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Nathalie Bauer (Traducteur)
EAN : 9782234058569
453 pages
Stock (17/05/2006)
3.27/5   26 notes
Résumé :

Rome 1611, les plus grands esprits de l?époque se réunissent en secret. L?Inquisition surveille Galilée et sa nouvelle invention, le télescope, ainsi qu?un des ses amis, un allemand, Johann Schreck dit Terrentius, médecin, chirurgien, botaniste, pharmacien, astronome et mathématicien. En doutant des « lois divines et immuables », ces savants s?opposent aux représentants de la religion qui règnent en dictat... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Isaia Iannaccone est un spécialiste italien de l'histoire des sciences et techniques en Chine. Il a écrit plusieurs livres sur les Jésuites en Chine entre la fin du XVIe et du XVIIe siècle dont une biographie sur Johann Schreck aussi appelé Terrentius (1576-1630).

Il a tiré de ses connaissances cette biographie romancée que j'ai pris beaucoup de plaisir à lire. L'écriture est fluide est l'histoire est intéressante à plus d'un titre.

L'auteur met l'accent sur la pression subie par les scientifiques de l'époque par l'Inquisition. Terrentius s'intéresse à beaucoup de sujets dont la médecine. Il pratique des autopsies ce qui le met en grand danger. Irrésistiblement attiré par la Chine il devient Jésuite en 1611, la seule manière pour lui de s'y rendre.

Son voyage (il quitte l'Europe en 1618) l'amènera successivement sur l'île Maurice, à Goa, Macao et enfin Hangzhou en Chine. Régulièrement ses affaires (herbiers, simples, livres, …) subissent les assauts d'un espion infiltré à la solde de l'Inquisition. Celui-ci ira de plus en plus loin afin de compromettre Terrentius.

J'ai découvert la Chine du 17e siècle, j'ai trouvé l'époque passionnante. Pour beaucoup de choses, ils ont de l'avance sur l'Occident. Dans le respect des convictions et des croyances chinoises cela aurait pu être beaucoup plus enrichissant pour tout le monde. Les Chrétiens sont convaincus que leur religion est la seule et l'unique. La christianisation est considérée (à raison) comme une agression.

Dans l'ensemble, les personnages sont bien campés. J'ai beaucoup aimé Petit Zhang, le jeune serviteur de Terrentius qu'il considère un peu comme un fils.

Innaccone a dressé un portrait très attachant de Terrentius. J'ignore ce qu'il en était réellement mais j'ai trouvé qu'il était assez ouvert d'esprit pour trouver un équilibre entre la science et la religion. J'ai quand même lu qu'il n'avait pas été traqué par l'Inquisition (l'espion est une invention), plusieurs autres personnages ont également été inventés.

Terrentius est mort en Chine en 1630. Il s'est empoisonné en testant les effets d'une plante sur lui-même.

Une lecture très enrichissante.




Challenge ABC 2022-2023
Challenge temps modernes 2023
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1611, Rome.
Le nom de Galilée, celui qui ose remettre en cause la doctrine de l'Eglise, est sur toutes les lèvres.
L'inquisition le surveille mais surtout épie les faits et gestes de ceux qui partagent ses idées.
Johann Schreck, surnommé Tenrrentius, sort du lot : astronome, botaniste, chirurgien pratiquant des autopsies ; il a tout pour attirer l'attention de l'autorité.
Acculé par l'inquisition, voulant éviter la prison et la torture, il décide de prendre la fuite en.se faisant engager comme missionnaire dans les rangs de la compagnie de Jésus.
Ce choix l'emmènera dans un pays lointain et mystérieux. Mais, il ne part pas entièrement dans l'inconnu car il croit savoir, par ses études, que ces contrées sont dirigées par des savants, des intellectuels.
Le voyage par mer est assez houleux (oui, je sais, facile) mais à son arrivée, il découvre d'autres frères déjà sur place, une société plus proche de la science mais avec ses tabous.

Épopée qui se lit facilement, avec plaisir mais qui m'a laissé sur ma faim
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Ce livre avait apparemment tout pour me plaire : son titre, l'histoire promise (l'épopée d'un scientifique humaniste), les thèmes soulevés(sciences, voyages, inquisition), jusqu'au nom du héros : Schreck (mdr, pour moi c'était un ogre vert ;-)
Mais malgré tout ça, non, ce livre m'a ennuyée du début à la fin, j'ai attendu vainement un démarrage qui est parfois tardif. Certains passages sont un peu plus attrayants, c'est tout.
Je ne dirais qu'un mot : ouf, je l'ai fini ;-)
is@
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Un excellent roman! Oui, le rythme est léger. Non, il n'y a pas de grand rebondissement. Mais qu'importe, ce fût un bon moment de lecture, instructif et facile. du beau travail!
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Superbe fresque historique du début du XVIIe siècle qui met en avant les difficultés des savants européens de l'époque face à l'inquisition ainsi que le défi permanent de ces grands-esprits de découvrir encore plus en allant chercher la connaissance en Chine. A lire pour le plaisir et la connaissance :-)
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
- Te rends-tu compte, on a mis le feu à sa maison! Qui plus est, en toute impunité, puisque personne ne veillait dans la tour de guet!
- Et cela t'étonne? Ce genre d'histoire circule en grand nombre à la curie. Les gens profitent de l'inflexibilité de l'Inquisition pour se dénoncer les uns les autres et déchaîner des vengeances personnelles n'ayant aucun rapport avec la religion. Et comme les inquisiteurs sont prêts à recueillir n'importe quelle délation, il suffit de peu pour échouer en prison : porter une tunique et un manteau blancs, par exemple, déambuler pieds nus, manger dans la rue, bénir la nourriture en chantant, et même chanter le Salve Regina au lieu de le réciter, ou encore mendier en revendiquant le modèle des apôtres! Et toi qui dissèques des cadavres...
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Vous autres Européens avaient toutefois tendance à ne soigner que les malades, bref, à attendre que le bouleversement ait lieu pour intervenir. En Chine, nous préférons devancer la mal, quand cela est possible. Voilà la différence. La médecine chinoise a pour vocation de prévenir. Moins les patients tombent malades, plis les médecins sont habiles et mieux ils sont jugés.
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- Vous savez, mon père, Xiao Juhua est native de cette région. Le juge Zhao Cao l'a achetée à sa naissance à son père, un paysan qui habitait un de ces villages que nous avons longé avant de rejoindre Macao.
- Ainsi, elle a été vendue, comme toi.
- Nous l'avons été, moi, parce que j'étais pauvre, elle parce qu'elle était une fille. Si son père n'avait pas trouvé d'acquéreur, il l'aurait noyée dans le fleuve, car il voulait un fils pour l'aider aux travaux des champs, non une fille à entretenir et à doter.
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"Répète avec moi, mon garçon, lui dit Schreck avec patience. Les Ecossais mesurent le tissu avec le ell, qui est l'équivalent de quarante-cinq pouces pour les Anglais. Le pied du roi des Français vaut, quant à lui, 12,78 pouces. Les Italiens utilisent l'aune, qui mesure un demi-ell. Donc, combien faut-il de pieds du roi pour avoir une aune?" Comme en proie à l'hypnose, l'enfant fixait le vide.
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