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3,58

sur 464 notes
Coup de coeur ? Oui. Sauf que je serai bien en peine d'expliquer cette luminosité ressentie à la lecture, cette chaleur qui irradiait de ce récit. Et pourtant, les thèmes ne sont ni chaleureux, ni joyeux, ni lumineux. Je ne vous parle même pas du dénouement, qui nous entraîne vers la tragédie la plus sombre, la plus imprévisible, celle qui, peut-être, ne pouvait prendre place qu'en Islande. Alors ?
Alors, il est à chercher dans l'humanité des personnages. Martha, tout d'abord, policière qui n'a pas l'intention de fermer les yeux quand elle voit des violences, quand elle sait que les victimes, hélas, le plus souvent n'osent pas parler, n'osent pas demander l'aide et la protection qu'elles sont en droit d'avoir. Martha, que la participation de Konrad à son enquête agace parfois, même si elle sait se servir des renseignements qu'il aura glaner ici ou là.
Konrad est en proie à des remords. Oui, il n'avait pas envie de mener cette enquête, oui, il n'a pas insisté, il n'a pas cherché à faire tomber les réticences de cette femme discrète, Valborg, qui voulait savoir ce qu'était devenu l'enfant qu'elle avait abandonné quarante-sept ans plus tôt, enfant dont elle n'avait pas voulu savoir s'il était un garçon ou une fille, enfant dont elle n'a pu trouver elle-même la trace dans les registres, comme si elle n'avait jamais accouché. Est-ce possible ? Oui. Dans ces années-là, on ne se posait pas tant de questions, et avec la complicité d'une sage-femme, il était facile de faire passer le bébé adopté pour son propre enfant – en déménageant dans la foulée.
Passé et présent hantent le roman. Konrad n'en finit pas de chercher la vérité autour de l'assassinat de son père, un homme fort peu sympathique, un mari et un père détestable, un escroc n'hésitant pas à exploiter la douleur de personnes vulnérables. Est-ce que cela a fini par lui coûter la vie ? Konrad, en tout cas, ne recule pas face à ce qu'il apprend de son père, sa famille ayant été la première victime de cet homme. J'ai aussi beaucoup apprécié le personnage d'Eyborg, plus discret, fille du complice du père de Konrad, qui s'est refusée à exploiter ses dons, pour des raisons que je ne peux m'empêcher de trouver poignantes.
Le passé, c'est aussi celui de Valborg, ce qui l'a amené à abandonner son enfant et à ne pas vouloir parler de lui. C'est l'Islande des années 60, 70, cette jeunesse qui avait soif de liberté, ce pays où tout le monde ou presque pouvait se connaître. Ce pays aussi, où les militants anti-avortements n'hésitent pas à influencer des jeunes femmes fragilisées par leur vécue, par leur solitude. C'est notre époque, où la violence faite aux femmes est toujours bien présentes, l'emprise des hommes sur elle bien réelle.
Je suis heureuse d'avoir renoué avec l'écriture d'Indridason avec ce roman, et je commence à apprécier Konrad, ce héros qui va parfois trop loin dans ses propos mais qui sait le reconnaître.
Lien : https://deslivresetsharon.wo..
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3eme roman de la Série Kónrad.

Lorsque le numéro de portable de Konrad se retrouve sur une scène de meurtre. Celui ci se trouve impliqué malgré lui. Ayant refusé de retrouvé le fils abandonné de la victime, Konrad regrette et se lance dans l'enquête. le passé et le meurtre de son père ressurgit, des réponses viennent. Aucune option, faire face.

Une double enquête un peu difficile à comprendre, dés retours en arrière sur la vie de Konrad, sur la vie de la victime..des personnages froids, mélancoliques. Je me suis ennuyé... une fin conclue sur un pur hasard, Trop gros, trop improbable.
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Pour qui est fan d'Arnaldur Indriðason comme je peux l'être, l'éventail de son talent est déployé là, dans ce troisième opus de la série des enquêtes de Kónrað.
Depuis la construction narrative jusqu'aux thèmes abordés, ce qui s'annonce comme un polar se révèle être plus que jamais un roman social et intimiste.
Aux côtés de l'ancien policier, c'est de nouveau l'histoire contemporaine de l'Islande qui se révèle, le pays de glace d'aujourd'hui mais aussi celui des années soixante.

Le meurtre d'une vieille femme, après avoir confié à Kónrað la recherche de son enfant abandonné, plongent ce dernier dans un flot de remords alors qu'il avait refusé sa requête.
Et les remords, ça le connaît. Les réminiscences de l'enfance qui re-surgissent : le fantôme de son père qui le hante toujours, des dizaines d'années après son meurtre.
Alors, il va s'employer à comprendre, à chercher. C'est qu'il fait le mieux. Même si c'est dur, violent parfois, pour lui ou pour ses proches…

Je ne peux en dire plus si ce n'est que chaque roman d'Arnaldur Indriðason me captive et me touche. C'est beau et triste à la fois, sensible et juste, empli d'humanité : « Un plaidoyer pour les plus vulnérables ».
C'est le récit de la tragédie de notre monde, et avec cette plume, c'est juste sublime.





