AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,44

sur 121 notes
J'aurai appris que le sauna chez les indiens est une hutte à sudation, pour moi « Un bon indien est un indien mort » aura été un roman à sudation, je me suis bien fait suer pour aller au bout.

Pourtant ce livre a reçu des critiques élogieuses des babéliotes et le prix Bram Stoker en 2020. La liste des autres lauréats aurait dû me faire comprendre qu'il appartient à une littérature qui n'est pas pour moi qui pense que le polar se doit d'être le genre le plus rationnel. Avec du fantastique à la Stephen King il manque à tous ses devoirs.

Quand on n'arrive pas à rentrer dans un roman, l'histoire défile inutilement et l'on voit tous les défauts. En l'occurrence le scénario tenant sur un timbre-poste Stephen Graham Jones doit faire du remplissage avec des scènes étirées jusqu'à la rupture. Aucun mouvement, aucune pensée d'un personnage n'est oublié, ça fera littéraire.
Entre de longues réparations de motos et de pick-up, l'auteur aurait pu travailler le contexte social, l'insertion des Indiens dans la société américaine est un sujet en soi. On apprendra juste que les blancs ne les aiment pas, particulièrement les flics, qu'ils vivent de petits boulots, boivent et se droguent, que de scoops !
Cerise sur le gâteau, des parties de basket en un contre un servent d'affrontements symboliques entre coupables et innocents, il n'y a rien de plus difficile à écrire que le sport en action, il faut que l'écrivain soit capable de lyrisme et donne une dimension épique aux gestes sportifs. Pas de chance pour du basket ça manque de hauteur.
Moralité : faire attention quand on choisit un livre primé, regarder les voisins au palmarès pour éviter une erreur fâcheuse.
Commenter  J’apprécie          82
Sacrée histoire !!
Ce livre m'a attrapé ....sur un présentoir à ma médiathèque , le titre m'a plu juste ça ....des fois je suis zinzin sur mes choix de lectures
Je ne connaissais pas l'auteur oh ben c'est pas grave la culture amérindienne me fascine alors je ne pouvais pas me tromper
Au début de l'histoire je ne comprenais pas trop le propos , certaines scènes ( chez Lewis ) sont insoutenables !!!!
Mais j'ai commencé à me sentir accrochée par ce récit , je voulais savoir
Cette histoire de caribou me surprenait
Les personnages m'ont beaucoup plu , ces quatre amis d'enfance et cette façon de raconter , cette poésie des premiers habitants .
Leur place de nos jours dans une Amérique qui se contrefout d'eux , qui les laisse pourrir
Vivre avec ce passé si lourd , continuer à être Indien , continuer ou pas les pratiques d'autrefois ( la hutte de sudation ) , croire aux histoires des anciens , les perpétrer
Croire aux fantômes à la manière indienne c'est croire en la vie
Derrière ce récit gore et horrifique se cache beaucoup plus
C'est bien ça qui me fascine
Les Indiens d'Amérique , peuple spolié , parqué , laissé à crever
Alors Messieurs Dames les Amérindiens je suis très friande de vos livres , de vos parcours de vie , de votre pugnacité , de vos âmes si poétiques et touchantes
Commenter  J’apprécie          80
Je crois que c'est la première fois que j'abandonne un roman de chez Rivages, une de mes maisons chouchous (peut-être même THE chouchou). Impossible de rentrer dans cette histoire où le surnaturel l'emporte sur le noir et dont la narration me paraît laborieuse. J'abdique page 160.
Commenter  J’apprécie          80
L'auteur continue à explorer les registres de la littérature de genre. Après les loups-garous, les fantômes. Pour moi, le problème ici ne vient clairement pas de l'aspect horrifique, même si je n'en suis pas particulièrement friand. Non, c'est plutôt la trame qui pèche, en particulier les éléments de la narration et ce qui en découle. Il est parfois difficile de saisir ce que font les protagonistes. Alors que, paradoxalement, le scénario est très conventionnel et avance même parfois chaussé de gros sabots, j'ai dû relire des passages entiers pour m'assurer des détails de l'action, comprendre qui faisait quoi, comment et à quel moment. de fait, je n'ai jamais vraiment réussi à rentrer dans l'intrigue. Je ne me suis donc pas attaché aux personnages. Par conséquent, je ne les ai pas accompagné dans leur amorce de réflexion sur l'héritage culturel amérindien. Autant dire que je n'ai pas su apprécier le roman. En tout cas clairement pas autant que le précédent.

