Est ce donc ce
meilleur des mondes qui nous attend dans le futur? L'être humain est il affecté pour toujours par les progrés de la science?
L'utopie, cette douce illusion, le choix donné, le libre arbitre,ce triste paradoxe est il pure folie?
Voilà les principales questions posées par
Aldous Huxley dans "
Le meilleur des mondes". Né en 1894, après quelques recueils de poèmes, cet écrivain britannique a publié en 1931 ce best seller international (adapté au cinéma) dont le titre original "Brave new world" provient de l'acte V scène 1 de
la tempête de
Shakespeare et dont le titre français est tiré du
Candide de
Voltaire.
Aldous Huxley a reçu en 1959 le Award of mérit for the world par l'académie américaine des Arts et des Lettres.
Ce roman fantastique débute à Londres au 632 de notre Ford.
Autrefois vivipares, les êres humains vivent pour la plupart dans l'état mondial et sont crées par clonage génétique en laboratoire.La sexualité est devenue un loisir. Seuls les "sauvages" sont parqués dans des réserves et se reproduisent de façon traditionnelle.
L'homme est artificiellement fécondé en couveuse.
La hiérarchie sociale provient des manipulations génétiques sur les embryons et du conditionnement des bébés.L'enseignement conditionne également les enfants.
Dans le batiment gris de 34 étages, "centre d'incubation et de conditionnement de Londres Central",dont la devise est "identité,stabilité", les infirmières se raidissent au garde à vous face au directeur, dans les pouponnières, on étudie les réflexes pavloviens des enfants rampeurs leur injectant tour à tour de bonnes ondes ou des décharges électriques douloureuses pour les éduquer et éventuellement leur enlever tout gout de lecture.
Les réformateurs ont délivré les anciens des émotions faciles.
Le "soma" délivre un sommeil paradisiaque qui rend heureux et évite les revendications.
Bizarre! Bizarre! dit Lénina Crown, une superbe béta (une travailleuse, pas une gama populaire, ni une epsilon simiesque), sa forme habituelle de condamnation, ça ne me plait pas!
Bernard Marx, un alpha(l'élite) réfractaire, déteste le soma, remet en cause le fait que Lénina soit considérée comme de "la viande" et "préfère être lui même et triste plutot qu'une autre personne qui soit heureuse".
Il fait la connaissance de Helmholtz Watson maitre de conférences qui travaille sur les émotions qui s'interroge sur cette siociété non héroïque.
Ils obtiennent un droit de passage chez les "sauvages" dans le territoire du nouveau Mexique.
Ils vont rencontrer John, issu de Linda, mais ce système qui écrase ce qu'il y a d'humain chez l'homme n'a t il pas mené
le meilleur des mondes vers une folie irréversible? C'est ce que démontre
Aldous Huxley qui dénonce les méfaits de l'utopie.
A mort! A mort! A mort! continuera à crier le sauvage en frappant la chair rebelle qui lui demande le fouet puis... il se pendra, sans espoir.
Triste l'avenir?