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sur 8053 notes
C'est presque impossible de parler des "Misérables" parce que ce roman, celui de tous les superlatifs, est une oeuvre tellement gigantesque, tellement totale que toutes les analyses, toutes les exégèses, toutes les envolées ne suffiraient pas pour en capturer ne serait-ce qu'un reflet, un éclat.
"Les Misérables" nous éclaire et nous aveugle. Nous passionne et étanche notre soif en s'assurant qu'on aura toujours besoin de son eau.
Il y a dans ce roman qu'il faut lire et relire et relire encore toute la littérature et tout ce que la littérature a fait de meilleur, mais rien n'y est figé, malgré la grandiloquence de la langue: "Les Misérables", c'est l'humanité et la vie, surtout. Ce sont les mots qui deviennent chair et sang, les phrases qui s'incarnent et qui envahissent chaque page.
C'est peut-être ça qui confère à cet ogre tant de modernité, tant d'énergie, ça et le souffle épique qui habitait et possédait Victor Hugo quand il écrivait; Fiévreusement, il n'a pu écrire que fiévreusement.
On pourrait gloser des heures entières sur les personnages du roman. Ils sont tous devenus immortels et à raison, ils sont tous grands jusque dans leur noirceur. Tellement profonds.
Plus jeune, j'avais un faible pour Fantine et Cosette, que je trouve un peu trop lisse aujourd'hui. Plus tard, c'est Jean Valjean qui a remporté tous mes suffrages et qui les emporte encore. Cependant, aujourd'hui, au crépuscule de ma dernière lecture, je me découvre une affection sincère pour Éponine, dont le destin tragique, grandiose me brise le coeur et pour Javert, ténébreux Javert.
J'ai l'air changeante, pas vrai? Pourtant, et pour ma défense, je suis fidèle aussi: il y a Fantine, Cosette, Marius, Jean Valjean, Javert, que je redécouvre à chaque lecture et il y a celui que j'ai l'impression de toujours connaître, que j'ai toujours plaisir à retrouver.
Il y a Gavroche. le moineau. L'Antée dans le pygmée. le môme des pavés avec ses airs de lutin, d'elfe, de Peter Pan, puisque comme lui Gavroche ne grandira jamais.
Après avoir disserté sur les personnages qu'on pleure d'avoir quitté après la dernière page, on pourrait parler de l'engagement de Victor Hugo, de sa conscience douloureuse du peuple, torrent grondant et désespéré, à qui il donne la parole et dont il se fait le prophète, le poète, le philosophe, le père. Cette implication c'est ce qui fait battre le coeur et qui nourrit si bien les 1800 pages de ce roman, fleuve et monument, fleur et barricade, dont pas une page n'est à retrancher.
Et cette écriture... Si je donne volontiers tous les royaumes que je n'ai pas pour une pièce de Shakespeare et un roman de Dumas, je donnerais l'empire que je n'aurais jamais pour une page de Hugo. Rien de moins.
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Depuis toujours, je suis une fervente admiratrice du Victor Hugo poète. Après avoir succombé au charme du romancier avec "Notre-Dame de Paris", je me suis lancé le défi de lire "Les Misérables" dans sa version intégrale disponible en e-book. Bien sûr, comme tout un chacun, j'en avais lu et étudié des extraits en cours. J'en avais également apprécié sa transposition en film notamment par Jean-Paul le Chanois en 1958 avec Jean Gabin dans le rôle mémorable de Jean Valjean et le non moins talentueux Bourvil dans celui de Thénardier.
La tâche s'est avérée être de longue haleine, déjà parce que je ne suis pas une adepte de la lecture sur tablette. J'assimilerais la découverte de ce texte à l'ascension d'un haut sommet, une montée lente et entrecoupée de difficultés mais aussi d'intenses bonheurs. Je ne vous décris pas la joie ressentie en parvenant au sommet ou, pour en revenir à l’œuvre, à la fin des quelques 1800 pages.
A la fois roman d'amour(s), fresque sociale et historique, il est à lui seul la quintessence de l'immense talent de l'écrivain. Non seulement Victor Hugo nous décortique l'Histoire en ce début du XIXe siècle, mais il nous livre une étude complète sur l'homme et la société. A travers l'ensemble de ses personnages, l'auteur nous propose un panel de toutes les vertus et de toutes les lâchetés humaines. Même si parfois, je me suis un peu agacée lorsque le sujet devenait trop politique ou lors d'une description minutieuse qui s'éloignait de l'intrigue principale, une phrase à la tournure très hugolienne me ramenait à un peu de modestie. Victor Hugo ne se gêne d'ailleurs pas pour s'adresser directement au lecteur comme pour s'assurer qu'il suit toujours. Un monumental chef-d’œuvre qui traverse le temps !
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Que dire, qu'écrire sur ce fantastique roman - fleuve tant de fois, déjà, analysé, décortiqué, exploité?
Peut-être simplement reprendre les paroles d'Hugo lui-même: "Ma conviction est que ce livre sera un des principaux sommets, sinon le principal de mon oeuvre" (Lettre à Lacroix, 23 mars 1862)
Cette vision humaniste de la destinée humaine est tellement passionnante, incarnée par des personnages si profonds. Jean Valjean, figure tutélaire de la dualité de l'Homme; Fantine, allégorie de la condition féminine; les Thénardier, personnification de l'avarice cruelle et sans scrupule; Javert, emblème de la Justice sans âme...

