Civil War, Tome 4 : Journal de guerre

Le postulat de départ de Civil War est la proposition d'une loi de recensement obligatoire pour les super-héros de la part du congrès des Etats-Unis. Si c'est une terrible tragédie qui est à l'origine de cette idée de structuration de la communauté surhumaine, ses conséquences vont plonger les super-héros dans une guerre fratricide. Il y a d'un côté les partisans de cette loi qui oblige les surhumains à agir dans la transparence et de l'autre, les super-héros qui refusent de dévoiler leur identité secrète afin de devenir des agents fédéraux. Chacun doit choisir son camp et ceux qui refusent de se faire recenser sont immédiatement considérer comme des hors-la-loi et se voient contraints de plonger dans la clandestinité. La bataille qui s'engage, avec d'un côté Iron Man et de l'autre Captain America, constitue l'événement Marvel de la décennie.

Après avoir publié cette saga incontournable de l'univers des comics en trois tomes Marvel Deluxe, Panini propose donc un quatrième tome qui reprend la saga parallèle « Front Line ». Ces épisodes écrits par Paul Jenkins se déroulent parallèlement à l'événement principal de ce méga cross-over qui a influencé le quotidien de nombreux super-héros et dévoilent l'envers du décors en délaissant les grands noms de l'écurie Marvel pour se concentrer sur des personnages secondaires et de simples mortels. Cette démarche peut sembler purement commerciale, mais cet autre regard sur la guerre civile imaginée par Mark Millar s'avère finalement très intéressant.

Cet album qui reprend les épisodes #1 à #11 de « Civil War : Frontline » contient trois récits liés aux événements de Civil War : « Embedded », « The Accused » et « Sleeper Cell ».

La première moitié de l'album (Embedded) invite à suivre le quotidien de deux journalistes qui enquêtent sur les dessous de la loi de recensement : Ben Urich du « Daily Buggle » et Sally Floyd de l'« Alternative ». Et levant le voile sur les dessous de cette guerre civile et sur le rôle de Tony Stark, cette approche journalistique s'avère donc particulièrement intéressante.

La suite (The Accused) s'intéresse aux déboires de Speedball, l'un des membres des « New Warriors », l'équipe qui est à l'origine du drame de Stanford, l'élément déclencheur de cette guerre civile. de son rôle de bouc-émissaire à sa transformation en « Penance » (futur Thunderbolt), en passant par son emprisonnement et sa quête de rédemption, le développement psychologique du personnage est non seulement parfaitement orchestré, mais enrichit également brillamment la trame principale du crossover.

La fin (« Sleeper Cell « ) débute par une enquête policière sur l'explosion d'un magasin de poissons, dont le propriétaire s'avère être un agent dormant de Namor, souverain des Atlantes. Ces investigations auxquelles se mêlent Wonder Man et le Bouffon Vert, lèvent le voile sur une machination d'envergure.

Visuellement, différents dessinateurs se succèdent, dont Ramon Bachs, Lee Weeks et Steve Lieber, pour un résultat qui n'est pas mauvais du tout, sans pour autant être exceptionnel.

Bref, ce quatrième volet de la saga Civil War complète non seulement idéalement la trilogie existante, mais s'avère en plus d'excellente facture.

Retrouvez d'ailleurs ce comics dans mon Top de l'année !
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« Civil war, tome 4, journal de guerre » se montre malgré une louable volonté de complexification de l'univers Marvel vers des questions en écho avec les problèmes de société américains du Patriot act, réellement décevant.

Le lecteur a l'impression d'assister à une pale resucée des événements passés vus sous un angle différent, cette fois journalistique qui apporte des compléments d'informations sur l'implication d'Iron-man dans le déclenchement de la guerre.

Longue enquête donc dans laquelle mensonges et manipulations sont mis au premier plan au détriment du rythme et de spectaculaires combats entre super héros rivaux.

Seule aventure digne d'intérêt, l'histoire douloureuse et complexe de la repentance de Penance suite à la catastrophe de Stamford.

Pour le reste malgré la qualité du scénario, on s'ennuie ferme dans ces comic books « adultes » !
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Quatrième volume en Deluxe qui reprend les nombreux tie in liés à l'évènement Civil War, et sans doute mon préféré.

