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3,09

sur 137 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Que dire de ce livre, qu'il est vraiment particulier de part sa construction, part l'histoire qui y est narrée, jusqu'au vocabulaire employé pour dépeindre les protagonistes comme Colombine « une tristesse aux omoplates saillantes » ou les situations avec un excès de métaphores. Est-ce que toutes les vérités sont bonnes à dire ? Quel est ce cahier où l'on met à gauche la Vérité vraie et à droite celle qui nous arrange comme dans un magazine où les articles sérieux sont sur la page de gauche et les publicités toujours sur la page de droite. Si le début de livre peine à démarrer, il s'emballe, s'envole, gronde comme la tempête qui approche, les bateaux comme les humains sont malmenés jusqu'à la fin ou l'auteur s'invite dans le récit pour mieux se mettre à nu, au sens propre comme au sens figuré. Un roman hors des sentiers battus.
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Voilà un court roman qui propose une expérience, celle de la franchise à toute épreuve, contre les secrets de famille qui embourbent et les petites mesquineries de village.
L'auteur ne cache rien des bienfaits et des dérives d'une telle pratique mais son enthousiasme l'emporte vite vers les débordements.
N'empêche, le questionnement était intéressant.
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Alors Alexandre Jardin fait honneur à son patronyme: un jardin foisonnant de couleurs, de senteurs. Des phrases surprenantes, des images fortes, une succession d'outrances, de fulgurances tellement ramassées, condensées qu'on en perd le sens de l'histoire. Alexandre Jardin est un fort en gueule, fort doué, fort attachant, fort sensible. Une idée pousse l'autre sans attendre que la voie soit libre et c'est un condensé de flagrances et de poisons tour à tour poétiques, épatants ou assassins. Des descriptions humaines :"un échec, une inexistence, une cirrhose" puis des descriptions qui n'appartiennent qu'à lui "Une surdité voisine du délire" "le suicide occulté bétonna le mutisme des Diskredapl". Une richesse personnelle qu'il veut bien partager. J'ai bien du mal à commenter ou à résumer un ouvrage de cet auteur. C'est comme un tableau: ou on adhère ou on adhère pas. Ou on reçoit ou on est imperméable. Moi, je reçois tant qu'après une heure de lecture je dois impérativement me poser. Plus qu'une histoire, il me semble que chaque livre est un résumé d'un morceau de sa vie, de ses idées, de ses pensées. Vocabulaire étonnant. Analogismes détonants. Situations originales.
Jardin c'est Jardin. Personne ne lui ressemble. J'ai lu tous ses livres et je continuerai s'il ne décide d'assécher sa plume. Rien qu'à voir sa bouille ronde et ses yeux pétillants je suis certaine qu'il nous prépare d'autres surprises.
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Bon livre, sans surprise avec Mr Jardin
Lien : http://lenotebookdegwen.blog..
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Un récit plein de fantaisie et d'embruns qui fait rire et réfléchir. le "nouveau" Jardin, celui des Gens très bien me donne l'impression de mûrir avec lui. Ado, j'ai rêvé d'une idylle romantique comme Fanfan, et adulte, je réfléchis aussi à la famille, aux secrets qui la construisent en nous détruisant. Jardin, avec son nouveau verbe, met tous les mots qui me manquaient sur cette transition difficile. Son héroïne nous donne envie de tout dire pour vivre plus légers.
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Un roman "jardinesque" dans toute sa splendeur où l'auteur raconte sa rencontre avec une lectrice à la famille aussi déjantée que la sienne. Cela donne un roman frais, drôle et cruel à la fois où toutes les vérités sont (bonnes ou mauvaises) à dire et rien ne doit être caché. On jubile à découvrir les secrets de chacun et on prend du plaisir à lire l'histoire de cette famille hors du commun et si rafraîchissante. Merci Monsieur Jardin par ces temps si sombres de nous offrir une réalité aussi agréable et salvatrice :) On retrouve l'ambiance du Zèbre ou de Fanfan, un petit vent de folie souffle sur ce livre...
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Prenez une famille bretonne au nom tordu - Diskredapl - à l'arbre généalogique tout aussi biscornu. Mélangez tous ses membres sur une île battue par les pires tempêtes, pile au moment de Noël. Ajoutez un zeste (culotté) d'authenticité en la personne de Norma, l'inespérée petite-fille, et vous obtiendrez un cocktail détonnant, dérangeant et salvateur, la promesse d'une vie familiale sans angle mort, moyennant quelques morts çà et là… Et par-dessus tout, Joyeux Noël !

