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EAN : 9782869599246
121 pages
Arléa (06/01/2011)
3.54/5   119 notes
Résumé :

Au Japon, ceux qui s'aiment ne disent pas " je t'aime ", mais "il y a de l'amour", comme on dirait qu'il neige ou qu'il fait jour. Tandis qu'en France c'est un franc plaisir de dire "non", c'est presque impossible au Japon. On préfère grimacer à la place : "muzukashii... (c'est difficile...)", qui veut dire exactement la même chose. Singulier aller-retour entre le Japon et la France, ce livre s'attache, sous forme d'abécédaire, à décrire avec légèreté le... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (31) Voir plus Ajouter une critique
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Un japonais face à un français ou un belge sera surpris par certaines de nos façons d'être ou de vivre.
Un français ou un belge face à un japonais ne comprendront pas les codes de ce pays.
Que de bévues peut-on commettre au nom d'une culture...
On pourrait reprendre le connu « quand une culture rencontre une autre culture, qu'est-ce qu'elles se racontent, des histoires de culture ».
Et c'est ce à quoi réussi ce petit livre de Elena Janvier (trois françaises ayant vécu au Japon se cachent sous ce nom).
Sous forme d'abécédaire, les clefs d'une civilisation nous sont présentées dans un voyage parcourant non seulement les us quotidiens, les coutumes collectives, les goûts, les habitudes, les lectures, les sentiments de ce peuple qui fascine mais traîne encore, chez nous, des clichés qu'il nous faut dépasser.
L'humour de ce livre ramène bien souvent à une réalité perçue dans son absurdité ou dans sa stupidité.
Un régal à lire, simplement pour le plaisir de découvrir et de comprendre, et à relire si l'envie nous prenait de nous rendre au pays du soleil levant.
« Ceux qui s'aiment ne disent pas je t'aime » mais il y a tellement d'autres façons de le dire... à nous de les entendre.
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Je suis tombée sur ce petit livre un peu par hasard, en farfouillant sur ce qui se faisait sur le Japon. L'idée d'une présentation en abécédaire avec de constants allers-retours entre France et Japon m'a charmée. Et les mots-clé sont particulièrement significatifs pour exposer des divergences qui placent le Japon sur un piédestal oriental. D'autant plus que toutes ces observations sont pointées avec beaucoup d'humour. On sent un certain plaisir à évoquer des évidences ou à brouiller les pistes en énonçant des propos qui nous échappent.

Le plus chouette c'est d'évidemment de débuter le livre par le mot "amour" avec ce diktat qui donne son nom au livre. Car le saviez-vous qu'on disait "il y a de l'amour" et non pas "je t'aime"? Ce qu'ils sont impersonnels ces Japonais ! Tiens d'ailleurs, petite observation mais il est dommage qu'on ait pas les traductions de toutes ces formulations. Car même pour ceux qui n'y comprennent rien (moi compris), avoir vent de vocabulaire japonais dans le lot, cela aurait apporté un charme en plus.

Et comme nous sommes principalement ici pour parler livre, je ne pouvais que vous livrer ce passage concernant le livre de poche qui est juste irrésistible :

"On a beau être un livre de poche sans prétention, au Japon on a tout de même sa dignité : on porte jaquette et marque-page, couverture finement toilée et parfois même un véritable signet tissé en pages centrales. Au moment de régler votre achat, le libraire vous propose de couvrir votre livre, pour éviter de le salir dans les transports ou de l'endommager au contact des divers objets de votre sac." (p. 71)

Si seulement en France on en prenait de la graine !
En conclusion, même si le ce petit "guide" est fin, il n'en est pas moins fort utile pour appréhender la culture nippone, pour se faire une mise en bouche des habitudes et trains de vie. Cela m'a donné le goût de me rapprocher de leur civilisation car, dans leurs différences, ils semblent étrangement fascinants !
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Un mince abécédaire (120 pages) pour mettre en lumière les différences entre Japonais et Français, entre deux modes de vie souvent bien différents.
Il y a pas mal d'humour, c'est souvent étonnant, parfois un peu caricatural.
Forcement dans ce type d'ouvrage, on généralise et on simplifie.
Certains comportements présentés comme la norme côté français me sont pour ma part totalement étrangers, donc je suppose qu'il en est de même côté Japonais. On n'est jamais tous pareils même dans un même pays.
Mais dans l'ensemble, c'est bien vu et instructif.

Une petite lecture agréable, mais à picorer plutôt qu'à lire d'un bout à l'autre à la suite.
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A bien des égards, la France et le Japon sont, par leur passé culturel riche et foisonnant, ce que le munster et les sushis sont à la gastronomie : irréconciliables, à des années lumières l'un de l'autre.

