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4,29

sur 2559 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Maine, au milieu de nulle part se trouve Saint Cloud's, un orphelinat dirigé par le docteur Larch et deux nurses. Ce docteur ne se contente pas d'accueillir des orphelins en les mettant au monde (l'oeuvre de Dieu), il offre également aux mères la possibilité d'interrompre la grossesse (la part du diable).
Dans son univers, ne subsiste qu'une chose qui désarçonne cet homme au grand coeur : un jeune orphelin, Homer Wells qui malgré de nombreuses tentatives d'adoption préfère Saint Cloud's à toute famille. Notre docteur décide par altruisme (et aussi par une sorte d'amour paternel) d'initier cet enfant à son métier.
Les années passant, Homer Wells maîtrise l'art d'accoucher des femmes... et réprouve sans pour autant renier le travail de son mentor, l'acte d'avortement. Suite la rencontre avec un jeune couple, Wally et Candy, Homer décide de quitter l'orphelinat pour faire ses propres expériences...
Lu il y a quelques années, le confinement m'a donné l'envie de relire ce roman qui est tout simplement une merveille. 😊
L'auteur sans prendre parti pour ou contre l'avortement, nous propose ici de suivre les pérégrinations philosophiques des deux camps. D'un côté, le Docteur Larch incarne le docteur désirant avant tout respecter son serment de protéger et soigner, ce qui pour lui revient également à mettre fin à des grossesses non désirées... de l'autre, Homer Wells, pour qui foetus rime avec vivant. Malgré le sujet abordé de l'avortement, et les faits relatés comme la guerre, l'abandon, l'inceste, le viol, la prostitution, John Irving nous offre ici une ode à l'Amour dans un style magnifique, candide par moment et d'une grande pureté.
Un récit attachant avec des personnages touchants et complexes, qui malgré les années passant restent des enfants mal aimés.
Un roman touchant où vous passerez du tragique au comique, du sérieux au burlesque en quelques pages.
Une superbe découverte.
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L'éternel retour du début sur le droit à l'avortement remet en lumière le fait que la littérature est un formidable terreau pour le militantisme et la construction d'un argumentaire sincère autour de la question.
Au coeur de ce roman trône la figure excentrique mais profondément humaine du docteur Wilbur Larch. Tout en dirigeant un orphelinat où les enfants sont vus et traités comme des merveilles, il pratique clandestinement des avortements. Pour lui la réponse à ce dilemme est à sens unique. Seul le choix initial de la femme compte. Soit il pratique l'accouchement et s'engage à trouver une famille pour l'enfant, soit il fait avorter dans le plus strict respect de sa science de la médecine. Dans tous les cas il se refuse à juger car son rôle est seulement d'accompagner la décision.
La double sensibilité du Docteur Larch plonge ainsi le lecteur dans ses propres interrogations éthiques et morales pour le droit à l'avortement. Il n'y a que la Liberté qui est sacrée, mais elle induit le sens et le poids de la Responsabilité. La vie n'est pas un simple espace entre la naissance et la mort. C'est une quête du libre arbitre où la chape du jugement des autres doit pouvoir se détruire à force de compassion, de courage et de volonté. Ce roman met en lumière les luttes personnelles, les choix déchirants mais nécessaires, la réflexion pour bâtir sa conviction aux regards des enjeux sociaux et politiques liés au débat.
John Irving livre son point de vue unilatéral mais explore les nuances, les états d'âmes, la complexité non manichéenne de ce sujet. Libre à nous d'avoir un avis. Libre aux autres d'en avoir un différent. Mais surtout : Libre de vivre à toutes celles qui choisissent. Que ce roman résonne bien après la fermeture de la dernière page.
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J'ai adoré ! c'est assez farfelu (comme toujours avec Irving) mais tellement bien raconté. Les personnages sont très humains avec leurs espoirs et leur doutes.
Comme toujours dans ses romans les femmes et les enfants y tiennent une grande place et ont souvent le dernier mot . Pas le temps de s'ennuyer , ca bouge tout le temps. Une vrai bouffée d'oxygène même si le propos est sérieux.
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J' ai beaucoup aimé ce roman !
