AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Daisy Johnson (Autre)
EAN : 9782234088870
216 pages
Stock (13/01/2021)
3.48/5   171 notes
Résumé :
Juillet a une soeur de dix mois son aînée, Septembre. Elles sont inséparables. Mais Septembre peut se montrer terrifiante. Elle pousse Juillet à faire des choses qu'elle ne veut pas. Et, comme hypnotisée par le regard noir de sa soeur, Juillet obéit.
Depuis "l'incident" , tout a changé. Elles ont dû déménager loin d'Oxford avec leur mère Sheela, écrivaine pour enfants, dans une vieille maison au bord de la mer, qui, si l'on tend bien l'oreille, semble animée... >Voir plus
Que lire après SoeursVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
3,48

sur 171 notes
Une maison fatiguée. Un refuge chancelant. Une ambiance d'Halloween qui se moque du calendrier, avec des toiles d'araignée qui ne sont pas factices. Et à l'étage une mère dépressive, recluse dans sa chambre. La famille a tout quitté après un drame au lycée. La famille, ou plutôt ce qu'il en reste.

Alors Juillet raconte. La vie d'avant, les problèmes à l'école, la solidarité fusionnelle de ces quasi-jumelles, l'ambiguïté de Septembre, et dans la maison nouvelle, les émois d'adolescente et la découverte de l'amour. Les mots qui le disent semblent pourtant en masquer d'autres, ceux que l'on veut ignorer, ceux qui briseraient le cocon ou révèleraient la folie.

C'est Sheela, la mère qui viendra éclairer d'un jour nouveau les propos tenus par la jeune fille.

Dans une ambiance très particulière, à la fois romantique et lugubre, (le roman a pu être qualifié de gothique), et une écriture suffisamment énigmatique pour manipuler le lecteur subjugué, Daisy Johnson explore l'univers adolescent, les relations entre soeurs, la difficulté de s'intégrer.

Univers envoutant, original, sur le fil entre rêve et réalité et dans lequel on se laisse emporter avec délice.

