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sur 2707 notes
Livre moyen, un peu bête, un peu tendre, le Zébre est un notaire de province marié depuis quinze ans à Camille, la famille Sauvage a quatre membres Gaspard le père, Camille sa femme professeur de mathématiques, les deux enfants la Tulipe et Natacha, l'obsession du Zèbre est de faire renaître la flamme qu'il partage avec sa femme. Malheureusement la tâche est bien plus ardue que de séduire une jeune inconnue comme Shakespeare dans ses pièces, non personne ne continu de narrer l'histoire après ils se marièrent et eurent ...
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Pris par ma lecture en cours (Daria très prenante), j'avais oublié que j'avais entamé cet ouvrage. Fidèle lecteur, je m'y suis recollé. J'avais un vague souvenir de film avec Thierry Lhermitte. le thème est amusant mais deux problèmes se posent pour moi dans ce livre. le premier, un complet décalage entre le fond (le personnage fantasque) et la forme d'un académisme plombant et téléphoné. Certes on comprend à la fin que c'est une prof de math qui l'a écrit mais tout de même. Deux, ce genre de dispositif de comédie fonctionne quand on a un doute et là on en a aucun. cousu de fil blanc. du coup l'effet retombe. En théâtre ça peut se tenter mais à lire c'est un peu pénible. Bref je ne me suis pas éclaté, je vais pouvoir revenir à mon autrice roumaine. Dernier point, j'entends souvent des critiques massacrer des auteurs peu connus édités chez des petites maisons d'édition, s'indignant des coquilles ! Eh bien chez Gallimard, dès la première page (qui n'est qu'une demi page, y en a une belle) et j'ai arrêté de les compter. Bref, quand on a un nom... Je crois pas que je retenterai un livre de cet auteur, ou bien un plus récent.
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Gaspard Sauvage, dit le Zèbre, n'en fait qu'à sa tête. Notaire à Laval mais excentrique, courageux romantique mais plus pantouflard que voyageur, Gaspard a décidé de reconquérir l'amour de Camille, sa femme, usé par quinze ans de mariage et deux enfants.
Ébranlé par l'accident qui a failli coûter la vie de Camille, le Zèbre se rue sur chaque instant partagé avec elle comme si c'était le dernier. Il met en scène des stratagèmes pour enrayer la routine et rejoue son amour plus qu'il ne l'éprouve. À défaut d'être un grand écrivain, Gaspard veut faire de son amour une oeuvre magistrale.

Mais Gaspard, si fougueux et malin soit-il, ne peut forcer l'éclosion de l'amour depuis longtemps devenus tendresse. Et d'autant plus que Camille reçoit les lettres de celui qu'elle appelle déjà l'Inconnu – l'Inconnu qui sait rappeler combien les détails du quotidien, sa tenue, ses cheveux, en apparence anodins, nourrissent l'amour malgré les années qui passent. Tandis que Gaspard cherche dans leur rencontre et l'extravagance les origines de leur relation, l'Inconnu parvient à l'émouvoir de sa plume observatrice et sensible chaque jour.

Alexandre Jardin, lorsqu'il écrit ce texte en 1988, semble se retrouver dans chacun de ses personnages : le Zèbre, l'idéaliste qui veut dépasser les grands de la littérature pour rendre son amour éternel ; Camille qui recueille les ambitions romanesques de son mari par l'écriture ; Alphonse, l'ami dévoué de Gaspard.
Le Zèbre, c'est une fable sympathique, à l'appétit littéraire noble mais pas tout à fait comblé. Malgré tout, Jardin a le goût des mots ; il revisite les expressions d'une nouvelle manière qui donne à l'écriture une tournure élégante, théâtrale, poétique et légère. Et paradoxalement, c'est cette légèreté, cette façon de donner d'autres mots au drame qui guette la famille Sauvage, qui véhicule de l'émotion dans l'instant de lecture, mais qui n'ancre pas le roman dans la postérité. Une très belle lecture pourtant.

http://www.bibliolingus.fr/le-zebre-alexandre-jardin-a80136622
Lien : http://www.bibliolingus.fr/l..
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Gaspard, dit le Zèbre, est un homme original et plein d'idées folles. Marié à Camille depuis 15 ans, il repense aux débuts torrides de leurs rapports amoureux et il trouve que sa vie conjugale est en train de s'encroûter. Pour raviver la flamme, il prend alors une série d'initiatives surprenantes, voire délirantes. Sa femme est loin d'être (re)conquise par ce Zèbre si bizarre. Pourtant, elle se trouve prise au jeu, grâce à une machination érotique de son mari (qui, par contre, ne surprendra pas le lecteur, tant c'est cousu de fil blanc). Tout ça va très loin.

