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3,61

sur 292 notes
Un roman un peu long, mais qui décrit le piège de l'enfermement avec une très grande maîtrise. La psychologie des personnages enfermés est subtile et très humaine. On comprend que ce fait divers atroce n'aurait pas pu exister sans la tolérance d'une partie de la société pour la maltraitance des enfants.
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Ce livre raconte l'histoire d'une jeune fille qui a été séquestrée pendant des années par son père dans la cave du logement familial.
Le roman commence par suivre le père justement, et nous montre comment il est devenu un pervers sexuel et comment ses pulsions ont pris de plus en plus de place au point qu'il ne pouvait plus les contrôler et à commis des crimes. Dès le début, R. Jauffret nous plonge aussi dans un contexte bien particulier puisqu'il nous immerge dans une Autriche où la séquestration est assez répandue, et « acceptée », du moins dans certains milieux. Cela fait froid dans le dos.
Puis arrive le moment où le père commence à avoir des attitudes assez claires envers sa fille : il l'a regarde se doucher, il vient dans sa chambre la nuit... Elle, qui n'est pas heureuse dans cette maison et qui sent bien qu'elle ne pourra pas longtemps résister à son père décide de s'enfuir avec son amoureux. Mais, juste la veille de son départ, il lui met la main dessus et l'enferme dans la cave. Ce qui est terrible dans ce roman, c'est que les autres membres de la famille ne réagissent pas. Ils entendent des bruits bizarres dans le sous-sol, mais ne posent aucune question. Même la mère, qui avait été elle-même abusée étant jeune, ne dit rien. Sa fille est partie voilà tout.
Et le pire reste à venir car après avoir vécu 20 ans dans la cave et qu'elle parvient enfin à s'échapper et à aller dénoncer son père, son frère ne trouve rien de mieux à lui dire que de la culpabiliser: « C' est ton père quand même ».
Bref, on l'aura compris, c'est un roman très noir dans lequel l'espoir n'a pas trop de place mais qui vaut la peine selon moi d'être lu.
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J' ai fermé ce livre définitivement à la page 156 .J'ai l'impression d' avoir perdu 2h de mon temps (précieux) en feuilletant un magazine trash. Dans ce romans tout n'est que violence , bêtise, misères intellectuelles sociales et morales...il ne peut y avoir de redemption ...même l'avocat est pathetique. Je ne remet pas en cause le talent de l'auteur mais j'ai eu pendant ces 2 heures l'impression de scruter le fond d'une poubelle....
Lien : https://thierry.collonge@sfr..
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2008 : le monde découvre, effaré, l'affaire Fritzl. Un homme a séquestré pendant 24 ans une de ses filles dans la cave de sa maison, l'a violée pendant 24 ans et lui a fait 7 enfants, l'a rouée de coups pendant 24 ans. 24 ans !
Et Régis Jauffret décide de s'emparer de cet horrible crime pour en faire un « roman »( à la TV on le qualifierait plutôt de « docu-fiction »). Evidemment le choix d'un tel sujet est largement discutable et je me demande quelles ont été ses motivations : attirance malsaine pour une histoire glauque ? Envie de mettre en évidence les mystères non résolus de cette affaire (la mère d'Angelika forcément au courant, tout comme les voisins et les locataires ???) ? Nouvelle écriture du mythe de la caverne ? Admiration pour cette « héroïne » bien malgré elle, dont Jauffret aurait voulu faire un improbable personnage de roman ? Fascination pour les mensonges ?

Sur 540 pages, seules les 200 dernières pages m'ont semblé relever du genre « roman ». Ce dernier tiers raconte les derniers mois de liberté d'Angelika puis son quotidien dans la cave, ses horribles misères physiques et mentales, la survie incroyable de la jeune femme, la folie qui la guette à chaque seconde, la tenue de son journal intime, les visites du père odieux et pervers, les naissances, les disettes régulièrement infligées …Le style de l'écrivain est là, bien présent et s'amplifie dans le récit des souffrances comme dans celui de l'amour qu'Angelika voue à chacun de ses 7 enfants.