Merci à Netgalley et aux éditions Stock
Lien : https://kittylamouette.blogs..
Commenter  J’apprécie          552
Il y a une ambiance dans ce roman que Laura Kasischke ne renierait pas.
Deux soeurs adolescentes se retrouvent isolées dans une maison vétuste en compagnie de leur mère dépassée. Elles semblent toutes les 3, comme la demeure qu'elles ont investie, totalement abandonnées. Pas de relations avec l'extérieur, pas de lycée, pas de sorties. Les liens qui unissent la sororité sont fusionnels.
On pressent, au fil des pages, qu'un drame a eu lieu (ou va surgir) mais on ne sait lequel. C'est sombre, mystérieux, glaçant par moment tant la relation entre septembre et Juillet est parfois malsaine…
Au final, un texte dont j'ai apprécié la plume et l'atmosphère, mais que j'ai trouvé plutôt perturbant (mais n'est-ce pas l'intérêt de la littérature ? 😉).
Commenter  J’apprécie          473
Je suis complètement passée à côté de "soeurs". Je n'ai pas aimé l'histoire, je n'ai pas aimé la relation très particulière qui lie ces deux soeurs. Il n'y a qu'à la toute fin que j'ai compris et pu apprécier sous un autre angle ce roman. Il n'en reste pas moins que je n'ai pas trouvé toutes les qualités énoncées en 4ème de couverture ou encore dans les critiques lues jusqu'ici.
Je reconnais qu'il y a quelques belles métaphores mais pour moi cela n'a pas suffit à me convaincre. Je suis restée complètement à distance du lien entre ces deux soeurs.
Je suis peut-être particulièrement exigente lorsqu'il s'agit d'histoire de soeurs, j'en attends toujours beaucoup, à l'image de ce que je ressens et reçois de ma propre soeur.
Commenter  J’apprécie          350
Septembre et Juillet sont nées à seulement 10 mois d'intervalle. Juillet est toujours sous l'emprise de sa soeur aînée. Septembre peut la pousser à faire n'importe quoi, risqué ou douloureux, à travers leur jeu favori «Septembre a dit». Mais une fois, les choses vont trop loin. C'était le jour où elles sont allées sur le terrain de tennis pour affronter les filles de leur école d'Oxford qui avaient intimidé Juillet.
Pendant une grande partie de ce court roman, Johnson incite les lecteurs à deviner ce qui s'est passé ce jour-là et pourquoi la mère des filles, Sheela, les a emmenées à Settle House, la maison familiale de son défunt mari dans les North York Moors, un coin de campagne perdu, en bord de mer. Malgré le nouveau cadre, Juillet n'arrive/n'essaie pas à se soustraire de l'influence de sa soeur. Leur lien psychique est tel qu'elle sent qu'elle perd sa propre virginité alors qu'elle regarde Septembre coucher avec un garçon sur la plage! Imaginez quoi !
Utilisée émotionnellement et physiquement blessée, Juillet commence à douter de sa santé mentale.
Daisy Johnson illustre une connexion fraternelle qui va bien au-delà de ce qui est connu pour lier les frères et soeurs. L'atmosphère est sombre à chaque ligne. Dès le début, vous sentez qu'une catastrophe se profile et elle n'attend que de se présenter avec fracas.
"Soeurs" est un livre qui dépend entièrement de sa tournure tardive, donc je n'en dirai pas plus. À mi-parcours, j'avais une vague idée de ce que pouvait être la "surprise", j'avais tort, mais pas entièrement .
le style de l'autrice est assez simple mais efficace et les sous-thèmes de l'identité, de la codépendance et du chagrin est intéressant. Des lueurs d'espoir glissent par-ci et par-là, mais aucune évasion en douce ne s'offre à la fin, et ce livre prouve une fois de plus que les plus grandes choses à craindre sont parfois dans notre tête.
Si je n'ai pas réussi à "capter" l'histoire à 100 % , ou si je n'ai pas pu me lier davantage aux personnages, c'est parce que j'ai trouvé que la narration était un peu éparpillée, troublée, parfois incohérente. Trop des questions à la fin restent sans réponse, et j'aurais voulu que cette histoire soit creusée encore plus. C'est pour cela que j'ai un avis plutôt mitigé, même si je dois reconnaître que dans l'ensemble, j'ai adoré l'atmosphère créée par l'autrice, j'ai eu quelques frissons aussi. Comme idée, c'était prometteur et psychologiquement troublant !
Je dirai que malgré quelques petits bémols, ça reste un récit intense et vif avec quelques notes étranges.
Commenter  J’apprécie          160
Alors là les ami.e.s on peut dire que je ne m'attendais pas à une telle baffe en lisant ce livre. Je vais me lancer dans un exercice difficile : en dire assez pour vous partager les émotions que j'ai eu au fil des pages sans vous révéler l'intrigue car c'est l'un des tours de force de ce roman si brillamment mené que de ne rien révéler trop vite.

Septembre et Juillet sont deux soeurs de dix mois d'écart qui vivent presque comme deux jumelles, élevées par leur mère et dont le père est mort quelques années plus tôt. Septembre, la première enfant, protège sa soeur autant qu'elle la manipule. Leur relation est plus d'une fois pathologique, et son emprise sur Juillet ainsi que les jeux sadiques qu'elle lui impose mettent terriblement mal à l'aise.

Au lycée, peu de temps après qu'un groupe d'adolescentes ai partagé un selfie seins nus de Juillet, tout va au plus mal. Septembre est prête à en découdre pour protéger sa soeur, jusqu'à ce que survienne un incident. La famille s'exilera alors dans cette maison qui a un jour vu naître Septembre, située en bord de mer, et dans laquelle tout se tendra jusqu'à l'explosion des dernières pages.

