AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,7

sur 453 notes
Livre abandonné.
Pourtant le début était prometteur et original. Mais en fait je contaste que je ne supporte pas ces romans fleuves (une spécialité des auteurs américains j'ai l'impression ? Même si Nancy Huston est Franco-Canadienne et vit à Paris, il me semble que sont Dolce agonia sonne comme un roman "made in USA" (on y parle d'ailleurs de Thanksgiving).
Et dans ce roman bavard, tout le monde jacasse, pour ne rien dire la plupart du temps. Et puis on passe du coq à l'ane sans aucune transition. Sauf que de temps en temps, il y a un passage lumineuxn qui donne envie de poursuivre un peu. Mais que d'inutilité entre ceci ! du coup j'ai craqué assez rapidement. de plus, c'est un livre emprunté à ma médiathèque, un format étrange et très étroit qui se casse dès qu'on ouvre le livre un peu pour pouvoir lire correctement ces pages très étroites (éditions "Un endroit où aller - Actes Sud". du coup, j'ai "cassé" la reliure et j'ai abandonné sans regret cette lecture. Cela m'a fait pensé à ces films avec des acteurs comme de Niro, qui parle, qui parle, souvent pour ne rien dire, et qui parle encore et encore sans fin.
Dommage, il y avait sûrement du bon dans cet ouvrage, mais ce ne sera pas pour moi.
Commenter  J’apprécie          10
Ce livre choisi dans une boîte à livres. le résumé me plaît bien, original, Dieu fait partie des personnages alors je l'emprunte.
Un repas de Thanksgiving chez Sean Farrell : 12 invités. Dans la narration, ce repas n'est qu'un prétexte ; le plus important, c'est de découvrir les pensées, les souvenirs les plus intimes, les plus poignants, les plus horribles de chaque invité. Une même structure, pour chaque convive, Dieu commence la partie et se délecte en nous racontant d'abord la fin du personnage puis on est plongé au coeur de ce repas qui suit, lui, un ordre chronologique (la préparation, l'arrivée des invités, l'entrée, le plat principal, le dessert, et la tempête de neige qui empêchent les invités de partir), contrairement aux pensées et souvenirs pêle-mêle des nombreux personnages. Et je m'y perds un peu, j'avoue...
C'est bien écrit, cela se laisse bien lire mais au fur et à mesure, je commence un peu à me lasser de cette éternelle structure : la parole de Dieu puis les personnages. Je suis un peu noyée par tout ce cynisme et tous ces souvenirs sordides et terribles. Et les interventions de Dieu, quelles sont leur intérêt ? A quoi me sert de connaître la mort pathétique ou terrible des personnages ? Qu'en fais-je ?
Trop noir pour moi. Et pourtant je suis une fan de Guy de Maupassant.
Commenter  J’apprécie          30
Si l'annonce d'un Dieu narrateur m'avait légèrement refroidie en lisant le résumé du livre, ce fut finalement une très bonne surprise.

Ce récit au format atypique n'est jamais mièvre, teinté d'ironie juste comme il faut, et parvient dans la seule temporalité d'un repas de Thanksgiving, à nous rendre les personnages attachants. Une belle découverte, qui me donne envie de continuer à arpenter l'oeuvre de Nancy Huston.
Commenter  J’apprécie          00
Inutile de s'arrêter longtemps sur ce genre de roman qui ne laissera sûrement aucune trace dans ma mémoire.
Il va passer comme un souffle de vent qui me frôlera les cheveux sans me décoiffer.
Hélas, cette fois N.Huston n'aura pas réussi à capter mon attention dans cette satyre que j'ai trouvée très insipide.
Des personnages plus perdus les uns que les autres, des aigreurs, des rancoeurs, des sarcasmes bref que de digressions autour d'un repas de Thanksgiving avec 12 convives et l'honneur d'avoir Dieu à leurs côtés.
Je n'en rajoute pas plus, je laisserai la possibilité à d'autres d'être capables d'apprécier cette lecture à sa juste valeur.
Commenter  J’apprécie          200
Conversations entre convives un soir de Thanksgiving dans une bourgade de l'Amérique profonde, peut-être en l'an de grâce 2000, voilà la matière de ce roman très agréable à lire, moins à suivre dans ses détails, donnant l'impression d'une succession d'anecdotes que l'auteur rend vivantes, savoureuses, et souvent dotées d'une profondeur avérée autant que discrète.

Nancy Huston a écrit son ouvrage en anglais, avant de le traduire elle-même en français, apportant ainsi les nuances de cette langue qu'elle connaît bien.