Pour nous faire mieux croire à l'intitulé « roman », tout au début, Jauffret invente un avenir –sombre- à tous « ses » personnages (dont il a changé les prénoms) et nous projette plusieurs décennies en avant. Mais, personnellement, je trouve que cela ne fonctionne pas. La réalité l'emporte sur la fiction.

Les 350 premières pages relatent, sans aucun respect pour la chronologie, la découverte de cette affaire odieusement invraisemblable, l'enfance du père monstrueux, son mariage, sa perversité quotidienne, l'enquête journalistique que l'auteur aurait menée 6 mois après la remontée de ce peuple de l'ombre et les témoignages qu'il aurait collectés…Avec un style journalistique et oral, une prose un peu saccadée, pas vraiment soignée.

Difficile d'exprimer mon avis après une telle lecture…J'ai lu ce livre en entier, pourtant tentée à de nombreuses reprises de l'abandonner en cours de route, le coeur trop serré des horreurs lues. J'étais évidemment en empathie totale avec cette victime et j'ai détesté les partis pris délibérément scandaleux de l'auteur qui bizarrement s'effacent dans le dernier tiers du livre, la partie « romanesque ».
La fin est vraiment effroyable et pitoyable : Angelika, enfermée dans des conditions inouïes depuis 24 ans, ne ressent même plus le besoin de revoir le monde : elle est devenue une ombre apeurée, un objet (sexuel) sans âme.
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Claustria, Régis Jauffret

J'ai longtemps hésité avant de parler de ce roman : âme sensible s'abstenir ! le romancier a pris pour cadre la sinistre affaire Fritzl en Autriche où on découvre en 2008 qu'un père de famille séquestre sa fille depuis plus de vingt dans une cave aménagée afin de la violer à son gré et de lui faire des enfants. L'auteur a enquêté puis a imaginé le "reste". Un autre titre aurait pu s'imposer :" quand la réalité dépasse la fiction ..." . Roman très bien écrit mais qui fait débat : enquête ou voyeurisme ? A vous de me le dire si vous avez lu ce roman qui fait parfois polémique en ce moment.
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• J'ai eu envie de lire ce livre après avoir écouté une interview de l'auteur sur France Inter.
• Sélectionné pour le prix du Livre Inter 2012.
• Ce roman était tellement dur que, bien qu'ayant eu au fil de la lecture envie d'en recopier certains passages, au moment d'écrire ma fiche de lecture, je n'ai plus envie d'en garder une trace.
• Bien écrit, bien décrit, mais tellement difficile d'imaginer l'horreur des conditions de vie d'Angelika et ses enfants.
• Je ne regrette pas pour autant de l'avoir lu.
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Bonjour à tous,
Ça fait une semaine que je lis Claustria et je le trouve pénible à lire. Je suis rendue à la pasge 234 et ce n' est pas la premiere fois que je songe à abandonner ma lecture telle qu' on jette une vielle guenille à la poubelle!
Je ne recommande nullement ce livre à des personnes des bas âge ou à des personnes sensibles, et ce pour plusieurs raisons.

Premièrement, je déteste ce livre, car c' est inspiré d' un fait horrible et inhumain qui s' est produit dans la réalité. Selon moi, des cas comme Josef Fritzl ou le père viole et séquestre sa fille , on n' a pas besoin d' en faire un roman de 546 page. !

Deuxièmement, ce roman absolument déprimant à en mourir.Me conaissant comme une personne sensible et qui endure pas qu' on parle de maltraitance d' humain, lire des paragraphes descriptifs qui se résument à «« le père à frappé ses enfants, violer sa fille, lui donne un giffle en guise de punition etc..»» me dégoute! C' est un livre de maltraitance de menbre de la famille! En plus, les description des lieux sales, abandonnés, poussiéreux , sombres et emcombrées les rats ne sont pas tres joyeuses à lire. Très déprimant. Si vous voulez tomber en dépression je vous recommande fortement ce livre . Il sera votre meilleur ami pour atteindre cet objectif !

