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3,61

sur 1282 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Je continue avec l'aide des lecteurs de Babélio à découvrir de nouveaux horizons de lectures, et John Irving m'intriguait un peu ; comme souvent quand je le peux, j'ai décidé de commencer avec l'un de ses tout premiers romans.
C'est une lecture un peu surprenante dans le sens où il n'est pas facile de trouver l'état d'esprit adéquat pour y être dans le bon tempo.
Les sujets abordés sont "sérieux", mais y sont traités de façon décalée. le couple, l'attachement et l'engagement, l'amitié et les rapports père/fils, derrière le ton léger et humoristique il y a une vraie réflexion, quasi documentaire et pourtant...
"Bogus" Trumper est un étudiant de 26 ans qui prend la vie comme elle vient, il est menteur, plutôt lâche, un brin parano et carrément angoissé en permanence, de plus, c'est un fumiste qui n'assume que le minimum syndical.

Voilà pour la présentation, ajoutons des problèmes de canal urinaire rares, une paternité non voulue suivie d'un mariage obligé et difficilement assumé par l'éternel étudiant qu'il est, le contexte est posé.
Côté scénario, les multiples flashbacks alternant entre sa femme, sa maîtresse et ses escapades à Vienne rendent le tout un peu compliqué à suivre.
J'ai parfois eu l'impression de lire le script d'un film de Woody Allen : les situations décalées, les dialogues et situations parfois absurdes, sans oublier les personnages déjantés qui semblent les seuls à habiter ce monde à part.
Cela m'a évoqué le sage qui montre la lune du doigt et le disciple qui regarde le doigt, sauf que là j'ai l'impression que l'auteur nous force le plus souvent à regarder le doigt alors qu'il est forcément plus sérieux qu'il n'en a l'air.
Si j'ai beaucoup souri tout au long de ma lecture, je n'ai pas réussi à m'immerger dans cette histoire où je suis resté spectateur, il me reste à lire la référence que semble être "Le monde selon Garp" pour me faire un autre avis ;)
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Notre anti-héros Fred « Bogus » Trumper, qui rame pour terminer une improbable thèse de doctorat en nordique primitif inférieur, a un problème de canal urinaire. La solution : boire beaucoup d'eau.
Mais ce ne sont pas ses seuls ennuis : il est dans la dèche financièrement (son père lui a coupé les vivres jusqu'à ce qu'il décroche sa thèse, alors qu'il a femme et enfant à charge), et sentimentalement (sa maîtresse lui fait un enfant dans le dos, alors qu'il n'est pas tout à fait certain de ne pas être encore amoureux de son ex-femme, recasée avec son meilleur ami). Sans compter qu'un autre de ses amis, cinéaste farfelu, s'obstine à réaliser un documentaire – foireux – sur la vie non moins foireuse de Bogus.
Bref, rien de réjouissant dans toutes ces galères où se trouve embarqué cet éternel étudiant maladroit et pas à l'aise à gauche non plus…
Et pourtant, c'est tellement drôle qu'on se dit qu'il fait exprès d'accumuler autant de problèmes et d'amis déjantés, juste pour nous faire rire.
Un extrait, pour situer le personnage: "Personne ne te connaît, Trumper! Tu n'exprimes jamais rien, et tu n'en fais pas davantage. Tu laisses les choses t'arriver, et elles ne te mènent à rien. Tu ne profites pas de ce qui t'arrive. Ralph dit que tu es très compliqué. Il pense que ta surface dissimule un noyau mystérieux..."

