Loin des mosquées

Je termine cette lecture enchanté des quelques heures passées en compagnie de René, Evren, Yasemin et Derya. Merci Armel Job pour ce beau roman que j'ai choisi à cause de sa cote élevée dans Babelio et je dois dire qu'elle est très méritée.
C'est mon 3e roman seulement de Armel Job, je sais je sais c'est trop peu, et je vais rectifier la situation au fil des prochains mois car je me promets de continuer à découvrir cet auteur.
Ce que j'ai aimé ? L'intelligence et la subtilité, l'originalité, les retournements de situation surprenants, un scénario très bien ficelé, quand même assez complexe, la construction à plusieurs voix, les personnages bien maîtrisés que l'auteur sait nous rendre sympathiques même si certains de leurs actes nous rebutent (on se demande qu'est-ce qu'on ferait à leur place ?) l'écriture magnifique, fluide et épurée, où l'émotion sait poindre au moment voulu. Et plus on avance plus ça se lit comme un thriller.
À lire d'une traite pour bien suivre l'évolution des personnages et comprendre, j'insiste, toutes les subtilités, non-dits et admirer l'intelligence de Armel Job et la richesse du scénario.
Un très bon roman.

Sur un ton parfois badin, l'auteur traite dans ce roman d'un sujet éminemment sérieux, celui des affaires d'honneur dans certaines familles de religion musulmane. Dans Loin des mosquées, un titre évocateur, des Turcs émigrés en Allemagne continuent à tout prix d'appliquer la charia dans leur vie personnelle à l'instar d'une parenté vivant en Belgique qui, elle, souhaite s'affranchir de pratiques religieuses qu'elle juge dépassées dans un pays occidental. J'ai apprécié le ton, le style (l'auteur fait parler tour à tour les membres de la famille) et l'écriture simple et efficace.

Ce roman, dont j'avais lu beaucoup de bonnes choses au moment de sa sortie, m'a permis de découvrir Armel Job, auteur belge dont j'ignorais totalement la plume.

Construite comme un puzzle, l'histoire se dévoile peu à peu à travers le regard de quatre des protagonistes. Evren, Derya, Yasemin, mais aussi René, un ami du frère d'Evren, en sont tour à tour les narrateurs, apportant chacun leur point de vue et leur connaissance des événements. Et ces croisements sont très enrichissants, traçant petit à petit un chemin vers le dénouement, inattendu et vraiment impeccable.

En abordant la question des mariages arrangés et en nous entraînant dans la communauté turque de Bruxelles et de Cologne, entre désirs d'émancipation et d'occidentalisation et poids des traditions, Armel Job nous offre surtout de très beaux portraits de femmes : Yasemin, à la fois touchante et décidée, Derya, insoumise, mais aussi la mère de cette dernière. Quant à René, croque-mort de son état, c'est un personnage central : non seulement le récit commence (avec beaucoup d'humour) et se termine avec lui, mais il nous ouvre les portes et nous aide à entrer dans l'histoire, étant tout comme nous étranger à la culture turque, à ses cérémonies, à ses traditions, qu'il nous décrit au fur et à mesure, nous permettant de comprendre sans que cela ne prenne l'allure d'un cours sur la question.

Bref un très bon roman, servi par de très bons personnages.
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Un roman entrainant qui interpelle et divertit à la fois.
Un roman sur la femme, sur sa place dans la société, sur sa place dans nos cultures.
Un roman sur l'honneur, la parole donnée, le poids des traditions.
Un roman sur l'amour, le mensonge, la jalousie, la trahison.
Un roman à lire absolument.

J'ai découvert Armel Job grâce à ce roman qui n'est pourtant pas son premier. Et c'est une belle découverte car c'est un livre intéressant pour plusieurs raisons.

L'intrigue se passe à Liège, ce qui permet de donner plus de réalisme à l'histoire (du moins pour quelqu'un qui connait Liège, bien évidemment) car les descriptions et les références spatiales sont juste suggérées.

L'alternance de points de vue est très intéressante, les changements de narrateurs créent du suspense ; j'aurais juste souhaité qu'on ait plus de passages vus au travers du regard de Derya. Les personnages sont attachants, ils ont tous une part d'ombre et de lumière et ils cherchent tous à « sauver » ce qui peut l'être dans leur propre intérêt mais avant tout par amour.

L'écriture est fluide, le vocabulaire simple. le livre se lit facilement, même pour quelqu'un qui n'a pas forcément l'habitude de lire.

Le thème de l'intrigue, les mariages arrangés au sein de la communauté turque, est un sujet qui prête à polémique et cette lecture est justement intéressante car elle peut susciter les débats mais en douceur.

[Critique rédigée le 23 septembre 2016]

Il y a un peu plus de dix ans, j'ai été obligée de lire un livre d'Armel Job et j'avais détesté (pour la petite histoire, j'ai presque toujours détesté les livres que j'ai dû lire pour l'école). Depuis ce jour, j'ai mis en horreur cet auteur, je ne voulais pas lire de nouveaux livres venant de lui.



Puis, une amie a dû lire un livre de l'auteur, autre que le mien et elle avait apprécié, autant dire que pour moi ça paraissait dérisoire puisqu'on a presque les mêmes gouts en littérature. J'ai mordu dans ma chique et j'ai demandé à pouvoir lire son livre.



Soit mes gouts ont changé en dix ans (c'est tout à fait possible) soit le livre que j'avais lu pour l'école était terriblement mauvais, mais je dois dire que j'ai bien aimé ce roman.



On apprend peut être pas grand chose (ou alors, je savais déjà certaines situations par le fait que j'ai toujours été une personne curieuse) mais ce livre, je peux sentir qu'il a été écrit par un homme car parfois quand il fait parler une femme, il n'est pas très féminin et n'a pas l'habitude (il y a une situation dans le livre qu'il décrit vraiment bien ce problème).



J'ai bien aimé, ce genre de mixité, l'auteur n'est pas resté dans les familles turques à 100%, il y a aussi un petit peu de belge, par contre, j'ai eu du mal à me situer géographiquement parlant dans la Belgique (d'accord, on parle des Ardennes mais c'est vaste).



Est-ce que je relirais un livre de cet auteur? Peut-être.

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Un voyage entre la Belgique, l'Allemagne et la Turquie. Entre les traditions, l'honneur de la famille, les mariages arrangés, la place des femmes turques. Une belle histoire sur la culture musulmane écrite avec respect.

J'ai beaucoup aimé ce roman, qui confronte 2 cultures. Les faits sont durs, mais racontés avec suspense, et aussi avec humour. le personnage de René est hilarant, il a beaucoup de répartie et de cynisme !
Le livre est bien écrit, passionnant ! A lire absolument.

Le livre s'ouvre avec cette scène d'une corbillard qui a un accident. le ton est donné pour le reste du roman : ambiance sombre avec un humour presque burlesque. J'ai aussi aimé la rencontre des cultures.

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