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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
« le SEXE : le mot, bien sûr, ils le prononçaient moins que le nom de Dieu lui-même, ils le vénéraient en secret. Ils l'honoraient, non comme une partie de ma personne, mais comme une divinité qui ne m'appartenait pas, qui n'était qu'un dépôt chez moi, le saint des saints aux hommes seuls réservé, qui échoirait à l'un d'entre eux le jour venu. Ils prétendaient m'empêcher de considérer mon corps tout entier comme mon bien propre, simple, bon, naturel. Ils m'avaient confisqué la part qui les fascinait et ils lui vouaient un culte ignoble.
Un porte-sexe, voilà ce que j'étais, juste un porte-sexe. »

Voilà ce que pense Derya, la jeune Turque Allemande. Elle en a marre de cette conception des hommes de sa communauté qui enferme les femmes, qui les voile, qui les brime.
Nue dans sa salle de bain, elle s'interdit tout mouvement de pudeur lorsqu'elle entend entrer son cousin, non par obscénité, mais par « naturel ».
C'est cette attitude qui déclenche toute l'histoire. Evren, le cousin en question, un Turc Belge, en tombe amoureux (enfin, amoureux de son corps), la demande en mariage, elle refuse, et c'est l'engrenage : les familles s'en mêlent, il en va de leur Honneur etc. etc. Entre Fribourg et Liège, quelques coups de téléphone et quelques lettres scellent le destin de la jeune fille. le voisin belge, un croque-mort, est même mêlé à l'histoire, lui qui est encore empêtré dans les souvenirs de son ancien amour. Il y a même un meurtre !

