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Quand j'ai une petite panne de lecture, je sors un John Irving de ma PAL (mieux qu'un Mars pour repartir :-))
Sans être son meilleur, ce roman a rempli toutes mes attentes : un personnage fragile (un journaliste télé) qui doit surmonter une perte (ici celle de sa main dévorée par un lion lors d'un reportage dans un cirque).
En parallèle on suit l'itinéraire d'un chirurgien de la main, d'une jeune femme en mal d'enfants, puis d'une autre…
Les thèmes chers à John Irving (la relation père enfant) voient là un nouveau développement.
Un roman dans la droite ligne des précédents, avec toujours un sens de l'humour et de la formule que j'apprécie énormément.
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Patrick Wallingford, journaliste se fait dévorer la main par un lion lors d'un reportage pour une chaine New -Yorkaise. L'accident filmé passe en boucle sur les télévisions et Wallingford devient un héros.
Il décide de se mettre sur une liste en attente de greffe. John Irving pour ce roman nous propose une galerie de personnages à la fois déjantés et drôles (médecin anorexique, baby-sitter barrée, coiffeuse idem etc... Ce mélange tragi-comique fait tout le sel du roman, l'on rit et on s'émeut de ces portraits ou l'on se demande si leur place ne serait pas dans un hôpital psychiatrique. Une comédie humaine, une nouvelle fois emballante par un maitre de la narration.
Excellent.
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« Mais moi, je tends toujours l'oreille quand je pressens la matière d'une histoire. Tous les romans que j'ai écrits commencent par Et si... »
Et si, à la suite du don de la main de son mari décédé, une veuve demandait au receveur un droit de visite de la susdite main greffée? John Irving y va de sa proverbiale inventivité dans ce roman dont l'intrigue semble, à première vue, farfelue, mais dont le propos s'approfondit jusqu'à la toute fin. Son personnage principal, celui qui a perdu sa main dans la gueule d'un lion, ainsi que toutes les péripéties qui lui sont dévolues, offre une caricature parfaite du séducteur qui s'ignore, d'autant que son poste de présentateur télé des actualités lui donne le vernis de superficialité nécessaire pour assouvir ses nombreuses galipettes sexuelles.
J'ai rigolé à certains passages et en bref, j'ai bien apprécié ma lecture, contrairement à mon mari qui a eu l'impression d'une piètre resucée de l'auteur. Quoi qu'il en soit, Irving demeure un bon conteur et analyste de la société américaine et il en fait encore la preuve avec La quatrième main.
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"La quatrième main" est un ouvrage dont j'attendais beaucoup et c'est sans doute pour cela que j'ai été déçue. En effet, en prévision du club des lecteurs de septembre, un collègue me l'a vivement conseillé en m'assurant que c'était drôle et vraiment bien. Son speech m'avait convaincue au point que, dès qu'il a été disponible à la médiathèque, je me suis jetée dessus. "L'un des meilleurs livres de John Irving. Éclats de rires. [...] Des passages hilarants émaillent l'histoire." annonçait une petite critique sur la quatrième de couverture... Autant dire que je m'attendais à sourire voire à me fendre la poire toute seule devant mon roman comme ça a été le cas avec « Comment j'ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l'amour » de S. G. Browne.

Hélas, point de rires à l'horizon, surtout au début ! J'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'histoire, car le style de l'auteur était assez particulier : des phrases longues et parfois bizarrement construites. Je ne saurais pas correctement décrire cette plume, cependant, les citations vous donneront une petite idée. Parfois, il me fallait relire toute une page pour voir si j'avais vraiment tout saisi ou pour savoir s'il y avait un lien entre l'idée précédente. En effet, John Irving s'étale énormément en informations au début du livre : il présente tous les personnages de long en large, décrivant avec soin leur physique et indiquant leur passé, leurs attentes, etc. C'est sûr que là, on ne peut pas se plaindre d'avoir des protagonistes "fantômes" dont on ne sait rien et qui servent uniquement à planter le décor ! Ce n'est pas du tout le cas ici. le soucis, c'est qu'à force de tergiverser, l'auteur a réussi à m'embrouiller... de plus, tous les personnages sont loufoques ou ont leur petit brin de folie, si bien que j'avoue m'être demandée dans quoi j'étais tombée. Je souhaitais surtout savoir où John Irving voulait en venir et quand allait enfin arriver cette fameuse greffe de main. Ainsi, même si j'ai souri à quelques descriptions, j'ai trouvé l'intrigue assez longue à mettre en place.