J'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire en raison de l'alternance entre chapitres passé/présent et de la narration qui passe de la 1ère à la 3ème personne, illustrant ainsi la confusion qui règne dans l'esprit de Bogus.
Puis tout se met peu à peu en place, et on profite à pleins zygomatiques de quelques morceaux de bravoure : les lettres aux créanciers, la légende nordique, le 2ème épisode autrichien, halluciné…

Humour, dérision et mauvaise foi sont utilisés à tour de bras pour raconter l'épopée de ce looser magnifique, mais on sent également une certaine tendresse de la part de l'auteur envers son personnage, qui nous le rend attachant.
Attendez-vous à rire tout seul…
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Tribulations de Fred Bogus Trumper, looser velléitaire réfugié dans une thèse improbable, empêtré de femmes, de gosses et de problèmes de plomberie personnelle, pas du tout partant pour la vie de WASP responsable que son père ne rêve plus de le voir assumer mais extrêment doué pour se fourrer dans d'improbables pétrins.

Malgré des passages et de nombreuses répliques vraiment hilarantes, malgré une sympathie naturelle pour cet anti-héros bien moderne dont les angoisses face à un avenir mouvant et sans repères nous parlent, j'ai légèrement peiné sur cette bouffonerie douce-amère un peu brouillone et dans laquelle la plume de John Irving m'a paru un peu plus superficielle que dans d'auters oeuvres.
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Retrouver John Irving est pour moi un réel plaisir. Même si ici, je l'avoue, quatrième roman de l'auteur que je lis, le livre ne m'a pas emballée plus que ça.

Notre héros, ou plutôt anti-héros, est ce que l'on pourrait qualifier de fumiste professionnel. Il commence des tas de choses mais n'en termine aucune. Il agit de même dans ses relations aux autres, préférant s'échapper quand ça commence à tourner au vinaigre plutôt que d'affronter et tenter de trouver une solution.

Nous suivrons donc les pérégrinations de Fred "Bogus" Trumper de l'Iowa à New-York en passant par le Maine, le New Hampshire et Boston et en allant faire un petit tour en Allemagne, du côté de Vienne et aussi auprès d'un peuple scandinave parlant la langue morte - et inventée -, le nordique primitif inférieur, livre que Bogus a entrepris de traduire - à sa façon- pour sa thèse de philosophie et littérature comparée.

Nous retrouvons ici, dans ce deuxième roman de Irving, les thèmes qui lui sont propres, tels l'absence du père et la loufoquerie habituelle de ses personnages.
La lecture n'est pas toujours aisée, passant d'un narrateur à l'autre, d'une époque à l'autre selon le bon vouloir de l'auteur, sans oublier, thème récurrent chez lui, l'histoire dans l'histoire.

Reste la plume de John Irving, son talent, sa drôlerie, terme qui lui convient mieux, à mon sens, que humour.

Peut-être pas non plus le roman le plus facile pour commencer à le lire, je conseillerais plutôt "L'oeuvre de dieu, la part du diable" ou, bien évidemment, le cultissime "Le monde selon Garp", chef d'oeuvre.


Challenge multi-défis 2019
Challenge XXème siècle 2019
Challenge jeu de l'oie littéraire
Challenge trivial reading II
Challenge Pyramide V
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Ce roman précède de quelques années (1972) le roman le plus connu d'Irving, à savoir "Le monde selon Garp" (1978) et le personnage principal, Fred "Bogus" Trumper, de "L'épopée du buveur d'eau" préfigure celui de Garp. Dans les deux cas on a affaire à un homme indécis et passif. Bogus ne partage pas l'obsession sécuritaire de Garp mais il ne semble, à vrai dire, s'intéresser à rien, hormis cet ami, Merrill, rencontré à Vienne où il était censé travailler à une thèse qu'il ne parvient pas à terminer. Il quitte femme et enfant sans raison particulière, vivotant comme ingénieur du son d'un cinéaste d'avant-garde, entamant une relation avec une autre femme qu'il quittera également pour tenter, des années plus tard, de retrouver l'ami Merrill à Vienne. J'oubliais de dire que Bogus est, au début de l'histoire, affligé d'un problème intime qui l'oblige à boire beaucoup d'eau, incapable de se décider à une opération qui réglerait ce problème...
Bref, si le livre se laisse lire sans déplaisir, certains passages prêtant à sourire, il ne me laissera pas un souvenir transcendant. Bogus m'est apparu comme un être incolore et insipide, irritant à maints égard. Les raisons de cette impérieuse amitié avec Merrill me sont demeurées mystérieuses et les dernières pages du roman, en forme de "happy end", m'ont semblé sonner faux, comme si l'auteur avait été sommé d'écrire une fin consensuelle pour une adaptation télévisuelle à visée familiale... Bogus incarne une jeunesse sans but ni idéaux, contrairement aux générations précédentes des années 50 et 60 et jette ainsi une lumière assez déplaisante sur certains traits de notre époque actuelle...
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Epopée d'un raté, mais un raté brillant, fantaisiste, sympathique, accablé d'une malformation urinaire qui lui occasionne des "pannes" sexuelles des plus traumatisantes. le récit qui regorge de péripéties burlesques et de personnages truculents donne une vision pleine d'amertume sur une certaine sexualité malade des USA.
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Un roman complètement atypique car le héros est tout sauf un héros .
Fred dit Bogus est un être complètement perdu que cela soit professionnellement, personnellement, financièrement et médicalement :LolLolLolLol:. Son mariage est raté, sa nouvelle compagne désire un bébé.... mais la seule question que l'on se pose pendant tout le livre est : que veut-il LUI ?