L'article complet sur Touchez mon blog, Monseigneur...
Lien : https://touchezmonblog.blogs..
Commenter  J’apprécie          80
Ce roman est le second de Stephen Graham Jones à être traduit en français après "Galeux". L'auteur, membre de la tribu Blackfeet, est une des voix montantes de la littérature amérindienne dans les registres du roman d'horreur et du roman policier. "Un bon Indien est un Indien mort" nous met, dès ses premières pages, face au dilemme auquel de nombreux membres des Premières Nations doivent faire face : faut-il quitter les réserves marquées par le sceau de l'ennui, des drogues, de la violence pour les grandes villes américaines où le racisme constitue une agression quasi-permanente ? À propos de la réalité des réserves, qui sont aussi des bassins de renaissance de la culture amérindienne, Hatje Cantz Verlag a récemment dévoilé un très beau livre de photographies de Zen Lefort intitulé "Indian Land" !



La grande force du récit tient au fait que le lecteur comprend la peur qui s'insinue dans l'esprit de Ricky, Lewis, Cass et Gabe. Nous avons tous vécu des moments où un coup de vent se transforme en une main qui nous pousse dans le dos, des soirées où les ombres font apparaître d'étranges silhouettes, des nuits où les grincements du bois nous évoquent de manière inquiétante des bruits de pas. Mais alors que nous parvenons à dissiper nos peurs en les classant parmi les illusions que nourrissent nos lectures ou les films que nous regardons, les personnages basculent dans cette autre dimension où réalité et imagination ne font qu'un, une route directe vers la folie dans un roman que Stephen King a qualifié de "passionnant, littéraire, effrayant, immersif".

Lien : https://www.instagram.com/p/..
Commenter  J’apprécie          72
Un véritable récit d'horreur immémoriale inscrit au coeur d'une crise contemporaine d'identité amérindienne. Un formidable tour de force.

Sur le blog Charybde 27 : https://charybde2.wordpress.com/2023/02/18/note-de-lecture-un-bon-indien-est-un-indien-mort-stephen-graham-jones/

« Un Indien tué lors d'une dispute devant un bar » : sous ce titre de fait divers quelconque ou presque (à propos duquel néanmoins la voix off de la narration nous prévient tout de suite : « C'est une façon de voir les choses »), c'est de la mort de l'un des membres d'un quatuor d'amis d'enfance qu'il s'agit. Nés sur la réserve amérindienne des Blackfeet, au Montana, Ricky, Gabe, Lewis et Cassidy y ont fait les quatre cents coups dans leur enfance et leur adolescence. Jusqu'à ce que, la vingtaine arrivée, et après un triste événement qu'ils appellent encore entre eux le « Thanksgiving Classic », deux d'entre eux quittent séparément la Réserve pour tenter leur chance dans le monde des Blancs.

Dix ans plus tard, Ricky est mort, et Lewis, marié à une Blanche et installé au Dakota du Nord, où il exerce le métier de postier, commence à « voir des choses ». Dans les pales d'un ventilateur de plafond capricieux, alors qu'il tente de réparer un éclairage défaillant, il lui semble discerner quelque chose d'impensable, qui aurait à voir avec ce fameux « Thanksgiving Classic », dix ans plus tôt : s'étant alors introduits en douce sur le terrain réservé aux Anciens pour y traquer une harde de wapitis, ils avaient enfreint à la fois la loi des Blancs et celle des Amérindiens, aggravant leur cas vis-à-vis de leurs propres tabous ancestraux en tuant une femelle enceinte. Une sombre et improbable vengeance surnaturelle serait-elle donc en route à présent ?

Maître de l'horreur littéraire (et cinématographique), dont il maîtrise tous les ressorts et tous les « classiques », qu'il sait perpétuellement réinventer et démarquer, Stephen Graham Jones réussit un véritable tour de force avec ce vingtième roman (jusqu'alors le seul traduit en français, son dix-septième, « Galeux », tordait l'imaginaire habituel du loup-garou pour nous offrir un insensé road novel de l'Amérique des marges sociales, était déjà un bouleversant ravissement), publié en 2020, traduit en français en 2022 par Jean Esch chez Rivages.