Ma seconde déception concerne le héros : ce n'est pas un homme auquel je m'attacherais. Déjà parce qu'il est beau à se damner au point que tout le monde lui réclame une partie de jambes en l'air ou à avoir un bébé avec lui... Je comprends qu'il soit canon et que la gente féminine ne parvienne pas à se contenir, mais tout de même ! Il se tape presque toutes les nanas du roman ! Barney Stinson de "How I Met Your Mother" peut aller se rhabiller ! En fait, les hommes de cet ouvrage ne pensent en général qu'à assouvir leurs besoins primaires... C'est un peu lourd. Une coucherie de temps en temps ne me dérange pas, mais là, c'est assez fréquent et n'apporte pas grand chose au scénario. Les femmes m'ont presque toutes agacée, surtout Mary. Seule Doris Clausen a réussi à attirer ma sympathie...

En revanche, l'idée de greffe de main m'a beaucoup plu. En effet, la veuve du donneur a une demande particulière lorsqu'elle cède le membre de son défunt mari : elle souhaite un droit de visite ! Elle veut continuer à avoir des nouvelles de la main de son mari... Mais pas que... D'autant plus que cette fameuse main d'Otto se "souvient" de sa vie passée. C'est comme si elle avait une âme. J'ai trouvé ces idées très originales ! Malheureusement, je n'ai pas forcément adhéré au reste du roman et me suis parfois ennuyée. Je m'attendais à rire davantage. On ne peut pas tout aimer... Mais c'est souvent un risque lorsque quelqu'un vous recommande vivement un ouvrage : on s'attend à quelque chose de transcendant ou de génial tout au long des chapitres... Si bien qu'il arrive que l'on tombe de haut. C'est dommage. Tant pis !

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Vraiment John Irving est un conteur hors pair à l'imagination débordante et chacun de ses romans entraine le lecteur dans une succession d'aventures improbables, hilarantes, inattendues et parfois touchantes.
Son héros Patrick Wallingford, journaliste spécialisé dans les faits divers à sensation, trop aimé des femmes qui se disputent ses faveurs, a la malencontreuse idée de trop s'approcher de la cage d'un lion lors d'un reportage dans un cirque indien. Bien qu'il ne lui tende pas le micro pour recueillir son précieux témoignage d'animal captif, il se fait néanmoins croquer la main en direct devant des millions de téléspectateurs, ce qui lui vaut instantanément une célébrité mondiale... Et ce qui attire l'attention d'une séduisante femme du Middle West, Doris Clausen, qui rêve de lui faire don de la main de son mari fort opportunément décédé en parfaite santé.
Le début du roman, qui relate quand même des faits plutôt dramatiques, est d'une drôlerie irrésistible et l'ironie, omniprésente, culmine selon moi avec la mise en place du personnage du Docteur Zajac, célèbre chirurgien de la main qui va procéder à la greffe de la main du défunt Clausen sur le malheureux héros.
Ce dernier ne tardera d'ailleurs pas à comprendre qu'avoir la main d'un autre peut quelque fois entraîner des obligations particulières...surtout si on ne sait pas dire non aux dames...Mais comment le séduisant Patrick Wallingford pourrait il résister à une femme déterminée ?
Le récit se poursuit avec la même verve réjouissante et bien des rebondissements.
Mais ce roman peut aussi se lire comme une belle histoire d'amour touchante et vraiment romantique ...ou comme une critique sans concession des médias à scandale qui font leur miel des catastrophes et aiguisent le voyeurisme des spectateurs avides de faits divers sanglants.
Encore une belle réussite de John Irving qui reste sans conteste l'un des plus grands romanciers américains contemporains.
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C'est ma première touche avec John Irving, dont un ami m'a abondamment parlé avec passion et une étincelle dans le regard.