Sean Farell a réuni pour ce Thanksgiving douze personnes, amis ou connaissances, artistes, universitaires, écrivains pour certains d'entre eux. La plupart sont âgés, certains sont en couple ou l'ont été, leurs origines sont variées : Russie, Biélorussie, Ukraine, Irlande, Afro-Amérique des années Martin Luther King, et pour une majorité, endroits divers de l'Amérique du Nord, de la côte Est à Vancouver.
Un personnage vient de façon récurrente, douze fois, comme le nombre d'invités à cette fête, s'intéressant à chacun d'eux à leur tour pour en dessiner le futur et leur disparition dans la mort : le seul individu capable de donner la vie, de l'ôter, d'en imaginer les bons comme les mauvais moments, avec un arbitraire total, c'est bien sûr Dieu. Dieu qui s'octroie un chapitre (court) sur deux pour planter ces décors des lendemains qui menacent les parcours de chacun.

Chloé a vingt-trois ans, vient avec son bébé et son mari, plusieurs décennies de différence d'âge. Elle a roulé sa bosse, intimement liée à un frère junkie, Colin, qu'elle perdra en route sans parvenir à l'oublier.
Beth est médecin urgentiste, distraite par les cas cliniques souvent atroces qu'elle rencontre, par ailleurs préoccupée par sa boulimie et ses rondeurs.
Charles qui se définit comme un descendant d'esclaves noirs, et dont le père luttait aux côtés de Martin Luther King, Charles déstabilisé par un divorce, mais dont Myrna reste la référence.
Katie et Léonid dont le temps n'a pas terni la passion amoureuse, n'ont pas fini de faire le deuil de leur fils David, héroïnomane, mort d'une overdose.

Chacun est envahi, parfois dévasté, par des interrogations existentielles sur ce qui a fait que leur vie a basculé : perte d'un proche, d'un enfant, exil, séparation, glissement dans la drogue… Quand ce n'est pas parfois tout simplement une petite manie, un geste anodin que l'on voudrait soustraire aux autres. Quoi qu'il en soit, la planète et tous ses recoins ont servi de laboratoire d'expérience pour la plupart des convives, que leurs pas ont mené sur tous les continents et au gré des soubresauts de l'Histoire. Vies légendaires ou vies minuscules, destins où tout semble possible ou chance à côté de laquelle on passe, on dirait que ces moments fugaces de bombance et de beuverie sont paradoxalement durables pour chacun, comme la chute de neige abondante qui a transformé le paysage et obligé les invités à dormir sur place.
Nancy Huston a réalisé un tour de force en créant de la légèreté dans la conversation, en multipliant les anecdotes révélatrices du passé de chacun, en instillant de la chaleur sans calcul dans les relations ou en leur apportant une ironie subtile.

