révolte. Entre les femmes maltraitées à l'époque, les petits orphelins etc, il y a matière à suivre. Toutefois, je ne peux m'empêcher de relever quelques longueurs que je n'ai pas apprécié. Mais cela reste un excellent ouvrage, où l'éducation, le progrès, la pauvreté, la révolution, la religion, y sont abordés. Je lirais la seconde partie d'ici peu.