Dans ce volume, nous allons avoir le droit à 3 récits différents.

Tout d'abord, Paul Jenkins nous offre un point de vue très intéressant, celui de deux journaliste, le bien connu Ben Urich et Sally Floyd.
Ces deux journaleux vont enquêter sur les vrais raisons de cette guerre civile et de qui pourraient être les grands gagnants de la loi de recensement.
Une enquête intéressante qui étudiera les deux point de vu, même si elle pourrait faire beaucoup plus de tort à l'un des deux camp.

Dans le deuxième récit, une histoire touchante qui met en scène Robbie Baldwin alias Speedball (ancien membre des New Warriors), considéré par l'opinion publique comme étant responsable de l'explosion de la ville de Stamford et de la mort des 612 personnes qu'elle a entrainé.
Speedball était un jeune héros insouciant qui voulait seulement faire le bien. Depuis son réveil, il s'aperçoit que les gens le considère comme le responsable de la tragédie et il va peu à peu lui même le penser. Afin de ne pas oublier, il va endosser le costume de Penance, qui a la particularité de comporter 612 pointes, représentant les 612 victimes, qui lui rentre dans la chair et qui lui procure une douleur permanente.

Le troisième récit est moins intéressant mais il est aussi beaucoup plus court que les deux autres.
En mettant en scène Wonderman ou encore des Atlantes, il va nous montrer comment certaines têtes pensantes voudraient développer la loi de recensement des supers humains au delà des frontières américaines.

Presque un sans faute pour moi.

Journal de guerre » compile les onze numéros de la série « Civil War: Front Line » (2006-2007). le tome que je pense avoir le moins aimé dans sa globalité.

La première partie s'intéresse à Ben Urich et Sally Floyd, deux journalistes qui cherchent à couvrir la situation de la guerre de recensement au plus près d'une vérité objective. Au fur et à mesure de leur enquête, la vie des deux reporters évoluent au même titre que leurs opinions. le tout s'achève sur une révélation quant aux origines profondes de la Civil War.

La seconde partie s'attarde auprès de Speedball, le seul rescapé des New Warriors. C'est sa longue descente aux Enfers qui est mise en image. La terre entière se ligue contre lui, le bouc émissaire nécessaire suite à la tragédie de Stamford. Et c'est à la naissance de Penance, que l'on assiste dans les dernières planches.

S'ajoutent deux récits plus courts, toujours sur la manipulation et le complot en place pour que la loi de recensement soit digérer et appliquée le plus rapidement possible par la majorité de la population, humaine ou super-humaine.

En somme, c'est un peu le tome où est mis en lumière tout ce qu'il y a de plus dégueu derrière la Civil War. C'est très politique et donc ardu à suivre de manière distrayante. Ces numéros me semblent destinés aux lecteurs hardcores et aux aficionados du genre.

Rappelez-vous, dans les trois premiers tomes, suite à un affrontement qui a mal tourné et fait 612 morts, une nouvelle loi a obligé les super-héros à se recenser, les forçant à faire tomber le masque et dévoiler leur identité. Cela n'a pas plus à tous et certains ont refusé, devenant hors la loi et étant traqués par leurs anciens camarades. Une guerre civile a alors divisé les Etats-Unis, opposant les pro-recensements mené par Iron man aux anti-recensements ligués derrière Captain America. L'histoire, dense, avait été close à la fin du tome 3.Dans ce quatrième opus, les scénaristes reviennent en arrière et proposent d'autres points de vue. Une bonne partie du tome se concentre sur deux journalistes, puis on s'intéresse aux derniers des rescapés des New Warriors, présent lors de la tragédie à l'origine de cette guerre civile et enfin, à la cause des tensions entre les Etats-Unis et Atlantis. Cela vient enrichir l'histoire en apportant d'autres voix, en nous amenant à réfléchir et à voir les choses différemment. Il développe des scènes dont nous avions seulement vaguement entendu parler précédemment. C'est donc un très bon ajout à l'histoire principal, à qualité égale où on l'on se concentre sur tout ce qui passe autour de l'affrontement principal, mis en avant dans la trilogie. Une vraie réussite, encore une fois.