Elena Janvier, pseudonyme que se sont choisies trois françaises bourlingueuses, prend le parti de nous énumérer sous forme d'abécédaire les différences de ces deux civilisations que tout oppose. Rien de transcendant mais le ton est léger, frais, bourré de clins d'oeil et d'humour. le rapport à la nature, au sexe, à l'autre, en passant par la musique, le travail, les loisirs. Pas un détail n'échappe à son regard malicieux. Lettres après lettres s'esquissent les contours d'un pays aux milles subtilités qui ne demandent qu'à être découvertes.

Un manuel à consommer avec des baguettes plutôt qu'à avaler d'une traite.
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Où l'on apprend que les japonais lisent sans complexe des mangas érotiques dans le train (mais dans un autre article, on apprend que les couvertures des livres de poche sont généralement couverts d'une fine toile – pour les protéger mais aussi pour camoufler le titre), que les chats japonais parlent japonais, que les japonais n'ont pas de chèque, mais utilisent en guise de signature un cachet à leur nom, ou bien que les serviettes de toilette sont très fines : on s'essuie, on l'essore, on s'essuie, on l'essore... jusqu'à ce que le tout soit parfaitement sec, et surtout, surtout, on peut se la poser doucement sur le visage, imbibée d'eau presque brûlante et de douces senteurs, ce qui semble très très relaxant (une très bonne idée à adopter d'urgence,je trouve).
Bon, il y en a plein comme ça, des tas d'anecdotes sur les usages et les coutumes au Pays du soleil levant, émaillées de brèves comparaisons avec des situations équivalentes dans l'Hexagone...
Cet abécédaire est plutôt amusant, et finalement assez instructif sur la vie au Japon. Les trois filles qui se cachent derrière le nom Elena Janvier donnent envie d'en découvrir un peu plus... en faisant un beau jour le voyage !
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Citations et extraits (25) Voir plus Ajouter une citation
Livres de poche
...
Au moment de régler votre achat, le libraire vous propose de couvrir votre livre, pour éviter de le salir dans les transports ou de l'endommager au contact des divers objets de votre sac.
A moins que ce ne soit par pudeur ou discrétion ? Dans le métro tous les japonais en train de lire semblent déchiffrer un seul et même livre, anonyme et sans titre.
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Ce n'est pas parce qu'on n'aime pas le natto qu'il faut en dégoûter les autres. A regarder, même de loin, ça n'a pas l'air inoffensif du tout. Radioactif peut-être. Il faudrait tenter l'expérience mais,en cas de coupure de courant, on doit pouvoir aller réenclencher le disjoncteur à la seule lueur de la boîte de natto. ça se touille vigoureusement, amoureusement, longuement - c'est meilleur bien touillé-, et inutile de penser que ça va en améliorer l'aspect. C'est visqueux et élastique, oui les deux en même temps, un exploit, et le point commun avec le fluide végétal que secrètent certaines plantes carnivores. Le goût? Inoubliable.
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HYGIENE :
Sartre disait que la différence entre les ouvriers et les bourgeois, c'est que les ouvriers se lavent les mains avant d'aller aux toilettes, les bourgeois, après. Au Japon, on se lave les mains avant et après parce qu'il n'y a que des classes moyennes.
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COMPTER

Chez nous, on compte indifféremment tout ce qui peut se compter, de un à l'infini. Au Japon, la façon de compter dépend de ce que l'on compte. Selon la forme, par exemple : on comptera de même les cheveux, les rues, les crayons, car ils sont longs et fins. Les feuilles de papier ou les chemises. D'une autre manière encore, les éléphants, les ascenseurs, les machines à laver, les pianos à queue. Les animaux (jusqu'à une certaine taille, pas les éléphants). Les oiseaux, d'une autre manière encore, qui est aussi, on ne sait pourquoi, celle employée pour dénombrer les lapins.
(...)
La liste est longue, les subtilités nombreuses.
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TRAIN :

Le premier train à grande vitesse japonais, le shinkansen, s'appelait Kodama (Echo). Puis il y eut un train plus rapide, qu'on appela Hikari (Lumière), car il allait encore plus vite que l'écho. Il y a maintenant des trains encore plus rapides, bien plus rapides que la lumière. Ceux-là, on les appelle Nozomi : Espoir.
Le prochain train rapide ne s'arrêtera plus nulle part et arrivera avant de partir, mais comment l'appellera-t-on ?
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Au Japon, ceux qui s'aiment ne disent pas Je t'aime Marque-Page 31-01-2011
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