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sur 15882 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Cette célèbre dystopie tout à fait d'actualIté aborde des thèmes passionnants et intemporels : la société de consommation, la servitude volontaire, la drogue, le confort, l'ennui, le bonheur, le vice, l'amour et la fidélité, le travail, les inégalités, le prix de la liberté, la solitude, et bien d'autres encore, à travers trois personnages principaux : Bernard Marx, un embryon hors norme, Lénina, une jeune fille jolie et conventionnelle et John le Sauvage. C'est génial, bourré d'inventions et terriblement actuel.
Lecture indispensable.
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Roman d'anticipation considéré comme l'une des oeuvres majeures de science-fiction, « le Meilleur des Mondes » est un livre étonnant qui a fait sensation lors de sa parution dans les années 30. Pas tant pour l'histoire, qui est relativement banale dans ses développements, mais plutôt pour la description d'un univers froid et aseptisé où passions et sentiments ont disparu. Où l'individu n'existe que pour froidement faire fonctionner le système et assurer une stabilité sociale qui serait impossible à obtenir s'il laissait libre cours à ses pulsions et à ses ressentis. Pulsions et ressentis dont toute expression est étouffée dès sa conception. On se retrouve donc face à une population qui ne se pose aucune question. L'Etat Mondial lui fournit tout ce dont elle a besoin via un travail qui la rend heureuse car elle se sent utile et se considère comme un rouage nécessaire et indispensable au bon fonctionnement du système. Via de nombreux loisirs qui lui font passer agréablement le temps et surtout via le soma, drogue fournie par l'Etat pour son repos et son bien-être. Bien-être qui conditionne celui de la Société qui n'a finalement pas à souffrir de la plus petite remise en question du système ou du plus ridicule soubresaut de révolte. Les gens sont heureux et l'Etat est leur principal fournisseur de bonheur aussi synthétique soit-il.

Cette vision de la société a été pensée et décrite avec brio par Huxley qui, se basant sur le contexte international et sociétal de l'époque et sur ce qu'il analysait comme la « suite logique » des évènements en cours, pensait se rapprocher du juste future. Dans les années 50, il exprimera d'ailleurs ses craintes de voir cet aseptique monde devenir réalité au regard de l'évolution dont il était, à l'époque, témoin. Avec le recul que seule l'Histoire peut se permettre d'offrir, il nous est facile de faire le tri dans ses « prédictions » et de rire de certains développements qu'il supposait peut-être pas inéluctables mais plus ou moins prévisibles. Cependant, et c'est là la trace de son génie, certains éléments parmi ses visions peuvent être considérés comme partiellement correctes. Par exemple sa description des activités de loisir tel que le Cinéma Sentant. Nous ne connaissons peut-être pas de cinéma de ce genre stricto sensu mais celui que l'on connait peut, d'une certaine façon, être considéré comme un moyen lobotomisant de divertir les masses. Et ce type de divertissement n'est-il pas le meilleur moyen de les contrôler ces masses ?

Les craintes de Huxley, qu'il pense prophétiquement annoncer dans son roman, sont loin de s'être toutes réalisées et c'est heureux. Cependant, 90 ans après la parution de cet ouvrage devenu une référence, il ne serait pas de mauvais ton de se repencher sur certains passages pour apprendre non pas le moyen d'y parvenir mais pour, peut-être, faire une liste de ce que l'on ne souhaiterait pas offrir aux générations futures. Il y a des cadeaux que l'on pense inoffensifs mais qui sont plus empoisonnés que l'on ne croit.

Lien : https://unecertaineculture.w..
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Encore une fois, lorsque je commence une chronique pour un roman aussi connu de la littérature SF, ce n'est pas toujours facile. Après Fahrenheit 451 puis 1984, je m'attaque cette fois au livre le meilleur des Mondes.

Revenons dans un premier temps aux origines de ce roman : écrit en 1931, paru en 1932, ce texte fut rédigé dans une petite ville du Sud de la France à Sanary-sur-Mer, mais il semblerait que le ciel bleu, la mer scintillante et la brise chaude de la côte d'azur n'ait pas vraiment influencé notre auteur. Vous aurez donc remarqué si vous êtes des inconditionnels des romans dits classiques de la SF que ce roman est antérieur à ceux annoncés précédemment et que je remonte un peu plus le temps au gré de mes lectures. Et pourtant j'ai trouvé le texte bien plus moderne que les précédents qui ont succédés, j'espère que vous me suivez toujours.