Je dois bien dire que je comprends cet engouement pour un auteur atypique. Même si je reste un peu sur ma faim.

Le pitch... on pourrait résumer cela à une sorte de crise de la quarantaine d'un présentateur-journaliste de télé. le genre de type à ne pas réussir à dire non à une femme... On voit tous de quoi il s'agit.

Viennent se greffer autour de ce tronc une série de personnages (féminins) et de situations improbables, plus surréalistes les unes que les autres, comme le fait d'avoir perdu sa main, mangée par un lion en Inde, en direct à la télévision. Une femme veut un enfant de lui et va jusqu'à décider son mari à faire don de sa main au présentateur... loufoque, sans doute, mais pas seulement. Il s'ensuit une réflexion profonde sur le don de soi, le manque, l'absence, l'amour, le sexe, les relations aux autres...

Je diviserai le livre en 2 partie. La première, jusqu'à la perte de la main car la greffe ne tient pas, est drolatique, envolée, juteuse et savoureuse. Riche en bons mots. En rebondissements. Avec des situations incroyables mais amenées de manière fluide et avec un petit côté "gaudriole pince-sans-rire", que j'ai vraiment apprécié. La seconde est principalement une longue drague, avec le chassé-croisé adéquat, où le présentateur télé poursuit la femme du donneur de main de ses assiduités. C'est tendre, certes, guimauvesque dirais-je même par moments... mais cela n'arrive pas à la hauteur du début. On ne retrouve pas les émois du début, les caramboles entre les personnages qui se télescopent. Il faut dire que dans cette partie Irving semble aussi tailler des croupières à l'industrie des médias. Et que cela dilue un peu le propos.

Reste un auteur, que l'on devine brillant. Je n'ai sans doute pas commencé à lire Irving par le "bon" livre.
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J'aime infiniment John Irving.
C'est très certainement l'un des auteurs dont j'ai lu le plus de romans : l'exceptionnel Monde selon Garp, le drôlatique Hôtel New Hampshire, l'admirable Oeuvre de Dieu, la Part du Diable, l'inoubliable Prière pour Owen…
Je crois Irving doué du plus merveilleux des talents :
celui de donner à lire notre monde,
cruel et concupiscent,
à l'aide d'un feutre aux couleurs de l'arc-en-ciel.


Rien n'est jamais trop beau pour lui, trop loufoque, trop bigot.
Mais soulevez le coin de ses mots, relevez un pan de leur couverture : vous y trouverez la Vérité avec un grand V.


*


Patrick Wallingford fait un rêve : il est couché sur le ponton d'un lac vert émeraude et une femme à la voix sensuelle lui propose de retirer leurs maillots mouillés.
C'est qu'il est sous le coup d'un puissant analgésique, administré après qu'un lion lui a avalé la main gauche lors d'un reportage sur un cirque en Inde.
Inutile d'en dire plus, nous voilà emportés dans le sillage de ce candidat à la greffe, de son brillant chirurgien sauvé de l'anorexie par sa jeune bonne marathonienne, d'une maquilleuse mâcheuse de gomme et d'une sirène vêtue d'un sweat-shirt vert.


*


Comme toujours chez Irving, le résumé vaut son pesant de cacahuètes.
Ou d'or, c'est selon.
Et il n'est pas franchement nécessaire de préciser que l'on est rarement déçu une fois le livre refermé.


