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3,61

sur 292 notes
Malgré le talent de l'auteur le plus grand plaisir de ce livre fut d'en tourner la dernière page !
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CLAUSTRIA relate les crimes de Joseph FRITZL. Histoire tristement vraie. Elle renvoie au pire du genre humain. Alors pourquoi s'infliger la lecture de CLAUSTRIA ? Parce que le livre est bien écrit, parce que l'auteur Régis JAUFFRET dissèque l'histoire avec pudeur, finesse et précision. Ce n'est parce que l'histoire est horrible qu'il faut passer à côté. La plupart de ceux qui ont vécu la seconde guerre n'ont pas voulu écouter les récits de ceux qui sont revenus des camps de la mort. Les survivants se sont tus faute d'avoir été écoutés mais nous ne pouvons juger n'ayant connu la guerre. Nous ne devons pas passer à côté de ce livre témoin. Les crimes de Joseph FRITZL doivent être connus. La référence aux camps de la mort, au nazisme, aux chambres à gaz est omniprésente dans le livre…
La seconde partie du livre peut paraître un peu longue mais il faut considérer que les enfants sont restés enfermés pendant 24 ans. La longueur du récit est en échos avec la durée de l'enfermement. L'auteur raconte sans en rajouter ce qui aurait été inutile vu la teneur des charges sur l'auteur principal des crimes. le livre n'occulte pas la responsabilité des complices et de ceux qui n'ont pas voulu voir. C'est en cela que le livre est attractif. Comment cela a t-il pu durer si longtemps sans que personne ne se rende compte de rien. L'évocation de l'avocat de Joseph FRITZL, Maitre GRETEL, fait froid dans le dos. Un monstre dont on ne peut pleurer la triste fin rocambolesque.
CLAUSTRIA se lit comme un roman grâce au talent de son écrivain. La précision de la plume de Régis JAUFFRET nous fait tout connaître sans que le lecteur soit placé dans une position de voyeur.
Un livre dont on ne peut passer à côté. Un grand écrivain.
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Choisi pour ma lettre J du challenge ABC, je pris cet ouvrage pour la polémique qu'il crée. J'ai cru comprendre, en lisant les commentaires, que c'était du lourd. Et c'est effectivement le cas. Cette lecture m'a perturbée, m'a bouleversée, m'a écoeurée. Déjà quelques heures que la dernière page est tournée (enfin!), que ce livre m'habite encore. Et je sais qu'il le fera encore un moment. Comment ne peut-on pas être secouée en lisant un tel ouvrage ? C'est le très laid de l'humain que nous raconte Jauffret pendant quelque 530 pages. Nous devons souvent refermer le livre, question de respirer un peu.
Mais je suis allée jusqu'au bout, pas par voyeurisme, mais bien parce que ça en prends des ‘'romans'' comme celui-ci pour nous rappeler les horreurs que l'Homme peut engendrer. Restons à l'affut, soucions-nous de notre voisin, de notre ami, d'un collègue de travail, dénonçons les abus, aidons les victimes. C'est ce que j'ai envie de retenir de ce livre… rester vigilante. Parce qu'un petit geste peut souvent faire une grande différence.
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Malgré le pire que l'on cottoie à chaque page de ce roman, la fascination ne nous envahit pas, ni le voyeurisme.
Ici par une écriture extrêmement habille, nous cherchons plutôt à comprendre l'incompréhensible.