Et avant de rentrer dans le vif du sujet, je voulais vous faire partager le fait que j'ai appris que ce roman a été de nombreuses fois interdits : en Irlande pour antifamille et antireligion, en Australie où même les copies ont été brulées, en Inde jugé comme étant pornographe (c'est vrai que les déesse indoues sont correctement vêtues et que l'Inde n'est pas le berceau du Kamasutra) et certains états américains, comme bien d'autres livres pouvant atteindre les bonnes moeurs républicaines. En y réfléchissant ce n'est pas étonnant étant donné que moi-même un peu plus de 90 ans après sa rédaction j'ai été choquée par certains passages.

Vous l'aurez compris ce livre a défrayé la chronique pendant plus de 50 ans. Alors pourquoi si vous ne connaissais pas encore ce roman ?

Aldous Huxley nous dépeint un univers futuriste à Londres où tout d'abord la famille n'existe plus. Chaque membre de la communauté est libre de choisir autant de partenaires qu'il le souhaite et il est même obligatoire d'en changer régulièrement ou encore de permuter. Les femmes sont formées aux gestes de la contraception et hommes et femmes vivent leur sexualité pleinement. le gouvernement affirmant que c'est la moyen le plus efficace contre la frustration. Aucun enfant ne nait donc par voie naturelle, pas de père, pas de mère, pas de famille mais le Centre d'incubation et de conditionnement : des bébés éprouvettes évoluent sur un tapis roulant, dopés aux faux sang, il subissent des traitements particuliers qui détermineront leur future caste. Après leur naissance ils sont conditionnés, hypnotisés pour faire ce que l'on a décidé de ce qu'ils deviendront sans possibilité de rébellion puisque ce terme n'existe tout simplement pas.

J'ai trouvé ces passages extrêmement intéressants est très actuels avec cette véritable égalité Homme-Femme, très loin des critère de l'époque et qui ne sont pas encore tous tombés de nos jours. Exit la domination patriarcal, vive la liberté sexuelle assumée qui aujourd'hui n'est pas encore acceptée. Bon, en revanche en ce qui concerne l'égalité des chances, c'est raté, elle est biaisée dès leur création, mais c'est un autre sujet parfaitement expliqué par l'administrateur mondial Mustafa Menier dont la justification m'a subjuguée.

Ensuite, il faut noté également que la religion n'a plus sa place dans ce monde, et là aussi la clarification qu'en fait Mustafa Menier est éclairante ; basée sur le principe que les avancées de la science met en défaut les fondements des différentes religions. Mais je vous laisse découvrir son monologue très instructifs.

Je ne vais pas rentrer dans les détails des différents personnages, mais sachez que chacun a bien sa place et sa vision du monde et ce développement est particulièrement réussi.

Mais voilà, j'ai quand même eu du mal lors de la lecture ou devrais-je dire l'écoute de ce roman car oui, heureusement qu'elle fut en lecture audio car je ne sais pas si j'aurai dépasser le chapitre quatre en lecture "traditionnelle". Il y a des fois où Aldous Huxley part dans des délires qui sont loin de mes valeurs et je n'en ai pas compris l'intérêt (ai-je besoin de revenir que la communion d'hommes et de femmes se claquant les fesses !!!) . Et puis j'avoue que j'ai eu du mal avec les touche-pipi de jeunes enfants nus courants dans les allées à la recherche de partenaires du même âge, jeux sexuels obligatoires. Je suis sans doute encore trop conformiste.

Roman alliant eugénisme, psychotrope, travail à la chaine et réserve de sauvages, ce roman n'est pas facile d'accès mais extrêmement novateur surtout sur le plan de la mixité et des relations hommes femmes. L'ironie du titre de ce roman ne peut passer inaperçu où l'utopie d'un monde meilleur n'est toujours que illusion où l'humanité est condamnée à l'ignorance.

Malgré cette lectures en demi-teinte avec certaines longueurs, c'est un livre à lire une fois dans sa vie, à méditer, à digérer, à évoquer pour comprendre au final sa réelle puissance.
Lien : https://exulire.blogspot.com..
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Quand la mémoire fait défaut

J'ai fini de relire le meilleur des mondes pour le challenge BBC durant les vacances.
Je l'avais lu il y a une bonne vingtaine d'années et à l'époque j'avais adoré.