Commenter  J’apprécie          50
Il ne se passe a priori pas grand chose dans ce roman, puisqu'il s'agit d'un repas entre amis et conjoints de ceux-ci qui perdure jusqu'au lendemain à cause d'une neige qui a recouvert toutes les routes devenues impraticables. Dans les faits, donc, rien que du très banal, mais l'action se passe en réalité dans l'introspection de chaque personnage, ses pensées sur les autres et sur son propre passé, les associations d'idées fréquentes entre un petit événement du présent et des souvenirs. Chacun est un peu avec les autres et beaucoup dans son for intérieur et la richesse de ce récit tient donc à la psychologie des personnages. Ainsi qu'à la distance, dont on se rend compte, entre ce que chacun croit connaitre sur les autres invités et la réalité (je repense particulièrement à la façon dont tous perçoivent Chloé la jeunette, l'innocente qui n'a pas connu grand chose selon eux, alors qu'elle a plus "vécu" que la plupart...), et entre ce que chacun montre de lui et la réalité, avec ses secrets troubles.
C'est aussi un récit sur la vieillesse, la nostalgie, la difficulté de se voir entrer dans une phase de vie où les gens ne se reconnaissent plus eux-mêmes, et une sorte de "memento mori", appel à vivre intensément avant la fin, lorsqu'on découvre dans certains chapitres le sort que réserve un Dieu qui s'amuse arbitrairement avec ses créatures à ces dernières (et qui parle à la première personne).
Commenter  J’apprécie          20
Mélancolique ironie que ce récit choral d'agapes pour Thanksgiving qui nous permet de sonder le for intérieur des 13 invités de ce diner d'amis et collègues, au destin et au parcours varié, avec une majorité de couple dans la cinquantaine et d'intellectuels universitaires, médicaux ou juridiques. En effet, si ce totem des célébrations américaines se conçoit dès l'origine comme une action de grâce adressée à Dieu pour le remercier d'avoir facilité la survie de pionniers (moyennant néanmoins le massacre d'autochtones), la romancière canadienne Nancy Huston a eu l'ingénieuse idée de rajouter, en ultime narrateur omniscient, les commentaires du Tout-puissant qui dévoilent, après chaque chapitre le destin mortifère, parfois cruel, parfois soudain, le plus souvent tragique et imprévu, qui adviendra à chaque personnage. En cela, s'affirme avec malice sa propension de scénariste capable de tirer les fils de la vie de chaque protagoniste et de décider de leur sort, reproduisant en sens inversé la symbolique de la fête. Ces interludes souvent caustiques viennent rythmer un repas où tout un chacun exprime dans son for intérieur, et à sa manière, sa part de deuil, de souffrance, d'exil, d'incommunicabilité, de culpabilité, de versatilité des sentiments, d'incompréhension face aux aléas de la vie, de honte et surtout de solitude, malgré des liens amicaux, conjugaux ou familiaux que l'on croyait pérennes. Les divers registres d'émotions habilement dosés par l'auteur rendent alerte la lecture de ce roman en langue française à la tonalité bien américaine, faisant du lecteur une pythie compassionnelle qui espère néanmoins que les présages divins envisagés, et parfois abrupts, se renverseront réellement en une agonie légèrement plus douce.
Commenter  J’apprécie          30
Je ne sais plus par quel biais je suis arrivée à cette lecture et, si une personne me l'a conseillée, je la remercie vivement.
Dieu nous explique le lien qui unit Sean Farrell, poète et hôte de ce soir, à chaque invité. Ils seront douze ou treize si on compte Hal Junior. Cette histoire nous plonge dans les souvenirs de chacun, le plus souvent leurs blessures. On mange, on discute, on boit, on se rappelle... Et entre chaque chapitre, Dieu nous explique le sort qu'il réserve à l'un des convives. Ce dieu n'est pas très miséricordieux, on perçoit une forme de plaisir malsain à la façon dont il va reprendre la vie de certains. Une mort douce pour l'un et beaucoup plus cruelle pour l'autre.
Beaucoup de thèmes sont abordés (amour, désamour, divorce, viol, alcoolisme, perte d'enfant,...). Les thèmes sont douloureux mais la plume de Nancy Huston allège le ressenti. Elle relate un bout de vie de chacun à la manière d'une photographie, elle explique ce qu'elle voit mais ne juge pas.
J'ai vraiment apprécié cette lecture, le ton donné au repas. On dit sans dire en respectant chacun, en essayant de ne pas blesser. Beaucoup plus de non-dits que de réelles discussions sur le vécu des invités. En tant que lecteurs nous partageons davantage les pensées intimes de chacun plutôt que ce qui se passe réellement au cours du repas. Mais n'en est-il pas ainsi dans la vie lorsqu'on est invité à un repas à plusieurs, les discussions fusent et nous ne participons, le temps d'un moment, à aucune mais nous plongeons au fond de nos souvenirs ( certes pas aussi sombres...enfin, j'espère).
Petit bémol, beaucoup de personnages différents et quelques difficultés à s'y retrouver mais bon, tout le monde n'a pas la mémoire qui flanche. J'aurais volontiers fait l'impasse aussi sur la violence infligée à ce moineau. Ce passage est court ouf...
La vie n'est pas un long fleuve tranquille, ce livre nous le raconte bien.
Belle lecture!

Commenter  J’apprécie          338
Le tableau est planté :
"La Cène" dernier dîner partagé par Jésus et ses 12 apôtres la veille de sa crucifixion.

Ce livre m'a fait pensé à cela.

Pour Thanksgiving Sean invite à dîner ses meilleurs amis de toujours.
Ils seront 12 à table.
Le 13ème sera le narrateur ; Dieu ? à chacun de voir en lisant ce livre.

- Ils parlent, ils boivent, ils égrènent leurs souvenirs communs et les souvenirs cachés plus ou moins avouables.

Ils se connaissent presque par coeur, les mêmes blagues, les mêmes réflexions éculées surgissent lors de leurs échanges.

Ils s'observent, se rappellent tous les bons et les mauvais moments.

Chaque personnage est décortiqué.

Entre chaque chapitre le narrateur nous dit, qu'elle sera leur fin de vie à chacun et de quelle manière il va les rappeler à lui.

Bouquin très bien écrit, intéressant pas d'une gaité folle mais tellement humain.


Commenter  J’apprécie          320
Le livre est divisé en 13 parties consacrées chacune à l'un des personnages, invité chez Sean pour fêter Thanksgiving. Dieu en personne nous parle et nous prévient, avant de poursuivre le repas, de la mort de chacun. Combien d'années encore à vivre? Quelle mort? Oh que c'est noir. L'humour se mêle aux anecdotes au cours de ce dîner arrosé. Certains ont de belles plumes... Je ne me suis pas ennuyée au cours de ma lecture mais je ne la qualifierais pas d'inoubliable, bien qu'elle donne à réfléchir.
Commenter  J’apprécie          10




Lecteurs (1075) Voir plus



Quiz Voir plus

Famille je vous [h]aime

Complétez le titre du roman de Roy Lewis : Pourquoi j'ai mangé mon _ _ _

chien
père
papy
bébé

10 questions
1430 lecteurs ont répondu
Thèmes : enfants , familles , familleCréer un quiz sur ce livre

{* *}