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EAN : 9782856165713
Presses de la Renaissance (18/03/1998)
3.67/5   3 notes
Résumé :
A une époque qui ne laissait pourtant pas la part belle aux femmes, le destin d'Artemisia Gentileschi (1593-v.1653) dut ausii brillant que dramatique.
Fille d'Orazio Gentileschi, peintre caravagesque, elle est élevée parmi les excentricités d'atelier et les querelles d'école.Lorsque sa mère meurt, elle n'a que douze ans. Son père l'initie très tôt à la peinture. Il confie à l'un de ses amis, Agostino Tassi, le soin de lui donner des cours de perspective. Ce d... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
S'ajoutant à celles d'Alexandra Lapierre voici encore une belle biographie de Artemisia Gentileschi, qui contribue à faire sortir de l'oubli cette immense artiste parmi les grandes femmes peintres dans l'Italie baroque du XVIIe siècle.

J'ai aimé l'érudition de Rauda Jamis, véritable clé de lecture pour mieux appréhender les oeuvres majeures de cette période ; mais également sa profonde empathie féminine dans ce tragique et complexe parcours de vie, ainsi que la finesse de son analyse de l'âme humaine.

Sur la forme, j'ai apprécié la structure de sa biographie en 3 simples parties : « Un temps pour planter » comme celui de l'enfance, « Un temps pour arracher, un temps pour tuer », celui de la maturité et des actions, « Un temps pour guérir »… et que chacun d'eux soit structurés en de courts chapitres portant des noms de couleurs significatives, … comme si l'auteur avait eu le souci d'alléger nos peines et nos colères.
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Citations et extraits (13) Voir plus Ajouter une citation
je finis par croire que tout ce qui se disait, cette masse de phrases déversées dans le sein de la justice ne me concernait pas, que ce n’était pas moi dont on était en train de s’entretenir. Et je touchais peut-être là à la vérité : au fond, c’est d’eux-mêmes que tous parlaient, c’est eux-mêmes qu’ils écoutaient, leur bonne conscience ou ce qu’ils prenaient pour tel, ou ce qu’ils voulaient faire passer pour tel. La rumeur faisait palpiter leurs mornes vies, ils l’alimentaient comme un bon feu qui eût pu éclairer d’une lumière nouvelle leurs maigres existences. Ils étaient les rois d’une fête dont les étincelles de joie ressemblaient à une épidémie.
Alors, je me sentais indifférente, que Dieu me pardonne.
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Sa Seigneurie redressa son buste afin, me sembla-t-il de mieux souligner sa décision : il décréta et ordonna que je serais, aux yeux et à la face du prévenu, soumise au supplice des sibilli.

… le geôlier, après avoir joint mes mains sur ma poitrine, m’ajusta les lacs entre chaque doigt comme il le devait. Il tenait à la main un cordon, mais ne serra pas tout d’abord.
… Puis le geôlier tira sur le cordon.

J’allais avoir dix-neuf ans, j’étais femme à part entière : j’étais responsable. Il en allait de mon honneur.
Je disais vrai, je disais vrai, je disais vrai !
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Une habitude néfaste s’est développée dans l’esprit du vulgaire, et peut-être aussi des gens cultivés : il leur paraît presque naturel qu’un peintre ne puisse pas être excellent sans être souillé de quelque vice, laid ou infâme, doublé d’une humeur capricieuse ou excentrique, engendrée par une cervelle pleine de bizarreries. Le pire, c’est que de nombreux artistes se nourrissent de cette même erreur, en affectant une bizarrerie mélancolique dont ils pensent qu’elle fait d’eux des êtres exceptionnels.
(Giovan Battista Armenini 1587)
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Il n'y a que les bords de mer pour éveiller la nostalgie et en même temps délivrer des tourments.
...
Je sais, Diego, vous êtes napolitain et vous n'êtes pas peintre. Mais regarder la beauté vaut toujours la peine.
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C'était cela que je n'avais pas saisi. Il ne m'avait pas pardonné d'avoir du talent pour quelque chose qui pût dépasser son entendement, il ne me le pardonnerait jamais. Je ne l'attendrissais pas, je lui inspirais de la peur. Il ne plierait pas, car c'étaient ses propres limites qu'il ne supporterait pas, et faire preuve à mon égard d'ouverture eût signifié les enfreindre, donc les reconnaître.
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