Nouvelle preuve qu'un livre peut avoir un impact fort différent en fonction du lecteur - et du moment de lecture - car cette relecture m'a plutôt déçue.

J'avais vraiment un bon souvenir et cette fois je me suis presque demandé ce qui m'avait séduite.
Globalement ce roman d'anticipation est sympa mais les explications scientifiques sur les manipulations génétiques m'ont paru assez peu crédibles. Et forcément avec une relecture on n'a pas beaucoup de surprises quant à l'intrigue.

J'ai vraiment tiqué sur la sexualité des enfants et cette obsession pour les femmes "pneumatiques" m'a franchement énervée.

Il n'en reste pas moins qu'Huxley avait, dès les années 30, mis le doigt sur des évolutions scientifiques et sociétales très vraies - les bébés éprouvettes, le plaisir/loisir à tout prix, l'omniprésence de la télévision...
L'opposition entre ce bonheur factice que l'on achète et le vrai bonheur, celui des Sauvages, est d'autant plus vrai aujourd'hui.

Et pourtant, le meilleur des mondes ne m'a vraiment pas fait le même effet lors de cette relecture.
J'ai totalement bloquée sur tous les aspects qui me dérangeaient, je n'ai pas réussi à me laisser embarquer comme à 20 ans.
Peut-être qu'à cet âge j'étais plus idéaliste, plus dans le besoin de bousculer ma société et que les livres de ce genre me parlaient d'autant plus.
Ou peut-être qu'à l'époque j'étais tout simplement passée au-dessus des défauts du roman qui cette fois m'ont sautés au visage...
En tout cas, mon souvenir de le meilleur des mondes est bien écorné.

Pour le coup, j'aurais mieux fait de m'abstenir de le relire (même si c'est un classique qui mérite d'être lu au moins une fois).
Lien : https://demoisellesdechatill..
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J'ai aimé cette lecture qui interroge sur la question du bonheur et de la recherche d'une société idéale, un monde où tout serait organisé, planifié et où chacun serait catalogué, formaté pour vivre une vie sans choix, sans libre arbitre. Ça m'a fait penser au film Matrix bizarrement et j'ai trouvé que ce roman était très "actuel" bien qu'écrit il y a fort longtemps.
Lien : https://souvenirsdelecture.f..
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Jusqu'où sommes nous prêts à aller dans notre quête du bonheur et du confort ? C'est une question qu'on se pose sans cesse pendant cette lecture, et ma réponse est : clairement pas jusque là !

C'est un livre très intéressant, qui nous amène à une vraie réflexion sur l'humanité. La conclusion est assez dure : livre à ne pas mettre entre des mains trop sensibles !
Les faits sont décrits avec une grande rigueur. Les procédés scientifiques très détaillés, la psychologie et philosophie de vie également.
Ce n'est pas vraiment un livre pour se "détendre", et l'histoire n'est pas très élaborée, elle sert principalement à nous guider et nous faire découvrir ce futur "civilisé".

Malgré tout, je ne regrette absolument pas ma lecture, c'était vraiment intéressant. Il ne faut pas se sentir déprimé par ce futur alternatif mais plutôt en sortir grandi ! :)
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Dans le meilleur des mondes, récit fondateur de son genre, Huxley nous dépeint une société aseptisé conçue pour consommer.
Les individus sont conçus dans des éprouvettes, les femmes n'ont plus besoin d'accoucher, et les individus sont catégorisé dès la conception par catégorie.
Les foetus destinés à devenir les mains ouvrières de la société sont altérés pour que leurs capacités ne dépassent pas un certain seuil.
Les enfants sont ensuite conditionnés pour répondre à des critères très précis et supporter la tâche qui leur est assigné sans faire de vague.
Afin de maintenir tout ce petit monde dans de bonnes dispositions, les gens sont abreuvées d'une drogue qui leur permet de s'évader et rester heureux.

Alors tout ça est glaçant, c'est une évidence. Mais au-delà, j'ai trouvé les personnages assez plats, parfois un peu caricaturaux et la fin un peu longue. Ca fait partie des classiques que je suis contente d'avoir lu, mais j'avoue que je suis un peu déçue.
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Ce roman est un classique qu'on ne présente plus mais pour ceux et celles qui ne l'ont pas encore lu, sachez qu'il se situe à mi-chemin entre la critique et la dystopie.