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Première lecture de cet auteur. Troisième roman de cette série. Pas l'idéal semble t-il pour commencer mais comme je n'ai pas été gêné par ce qui s'est passé avant, mon ennuie pour cette lecture ne vient pas de là.

Plusieurs choses m'ont dérangées :
- Déjà, j'ai du mal avec les auteurs venant du froid notamment parce qu'ils utilisent des prénoms où il faut déterminer si c'est un prénom ou le nom d'une ville ! Et lorsque l'on sait que c'est un prénom, s'il est féminin ou masculin (et je ne parle pas, heureusement, du non genré !!!).
- Ensuite, c'est bien souvent des polars noirs, pas ce que je préfère.
- Tertio, ils sont assez tordus dans leur démarche d'enquête et là, c'est le pompon !
Pour résumer, une femme, Valborg c'est son prénom pas le nom de la ville 😜, demande à un flic en retraite de retrouver son enfant qu'elle a abandonné à la naissance, sans même connaître son sexe. Il refuse. Elle meurt assassinée. Il se met à enquêter sur l'enfant pendant que sa collègue en exercice enquête sur le meurtre. Et dans le même temps, il enquête aussi sur le meurtrier de son propre père, un escroc, qu'il ne porte pas dans son coeur et qui est mort avant qu'il ne rentre dans la police !
Un rapide le type !
On est bien loin de mon cher Hercule Poirot.

L'histoire est très lente en plus. Il y a beaucoup de personnages. Plusieurs narrateurs. On bascule sans arrêt du passé au présent. Et le tout, sans notification en début de chapitre.
La fin est, pour ma part, très décevante et appelle à une suite sur une partie de l'histoire.
Donc, ça sera sans moi, vous l'aurez deviné, et l'auteur continuera son bonhomme de chemin sans aucun remord de ma part.
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Une femme d'un certain âge est assassinée par son cambrioleur. Il se trouve que quelques semaines auparavant, elle avait contacté Konrad pour qu'il recherche l'enfant qu'elle avait abandonné à sa naissance. Honteux d'avoir éconduit cette femme sans raison, il décide de mettre tout en oeuvre pour retrouver cet enfant.
Nous voici immergés dans l'histoire de plusieurs familles avec leurs drames et parfois leurs réussites. À nouveau, Konrad enquête sur une époque éloignée et l'auteur nous décrit les frictions sociétales de la fin des années 1960, notamment en ce qui concerne l'amour libre et son corollaire, l'interruption volontaire de grossesse.
C'est sur fond de tragédie antique que se construit ce nouvel épisode dans lequel on retrouve une Martha d'autant plus grincheuse qu'elle essaie d'arrêter de fumer et où l'on est toujours confronté au duel spiritisme vs pragmatisme.
Le premier chapitre est un petit bijou en soi et le talent de l'auteur lui donne une fonction de fil rouge qui suivra avec intelligence toute l'enquête.
Toujours autant de plaisir à lire ces enquêtes qui sont faites de partage de culture et d'une grande humanité.
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J'aime beaucoup les polars islandais et plus particulièrement ceux du maître, Arnaldur Indridason. Après avoir lu toute la série sur Erlendur, je m'attaque à présent à celle sur Konrad. Celui-ci en est le 3ème opus. Je précise qu'il peut se lire indépendamment des autres.

Konrad, policier veuf à la retraite, va se trouver mêlé de loin à l'assassinat chez elle d'une vieille femme, Valborg, qui l'avait contacté peu avant, lui demandant son aide pour retrouver son enfant qu'elle avait abandonné à la naissance. Il avait alors refusé de s'en occuper. Mais pris de remords à la suite de sa mort, il va revenir sur sa décision d'alors et mettre tout en oeuvre pour retrouver son enfant.

