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Constance de Saint-Mont (Traducteur)
EAN : 9782081212930
631 pages
Flammarion (15/08/2008)
3.91/5   96 notes
Résumé :
4 juin 1989. Des milliers d'étudiants occupent depuis un mois la place Tian'anmen, et parmi eux, Dai Wei. Une blessure par balle le plonge dans un coma profond, son corps devient sa prison, mais son âme se souvient : son père dissident qui revient des camps, ses premières amours contrariées, l'éveil de sa consience politique…

Au-delà d'une critique sans équivalent de la dictature chinoise, "Beijing Coma" ramène chacun à ses angoisses et désirs les plu... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (16) Voir plus Ajouter une critique
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Après Lianke Yan, Yu Hua - deux magnifiques rencontres effectuées récemment, je poursuis ma découverte des grands noms de la littérature chinoise contemporaine. 

Écrivain dissident, censuré et interdit de séjour dans son pays, Ma  Jian signe avec Beijing coma (paru en 2008) un roman singulier, puissant, engagé, aussi ambitieux qu'abouti, ayant pour point d'ancrage - sans pour autant s'y réduire, les événements dramatiques qui ont mis fin au Printemps de Pékin. 

Ses quelques neuf cent pages ainsi que la teneur des propos relatés frôlant parfois l'insoutenable, en font une lecture à la fois exigeante et éprouvante mais ô combien enrichissante. C'est un ouvrage "coup de poing" propre à éveiller les consciences nous exhortant, à ne jamais oublier. 

*

"Tu brûles de sortir de ton cocon. Ta bouche est une porte dont la serrure n'a pas de clé."

Grièvement blessé par balle, Dai Wei est plongé dans le coma depuis le 4 juin 1989. Il gît sur son lit, prisonnier d'un corps qui ne répond plus. Il ne peut bouger, toucher ni même voir mais entend, comprend, sans toutefois pouvoir interagir, dépourvu de tout moyen de communication. Alors que l'on s'affaire à son chevet placé sous haute surveillance, lui tente de se remémorer le déroulement des faits avant cette fin tragique, possiblement irrémédiable.

"Que m'est-il arrivé? Je nous vois, Tian Yi et moi, courir  main dans la main pour sauver nos vies. (...) Des tanks roulent vers nous. Il y a des incendies partout, et des hurlements…Et maintenant?"

La narration oscille perpétuellement entre deux temporalités - le présent et le passé. Elle s'écoule en un flot ininterrompu (aucun chapitre), incontrôlable, méandreux, charriant images, souvenirs et sensations dont il est vain d'espérer se détacher.

"Tandis que tu dérives inconsciemment vers la mort, tu tentes d'attraper les bribes de sentiments qui flottent, espérant en trouver un qui soit de quelque façon lié à toi."

*

La trajectoire de vie de notre protagoniste se dévoile par fragments, épars et disparates. Son enfance, tout d'abord, aux côtés d'une mère communiste fervente et d'un père étiqueté droitiste qui a passé plus de vingt ans au sein de camps de rééducation. L'opprobre jeté sur sa famille. Les premiers émois sexuels et amoureux mais également la découverte (à ses dépens) des égarements du système judiciaire.

"La scène que tu viens de te rappeler sombre dans l'obscurité et est remplacée par une autre."

Ensuite, son adolescence - marquée par l'entrée à l'université et l'expérience fondatrice de la camaraderie. L'éveil de sa conscience politique, les idéaux poursuivis ainsi que son engagement auprès des voix contestataires.

"Nous étions une génération à l'esprit vide. Nous avions soif de savoir. Maintenant que la Chine s'était ouverte à l'Ouest, nous dévorions la moindre information qui nous parvenait. le pays venait d'émerger de la catastrophe de la Révolution culturelle, nous brûlions de le rebâtir. Nous étions exaltés à l'idée de cette mission qui nous attendait."

La majeure partie du récit est consacrée au mouvement de révolte estudiantine, depuis ses balbutiements jusqu'aux manifestations réprimées dans le sang de Tiananmen. Revendications, avancées - entre espoir et désillusion, organisation logistique, dissensions en interne, quotidien dans les dortoirs, grèves de la faim, sit-in, bras de fer avec le gouvernement, issue horrifiante … Nous sommes  face à une restitution  extrêmement minutieuse, précise,  ne nous épargnant aucun détail. À ce titre,  certaines longueurs sont à déplorer mais celles-ci n'auront pas affaibli mon intérêt global - reconnaissante d'avoir tant appris et sensible à ce qui m'est apparu comme un vibrant hommage rendu à cette jeunesse-courage.

"Tu te rappelles quand tu étais au centre de la Place et que le vent brûlant te soufflait au visage. La Place était comme la chambre où tu te trouves à présent : un espace chaud avec un coeur qui bat, piégé au milieu d'une ville froide."