Sur le côté dystopique, la société est conditionnée dès le plus jeune âge. Chaque individu devient donc prédisposé à appartenir à une des classes qui composent la société et tout ce qui entraîne de fortes émotions est censuré; l'art, la science, l'amour…

En somme, les habitants de ce monde se conduisent comme des robots.

Nous suivons plusieurs personnages.

Lenina est une belle jeune femme qui a dû appartenir à des dizaines d'hommes depuis qu'elle est pubère. Dans cette société, tout le monde couche avec tout le monde. La monogamie est interdite et la sexualité est un passage obligatoire dès l'âge de douze ans. Il faut dire que les manipulations génétiques sont telles que les personnes ont un physique adulte dès cet âge.
Par le biais de Lenina, l'auteur fait une critique de la société de consommation où tout est voulu et obtenu tout de suite.

Bernard semble être indépendant des autres dans le sens où on dirait qu'il pense par lui-même et rejette le soma, une drogue artificielle qui abrutit et abolit la raison. En fait, il nous montre combien les hommes sont prompts à oublier leurs principes lorsque leur intérêt prime dessus.

Et nous avons John le Sauvage. Il a été amené à Londres par Bernard alors qu'il a été élevé de façon traditionnelle, celle que l'on connaît.

Dans une société ou les hommes et les femmes ne naissent pas mais sont créés in vitro, il est le seul être à ne pas avoir été conditionné.

[Avis complet sur mon blog]
Lien : http://lesentierdesmots.word..
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Un classique qui ne m'a pas emballé. J'avais pourtant été marqué par les lectures de 1984 ou de Fahrenheit 451 par exemple. La dystopie est bien vue, pertinente et angoissante, mais l'histoire et les personnages sont sans saveurs. le point de vue du lecteur passe d'un personnage principal à l'autre sans réel justification dans la narration. La deuxième partie, après la découverte de la mère et son fils dans la réserve indienne, est creuse et on entend surtout la pensée de l'auteur. le jeune indien, qui était un paria dans sa tribu isolée devient le philosophe rebel qui combat la vacuité du monde moderne. Pourquoi pas inventer un chevalier du bon sens mais cela aurait eu plus de sens que ce soit Bernard, que l'on suit au début de l'histoire.
Ce ne fut donc pas une lecture passionnante mais l'exercice de la dystopie est lui très réussi. Cette société ou les enfants sont produits par catégories, ou leur pensée sont conditionnées, les émotions bannies et les esprits chimiquement anesthésiés, cette société est un cauchemar qui pourrait être notre horizon... Est-ce que l'humanité a un moment donné pourrait décider que les émotions, les sentiments, les opinions sont aussi les sources de nos malheurs et que l'on pourrait tout simplement s'en passer pour vivre heureux ? Est-ce que la technologie n'est pas en train de devenir la béquille sur laquelle l'homme se repose pour s'oublier ? On la confond avec la science et elle nous enfonce dans l'anémie.
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J'avais commencé à lire ce livre il y a quelques années, mais il avait fini dans ma table de nuit sans n'avoir jamais été terminé. J'ai donc décidé de recommencer cette lecture et d'aller au bout cette fois. le début était tel que je m'en souvenais : très bien mené avec un rythme relativement soutenu grace à un enchainement de descriptions du "meilleur des mondes" : nouvelles methodes de fécondation, nouvelles normes sociales, nouvelle organisation de la société, apprantissage... tous les fondamentaux y passent.

La suite a été un peu plus destabilisante : le moment où apparaissent les Sauvages est arrivé trop précipitamment à mon goût. Mais par la suite la confrontation entre "Sauvages" et "Meilleur des mondes" se met en place (les Sauvages symbolisant la société actuelle, du moins, celle existante dans les années 1930, lors de l'écriture du roman), donnant des allures de débat à ce roman.

En effet, le plus impressionnant dans ce roman tient du fait que la société nouvelle peinte par Huxley est, en caricaturant un peu, une société qui ressemble de plus en plus à la notre : où les Hommes sont infantilisé pour consommer toujours plus, où le soma, qui sert de "moyen d'évasion" dans le roman pourrait très bien être une représentation du monde virtuelle qui nous envahit de plus en plus, où les Hommes sont conditionnés à accepter leur condition, aussi misérable soit-elle sans se révolter, et où tout s'obtient en appuyant sur un simple bouton.

C'est donc une anticipation impressionnante de réalisme qui reste d'actualité bientôt 100 ans plus tard !
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