Je n'ai pas pu prendre ce roman au second (ou au troisième) degré. Pour moi, Alexandre Jardin s'est livré à un exercice de style, artificiel et poussé beaucoup trop loin. C'est même ridicule; j'avais hâte de finir le roman. Il y a quelques années, j'avais lu "Le Zubial", qui évoquait avec force le père de l'auteur (Pascal Jardin) sous les traits d'un homme incroyable, capable de tout pour satisfaire tous ses désirs et toutes ses lubies. Je pense que "Le Zèbre" est dans la même veine – à ceci près qu'il s'agit ici d'une fiction. Je suis étonné que le livre ait reçu un prix.
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L'histoire nous rappelle que même après 15 ans de mariage, la première passion passée, s'installe une monotonie. Mais gaspard dit le zèbre ne l'entend pas de cette façon, voulant à tout prix ressusciter son amour des premiers jours. Avec quelques procédés cocasses et de stratagèmes rocambolesques il redeviendra l'amant de sa femme Camille, même la mort pour lui n'est pas un obstacle.
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Ce livre ne m'a pas spécialement marquée, il est sympa, l'idée aussi, mais un peu "too much "à mon goût, pas sûre que ca me plaise que mon mari fasse ça et pousse le "jeu" aussi loin...un peu trop "rose" à mon goût...mais il se laisse lire
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Peut on se jouer ainsi des sentiments d'autrui? C'est la question que l'on peut se poser après avoir lu la dernière page. Gaspard nous émeut, nous fait sourire, voir rire et il semble qu'il ai gagné son pari. Camille et ses enfants resteront emprunt de ce zèbre de père et de mari, qui à su être touchant . Nous fermons le livre avec un élan de tendresse et nous emportons avec nous un peu de cette légèreté.
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J'ai beaucoup aimé ce roman que j'ai lu beaucoup plus jeune, je me rappelle de la fantaisie du personnage principal qui m'a tant plue.Je le rajoute à ma liste de livres à relire entre deux nouveaux romans.
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Le Zèbre n'est pas un titre choisi au hasard des mots, mais bien une symbolique. le zèbre en psychologie est un surdoué et est « trop intelligent pour être heureux ». Il remet tout en question pour construire sa vie autrement. On parle même de zébrétude. Il est intuitif, imaginatif, hypersensible, perspicace, créatif et souvent marginal. C'est comme ça que je vois l'auteur. Donc, son sens de l'humour et son imagination débordante m'amusent beaucoup. Une lecture qui détend et qui fait rire tout en abordant un sujet fort épineux : la vie de couple, la séduction, l'amour a toutes les sauces. C'est qu'Alexandre Jardin a une obsession, ou plutôt une volonté, celle de réinventer l'amour de toutes sortes de façon. C'est un fil conducteur dans ses romans. C'est un auteur qui me fait du bien. Une réflexion profonde s'installe en nous et donne envie de tout faire valser pour renouveler notre vie. En fait, voir la vie autrement.
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N°25
Février 1989



LE ZEBREAlexandre Jardin – Éditions Gallimard – Prix Fémina 1988.


Je ne veux pas ajouter au concert d'applaudissements qui a suivi la publication de ce livre, au prix qui l'a couronné et à l'avenir qu'on prédit à ce jeune écrivain…

J'ai lu ce roman avec plaisir car le style est agréable, harmonieux mélange d'humour de délicatesse et de cocasserie. J'ai même ri de bon coeur tant certaines scènes sont décrites avec un talent auquel le lecteur attentif ne peut rester indifférent.

