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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
René se trouve mêlé, sans trop bien savoir pourquoi, à une histoire rocambolesque se déroulant dans la communauté turque d'une petite ville des Ardennes belges.

A travers une histoire simple et pleine de suspens, l'auteur arrive à nous plonger dans les traditions turques, à nous les faire comprendre et surtout à nous expliquer que les traditions ne sont pas nécessairement liées à la religion. Il essaye de nous ouvrir les yeux et de nous empêcher de faire l'amalgame trop facile entre la condition de la femme et l'Islam. le tout est écrit avec une pointe d'humour irrésistible.
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Un roman assez différent de ses autres, à Armel Job.
J'ai moins aimé que ceux lus précédemment.

Je vous laisse deviner les thèmes abordés.

Les personnages se dessinent au fil des pages et on s'attache assez vite.
4 points de vue : René le croque mort, Evren, Derya et Yasemin.

Le début m'a paru sans queue ni tête mais je suis vite entrée dans l'histoire. Emouvante tout en étant drôle et cinglante.

À lire, sans modération!

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J'avais beaucoup entendu parler de ce roman et une amie me l'avait fortement conseillé mais il aura fallu qu'un membre de mon groupe de lecture (Le Navire Bruxellois sur Babelio) me l'offre pour que je le lise.

Dans ce livre nous trouvons le récit de 4 personnages : René (le croquemort), Evren (le marié), Yasemin (la mariée) et Derya (la cousine).

Chacun à son tour exprime leur vécu de la situation. Nous découvrons les coulisses des mariages arrangés et la pression de la tradition. le plus triste dans ce roman est de se dire que ce n'est pas qu'une fiction, c'est la réalité d'encore trop d'êtres humains de part le monde.

Malgré ce lourd contexte, dès le premier chapitre nous sommes happés par le récit et la fin est inattendue. Il m'a bien eue Armel Job.

J'avais déjà lu et aimé "Helena Vannek" du même auteur.

Merci Antonio.
Lien : http://unlivreunwakanda.cana..
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Récit bouleversant au sein d'une communauté turque en marge de la société dans laquelle elle s'est établie, une communauté turque dont une partie de la population - pas tous - revendique encore les valeurs ancestrales de leur aïeux. Sous le couvert de valeurs telles que "respect"et "honneur", certains hommes font vivre l'enfer aux femmes de leur famille... Des destins en parallèle qui, sur trame de tragédie, finiront par se croiser.
Tous finiront confrontés aux conséquences de ce prétendu déshonneur de la famille, tous ne seront que des hommes et des femmes qui succomberont, ou pas, à la jalousie, à la trahison et/ou au mensonge.
Un livre court, aux voix diverses, qui aborde, de manière subtile et bien construite, une foison de thèmes menant à la réflexion intelligente.
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Pas courant de lire un roman choral où chaque protagoniste prend la parole et donne sa version des faits.
On a l'impression de rentrer dans la pensée des personnages:
René, le croque-mort du quartier, ami de la famille turque d'Altan qui habite dans le même quartier que lui. Brave René, il est touchant de bonté et d'authenticité et pourtant il va en être victime. C'est injuste mais il faut une morale dans les livres bien pensants hein?
Evren, le jeune Turc qui se laisse tourner la tête par une cousine quelque peu impudique.
Derya, la cousine, qui refuse d'épouser Evren après une scène équivoque entre leurs deux et mal interprétée par ses parents qui vont se montrer plus que violents.
Yasemin, la toute fraîche épouse d'Evren, manipulatrice et calculatrice à souhait mais avant tout, jeune et ignorante. Elle débute son mariage avec un terrible secret fardeau pour les musulmans et elle va arriver à le dissimuler à son mari.
Parfois, avec nos plus proches, on voudrait connaître leurs pensées pour mieux les connaître mais on a un jardin secret et heureusement d'ailleurs.
Bref, on ne s'ennuie pas dans ce livre et les personnages sont attachants.
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Il est question ici des mariages arrangés, de la force des traditions matrimoniales et « d'honneur » dans la communauté turque, que ce soit en Allemagne ou en Belgique, elles sont aussi prégnantes que dans le pays d'origine, la Turquie.

Deux femmes sont au coeur du roman, Derya et Yasemine, deux femmes prêtes à tout pour vivre leur désir : elles emprunteront des chemins bien différents, des chemins parfois lumineux, souvent sombres pour conquérir leur liberté ou pour concrétiser le bonheur auquel elles estiment avoir droit. Derya la rebelle, qui vit en Allemagne, Yazemine la secrète, qui vient de Turquie, toutes deux aussi brûlantes l'une que l'autre…

Autour d'elles gravitent des hommes et des femmes, les pères, les frères, les mères, qui détiennent le pouvoir ou qui arrangent les mariages, qui veillent et surveillent, ou qui transmettent les modèles de la tradition et de la soumission. Mais il y a aussi des gens de bonne volonté, musulmans ou non, qui aident, encouragent, gardent la tête froide.

