AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,58

sur 45 notes
5
2 avis
4
4 avis
3
3 avis
2
2 avis
1
7 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Voilà un livre qui joue à la fois sur le registre de la fable et du reportage, du roman populaire et du brûlot accusateur, de l'empathie et de la caricature, et qui, allant à hue et à dia, perd un peu en route ses lecteurs. Personnellement, je ne suivrai pas les coquetteries de certains critiques professionnels, s'attardant uniquement sur son style qu'ils jugent relâché. J'ai bien aimé ce livre, non tant pour son écriture, qui n'est pas plus déplaisante que celle chichiteuse de certains ouvrages encensés de façon pour moi inexplicable, que pour son propos. J'y trouve un souffle de vie, des idées, et une description très réaliste de toutes les tracasseries réglementaires qui étouffent vie, idées, initiatives, créativité, sous le rouleau compresseur des décisions bureaucratiques. J'y trouve une réelle empathie pour les oubliés, sans nulle condescendance. Alexandre Jardin n'est pas Victor Hugo, mais il est un des rares écrivains contemporains à s'engager auprès de ces oubliés, et je salue sa mue littéraire même si la façon dont il l'annonce est un peu théâtrale. A suivre, pour moi.
Commenter  J’apprécie          172
Alexandre JARDIN. Française

L'action de ce dernier roman se déroule à Maisoncelle-la-petite, une bourgade fictive, sise dans le Calvados, proche de Vire. Kelly Francoeur, jeune professeure remplaçante, rentre d'une sortie en boîte de nuit. Elle découvre Léon, mort, assassiné sur la banquette arrière de son véhicule. Rassurez-vous, ce n'est pas son compagnon mais son chien, offert par son ami Gaspard Favre ; ce dernier vient de l'abandonner et lui a laissé de nombreuses dettes…. Vraisemblablement, elle a été violée, sa robe est en lambeaux et elle ne se souvient de rien…. Elle est déjà dans une situation financière insoutenable, elle paie les échéances d'un emprunt fait pour acheter une maison à sa mère, Lucette.

Dans ce roman qui nous conte les aventures amoureuses d'une jeune femme, effrontée, aimant la vie et la dévorant à pleine dents, et l'amour, à la poursuite du bonheur. Alexandre Jardin aborde de nombreux problèmes inhérents à la politique. Il s'agit d'un domaine qu'il connaît bien, ayant crée un mouvement citoyen, Bleu blanc, Zèbre visant à la défense des petits . Ici, nul n'est épargné, ni nos hommes politiques, de tous grades, maires, conseillers généraux, députés, ministres, préfets et même le chef de l'État. le mouvement des gilets jaunes apparaît et toutes les contradictions des réformes faites ne profitant, malheureusement pas toujours à ceux qui en ont le plus besoin, sont rapportées dans ce récit. C'est davantage un pamphlet politique qu'un roman à part entière. j'ai relevé un nombre invraisemblables de réalités auxquelles sont confrontées des citoyens lambda. Les effets boule de neige, provoqués par le chômage, la fermeture, la délocalisation de petites PME nous interpellent. Ces conflits politico-économiques entraînent de nombreux drames. La perte d'un emploi, implique la perte de revenu. Comment assurer le lendemain, tenter de vivre dignement, en un mot, se faire honneur.

L'histoire de Kelly est un peu abracadabrantesque mais elle plonge le lecteur dans la dure réalité de la diminution de notre économie. Bien sûr, vous allez me dire, il y a une crise mondiale et la pandémie, nous fait encore chuter. Mais il y a eu de nombreux plans économiques. Les a-t-on suivis, et pourquoi toujours sacrifier les petites structures au détriment des grands trusts. C'est une petite bombe qui met en avant les problèmes rencontrés par le petit peuple et plus la région est loin de la capitale, plus le ressenti est important. Je trouve que l'auteur nous transmet, aussi bien au point de vue politique qu'économique. t une bonne vision de la France . N'ayons pas d'oeillères. c'est une preuve de l'échec de nos réformes qui une fois n'est pas coutume, profitent encore aux riches et puissants, peu partageurs.