Pour moi, c'est un roman où l'amour dont il est question est fantasque et original mais c'est aussi, en filigranes, le livre d'une amitié entre deux hommes que tout sépare, la profession, la culture, le langage, la manière d'être mais qui se rejoignent dans des beuveries mémorables d'où surnage une idée fixe, celle d'aller hongrer « le claque-mâchoire mâle ». Leur histoire à eux s'apparente à une folie qui se manifeste dans des projets aussi incongrus que de faire voler un hélicoptère en bois ou de s'établir ailleurs, dans des contrées à la géographie incertaine. le Zèbre ourdit-il quelque projet ? Aussitôt Alphonse lui emboîte le pas. Il est son ombre, son mentor, son extraordinaire complice au point que ce dernier acceptera de jouer après la mort de son ami le fantôme de celui-ci et d'exécuter à la lettre son testament amoureux tout entier contenu dans ces mots : « Je courtiserai ma veuve ! »

Ces deux compères veulent être ailleurs tant le monde qui les entoure est étriqué, ennuyeux. Parfois, ensemble, ils s'échappent…

Cette complicité, le Zèbre, décidément plus vrai que nature, la vit avec ses enfants qu'il entraîne dans son sillage et ses fantasmes prennent corps avec eux, dans la construction d'une machine à fumer avec son fils où d'un pied de nez constant qu'il inflige avec sa fille au gardien du cimetière.

C'est vrai que l'histoire qu'il vit avec Camille, sa femme, est une persévérante mise en échec du quotidien, une remise en question des passions usées par le temps. Certes, l'histoire est prenante, passionnante, mais c'est un roman qui évoque une manière de désespoir qui ne veut pas dire son nom. le Zèbre pourra rejouer tant qu'il le voudra la scène de sa première rencontre avec Camille, lui infliger une séparation, s'inventer des maîtresses à seule fin de la rendre jalouse, où, à coups de missives répétées, lui composer un amant sans visage qui finira par la séduire et ainsi être à la fois le mari et le galant de cette femme d'exception qui ne pourra de toute manière n'être qu'à lui ! Il n'en fera pas pour autant échec au temps qui passe, qui use et qui détruit. La cartomancienne avait bien eu raison de lui dire qu'il n'était pas de ces gens qui vivent assez longtemps pour arborer une « carte vermeille » ! Homme d'exception lui aussi, il n'en est pas moins mortel, pas moins mangé par une maladie qui chaque jour diminue sa vie. Quoi d'étonnant à ce qu'il souhaite la vivre autrement ? 

C'est vrai que malgré tout cet homme qui avait décidé que son chef-d'oeuvre serait sa vie conjugale n'a rien perdu de sa passion pour sa femme. Il l'a menée jusqu'à son terme et même au-delà, citant indirectement Saint Augustin qui professait que celui qui a perdu sa passion a plus perdu que celui qui s'est perdu dans sa passion... C'est vrai aussi qu'il n'y a pas d'autre mort que l'absence d'amour et que pour retrouver cette manière de foi, il n'hésite pas, à la manière de la religion, à recourir aux rituels et aux reliques. Ne battait-il pas grossière monnaie de plomb à l'effigie de leurs deux mains enlacées ? Ne collectionnait-il pas ongles, cheveux et bas, tous pleins d'odeurs de Camille ? (Les odeurs ont une grande importance dans ce roman, elles reviennent au hasard des phrases comme les témoins privilégiés de présences…), n'a-t-il pas racheté la maison des « Mirobolants » à seule fin de lui plaire ? Et quand elle est absente, tout s'effondre autour de lui.

Ces deux êtes vivent une passion hors du commun, mais le temps y a une grande importance, les guettent au détour du quotidien. Leur force est de le savoir et de vouloir que chaque jour soit une résurrection. de toute façon, la mort aura gagné, même si, par un hasard dérisoire, le Zèbre refuse de se laisser enterré dans une fosse trop petite pour lui et même s'il continue encore quelque temps à survivre pour Camille grâce à des artifices dus à la seule complicité d'Alphonse, même si on ne peut pas ne pas imaginer que sa mémoire demeure intacte dans l'esprit des gens de son terroir. le Zèbre est un mortel !

Par extraordinaire, la plume est là qui est un gage d'immortalité, et pas seulement pour les personnages de roman. 

© Hervé GAUTIER.

Lien : http://hervegautier.e-monsit..
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