Avec « Joyeux Noël », Alexandre Jardin fait l'éloge d'une vie dans laquelle les non-dits n'ont plus leur place, une existence placée sous le signe de l'authenticité de tous les instants. Les pages de droite n'ont plus cours et cèdent la place aux pages de gauche, celles où l'on s'écrit sans fard, dans la vérité la plus nue. C'est ce que l'auteur a essayé de faire en écrivant en 2011 « Des gens très bien », pages de gauche à l'allure de bombe familiale. En peignant le portrait sans concession de la famille Diskredapl, il peut dire, sur le mode humoristico-sarcastique, toute la libération que procure le dévoilement des non-dits. Et le tout est assez jubilatoire, certaines formules sonnent comme des pépites et peuvent rejoindre chacun dans son vécu familial et ses Noël singuliers :
« Marie-Anne et Marie-Ange portaient des cadeaux cachés sous des tissus, que les petits apercevaient bien, tout en feignant de ne pas les remarquer. La croyance au Père Noël ne tient-elle pas du rituel d'apprentissage de la cécité en famille ? » (p. 147.)
Ou encore :
« L'inexprimable de cette famille se condensait dans le regard absent de l'enfant. le petit Titouan était l'incarnation d'une masse d'isolements. On percevait chez cet autiste une décroissance de vie, comme si ce gamin était une issue sur la mort, le trou noir par où se déversait la souffrance du clan. » (p. 159.). Ce fameux Titouan est d'ailleurs présenté dans l'arbre généalogique des Diskredapl, non sans un brin de cynisme cultivé, comme « mal barré »…
Mais derrière la jubilation que l'écrit peut provoquer, bien des questions demeurent, dont le commissaire Kermeur se fait porte-parole : si les non-dits détruisent, étouffent à petit feu, vers quoi peut conduire leur éradication totale ? Cette dernière est-elle d'ailleurs possible ? Et en premier lieu, peut-on être totalement lucide sur soi-même pour se peindre sans faux-semblant ? Comme le souligne magnifiquement Kermeur (sous la plume d'un Alexandre Jardin qui semble balayer tous ces atermoiements d'un large revers de plume) : « Quand on croit dire le vrai, ne change-t-on pas de mensonge ? » (p. 237-238.) Ou encore : « le fil à plomb des légendes n'est-il pas indispensable pour bâtir une société ? » (p. 231.)
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Pour Norma, pas d'angle mort, ce qui signifie que toutes les vérités sont bonnes à dire.
La partie du roman contant la famille de Norma, cette famille d'Impensable m'a beaucoup plu, drôle et rythmée,elle se lit rapidement...
Par contre, je n'ai pas trouvé grand intérêt à l'ajout de l'auteur de ses pages de gauche, censés lever le voile sur ses propres angles morts... Mouais, Bof!
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Formidable récit de famille !
Entre authenticité et faux semblant, il faut choisir ! Ce livre nous questionne au sujet de nos silences, non-dits et de nos "angles morts". Qui sommes nous vraiment ? Que montrons-nous ? Quel rôle jouons-nous ? Que nions nous ?
Parfait pour les personnes en quête de congruence...Conflit a résoudre entre moi et surmoi, entre self et faux self.
Et si nous décidions tous de partir sur le chemin de la vérité??
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Si vous avez lu d'autres critiques de livres sur ce site, vous allez certainement finir par croire que j'aime tous les romans que je lis. Eh bien, non, ce n'est pas le cas. Pour autant quand j'aime je le dis et j'ai passé avec Alexandre JARDIN et les Diskredapl, ces Impensables, un moment d'exception.

Ayant toujours prôné la vérité familiale, l'honnêteté intellectuelle, ce qui, entre nous soit dit, m'a permis de me faire des ennemis et de gagner du temps, j'ai été aux anges en lisant les pages de ce roman atypique et positif (par les temps qui courent, ça fait du bien !).

Qui, en effet, n'a jamais rêvé de profiter d'une réunion familiale (à Noël, par exemple) pour dire tout haut ce que tout le monde pense tout bas, pour arrêter avec les faux semblants qui bouffent, au fil des générations, chaque personne d'une famille et enferme les descendants dans des quiproquos et des instabilités préjudiciables pour leur développement personnel ? Je fais ce rêve depuis des décennies et je ne désespère pas d'avoir, un jour mieux fait qu'un autre, le courage d'envoyer, moi aussi, des lettres rouges dévoilant la vérité et rien que la vérité. Pour une reconstruction positive de tous et de chacun.

Avec Joyeux Noël d'Alexandre JARDIN, ce rêve devient réalité. Au milieu du chaos, la joie est retrouvée et même s'il faut des morts pour cela, alors la vie qui suit n'en sera que meilleure.

Courez chez votre libraire, achetez ce roman et alors, vous comprendrez que le silence tue bien plus que les mots, aussi durs soient-ils. Et puis, pour les curieux que vous êtes, vous aurez, en prime, la feuille d'impôt de l'auteur, qui, dans un ultime opus s'éloigne des Gens très bien qui lui ont fait très mal.

Merci Monsieur JARDIN d'évoluer toujours dans vos sujets comme dans votre style vivant et précis, merci à ma cadette qui a cassé sa tirelire pour me faire plaisir à Noël en achetant ce livre.

D'autant qu'un roman qui se termine par Vive la littérature ne peut décidément pas être un mauvais roman.

Allez je vous laisse, il faut que j'aille remplir mes pages de gauche...
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Né à Neuilly-sur-Seine en ...

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