Avec humour et une narration complètement loufoque et déjantée (pour preuve, le livre s'ouvre sur Bogus chez l'urologue où son médecin – le Dr Vigneron – lui annonce que son problème de pénis à plusieurs solutions ) , John Irving nous donne la possibilité de suivre la complexité de Bogus de façon plutôt intelligente et futée. En effet, l'auteur nous propose une narration à base de flash-back entre le passé et le présent de notre héros... Tout ce que vit le personnage est prétexte à faire une parenthèse et digresser.

Globalement, un livre drôle et décapant une fois que l'on a passé les premières appréhensions concernant le style de l'auteur avec ses flash-basck à outrance entre la vie passé et présente de notre "héros", et le changement de pronom... (Bogus selon les moments dans le livre est soit acteur, soit narrateur... )
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Bogus (Trumper) souffre d'un urètre trop étroit : pour se soigner en évitant une opération douloureuse, il est contraint par son urologue à boire des litres d'eau par jour. Outre ses désagréments sexuels, le jeune homme s'est fait plaqué par sa femme, sa maîtresse veut un bébé, il ne parvient pas à finir sa thèse et un de ses amis cinéastes veut tourner un film sur l'échec qu'est sa vie !

L'épopée du buveur d'eau est le second roman de John Irving, et certainement pas son plus abouti. Cependant, on y retrouve déjà les ingrédients qui rendent les romans de cet auteur si touchants : un personnage principal un peu à côté de sa vie, qui la décrit avec humour et émotion, des situations rocambolesques et une belle écriture cinématographique. le livre se déroule réellement sous nos yeux, et l'on partage le sort du héros avec compassion. Moins grave que beaucoup d'autres ouvrages d'Irving (il n'y aborde ni l'absence d'un parent, ni le viol, ni l'inceste et ni même les ours !), ce roman laisse une sensation de fraîcheur et une légère douleur aux zygomatiques !

Malgré quelques incohérences narratives, un vrai bonheur de lecture !
Céline

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Fred Bogus Trumper est un homme quelconque : pas de véritable métier (une thèse qu'il a jamais fini), une maîtresse, une femme, un enfant. Il pense qu'il va arriver enfin à faire quelque chose de sa vie mais le résultat va être bien difficile.

Roman sur la vie américaine, ses travers, ses bons côtés. Un des rares romans de John Irving où j'ai eu du mal à entrer dans l'histoire. J'avoue avoir détester Bogus, j'avais envie de le "gronder" :).
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J'ai mis plus de temps que d'autres Irving à me mettre dans ce roman. Il demande une lecture concentré puisque les chapitres se suivent en jouant de la chronologie.
Mais, une fois qu'on est dedans, c'est un délice.
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