Jaufret fait fort en nous captivant avec un sujet exterêment abjecte durant 536 pages et ce dans un huis clos sans répétition.
Claustria n'est pas un roman claustrophobe même si il n'y a pas de lumière.
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On nous explique dès le début que Claustria est un roman sans aucun rapport avec une quelconque réalité et pourtant cette histoire fait bel et bien écho à l'affaire Fritzl. du coup, j'ai été troublé tout au long du livre et à chaque nouvelle horreur lue, je me suis demandé si c'était une invention de l'auteur ou le compte-rendu d'une réalité atroce. Un malaise qui ne me quittera jamais complètement et qui sera encore accentué par le fait que Jauffret se met en scène lui-même dans les pages de son livre. En tout cas c'est une lecture difficile qui ne peut laisser personne indifférent. L'écrivain nous décrit un monstre inhumain inconscient du mal qu'il peut faire aux autres. Un homme violent obnubilé par son image. Il s'attarde aussi sur l'avocat qui ne s'intéresse qu'au prestige que lui apporte un tel client. Quant à l'épouse de ce bourreau malfaisant, elle est totalement sous la coupe de son ignoble mari et on se demande comment elle a pu à ce point se convaincre que rien d'anormal ne se passait sous son toit. Bref, une galerie de personnages sordides, tous plus abjectes les uns que les autres. Ensuite l'écrivain s'attarde sur le calvaire des habitants de la cave et sur leurs stratégies pour ne pas sombrer dans la folie et le désespoir. Sans doute les plus belles pages. Réalité ou fiction, ce roman dérangeant a été pour moi un choc sévère et une preuve de plus de la noirceur de la nature humaine.
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Se lancer dans cette lecture relève de la mission et j'ajouterai, pour l'avoir fait,du masochisme. Tout ce qui parait inimaginable invivable et insupportable par des humains et des bêtes y est concentré. l'écriture est remarquable, maîtrisée, dure, précise et ne nous épargne rien. je l'ai lu entier. Pourtant je ne conseillerai pas de le lire, non pas parce que c'est trop dur, mais parce qu'à ce niveau d'horreur, je pense qu'il n'y a rien à analyser, comprendre, tirer ou garder de ça. ça ne nourrit rien, ça dévaste, ça fait le vide et rien d'autre.
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Que dire de ce livre ? Certainement un grand livre. Mais très éprouvant à lire, de plus en plus sordide et horrible au fil des pages. On étouffe vite, hanté par les personnages du "petit peuple de la cave".
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C'est un livre proprement terrifiant sur le calvaire d'Elisabeth Fritzl, ici renommée Angelika, victime d'un père incestueux et pervers qui la séquestre pendant 24 ans, elle, ainsi que 3 des 7 enfants qui naîtront de ces viols. La narration de Regis Jauffret nous introduit progressivement dans cet univers étouffant, sans chercher le spectaculaire ni le voyeurisme, mais sans chercher à épargner le lecteur. On y plonge avec une forme de sidération, et on en ressort abasourdi et en manque d'air.
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Un livre pénible de par sa complaisance vis-vis de l horreur, pénible à lire et peu
interessant. Un livre sans genre et de ce fait gênant. Si c est un roman, alors pourquoi avoir conservé les noms des vrais « acteurs » de cet atroce fait divers ? Mais si c est un récit documentaire, alors de quel droit romancer à ce point en nous faisant part des pensées voire des désirs et des rêves des personnages ? Pourquoi ces scènes qui relèvent de l intime ? Et cette poésie souvent poussive, inutile, déplacée ?
Beaucoup de blabla…Mais…
Ce qu on souhaiterait trouver dans le bouquin, une lumière portée sur les motivations du père monstrueux, une approche objective et documentée de ce qu a réellement vécu l héroïne dans son trou, la façon dont elle est sortie et s en est sortie, tout cela, on ne l a pas. Jauffret - qui pourtant apparait dans le roman en tant que lui même, un enquêteur lancé sur les traces de la vérité - brode a l infini et au final, quand on referme le livre, non seulement on n a pas eu les réponses aux questions qu on pouvait se poser - par exemple sur le rôle joué par la mère dans cette histoire, ce qui elle savait ou ne savait pas - mais de plus on se sent aussi mal et souillé que si on s était laissé aller à farfouiller trop longtemps dans la rubrique des faits divers…
Il aurait fallu la plume d un Emmanuel Carrere pour raconter cette histoire.
Dommage, donc !

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Le 28 avril 2008, une petite ville d'Autriche, puis le monde, découvrent ce que l'humain peut accomplir de plus horrible. Un homme, Josef Fritzl, a gardé enfermé dans une cave sa fille, pendant près de 24 ans. 24 ans de viols, de privations, 24 ans qui verront la naissance de sept enfants. Un mourra bébé, trois seront emmenés par leur père/grand-père à la surface et élevés "normalement", les trois autres vivront dans la lumière artificielle, sans jamais voir celle du jour, ni respirer l'air frais, parfois privés d'eau et de nourriture pendant des jours, selon le bon vouloir de leur tortionnaire. L'auteur, qui s'imagine en reporter, enquête sur les personnages et raconte une expérience difficilement imaginable.

J'ai toujours été intéressée par ce genre d'affaires très glauques (comme le cas Armin Meiwes, par exemple, ou les tueurs en série) non pas par voyeurisme ou par fétichisme, mais par incompréhension. Comment comprendre que l'être humain puisse créer des oeuvres d'art qui transcendent le sublime, mais commettre aussi les actes les plus atroces, se plaçant ainsi encore plus bas qu'une bête. Car aucun animal n'aurait l'idée de prendre plaisir à faire du mal à un de ses congénères (le chat qui joue avec la souris le fait car cette technique de chasse est dans ses gènes), de bafouer les valeurs les plus essentielles. Seule la bête humaine peut faire l'amour à sa fille, se vanter que ces relations hors-norme engendrent des enfants, enfants que la bête souillera à son tour. Seule la bête humaine peut déconsidérer son prochain, la chair de sa chair, et la faire "vivre" dans des conditions pires que dans la pire des prisons. Seule la bête humaine n'éprouve aucun remords, une fois arrêtée et incarcérée, juste une nostalgie du bon vieux temps de la cave et la fierté d'avoir été si "mâle". Pire qu'un monstre, car un monstre ne peut lutter contre sa nature, il doit faire avec sa monstruosité. Fritzl, lui, avait le choix...
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