Armel Job ne nous narre plus ici une histoire typiquement belge (non, ce n'est pas une blague...). Les narrateurs changent suivant les chapitres, ce qui nous donne une vision ...cosmopolite de l'amour, du mariage, de la condition de la femme.
Il excelle dans l'art de raconter les imbroglios, les incertitudes, les mensonges, les revirements et les blessures de l'âme. Chaque phrase porte à conséquence, chaque mot est en route vers son destin.
Armel Job nous entraine, nous et ses personnages, dans un engrenage diabolique. Difficile de s'en sortir !
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Ça commence par un bête accident de corbillard sans gravité (ou plutôt avec une gravité à retardement) sur la route entre Bruxelles et les Ardennes belges, et ça se termine par une virée/cavale à Fribourg, même si le premier de ces événements est en réalité la conséquence du second. Et entre les deux, on nous raconte quelles ont été les causes qui ont mené à cette conséquence.
Or donc, nous avons Evren, jeune homme vivant à la Tannerie, quartier turc d'une petite ville belge. Aujourd'hui, Evren se marie, mais pas de gaieté de coeur, avec sa cousine Yasemin, qui vient de débarquer de son village d'Anatolie. Un mariage arrangé par la famille, Yasemin est ravie, Evren se désintéresse de l'affaire, anesthésié par son amour déçu pour son autre cousine, Derya. Derya, née en Allemagne, dans une famille turque très traditionaliste, qu'Evren a demandée en mariage, et qui a été éconduit par la belle, laquelle a ensuite changé d'avis, mais trop tard. Pourquoi ce revirement inattendu ? Pour une question d'honneur de la famille, honneur qu'il conviendra de sauver ou de laver à tout prix, y compris dans le sang.
"Loin des mosquées" est une incursion dans la communauté turque immigrée, qui oscille entre, d'une part, traditions et honneur à protéger, et d'autre part volonté d'intégration et de liberté, une situation complexe qui conduit parfois au drame. Ce roman nous est raconté à quatre voix. A celles d'Evren, de Yasemin et de Derya s'ajoute celle de René, croque-mort (le conducteur du corbillard susmentionné) et regard extérieur à ces traditions qui le dépassent, mais embringué malgré lui dans des tourments familiaux qui basculent vers le thriller.
J'ai lu ce texte quasiment d'une traite. Cette histoire tragi-comique est drôlement bien construite, avec l'alternance des points de vue et les questionnements et comportements des uns et des autres, qui m'ont tous semblé très crédibles et réalistes. L'histoire serait presque rocambolesque s'il n'y avait pas ce triste contexte du sort peu enviable de ces (jeunes) femmes coincées dans un carcan patriarcal d'interdits ancestraux et intangibles.
"Loin des mosquées" est mon premier roman d'Armel Job, et je dois cette découverte aux nombreux avis positifs lus sur Babelio (merci les ami.e.s !). Premier, mais donc pas dernier :-)
Lien : https://voyagesaufildespages..
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Malgré son titre, ce livre n'est ni un livre sur la religion, ni sur les Islamistes...
Quatre narrateurs nous dévoilent l'histoire :
-- René, belge, devenu croque-mort par hasard
-- Evren, un jeune turc vivant en Belgique, éduqué, assez maladroit
-- Darya, belle et sensuelle jeune turque vivant en Allemagne. Evren habitera chez ses parents lors d'un Erasmus en Allemagne et la découvrira un jour nue dans sa salle de bain. Cette vision le bouleverse, et il presse ses parents de demander Darya en mariage pour lui. Draya refuse.
-- Yasmine, jeune fille que les parents d'Evren choisiront pour épouse pour lui, Yasmine débarque de Turquie pour le mariage.
Tous ces personnages nous font découvrir les différences de culture entre la Turquie et nos pays, le tabou du sexe, la condition des femmes, la virginité obligatoire qui leur est imposée avant le mariage, les mariages arrangés, les crimes d'honneur si la jeune fille déshonore sa famille.
Cela n'a rien toutefois d'une étude anthropologique, il y a une vraie trame, nous découvrons ces différences de culture au travers du récit.
Les protagonistes principaux sont attachants.
Le récit est mené judicieusement, avec de nombreuses touches d'humour, et nous permet de de comprendre l'histoire d'après les points de vue de ces quatre personnages..
La lecture est aisée, le style vivant.
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Ouf ! Après une première approche peu convaincante ("Une femme que j'aimais"), j'ai enfin découvert ce qui fait la force et peut-être parfois la faiblesse d'écriture d'Armel Job, à savoir : nous raconter une histoire simple (mais non simpliste) qui nous parle sans prétention de l'humain de la plus lumineuse à la plus sombre de ses facettes.
L'auteur nous propose ici un roman choral assez classique, y faisant évoluer 4 personnages principaux (2 hommes/ 2 femmes) dont les destinées vont se croiser pour le meilleur ou pour le pire.
Le rythme en est soutenu, le suspense toujours subtilement entretenu.
Témoignant d'une réelle empathie pour ses "héros" fictionnels, Armel Job nous invite à pénétrer petit à petit dans l'intimité de chacun, distillant çà et là, une ironie bienveillante, un humour léger sonnant constamment juste.
L'émotion, souvent présente, ne vire jamais au pathos.
A noter aussi et, ce n'était pas partie gagnée compte tenu du sujet abordé, l'absence de stéréotypes, le refus de tout angélisme, la permanence d'une grande lucidité.
Au final, nous est livré un vibrant plaidoyer romanesque, sans concession ni manichéisme, pour le respect de la dignité humaine en général, féminine en particulier.
P.S. : A certains moments de lecture, bruissaient en moi la musique et les paroles de la bouleversante complainte intitulée "Aloïda" du groupe breton Tri Yann figurant sur l'album "Portraits" sorti en 1995.
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Emballé dans une histoire à rebondissements autour d'un mariage arrangé, Armel Job livre un beau tableau de société où des cultures se confrontent: celle de Belges et celle d'immigrés turcs, celle de jeunes et celle de leurs aînés. Une histoire qui pourrait se passer près de chez soi et qui se lit avec plaisir.

J'ai plusieurs fois chanté les louanges d'Armel Job. Ce livre-ci me semble approprié pour illustrer sa valeur d'écrivain populaire, au sens noble du terme. Par là, je ne veux pas désigner un auteur de romans de gare qui voudrait bêtifier le peuple avec historiettes flattant leurs bas instincts. Non, je veux plutôt désigner un auteur habile à faire rentrer la bonne littérature dans les foyers qu'elle n'habiterait pas encore. En effet, une histoire de gens ordinaires, dans lesquels on pourrait reconnaître ses voisins est un bon incitant à entamer la lecture. Ensuite, une intrigue qui tient en haleine, sans toutefois devenir complexe, incite à continuer sa lecture jusqu'au bout, surtout si le texte est parsemé de touches d'humour incisif ou de comique de situation. Enfin, l'intérêt reste présent après la lecture grâce aux réflexions que l'histoire suscite: on ne peut s'empêcher de se demander comment on aurait soi-même réagi à la place de l'un ou l'autre personnage.

Mais si vous êtes occupé à me lire (jusqu'ici... merci !), il est probable que la bonne littérature est déjà entrée dans votre foyer. Ce n'est bien entendu pas une raison pour bouder Armel Job ! de lui, j'ai déjà lu des textes plus surprenants, plus profonds ou plus drôles que celui-ci, mais je vous le recommande tout de même pour la finesse de ses portraits.
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Loin des mosquées est le deuxième livre que je lis de cet auteur belge (Cocorico !!).
Il nous raconte l'histoire des "crimes d'honneur" et de ces jeunes femmes d'origine étrangère dont la vie a peu de prix.