Troisièmement, ce livre ce concentre juste sur une et seule personne. Josef Fritzl, une personne qui prend plaisir et se valorise par le mal qu' il fait autour de lui et qui a un intêret incontrolable pour sa fille. Il est égoïste et se croit meilleur qu' il est . Bref,une erreur de la nature ce mec !

Pour conclure je recommande nullement ce livre choquant, terrifiant, deprimant , non divertissant , bouleversant. Vous allez perdre votre temps!

Immaterial813 , 17 ans
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Roman bouleversant par toute cette monstruosité. On est sous le choc. On a parfois envie de refermer le livre.
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C'est un curieux voyage au bout de l'enfer que nous invite à réaliser Régis Jauffrey dans ce roman inspiré du tragiquement célèbre fait divers autrichien. Un voyage que nous menons de concert avec l'héroïne et qui nous fait étrangement ressentir le même type de sentiments contrastés qu'elle: à l'orée du livre on oscille en effet entre répulsion et fascination. Répulsion pour le caractère souvent nauséabond des descriptions de l'inceste dont on se passerait bien et pour les trop nombreuses saillies anti-autrichiennes qui associent Claustria à l'Austria comme si ce pays n'était constitué que de nazillons en puissance. Fascination bien commune que tout à chacun éprouve face à la barbarie et qui justifie le goût collectif pour les faits divers. Quand le dégoût l'emporte, on referme le livre et on le repose bien loin en se jurant qu'on ne nous y reprendra plus. Mais on y remet le nez quelques heures ou quelques jours plus tard, parce que notre voyeurisme nous y incite. Et aussi quand même parce que ce roman est drôlement bien écrit. Et enfin parce qu'au fil de la lecture Régis Jauffrey parvient ce tour de force de nous faire quitter l'anecdotique pour sonder avec nous la part mythique et universelle de cette histoire. Ses héros deviennent les acteurs d'une tragédie où se jouent les mêmes rapports de domination, la même violence et la même acceptation de l'inéluctable que dans les pièces antiques. Reste que cette métamorphose n'est pas sans poser de question éthique et notamment celle du rapport au réel: quelle est la part du vrai et quelle est celle réservée à l'inventivité de l'auteur? Jamais Régis Jauffrey ne règle cette question pourtant primordiale et cette manipulation du réel interroge quand on connaît le caractère récent de l'affaire Friztl" et quand on sait que les acteurs du drame sont encore tous bien vivants .
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Ce roman est d'une cruauté exceptionnelle.
Qu'ajouter à cela ? Que dire de plus pour vous le vendre ? J'ai vraiment envie de vous le vendre... Mais c'est un livre dont on ne peut pas parler. C'est un livre qui ne se lit pas mais qui se vit.
Claustria raconte cette histoire atroce qui s'est passée en Autriche il y a quelques années : une jeune fille est enfermé dans la cave familiale par son père afin qu'il puisse la violer à sa guise. Il lui fera finalement sept enfants qu'elle éduquera, pour certains, dans la cave exclusivement.
Le roman de l'auteur extraordinaire Régis JAUFFRET est tiré de faits réels, de l'enquête juridique à la sienne. Les noms sont semblables pour certains aux réels, et les faits sont relaté de façon ignoble, presque indigeste par moment... Mais ce livre bouleverse.
Ce livre bouleverse car il relate la cruauté de l'homme, et en même temps on ne peut pas s'empêcher de tourner les pages, de le lire, de ne jamais s'arrêter et d'en demander toujours plus. L'homme qui lit ce livre est-il plus fou encore que celui qui l'a écrit ?

Touche optimiste cependant, lors de la Fête du livre de Bron (69), Régis JAUFFRET nous a confié être bientôt traduit en Autriche... Et son livre aurait permis de revoir certaines lois sur le viol et l'inceste (actuellement punis de 3ans de prison seulement).

Lisez, apprenez, dégustez à votre rythme, et n'hésitez pas à faire une pause si ce livre vous touche trop. Mais n'oubliez pas de le rouvrir et de le terminer...

Bonne lecture.
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