J'étais assez sidérée de découvrir de l'intérieur la force des traditions, l'étau dans lequel peuvent être enfermées des filles qui n'ont pas droit à la parole ou si peu dans le cercle familial. On sent qu'Armel Job s'est très bien documenté sur le sujet et qu'il a dépassé ce côté informatif pour offrir un roman sensible qui donne tour à tour la parole aux différents protagonistes, nous permettant ainsi de percevoir les enjeux et les points de vue de chacun, en une construction très maîtrisée : je suis bluffée à la fois par ce côté presque « docu-fiction » et par la pirouette effectuée d'entrée de jeu entre le premier et le dernier chapitre, nous interrogeant de manière de plus en plus pressante sur ce qui s'est vraiment passé avec René. L'humour, qui n'est jamais absent chez Armel Job, permet d'ouvrir de temps en temps une fenêtre dans ce climat parfois étouffant.

Des quatre romans d'Armel Job que j'ai lus jusqu'à présent, celui-ci est, je crois, mon préféré avec Dans la gueule de la bête : même si la fin rappelle des procédés romanesques et des thématiques chères à l'auteur (jusqu'au clin d'oeil au nom de Frau Probst, tenancière d'une auberge accueillante en Forêt-Noire, comme dans Les fausses innocences…), il me semble qu'il se démarque par l'audace de la plongée dans un monde à la fois si proche et si différent. Un très bon crû Armel Job !
Lien : http://desmotsetdesnotes.wor..
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Je ne pensais me laisser autant emporter par cette histoire. J'avais un peu peur des clichés en commençant ce roman. Heureusement, mes doutes ont été rapidement balayés. Je me suis rapidement rendue compte qu'il n'y aurait pas de stéréotypes tels que la fragile jeune femme musulmane qui veut se rebeller contre sa famille qui veut à tout prix respecter la tradition. Il n'y a pas de noir ou de blanc ici. Chaque personnage possède ses qualités et ses défauts et personne n'est tournée en victime ou en bourreau.
Lien : http://iluze.wordpress.com/2..
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Cinquième livre que j'ai lu de cet auteur.
C'est un roman dont la construction est magistrale. Il débute par un accident de corbillard, se poursuit par des fiançailles et termine par… Je ne vous en dirai pas plus pour ne pas briser le suspense. Car oui, on est entraîné, impatient de connaître la fin. Une fin étonnante d'ailleurs.
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Evren est turc, mais il a grandi en Belgique et il achève ses études de comptabilité à Cologne chez son ongle. Il a un caractère sage, et même un peu coincé, un visage ingrat et tombe amoureux de sa jolie cousine Derya alors qu'il n'a encore jamais approché une fille. C'est décidé, il veut l'épouser et il en fait part à sa famille à son retour chez lui. Mais la congrégation turque respecte les traditions, et c'est donc toute une délégation familiale qui se déplace pour demander la main de la belle, qui ne s'attend pas à l'affront. Derya refuse Evren ! Celui-ci épouse donc Yasemin, une jeune paysanne de 16 ans que ses parents lui ont dégoté, tout droit sortie du pays et qu'il ne connait pas. Tout se passe à peu près bien jusqu'au jour où, surprise ! Derya débarque chez Evren. Et c'est là que tout se complique… Se trouve mêlé à cette histoire René, un voisin de la famille, croque-mort de son état ainsi que Marcel qui vit avec lui, un attardé mental qui passe ses journées à regarder Colombo.

Chaque chapitre de ce roman totalement original et délicieux est raconté par un protagoniste différent de l'histoire et chacun d'eux livre sa version des faits, vue sous le poids de la tradition, de la religion, des principes reçus. C'est un récit très drôle et profond à la fois, avec des passages totalement savoureux et poétiques et en même temps une passionnante étude des moeurs turques et notamment de la place de la femme dans la hiérarchie de leur société.

Il y a un peu de la tragédie grecque dans cette histoire où le poids de la famille et du devoir pèse lourd, et tout l'éventail des caractères apparait au détour des personnages : sens du devoir et force de caractère pour les uns, abnégation, soumission ou rébellion, lâcheté, peur, mensonges… Bref, on se régale de bout en bout de ce récit sans temps mort, intelligent et bourré d'humour, qui détend autant qu'il intéresse et qui mène l'action tambour battant avec un suspense digne d'un polar.
Lien : http://liliba.canalblog.com/..
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Roman choral à quatre voix.

Evren hébergé par son oncle pendant ses études tombe amoureux de Derya sa cousine. Mais celle-ci refuse de l'épouser. Suite à un courrier enflammé d'Evren la famille de Derya pense que celle-ci les a déshonorés. Ils veulent la forcer au mariage mais entre temps Evren épouse Yasemin.

Loin des mosquées comme son titre l'indique si bien nous dépeint les conditions de la femme au sein des familles extrémistes.
L'écriture est particulièrement agréable et la temporalité fort bien menée. Cette temporalité est le point fort du livre.
On passe d'un personnage à l'autre avec une grande facilité.
Je ne connaissais pas l'auteur mais suis curieuse d'en lire plus. Il y a un pointe d'humour assez fine malgré le sérieux du propos. Je reste un petit peu sur ma faim pour quelques personnages.
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