Déjà, j' aime beaucoup la plume de l' auteur, que j' avais découverte dans le monde selon Garp. Incisive, au second degré, pleine de dérision envers les personnages, mais d' attachement aussi, elle est vraiment délicieuse à lire.
L' histoire en elle-même est prenante et touchante. J' ai beaucoup cogité sur l'adoption, les enfants etc pendant ma lecture (ce qui n' est pas si commun...).
Les personnages sont extra, bien croqués, attachants, drôles, horripilants, bref, terriblement nous !
En somme, c'est un roman drôle et très humain vraiment génial !
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Ayant beaucoup aimé le Monde selon Garp, j'ai enchainé avec L'oeuvre de Dieu, la part du Diable.
Déjà le titre est très beau, et interpelle.
J'ai été conquis, les descriptions de l'orphelinat sont réussies, la trajectoire d'Homer est intéressante, car non manichéenne.
L'art d'aborder des thèmes clivants, avec humanité et humilité.
En guise de petite parenthèse personnelle, c'est le point qui m'a le plus touché.
Si vous hésitez, craignant du pathos exacerbé, soyez rassurés, le récit est d'une rare justesse.
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C'est un roman poignant et parfois difficile à lire. Et pourtant, nous sommes embarqués, à notre insu sans pouvoir se détacher, dans une histoire fouillée, dense, pleine de sens et de vie.
La vie côtoie la mort dans cet orphelinat et c'est ce qui le rend fascinant. Des mères ou des bébés qui meurent en couches, des femmes qui veulent s'avorter elles-mêmes par manque de moyens, et des enfants qui s'accrochent à l'existence et tentent de se faire une place dans le monde.
On s'attache à tous ces personnages qui gravitent autour de l'orphelinat.
On aime Homer et le docteur Larch, leur combat, leur quête d'idéal.
John Irving arrive à cette prouesse de mobiliser toute notre imagination dans la lecture de son roman. On le quitte à regret. Abandonné. Soufflé. Vidé.
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Un des livres les plus sensibles qu'il m'ait été donné de lire sur la question de l'avortement. C'est aussi à la lecture de ce livre que je découvris à l'époque (lecture en 1987) le drame de la maladie d'Alzheimer. Peut-être pas le roman le plus célèbre de John Irving - c'est probablement le Monde selon Garp - mais le plus inspiré. Nul ne perdra son temps à la lecture de ce livre.
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Que pouvait-on écrire de plus beau à propos de la vie d'un orphelin, et à propos d'un amour que je me plais à appeler paternel ? Que pouvait-on écrire de plus juste en ce qui concerne l'avortement ?
Ce roman est bouleversant, parmi ceux que l'on n'oublie pas, ceux qui ont un pouvoir, voire une emprise, sur l'existence de celui qui se pose des questions.
À moi, qui dis toujours que je ne pense pas vouloir jamais d'enfant, il a réussi à faire ressentir l'amour maternel : parce que c'est précisément là l'immensité de la littérature, celle de traquer en nous des inconnues et de nous les mettre sous le nez en supposant une réaction.
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Livre écrit en 1985, est très d'actualité, révélant que certaines problématiques politiques sont des combats encrés dans le quotidien depuis des siècles.

L'écrivain rend l'histoire universelle et compréhensible, les personnages sont vivants, crédibles et bien construits. L'intrigue se boucle en un arrondi happy end, pas dénué d'amertume.

Ce livre me fait réaliser qu'on a avancé sur certaines questions sociétales, mais nous sommes bien plus divisés en tant qu'individus aujourd'hui ...

Le narrateur n'est pas complaisant mais reste humain. La lecture est agréable, malgré des détails médicaux très crus qui pourraient en dégouter plus d'un.

Nous ne sommes jamais trop vieux ou trop jeune pour comprendre cette oeuvre simple mais profonde.

J'espère que d'avantage de personnes liront se livre.
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Mon premier Irving et je ne pense pas le dernier. J'ai trouvé le début un peu long, mais la suite le fait oublier. Cet ouvrage aborde les thèmes difficiles de l'abandon, de l'avortement, de "l'enfant non désiré" sans jugement, dans la période 1920-1950 des États-Unis.

Les personnages sont complexes et attachants, la femme est à l'honneur. Ce qui nous est conté c'est ni plus, ni moins que l'amour.

Un livre qui ne laisse pas indifférent.
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