Wolverine : Les origines

Somptueux !

En 2000, Paul Jenkins, Joe Quesada et Andy Kubert décident de donner forme aux énigmatiques origines du mutant Wolverine, qui vient de remporter un franc succès dans le premier film X-Men. Cela donnera cette mini-série en six épisodes, directement colorisée sans passer par l'encrage.

Pour ceux qui ne le savent pas, Wolverine est un mutant assez sauvage, armé de griffes et d'un pouvoir guérisseur phénoménal. C'est cette dernière faculté qui autorise à penser qu'il ne vieillit pas, ou pas vite, et est donc né il y a très longtemps.
Les auteurs placent donc l'histoire dans un manoir de la province d'Alberta (Canada) vers la fin du 19ème siècle. Rose, une jeune orpheline, vient s'y installer en tant que domestique. L'ambiance y fait penser à Jane Eyre ou à Rebecca. Bref c'est glauque du point de vue des relations humaines. le maître de maison est sans cesse rabroué par son vieux père et a des problèmes avec son jeune et souffreteux fils. Son épouse ne quitte jamais la chambre. Parmi les domestiques se trouvent un homme à tout faire amer et ivrogne et son fils insupportable. Ces gens sont liés par un réseau de secrets qui les rongent. L'orage finira par péter de manière dramatique. A cette occasion, la mutation se révèle (mais je ne dirai pas chez qui, na !).
Rose et le futur Wolverine s'enfuient dans le grand nord et trouvent à vivre dans une communauté de mineurs où la vie particulièrement dure va former physiquement le mutant.

On est loin des ambiances super-héroïques classiques. Cela se lit plutôt comme un drame de la fin du 19ème avec un soupçon de fantastique. C'est très accrocheur et capable de plaire à un lectorat bien plus large que sa vignette « super héros » le laisse croire.
Mais je fais des mystères. En fait, si vous avez vu le film X-Men Origins: Wolverine, sachez que le début du film présente des faits similaires quoique quelque peu différents.

Il est vrai que j'ai toujours été fan de l'univers comics de chez Dccomics, alors que pour Marvel, à part les films, j'ai toujours eu du mal à me plonger dans les comics édité par panini en France.

J'ai donc profité de l'offre de 2021, et après avoir lu ma longue PAL, ce petit comics de Wolverine s'est retrouvé entre mes mains.

Dans ce comics, on découvre l'étonnante naissance de James Howlet, qui il était, comment il est devenu celui qu'on appelait autrefois Cerval dans l'hexagone. Pendant longtemps, Wolverine a évolué sans connaître son passé, ce qui faisait aussi partie du charme du personnage. Au début des années 2000, Joe Quesada a confié à Paul Jenkins et Andy Kubert la difficile tâche de briser ce tabou, et les éditions ont profité de leur offre pour proposer ce super comics.

Outre les dessins propres à Kubert et Quesada, on se retrouve avec un scénario écrit à 3 cerveaux et c'est vraiment bon. Il est clair que ce comics permet de mieux comprendre la psychologie du célèbre Wolverine.

Un comics à lire absolument ! Je le conseille à quiconque souhaite se lancer dans l'univers Marvel, et surtout des X-Men.

Le personnage de Wolverine est prépondérant sur les écrans depuis quelques décennies désormais. de sorte qu'il est même un fil rouge de la saga X-Men. Adoré des fans, son omniprésence a pourtant fini par m'agacer.

Au fond, je l'aime bien, malgré ses défauts. La présente série est justement l'occasion de revenir aux origines du personnage, et d'apporter quelques éclaircissements aux pourquoi du comment de cet énigmatique mutant.

Un pari réussi que ces « Origines ». Un bon moyen de se réconcilier avec le personnage. Et une belle occasion de découvrir le boulot de Paul Jenkins, Andy Kubert et Richard Isanove. Et en plus, y'a des loups !

Je poursuis ma lecture de la collection du "Printemps des comics" avec ce volume 3 consacré au mutant aux griffes et une mini série sur ses origines.

Et c'est une très belle mini série, un "classique" de l'histoire de Wolverine : on remonte au milieu du XIXe siècle pour découvrir les premiers "pas" de notre mutant.

Le trait est magnifique, détaillé et lisible. L'intrigue est prenante et je l'ai dévoré d'une traite.

Bref un très bon volume qui se suffit à lui-même (et donc sans la galère d'aller chercher la suite en comics shop) ^^