Un roman de John Irving, c'est la goutte d'eau qui remplit le vase, mais juste ce qu'il faut,
l'histoire qu'enfant, on aurait adoré entendre mille fois, la tête sur l'oreiller,
et le brin de magie capable de mettre le rose aux joues de la plus grise des étendues de tristesse.


Rien à voir cependant, avec les feel-good books qui remplissent les étagères de certaines librairies ! On ne fait pas de bonne littérature avec des bons sentiments comme disait l'autre, et John Irving fait assurément de la bonne Littérature!
Comme tous ses romans, La quatrième main a la finesse des plus grands et l'intelligence de la situation. Il a ce je ne sais quoi qui transforme certains livres en petits êtres ailés et miroitants qu'il fait bon croiser au moins une fois dans sa vie.
Et si je dois admettre que La quatrième main n'est peut-être pas celui qui, à l'instar du Monde selon Garp, restera gravé dans le ciel de ma mémoire,
il a su tomber à point nommé entre mes mains et faire son chemin dans les méandres de mon esprit errant.
J'y ai plongé avec délice et en suis ressortie revigorée.
Lien : http://www.mespetiteschroniq..
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Sans doute pas le meilleur John Irving, à mon goût, du fait du manque de ces thèmes profonds qu'il a su explorer dans ces chefs d'oeuvres (Garp, Owen, L'Oeuvre de Dieu, Twisted River...).
Cela dit, c'est tout de même un plaisir éternellement renouvelé de retrouver les ingrédients clés qui rendent ses romans si prenants et si admirables : des personnages multiples mais tous nettement et profondément définis ; des situations farfelues, dépeintes avec un réalisme parfait, qui les rend totalement crédibles ; une plume enlevée, sarcastique, précise dans les décors et les attitudes des personnages, ainsi que pour les dialogues, réalistes, vivants, naturels, même dans les situations les plus scabreuses ; et, enfin, ce talent fabuleux pour articuler son histoire, d'abord dans sa globalité, avec des liens solides entre des éléments apparemment disparates éparpillés au fil du récit et qui finissent par bâtir un ensemble cohérent, mais aussi dans l'agencement des pages, où chaque paragraphe s'enchaîne avec le précédent et le suivant sans le moindre à-coups, mais dans une logique et une fluidité époustouflantes.
Rien que pour ça, il faut lire John Irving.
Parce que rien que ça, c'est déjà beaucoup !
Et tout ça justifie le fait qu'il reste l'un de mes auteurs favoris.
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Au cours d'un reportage en Inde, un journaliste se fait dévorer la main par un lion. La scène filmée tourne bientôt en boucle sur toutes les TV.
De retour aux USA, il rencontre le chirurgien qui va lui greffer une nouvelle main.
Les personnages s'enchaînent les uns aux autres et sont tous décapants, extravagants dans leur propre style.
Irving nous offre ici une littérature loufoque, drôle et, en fond de toile,un beau message sur la greffe.
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Le résumé donne un point de départ du roman, avec la malencontreuse aventure de Patrick Wallingford. Sa main, dévorée par un lion, offre le plan du premier chapitre et la base de l'intrigue du livre.

Mais Irving, dès le départ, brouille les pistes et mélange passé présent souvenirs et rêves. le tout avec un ton volontairement sarcastique, de petites scènes parfois très drôles, parfois voulues amusantes.

L'écriture fluide ne pose pas de soucis de lecture. Les mots sont assez simples, les explications sur les prothèses et les greffes bien argumentées - jusqu'au temps mis pour une greffe de main - et les apports sur le journalisme fondamentaux.

Ce sujet est prépondérant. S'axant sur le métier de journaliste du héros (bien malgré lui) l'auteur accuse les comportements de ces derniers et des chaines qui s'abreuvent des événements pour faire monter leur audimat.

Les mots pour : analyse du journalisme.

Les mots contre : humour, redondance, longueurs.

En bref : malgré une bonne analyse du journalisme voyeur et des greffes, ce roman n'a pas su me convaincre.
Lien : http://lesmotsdenanet.blogsp..
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