Nous rencontrons 2 familles turques pour qui les règles sont les règles et un pauvre croque-mort mêlé à cette intrigue bien malgré lui.

Comme dans le premier roman, je trouve que le suspense est habilement mené. Cette lecture m'a permis de découvrir un univers que je connaissais peu et j'arrive toujours à la fin du livre avec un énorme regret de l'avoir lu aussi vite.

J'apprécie les romans d'Armel Job car je trouve qu'ils ont l'art d'attirer notre attention sur des faits qui peuvent paraître anodins.

Une belle lecture.
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«Mon roman se passe loin des mosquées, mais près des êtres humains réels.» Voilà un excellent résumé fait par l'auteur de ce beau roman. Car, contrairement à ce que pourrait suggérer le titre, ce roman n'est pas basé sur la religion…
«Quand j'ai commencé à écrire le livre, je pensais écrire sur des gens à côté desquels nous vivons sans peut-être vraiment nous soucier d'eux, des personnes avec lesquelles on peut avoir une bonne relation mais qui sont d'une autre culture que la nôtre. Je pensais que pour illustrer mon roman, un mariage serait intéressant. Cela m'intriguait de savoir comment aujourd'hui une jeune femme peut accepter un mariage arrangé, comment un jeune homme peut se dire qu'il ne va pas vivre à l'occidentale, qu'il va respecter la tradition» (interview de l'auteur)

Mais voilà… l'auteur propose et les personnages disposent ! «Quand je commence un roman, je n'ai qu'une vue absolument superficielle de mes personnages, de leurs actions. Je les imagine, j'avoue, souvent de façon très caricaturale. Et très rapidement évidemment, en réfléchissant à la manière dont les personnages (qui sont des êtres humains comme vous et moi!) peuvent agir dans les situations dans lesquelles on les met, on s'aperçoit qu'on est souvent victimes d'idées tout faites, d'a priori» (interview de l'auteur)

René, l'un des protagonistes, se trouve embarqué ‘'à l'insu de son plein gré'' dans des situations de plus en plus inextricables face à un communauté qu'il connaît très peu. Comme lui, le lecteur se trouve plongé dans cette communauté turque constituée de membres exilés en Allemagne et en Belgique et de membres restés en Turquie. On y trouve de tout : femmes soumises, tenants des traditions, affranchis des traditions et de la religion, rebelles contre ces mêmes traditions et religion, intégristes, extrémistes, etc… L'auteur a manifestement une solide connaissance de ces milieux : traditions, mariages arrangés qui transforment assez souvent la femme en esclave, crimes d'honneur dont il fait ressortir l'absurdité, et j'en passe…
Dans cette communauté turque, les femmes, malgré les apparences, sont souvent plus fortes que les hommes, baudruches s'appuyant sans réflexion mais avec inflexibilité sur des traditions ou une religion dévoyée pour maintenir femmes et enfants sous le joug ; ceux qui échappent à ces stéréotypes se montrent plutôt lâches. Mais ce n'est ni un parti-pris, ni un jugement de l'auteur. Les traditions et la religion ont de bons côtés (permettre de ne pas se sentir isolé lorsqu'on émigre) et de mauvais côtés (lorsqu'elles servent à asservir et tuer). Les femmes ont un combat beaucoup plus louable : conquérir respect, liberté et dignité.

Il y a quatre narrateurs dans ce roman choral. J'ai beaucoup aimé René, empathique, sage et très humain, maniant la dérision avec brio (paradoxal avec sa profession de croque-mort !) dans des situations où il est de plus en plus englué ; il ne juge jamais. J'ai moins aimé les autres personnages : Evren, gentil, mais qui se laisse manoeuvrer par tout le monde (sa famille, la femme dont il est amoureux, puis la femme qu'il épouse) ; Darya, sa cousine dont il est amoureux, qui, par rébellion, intransigeance et égoïsme, va faire beaucoup de ravages ; Yasemin, la femme qu'il épouse et qui le manipule, tellement entière qu'elle va aussi causer des ravages (ces deux dernières ont quelques circonstances atténuantes car elles ne sont que des porte-sexe –propos de l'une d'entre elles- aux yeux des hommes de leur communauté, y compris leurs pères et frères).
Leurs regards croisés sur les évènements alimentent l'intrigue (un genre de puzzle) et, rapidement, on est happé et on ne peut plus lâcher le livre tant s'enchaînent d'événements sur lesquels aucun des personnages n'a plus vraiment le contrôle. Un style simple et juste, de la subtilité, de la légèreté malgré la gravité du thème et une histoire construite avec maestria, voire machiavélisme, y contribuent grandement.