Un indispensable!!!
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Les Misérables constituent assurément l'un des piliers de la littérature française classique.
Cette édition du chef d'oeuvre de Victor Hugo pour les élèves de troisième dans l'excellente version Folio+ collège ( au modique prix de 5 euros) permet de mesurer à quel point cette oeuvre colossale est assez insurpassable.
Impossible de ne pas étudier les extraits de cette oeuvre collossalle en classe et ici la version proposée est suffisamment complète pour qu'on plonge avec les personnages les plus emblématiques qui oirrigue cette grande fresque historique sociale et d'une densité romanesque énorme de Jean Valjean, le forçat évadé, Javert, l'inspecteur impitoyable, Cosette, la pauvre orpheline, Gavroche, le gamin de Paris malicieux..

Une belle édition totalement destinée aux enfants qui rend hommage à l'oeuvre d'Hugo,

Différentes parties dans le dossier après la version abrégée du texte permettent de bien comprendre le texte et d'en parler en classe
Dénoncer les travers de la société
Je découvre
J'analyse
Nous avons la parole
Prolongements

Lien : http://www.baz-art.org/archi..
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Que dire d'un chef d'oeuvre ? Certains diront: un monument. Moi, je n'aime pas ce mot, qui évoque un bloc figé, froid, alors que ce roman est un foisonnement de vie, de personnages, d'idées. Je ne vais pas parler de l'aspect social, politique du livre, d'autres l'ont fait beaucoup mieux que moi... Deux aspects retiennent mon attention; tout d'abord, la très intéressante et subtile notion de point de vue, riche dans cet univers hugolien. le point de vue omniscient domine: l'auteur est toujours présent, au détour d'une phrase, il fait des commentaires sur les personnages, leur situation, et verse d'ailleurs un peu trop dans le sentencieux, le moraliste parfois. Mais ses notations sont terribles de vérité.L'auteur y ajoute des points de vue internes, en direct avec ce que pense chacun des personnages et cela donne beaucoup plus de poids et de réalisme au livre et de richesse intérieure à ces êtres de papier.Le point de vue externe apparait aussi, à certains moments, il permet de présenter les personnages tels qu'ils sont perçus par les autres, c'est le cas par exemple de Jean Valjean, lorsqu'à sa sortie du bagne, il arrive dans la ville de Digne.Les habitants l'observent avec inquiétude et réprobation.On sent à travers la description qu'ils font de lui tout le rejet social contre les anciens bagnards.
L'autre aspect qui me fascine, ce sont ces archétypes sociaux représentés par les personnages, la dimension symbolique qu'ils prennent, aux yeux du lecteur.Jean Valjean, Fantine, Cosette, les Thénardier, Javert, tous ces personnages sont imprimés dans notre esprit , ils sont à eux tout seuls notre mémoire collective tant ils sont connus, identifiés fortement en tant que types sociaux et personnalités individuelles à la fois.C'est cela surtout, je trouve, la réussite de Victor Hugo: avoir créé des personnages qui continuent à vivre en chacun de nous et qui soulèvent en nous d'intenses émotions.Peu d'auteurs peuvent se vanter de cela....
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Cadeau de Noël 2014 : je me suis offert l'expérience littéraire la plus pleine, la plus intense et la plus stimulante en consacrant mon temps de vacance à la lecture des Misérables.

Quel moment que cette lecture...!

Réminiscences de passages de l'histoire intégrées par l'écrit, l'image ou le récit à nos ADN depuis l'enfance (la poupée de Cosette, les dents de Fantine), l'adolescence (la pièce confisquée, la charrette soulevée), les jeunes années (la souffrance d'Eponine, l'espièglerie de Gavroche, l'implacable Javert)...

Réactivation à la même intensité des émotions d'alors, magnifiées et mises en perspective par l'ampleur du texte, la lecture politique, historique et sociale de l'histoire, les passages d'anthologie qui s'enchaînent.