*

Foisonnant, éclairant, terriblement marquant, Beijing Coma balaye plusieurs décennies d'Histoire de la Chine Maoïste et post-Maoïste (du Grand bond en avant au second millénaire). Il met en lumière toute la violence, les aberrations,  les contradictions d'un régime autoritaire, répressif, meurtrier, étouffant toute forme d'opposition (réelle ou supposée) et régissant voire commercialisant jusqu'à la plus stricte intimité des individus.

Qu'il s'agisse d'évoquer la réforme agraire des  années 50, la Révolution Culturelle, la politique de l'enfant unique, le Printemps de Pékin (point central) ou encore le trafic d'organes et les dessous du système médical (non exhaustif), Ma Jian le fait avec un pouvoir d'évocation imparable. 

C'est un témoignage accablant que je referme sonnée, atterrée, profondément bouleversée : j'ai pris ce pavé en plein coeur. Il y aurait tant à dire, mes mots ne sont que modeste aperçu. le mieux est que vous le lisiez. Je peux vous l'assurer, il y aura un avant et un après quoique vous en pensiez…
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C'est du lourd, autant par le nombre de pages que par certains des sujets traités.

Une écriture où alternent plusieurs temps. Il s'agit d'un jeune homme dans le coma, mais dont l'esprit s'éveille peu à peu même si son corps demeure immobile. On aura donc en parallèle son temps présent et ses souvenirs du passé.

Son présent c'est la biologie, les neurones qui entreront en fonction, les sensations immédiates, les voix qu'il entendra, les traitements et les remèdes chinois que sa mère utilisera pour tenter de le guérir, c'est un peu l'évolution de la société qu'il percevra à travers les conversations des amis qui viennent lui rendre visite.

Son passé, c'est d'abord son enfance, la vie quotidienne, la découverte de l'amour et de la sexualité, mais aussi son père musicien condamné comme droitiste, un père qui a vécu l'enfer des camps.

C'est sa vie d'universitaire, ses amis et les détours qui le mèneront aux manifestations de la Place Tian'anmen, les groupes d'étudiants, les tentatives d'organisation et les guerres de pouvoir entre leurs leaders.

Même si on y voit les conséquences de la torture et de la répression, ce n'est pas un réquisitoire politique. C'est une oeuvre qui s'attache minutieusement au quotidien, le calendrier sur le mur, la nourriture partagée, les odeurs et les sentiments, avec beaucoup de détails, trop peut-être. On y sent bien le lent passage du temps, mais le temps de lecture est aussi allongé en plus de 600 pages à petits caractères.

C'est un roman empreint de vérité, une vérité lourde à porter, du poids lourd de la marche de l'histoire.
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Da Wei est dans le coma depuis qu'il a été blessé lors des évènements de la place Tienanmen dix ans plus tôt. Il égrène ses souvenirs de ce qui s'est passé pendant ces quelques jours, tandis que la vie continue autour de lui.

Le récit alterne entre les sensations ressenties par le personnage principal alors qu'il est dans le coma, l'histoire de sa vie et de celle de sa famille et le détail des manifestations étudiantes ayant conduit à une répression sanglante qu'il est, encore aujourd'hui, tabou de mentionner en Chine.

Je n'ai que deux reproches à faire à cette lecture. le premier est qu'on rencontre quelques longueurs et répétitions. Mais je m'y attendais, sachant que l'auteur allait raconter les évènements au jour le jour. Je ne considère pas que c'est un vrai défaut: même quand on trouve un peu le temps long, c'est parce qu'on vit ce que les personnages ont vécu au jour le jour et que ce n'était pas forcément hyper palpitant.

Le deuxième reproche est plus gênant: c'est le format du récit. Non pas dans l'alternance temporelle, mais sur un point plus prosaïque: sa mise en page (du moins dans mon édition de chez J'ai lu). le texte est déjà extrêmement dense et demande pas mal de concentration du fait des nombreux noms chinois et des références à l'Histoire et à la culture chinoise peu familiers aux lecteur-ice-s occidentaux-ales. du coup je me suis souvent sentie étouffée par la mise en page: il n'y a pas de chapitres, ni de sauts de pages, seulement des sauts de lignes quand on change de temporalité. Les interlignes sont serrées, la police de caractère aussi. Sur près de 900 pages, autant vous dire qu'il faut être motivé-e pour avancer.