J'ai bien aimé la fin, ouverte et ingénieuse, en boucle avec le début du livre.

Profond et drôle, polar par certaines situations, histoire s'apparentant à une tragédie antique, c'est aussi un roman sur la rencontre des cultures, une belle leçon de tolérance comme le dit l'auteur : «Chaque voyage dans des cultures qui ne sont pas directement la mienne me fait découvrir comment on reste finalement tous les mêmes êtres humains avec les mêmes désirs, les mêmes aspirations au bonheur.»

PS1 – Je n'avais jamais lu de romans de cet auteur. Coup d'essai = coup de maître ; je vais aller piocher dans sa bibliographie…

PS2 – Après avoir lu ce roman, on imagine ce que représente pour les femmes turques le retour en force de la Turquie, sous la férule de Recep Tayyip Erdogan, vers la religion islamique et les traditions s'y référant souvent à tort…
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"Loin des mosquées", de Armel JOB (Edition Pocket, 2012), est un livre qui porte admirablement son nom. Evren, jeune turc vivant en Belgique est tombé amoureux de sa cousine Derya. Selon les formes, une délégation familiale pour la demander en mariage se met donc en route pour l'Allemagne où vit la Derya de son coeur. Mais rien ne semble vouloir se passer sans heurt. Au coeur même des coutumes familiales, loin des mosquées et en absence de tout discours religieux, la déchirure est immense. le poids des traditions semble bien plus fort que la reconnaissance de cette pulsion de vie qu'est l'Amour!
Peu banal, l'incident qui ouvre le récit est un accident de corbillard... le ton est donné! Avec son écriture alerte, fluide, teintée d'humour et son regard chargé de tendresse, l'auteur nous fait entrer dans un univers qui n'est pas le nôtre, que nous connaissons mal et que, pourtant, nous jugeons et condamnons souvent. Avec humanité, Armel JOB nous conduit à une fin de récit toute aussi étonnante que le début.
Un vrai plaisir pour moi d'avoir lu ce livre! A recommander.
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Déçue par deux précédents romans d'Armel Job, il m'a fallu un moment pour me décider à plonger dans cette histoire. Pour une fois, c'est mon époux qui m'a convaincue après avoir lu ce livre et rencontré l'auteur lors d'une présentation en milieu scolaire. Je suis heureuse de l'avoir écouté.
Ce roman chorale n'est pas sans rappeler la tragédie grecque. Il y a un peu d'Antigone chez Derya, cette jeune fille qui affronte malgré elle les conventions puis les hommes de la famille et voit son destin lui échapper peu à peu. Il y a beaucoup de lâcheté et de peur chez les hommes ; beaucoup de force, de rébellion, de grandeur chez les femmes. La situation dépasse très vite les protagonistes autant qu'elle les remet en question. A chaque fois qu'une solution semble trouvée par l'un d'eux, un grain de sable inattendu vient semer le trouble, renvoyant chacun à sa vision de la justice et de la vérité.
Au-delà du thème abordé : la condition de la femme et les mariages arrangés, ce récit nous plonge au sein d'une communauté à la culture différente, où la tradition et l'honneur restent des piliers immuables permettant aux êtres de résister aux tempêtes du déracinement. Cependant, il n'y a pas de vision commune et chacun vit à sa guise ses certitudes et ses propres contradictions. Cela nous offre un roman d'atmosphère où les faits sont relatés simplement, sans aucun jugement.
L'écriture maîtrisée d'Armel Job nous entraine dans un récit vif, sans temps mort qui nous surprend de page en page. L'humour et la fin inattendue sont la cerise sur le gâteau. Un joli roman, intelligent, réfléchi et interpellant. Une très bonne lecture.

Lien : http://argali.eklablog.fr
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Non, il ne s'agit pas d'un enième texte islamophobe, mais un roman de société, nettement plus que policier, sur les communautés turques en Europe, écartelées entre nos façons de vivre et leurs coutumes. Ce roman, qui commence par un accident de corbillard, un chapitre à l'humour discret, est narré tour à tour par les principaux protagonistes. le style est très plaisant et, s'il ne s'agit aucunement d'un thriller ébouriffant de suspense, l'intrigue est solidement bâtie et dégage un certain charme un rien désuet. Un agréable répit entre des romans plus anxiogènes et ruisselant d'hémoglobine.
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