Lien : https://lucette.dutour@orang..
Commenter  J’apprécie          60
Subversif ou revendicateur ? Je n'ai pas encore trouvé la réponse. D'ailleurs, je ne sais pas si j'ai aimé ce livre. Je me demande même s'il a été écrit dans ce but...
Alexandre Jardin utilise, déverrouille et piétine les codes, fantasmes et éléments. Rien n'est à sa place et pourtant la vérité n'est jamais loin : elle nous frôle ou nous percute ! Et puis... peut-être que toutes les vérités ne sont pas bonnes à entendre... ou à écrire.

Je conseille ce livre au lecteur averti et bien ancré dans sa vie.
Commenter  J’apprécie          30
Le problème avec ce livre, ça à été au début "d'accepter", ou de tolérer plutôt cette bonne femme un peu antipathique : elle met des baffes aux gens qu'elle n'aime pas... Des vraies hein !... Elle aurait pu les "imaginer", là, ça aurait été marrant : des mecs qui font deux tours sur eux même avant de faire mine de commencer à pleurer, la stupéfaction ahurie de la bonne femme au super marché, etc etc, il y a tant a dire... Mais non là ce sont des vraies, bonjour la finesse... Comportement moyenâgeux, voir préhistorique... Qu'on puisse cautionner ça j'ai pas compris... Ce serait un homme costaud qui se comporterait comme ça on se serait demandé si Jardin avait tourné facho… Bon là c'est une jolie femme... Ca passe pas tellement mieux. Dans la réalité une baffe en appelle une autre, sur laquelle on enchaine par quelques coups de poing, et si personne ne reste à terre ensanglanté, il y a toujours la possibilité d'utiliser des armes plus efficaces pour "régler" le problème... A la sauvage donc ! Super, fini la civilisation, bien venu (de retour) dans notre bonne vielle nature avec la "loi du plus fort"... N'importe quoi vraiment, j'ai failli laisser tomber à cause de ça (comme pas mal de gens si j'ai bien compris).

Après j'ai trouvé que le reste du bouquin était une critique très bonne de notre société pleine de responsable politique tétanisé par la peur d'être accusé de ne pas avoir légiféré dans un domaine où il arrive un "accident", quel qu'il soit, ou pire un mort... du coup des lois partout, pour tout, et n'importe quoi, forcément. Notre système "démocratique" doit être amélioré, il arrive au bout de ses capacités, manifestement.

Et sur le point de vue des gilets jaunes, cette immersion dans leur monde en 2eme partie du livre, je me serais cru dans une bataille de la série Vikings, flippant… Je n'aurais certainement pas le courage de risquer de perdre un oeil ou une partie de mon visage, ou les couilles (!!)… Sauf si j'étais vraiment au bout du rouleau donc comme c'est bien démontré.

Pour moi on est au coeur d'une crise chronique qui fonctionne comme ce que le jeu Monopoly nous démontre (il a été créé pour ça d'ailleurs, fondé sur la théorie d'Henry Georges) : la richesse s'accumule inéluctablement chez certain, plus malin, plus chanceux aussi, et à la fin il ne reste que des pauvres et un (ou quelques) très riche. Evidement ces "très riches" acquièrent un pouvoir immense dans notre genre de société, ce qui leur permet de discréditer facilement toute les menaces sur ce système qui leur permet de posséder une telle fortune. le gros problème, c'est que "recommencer une partie" dans le monde réel, c'est faire une guerre, ou en tout cas détruire un maximum de truc, pour repartir à "zéro"... Il doit y avoir d'autres solutions.
Commenter  J’apprécie          20


Lecteurs (130) Voir plus



Quiz Voir plus

Alexandre Jardin

Né à Neuilly-sur-Seine en ...

1955
1965
1975
1985

12 questions
53 lecteurs ont répondu
Thème : Alexandre JardinCréer un quiz sur ce livre

{* *}