Pour tout vous dire, il m'a fallu pratiquement trois semaines pour venir à bout de ma lecture, alors que c'était pourtant extrêmement prenant et très intéressant, que la plume était très fluide et accrocheuse. Impossible de dévorer ce roman comme j'aurais voulu et pu le faire dans d'autres circonstances. J'ai dû faire souvent des pauses, ne serait-ce que parce que mes yeux n'en pouvaient plus. J'ignore si d'autres éditions proposent un texte plus aéré, je pense que l'auteur a voulu son roman de cette façon. Mais avant de vous lancer, je vous conseille de vérifier que celle que vous choisissez offre un bon confort de lecture.

Je n'ai pas grand chose à dire de plus sur ce roman-témoignage. Il dénonce des faits que le gouvernement chinois a tout fait pour planquer sous le tapis et souligne que les choses ne se sont guère améliorées depuis. Beaucoup d'éléments sont choquants, et pas seulement les scènes de massacres. La description du système médical fait froid dans le dos, tout comme celle des camps de rééducation pendant la Révolution culturelle, de la corruption du régime ou des intrusions d'un état policier dans la vie des citoyens.

Il y a également quelques moments absurdes, notamment une étrange « secte » de buveurs assez particuliers qui m'ont laissée un peu abasourdie 😆

Une excellente lecture, qui a pâti de la densité de sa présentation, mais qui permet de mieux comprendre un évènement majeur de la fin du 20e siècle (le premier qui m'ait marquée). Je recommande très vivement, mais soyez prévenu-e-s que ce livre demande beaucoup d'investissement en temps et en concentration.
Lien : https://bienvenueducotedeche..
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Tandis qu'il reprend peu à peu conscience de son corps, de ses sensations et de ce qui se passe autour de lui, Dai Wei, le narrateur, se rappelle sa jeunesse et les événements qui l'ont conduit à cet état de coma. C'est ainsi que l'on suit en parallèle deux histoires, celle de l'avant et celle de l'après.

L'avant, très détaillé, raconte la jeunesse de Dai Wei, ses années d'étude à l'université, ses deux magnifiques histoires d'amour et l'histoire de son père accusé d'être droitiste pendant la Révolution Culturelle. Puis Dai Wei se souvient de la révolte des étudiants et les jours passés sur la place Tiananmen jusqu'à la nuit tragique du 4 juin 1989.
Cette partie s'est avérée très intéressante et instructive. Je ne savais que peu de choses sur ce mouvement et la répression qui a suivi hormis la célèbre photo qui a fait le tour du monde sur laquelle on voit un étudiant seul face à un char. J'ai ainsi découvert ce qui a motivé ce mouvement étudiant au départ (la mort de Hu Yaobang, un réformateur évincé du parti) puis son évolution. Les événements sont racontés de l'intérieur par Dai Wei qui y a pris part sans en être pour autant l'un des acteurs les plus actifs. Il nous permet de nous immerger pleinement dans l'ambiance tout en nous faisant part des difficultés d'un tel mouvement. Ce sont principalement les luttes de pouvoir internes qui ont attiré mon attention. Tandis que la majorité des étudiants manifestent et font la grève de la faim pour obtenir un dialogue avec le gouvernement, les leaders se disputent le pouvoir en montant alternativement de nouvelles associations.

L'après s'avère de plus en plus précis au fur et à mesure de l'avancée dans le roman. Les souvenirs et les sensations du narrateur lui parviennent de manière plus claire. On apprend ainsi ce que sont devenus ses amis et les principaux étudiants ayant participé au mouvement. Ces derniers viennent à son chevet et lui parlent. Ironie du sort alors d'apprendre que, si certains ont subi des répressions ou sont même morts, la majorité d'entre eux, bien qu'ayant dû quitter la capitale, se sont installés dans d'autres villes de Chine ou sont partis à l'étranger et ont réussi leur vie. Quel contraste saisissant entre le narrateur souvent comparé à un légumes et certains de ses amis qui ont la chance de pouvoir continuer à vivre ! Tout au long du roman cela m'a fait m'interroger sur les raisons de cette injustice et attendre impatiemment la fin pour connaître le dénouement détaillé de cette révolte étudiante.

La fin justement est à la limite du soutenable et apporte un éclairage historique très intéressant. En refermant ce grand roman de nombreuses questions se posent. Quels changements ont réellement eu lieu en Chine en cette fin de XXème siècle et au début du XXIème ? S'est-elle ouverte sur le monde ? Son gouvernement s'est-il assoupli ou continue-t-il de diriger le pays d'une main de fer ? Les manifestations récentes à Hong Kong me reviennent alors à l'esprit…
Mais surtout qui est véritablement dans le coma ? le narrateur ou tout le peuple chinois ?