Quelle incroyable lecture ! Je ne connaissais pas la jeune autrice dont c'est le deuxième roman, mais je ne regrette pas de l'avoir découverte. L'histoire est d'abord un peu malsaine, borderline, et on se demande où ça va péter autour de ce duo là. Et puis, doucement, l'air de rien, les failles apparaissent, on entrevoit des possibilités, et enfin on comprend. J'imagine que tout le monde n'aura pas ce ressenti mais j'ai eu l'impression qu'on avait vidé l'oxygène dans la pièce et qu'en plus de m'étouffer ça soufflait la seule bougie qui m'apportait un peu de lumière dans toute cette noirceur.
Commenter  J’apprécie          170


critiques presse (4)
Telerama
20 février 2023
Sœurs est un roman enchanteur et inquiétant sur le deuil et la quête d’identité, sur les liens familiaux et le désir de liberté.
Lire la critique sur le site : Telerama
LeMonde
05 mars 2021
L'autrice britannique Daisy Johnson publie un deuxième roman inspiré de la littérature gothique anglaise. L'histoire de deux quasi-jumelles qui évoluent dans un univers malsain.
Lire la critique sur le site : LeMonde
LesInrocks
26 janvier 2021
Deux adolescentes sont enfermées avec leur mère dans une maison qui semble hantée. Un délicieux roman gothique.
Lire la critique sur le site : LesInrocks
LeFigaro
15 janvier 2021
Avec son deuxième roman, la jeune romancière britannique se propulse parmi les auteurs avec lesquels il va falloir compter.
Lire la critique sur le site : LeFigaro
Citations et extraits (10) Voir plus Ajouter une citation
Souvent, au lycée ou à la table de la cuisine avec maman, j'avais l'impression d'être à côté de mon corps, de ne pas pouvoir vraiment toucher ni voir les choses. Ce n'est que lorsque Septembre était là que le monde se colorait, que je devenais sensible à la douleur où a l'odeur du repas en préparation dans les cuisines du lycée. Elle créait le lien pour moi. Pas au monde, mais à elle.
Commenter  J’apprécie          40
Septembre a dit Laisse ta main une minute entière sous le robinet d'eau chaude, elle dit derrière moi. Je me retourne pour voir si elle est sérieuse, mais elle est en train de s'examiner dans le miroir, elle tend la peau sur ses joues, elle étire son cou. Je tourne le robinet et je mets la main sous le filet d'eau en comptant à voix haute. Je la vois me surveiller. L'eau met du temps à chauffer mais, au bout d'une minute, elle brûle point j'ai la main très rouge. Septembre me suce les doigts, me tapote la tête et se hisse près de l'évier. J'essaie de trouver une bonne raison de mettre fin à ce jeu, de trouver une issue, mais elle est trop rapide pour moi.
Commenter  J’apprécie          10
Je suis ivre. Elle est, je me dis alors, comme souvent, la personne que j'ai toujours voulu être. Moi, je suis comme découpée dans un univers tapissé d'étoiles moribondes, elle la créature qui comble ce vide que j'ai creusé dans le monde.
Commenter  J’apprécie          20
Le chagrin est une maison sans fenêtre ni porte, sans possibilité de voir le temps qui passe.
Commenter  J’apprécie          60
La maison est vide. Les souris se reproduisent comme des lapins sous son plancher, les oiseaux font leur nid et s'accouplent sous le toit, un blaireau creuse un terrier près du mur du jardin puis le délaisse pour un endroit plus agréable.
Commenter  J’apprécie          00

Videos de Daisy Johnson (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Daisy Johnson
Sous les feux de la critique cette semaine, deux romans :
"Les enfants sont rois" de Delphine de Vigan (Gallimard), une plongée glaçante dans un monde où tout s'expose et se vend, jusqu'au bonheur familial.
"Soeurs" de Daisy Johnson (Stock), une exploration de la fureur adolescente.
Pour en parler aux côtés de Lucile Commeaux : Elisabeth Philippe, journaliste et critique littéraire à L'Obs, Philippe Chevilley, chef du service culture aux Echos.
autres livres classés : romanVoir plus
Les plus populaires : Littérature étrangère Voir plus


Lecteurs (384) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
966 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..