Voici une excellent petit ouvrage permettant d'aborder l'étude des calendriers. Après avoir abordé les plus anciennes méthodes de mesure du temps (nature, saisons, astres), l'auteur nous conte l'histoire de notre calendrier : le calendrier grégorien, dérivé du calendrier julien de Jules César ; sans oublier le calendrier républicain qui tenta de se libérer de l'aspect religieux du temps. Il évoque ensuite le calendrier universel, vieux projet qui n'a plus vraiment le vent en poupe de nos jours.
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Dans l'Antiquité, astronomie et astrologie étaient alors intimement liées. On ne dissociait pas le mouvement des astres de leur influence, l'observation de l'interprétation. Les présages astrologiques supposaient des observations précises et savantes que seuls les astronomes pouvaient effectuer.
(p.38)
César avait politisé le calendrier romain. Lui-même puis Auguste l'avaient utilisé pour promouvoir un culte impérial. Le christianisme se l'est approprié, l'a modifié, a élaboré un rituel qui a fait disparaître la mesure scientifique du temps sous la charge symbolique chrétienne.
(p.55)
La semaine occupe une place à part dans le calendrier. Elle est le seul cycle tout à fait artificiel, le seul qui ne repose pas sur des régularités naturelles mais qui obéisse à une pure logique mathématique : la semaine comprend sept jours et le cycle se répète indéfiniment.
(p.32)
Au Moyen-Age, le calendrier servait avant tout à rythmer le temps. A la fin du XVIème siècle, devient un moyen de s'orienter dans le passé et dans l'avenir. Le calendrier civil commence à s'affranchir du calendrier religieux, exacerbant les enjeux de pouvoir.
(p.67)
Synthèse élaborée à partir des connaissances scientifiques, des croyances religieuses et de la volonté politique, le calendrier révèle la façon dont pouvoir, religion et science s'articulent dans une société.
(p.35)