Découverte ou re-découverte de volets oubliés : le parcours de Marius, le brigandage parisien des Thénardier, l'éléphant de Gavroche et surtout, la fin de Jean Valjean...

Quel moment que cette lecture!
L'impression qu'aucune autre ne pourra jamais la dépasser.

Ce que j'écris est d'une banalité affligeante, je m'en excuse, mais c'est si impressionnant d'écrire sur des monuments, je suis incapable de faire mieux devant le grand Victor face auquel j'adore me sentir si misérablement petite et si douloureusement orpheline car il faut se faire une raison : on n'écrira plus de livre à la hauteur des Misérables, pas plus qu'on ne reverra un grand homme total de la trempe de Victor Hugo.
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Une dimension épique. Une oeuvre traversée par une méditation religieuse sur le thème du mal, un mal qui peut être vaincu par la puissance de l'amour.
Jean Valjean incarne un forçat racheté et à travers lui c'est toute une conscience qui se manifeste.
Jean Valjean est prêt à risquer sa vie d'homme libre pour aider les opprimés et s'il trouve cette force, c'est parce qu'une personne (l'évêque Myrial) lui a donné sa chance au début du livre, la chance de sortir de sa condition de proscrit.
Un livre immense...
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"Les Misérables" est l'une des oeuvres littéraires les plus emblématiques de Victor Hugo. Ce roman monumental plonge les lecteurs dans la France du XIXe siècle, une époque de bouleversements sociaux et politiques. En tant que mordu de lecture, je peux vous dire que c'est une lecture incontournable.

L'aspect le plus impressionnant de ce roman est la profondeur des personnages. Jean Valjean, l'ancien forçat, incarne la rédemption et la force de la volonté humaine. Sa quête pour devenir un homme meilleur est émouvante et inspirante. D'un autre côté, l'inspecteur Javert, qui représente la rigueur de la loi, offre un contraste fascinant. Leurs trajectoires parallèles créent une tension dramatique constante.

Hugo utilise également "Les Misérables" pour explorer divers thèmes sociaux, notamment la pauvreté, l'injustice et la révolution. Il peint un tableau réaliste de la misère et de la lutte des classes, tout en mettant en évidence l'espoir qui peut surgir même dans les situations les plus sombres.

Le style d'écriture de Hugo est riche et poétique, ce qui renforce l'impact émotionnel du récit. Il décrit magnifiquement les paysages, les scènes de bataille et les états d'âme des personnages. Cependant, il faut noter que la longueur du roman peut parfois être intimidante, mais la patience du lecteur est récompensée par une histoire inoubliable.

En conclusion, "Les Misérables" est un chef-d'oeuvre de la littérature. Il allie des personnages mémorables, une analyse sociale profonde et un style d'écriture captivant. Pour tout amateur de critique littéraire, c'est un livre qui offre une richesse de matière à explorer et à analyser. Un classique intemporel qui mérite sa place dans la bibliothèque de tout passionné de lecture et de critique.
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Victor Hugo est a écrit une fresque sociale et populaire unique où s'entremêlent l'aventure, l'amour, la saga historiques et l'intrigue policière.
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Les Misérables de Victor Hugo, paru en 1862, jouit toujours d'une belle popularité et figure dans la liste des romans qui ont changé votre vie. Réécritures, films et bien sûr la comédie musicale mondialement connue ont participé à ce succès.
Les Misérables est pour moi un passionnant roman historique écrit par une plume prolifique. le roman s'attache à la manière dont les vies individuelles se jouent dans le contexte des événements historiques qui marquent une époque.
Le personnage clé des Misérables est Jean Valjean, un bagnard en fuite dont le besoin désespéré de rédemption à travers sa fille adoptive Cosette est au coeur du roman. La vie de Valjean est liée à celle de l'inspecteur Javert qui le poursuit tout au long du récit. Ce drame du chasseur et de la proie se poursuit dans Paris révolutionnaire tandis que Cosette tombe amoureuse de Marius et que Valjean envisage de perdre celle qu'il aime.
Le roman entraîne le lecteur au coeur de la politique et de la géographie de Paris et poursuit son chemin jusqu'à un surprenant dénouement final.
Ce grand classique est tout simplement passionnant, et je me souviendrai avec bonheur de ce weekend à 1000 qui m'a donné l'occasion de le relire. 1150 pages dans le weekend, alors oui , bien évidemment, j'ai lu certains passages très rapidement, par exemple la description incroyable des égouts de Paris ( quelle documentation pour écrire ce livre...) ou les cinquante premières pages !
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