Quelques digressions au sujet de Konrad qui se penche également sur l'assassinat de son père qui remonte à loin, d'Eyglo, son amie médium, dont le père était le complice de magouilles du sien, et du passé de Valborg.
Comme pour beaucoup de polars islandais, l'histoire s'installe lentement. On prend le temps.
Dans cette histoire là, il est question de violences conjugales, de viols et de la condition des femmes avant et maintenant.
C'est toujours bien écrit, agréable à lire ; la traduction d'Eric Boury est impeccable.
Encore un bon moment de lecture avec une valeur sûre.
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Une vieille dame agressée dans son appartement, un enquêteur retraité qui cherche à faire la lumière sur la mort de son père… Un roman policier qui commence comme un drame social et humain pour se terminer en tragédie grecque. Une histoire sans violence excessive, mais qui accroche le lecteur par des personnages vivants et attachants et des scènes et révélations qui s'emboîtent habilement jusqu'à un final inévitable.
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Un polar d'Indridason, c'est comme un panorama des terres islandaises : un premier plan plan qui en masque un deuxième, des routes éloignées qui finissent par se croiser, des nuages lourds qui remontent du passé...
C'est aussi une certaine langueur, un climat vaguement dépressif qui semble imprimé par le temps, une nostalgie du temps d'avant (avant le tourisme, la crise de 2008, la profanation de la virginité de l'île... et d'avant la cigarette électronique sur laquelle l'auteur fait une sacrée fixette ) qui transparaissent sous une intrigue qui se complexifie au fil des pages pour finalement ramener tous ces rameaux en un seul.
en point de départ et en point d'orgue, plan séquence sur les occupants d'un immeuble où ici une femme fume, une autre est battue par son mari, une autre est sauvagement assassinée, observée par un home de sa fenêtre.
Entre ces deux plans, Konrad, vieux flic retraité, va tirer le fil de l'histoire de cette femme morte qui l'avait contacté pour qu'il l'aide à retrouver son enfant, ce qu'il avait refusé. Il ouvre l'enquête pour se racheter, cherchant au passage l'assassin de son père.
Plus que l'intrigue, c'est l'atmosphère qui est attirante chez cet auteur, qui met en scène la face noire de l'âme humaine pour mettre en avant la singulière beauté de son île, avec ses noms et ses reliefs impossibles.
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Valborg, une jeune retraitée est retrouvée assassinée à son domicile. Qui pouvait en vouloir à cette femme ? Konrad avait eu dès contact avec elle quelque temps plus tôt, celle ci lui avait demandé de retrouver son enfant mis au monde cinquante ans plus tôt ! le rapport est il la ?
Konrad va tout mettre en oeuvre pour découvrir la vérité ! Car celui-ci lui a refusé de l'aider, évidemment maintenant il s'en veut...
Et lorsque Konrad ce plonge dans une enquête c'est corps et âme !

J'aime beaucoup cette série, il y a énormément de tristesse dans les histoires d' Arnaldur Indridasson. Mais celle ci m'a vraiment prise aux tripes ! Surtout avec un tel dénouement .
Les personnages de ce roman sont tous attachants ! C'est une lecture très agréable mais petit bémol, je l'ai trouvé un peu lon, même si l'histoire est prenante...
Bref encore une réussite malgré ce petit couac !
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Mon premier "polar islandais".
À en juger par les éléments de communication de certains éditeurs, ce petit pays nordique de 400 000 habitants serait en effet au roman policier ce que le Brésil est au football.
Je préfère éviter de dire ce que tout cela m'inspire...
Au chapitre des bonnes nouvelles, pas de tueur en série, pas de secte de tueurs fous, pas de cadavres mutilés/dépecés/brûlés/éviscérés/démembrés/crucifiés (cocher les cases de votre choix.)
Indridason se soucie de vraisemblance, et on ne peut que louer cette décision. Son histoire tient d'ailleurs à peu près la route et, même si elle met longtemps à se mettre en place (mais c'est un peu la rançon du polar, pour "protéger" la chute), cette histoire de tragédie familiale sur fond de viol et d'accouchement sous X, avec des allers retours entre les années 70 et notre époque, aurait pu m'émouvoir.
Aurait pu.
Encore pour ça aurait-il fallu que je n'aie pas constamment l'impression de lire une rédaction écrite par un élève de seconde.
Pour cela évidemment, je ne sais pas trop qui fustiger, quelle est la part de responsabilité entre l'auteur et le traducteur. Désolé, mais je n'ai pas trop l'intention de me mettre à l'Islandais pour trancher la question, d'autant qu'il paraît qu'il s'agit de l'une des langues les plus compliquées au monde.
Quand ce que dit quelqu'un vous révolte un peu, est-ce que vous diriez "mais enfin, pourquoi tu t'exprimes comme ça ?" ou "mais enfin, pourquoi tu dis ça ?"... Je vous laisse deviner ce que le traducteur a choisi.
Quand un type vient d'insulter le héros de tous les noms à plusieurs reprises, de refuser de lui parler, de le virer de chez lui et de lui claquer la porte au nez, est-ce que vous pensez nécessaire de préciser ensuite que "pour le peu qu'il le connaissait, cet homme était tout sauf sympathique." ?
Même en dehors de ces écueils qui m'ont fait lever les yeux au ciel (dialogues moisis, vérités de la Pallice...), le "style" est tellement, tellement scolaire que ça m'a empêché de ressentir la moindre empathie pour cette galerie de personnages et leurs tragédies personnelles.
J'ai lu l'année dernière "Le secret des andrônes" de Pierre Magnan, qui pour son malheur n'était pas Islandais, mais originaire des Alpes-de-Haute-Provence. Il s'agit d'un bon point de comparaison puisque le héros de Magnan, l'inspecteur Laviolette, est lui aussi un policier en retraite, comme le Konrad d'Indridason. Eh bien laissez-moi vous dire que c'est tout autre chose au niveau de la qualité de l'écriture, du lexique... Bref, du style, quoi !
Combien de fois faudra-t-il répéter qu'écrire un livre, ce n'est pas seulement mettre des phrases les unes derrière les autres pour raconter une histoire ?
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