Il s'agit véritablement d'un grand roman, indispensable à lire pour tous ceux qui s'intéressent à la Chine et qui souhaitent mieux comprendre ce pays aux multiples facettes.
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Dai Wei, étudiant en biologie moléculaire à l'université de Beijing (Pékin), est immobile sur son lit. Atteint d'une balle dans la tête un beau jour de printemps 1989, non loin de la place Tian'anmen, il est dans le coma. Les années passent, sans espoir de guérison, mais la partie de son cerveau laissée intacte lui permet d'entendre et sentir tout ce qui se passe autour de lui. Il revit ainsi, presque heure par heure, les événements, tendres et dramatiques, qui ont abouti à la terrible répression mettant un point final au mouvement vers la démocratie de la Chine d'après Mao Zedong (Mao-Tsé-Toung pour les anciens). Passé et présent convergent vers une fin tragique qui voit s'écrouler tous les rêves d'une jeunesse encore imprégnée d'idéal, avant que l'argent, bien ou mal gagné, ne remplace l'honneur et la liberté. Un constat implacable, ne négligeant aucune des contradictions qui ont agité tant le camp contestataire que celui des dirigeants d'un parti qui n'a de communiste que le nom. Comment le goût du pouvoir parvient à dévoyer les idées les plus généreuses ? Cette question, essentielle à la survie de l'humanité, est au coeur de l'ouvrage. Un roman puissant, aux dernières pages quasi insoutenables, aux qualités littéraires évidentes, jamais ennuyeux et qui touche à l'universel tout en décrivant par le menu ces quelques jours qui faillirent ébranler le monde…
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Citations et extraits (22) Voir plus Ajouter une citation
"Tu dois écrire en détail tous les crimes que tu as commis. Je veux des noms, des endroits et des dates. Si tu avoues tout, on passera peut-être l'éponge. N'oublie pas que feu ton père était un membre des Cinq Catégories Noires. Sans la politique de réforme de Deng Xiaoping et tes bonnes notes à l'école, il y a longtemps que tu aurais été exécuté, sale fils de droitiste."(...) Je fondis en larmes. (...) J'avais l'impression d'être tombé dans un trou noir sans espoir d'en sortir. J'ignorais quelle punition m'attendait. Je pensais aux condamnés que j'avais vu traîner sur les lieux d'exécution pendant les procès publics auxquels j'avais assisté avec ma classe, et à la façon dont leur corps était agité de soubresauts après que les balles des soldats leur avaient traversé le crâne.
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- On ne peut pas rentrer maintenant, dit la femme. Notre maison a probablement été pillée à l'heure qu'il est. Quand ils découvrent qu'un couple a pris la fuite, les fonctionnaires du planning familial viennent avec de grands camions et emportent tout ce qui a de la valeur (...). Le bébé, je sens que c'est un garçon. Quoiqu'ils en disent, je le garde.
- Quand un couple parvient à échapper aux contrôles et à donner naissance à un deuxième ou troisième enfant, les employés du planning familial leur font payer une énorme amende. Si tu ne peux pas payer, ils te passent à tabac.
- Le gouvernement interdit strictement à ses représentants d'user de la force, dit ma mère, essayant de défendre le Parti.
- On nous a dit qu'en ville, les policiers sont moins violents. C'est pour ça que nous sommes ici. À la campagne, c'est terrible. La milice a des fusils chargés à balles réelles. Si une femme donne naissance sans permission, l'enfant est étranglé. Certaines familles creusent des trous, pour que la femme puisse y accoucher en secret.
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Mon père avait été traité comme un animal dans les camps. La seule fois où il a pu manger de la viande avait été le jour de l'arrivée de Nixon en Chine en 1972. Ne voulant être accusé de maltraiter les prisonniers politiques, le gouvernement avait ordonné que tous les camps de travail donnent des boulettes de porc aux prisonniers pour le déjeuner. Quelques années plus tard, les conditions s'étaient légèrement améliorées. Les prisonniers avaient droit à des feuilles de papier journal pour se torcher, de sorte qu'ils avaient enfin pu lire des bribes des nouvelles du monde extérieur.
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"Ici, à Guangxi, ce n'est pas la faim qui poussait les gens au cannibalisme. C'était la haine." (...)
- C'était en 1968, une des années les plus violentes de la Révolution Culturelle. À Guangxi, tuer les ennemis de classe n'était pas suffisant, les comités révolutionnaires locaux forçaient les gens à les manger en plus. Au début, les cadavres des ennemis étaient mis à mijoter dans de grandes cuves avec des pieds de porcs. Mais à mesure que la campagne progressait, il y avait trop de cadavres, et seuls le cœur, le foie et la cervelle étaient cuits.
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Nous étions une génération à l'esprit vide. Nous avions soif de savoir. Maintenant que la Chine s'était ouverte à l'Ouest, nous dévorions la moindre information qui nous parvenait. Le pays venait d'émerger de la catastrophe de la Révolution culturelle, nous brûlions de le rebâtir. Nous étions exaltés à l'idée de cette mission qui nous attendait.
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