Le camp des morts

Nous avons placé une partie considérable de notre personnel sur cette affaire et nous faisons tout notre possible pour clore rapidement cet incident.
 Qu'allais-je dire d'autre ? Que nous n'étions que trois personnes et demie, et que nous allions faire durer l'enquête aussi longtemps que possible, juste pour avoir quelque chose à faire ? Je redoutais le ronronnement monologique qui accompagnait ces déclarations publiques et je vivais dans la peur que ma bouche s'ouvre un jour et que la vérité en sorte. ››

Je retournai en sautillant jusqu'au poêle, et attrapai mes bottes en chemin. Les vitres avaient commencé à se couvrir de givre à l'intérieur.
- Comment se fait-il que l'eau n'a pas gelé ?
- Cordon chauffant.
J'enfilai mes bottes et m'enroulai à nouveau dans mon duvet.
- T'as plus de propane ?
- Le chauffage ne marche jamais quand il fait vraiment froid.
- C'est pratique.
- Oui, en été, il marche bien.

Dix jours plus tard, quand la 104e division d'infanterie libéra Nordhausen, ils trouvèrent trois cadavres en décomposition et trois survivants. L'un d'entre eux était Isaac Bloomfield ; il pesait 26 kilos.

J'ai toujours pensé qu'il y avait une raison qui faisait tenir le vieil homme ; il incarnait la mémoire d'une tranche d'histoire.

- Jerry est basque ?
- Ouais, c'est un de ces Mexicains des montagnes.
Je souris ; c'était une expression courante par ici.

Elle embrassait comme si elle pompait du venin.

Tout ce qui concerne les femmes est bête, et par conséquent, absolument essentiel.

C'est une tradition de l'Ouest qui existe depuis toujours : en cas de doute, accusez l'Indien.

j'étais dans un nouveau lieu très étrange, où les gens que j'avais bien rangés dans des cases étaient en train de se balader et d'évoluer dans des embrouilles compliquées.

Je la gratifiai de ma plus belle mimique à la Basil Rathbone - Sherlock Holmes à la recherche de son fidèle Watson.

L’endroit était bondé. Tout le monde se figea quand ils virent entrer un shérif armé, deux adjoints, un Indien et un ouvrier ; ils durent nous prendre pour les Village People.