En inversant au long cours la relation chasseur / chassé, en instillant d'abord le doute quant au surnaturel (avant que la coïncidence et l'hallucination ne se portent vers un point de bascule), en utilisant une grammaire narrative méticuleuse (ses passages de la 3ème personne à la 2ème personne, pour émuler le « regard du tueur » cinématographique de Jason (Voorhees), dans les « Vendredi 13 », de Michael (Myers), dans les « Halloween », ou de Freddy, dans la série éponyme, sont subtilement glaçants), Stephen Graham Jones réussit, comme à son habitude désormais, à proposer un commentaire social aussi discret et subtil que pertinent et acéré, au coeur de son récit d'horreur. Si pour la société nord-américaine contemporaine, un bon indien n'est peut-être pas tant un indien mort (le titre américain d'origine préservait un peu d'ambiguïté, là où le titre français, en menant jusqu'au bout la phrase attribuée à un célèbre général états-unien, referme la porte interprétative) qu'un indien ayant accepté d'être un fantôme, figé dans les films de John Ford et de John Wayne, prié de ne pas rappeler la mémoire du génocide perpétré, « Un bon Indien est un Indien mort » rappelle avec un éclat bien particulier la réalité politique d'une intégration en forme d'effacement volontariste, et d'une identité culturelle en crise perpétuelle et fatalement entretenue par le silence – rejoignant par un chemin fort inattendu, encore, le travail effectué par un Tony Hillerman, jadis, à propos de la nation Navajo.

Lien : https://charybde2.wordpress...
Commenter  J’apprécie          70
Un bon Indien est un Indien mort est le deuxième roman de Stephen Graham Jones à paraître en français, après Galeux. L'auteur relate la manière dont quatre personnages natifs américains, Richard, Lewis, Cass et Gabe, sont poursuivis par le fantôme d'une femelle caribou dont ils ont massacré le troupeau dix ans plus tôt. Il met alors en scène une tension narrative qui s'accentue peu à peu et frappe sous la forme de paranoïa meurtrière, de violences directes, mais aussi de poursuites effrénées. Cette tension est par ailleurs accentuée par le point de vue de l'antagonisme du récit. Au-delà de l'aspect horrifique du récit, Stephen Graham Jones décrit à travers ses personnages la manière dont vivent les natifs américains au sein des États-Unis contemporains, avec un humour qui met en évidence des situations parfois dramatiques.
Galeux m'avait plu lors de sa parution en français, et c'est aussi le cas d'Un bon Indien est Indien mort, que je vous recommande !
Chronique complète et détaillée sur le blog.
Lien : https://leschroniquesduchron..
Commenter  J’apprécie          70
Etrange titre que celui du nouveau roman de Stephen Graham Jones. Un bon indien est un indien mort, titre emprunté à une citation du général de l'armée Philip Sheridan (1831-1888). Etrange histoire que celle livrée par Stephen Graham Jones. L'auteur est Amérindien originaire de la tribu de Pikunis. Et l'histoire d'Un bon indien est un indien mort est un roman glaçant et horrifique. Plus franchement ce que je lis, mais bon pourquoi pas, j'aime les livres parlant des Amérindiens.

Le roman s'ouvre sur le décès de Ricky, tué lors d'une dispute devant un bar. Avant de mourir, il aperçoit un troupeau d'élans. En ville. Il faisait partie d'un groupe de quatre amis issus de la même réserve. Ricky, Lewis, Gabriel et Cassidy ont massacré un groupe de caribous sur une terre sacrée. Parmi eux, une jeune femelle enceinte dont le regard hante Lewis, qui a dû l'achever. Un carnage qui n'a servi à rien car le garde-chasse qui les contraint à abandonner les bêtes mortes. Dix ans plus tard, Lewis perd pied. Il commence à voir des choses étranges sur le tapis de son salon, des bruits de sabots dans l'escalier. Il sait qu'une femme caribou lui veut du mal. Et qu'elle s'en prendra ensuite à ses amis. Si lui voit le danger arriver et comprend comment cela va finir pour eux, ça ne sera pas la même chose pour ses amis.

La tension s'installe tranquillement si bien que lorsque le premier truc sanglant et dégueu est arrivé, j'ai compris que j'étais hyper angoissée. Et que ce n'était que le début. La femme caribou est décidée à se venger de la mort du troupeau, de la femelle et de son bébé. Car lorsqu'une bête est tuée, tout d'elle doit être utilisée. Avoir abandonné les animaux abattus sur une terre sacrée a déclenché leur arrêt de mort à tous. La femme caribou va y veiller.

On sent un peu la misère et l'alcool dans ce roman et l'odeur de pisse. Lewis s'en sort mieux que les autres. Mais le fait d'avoir quitté la réserve, trouvé un boulot et vivre avec une femme blanche ne l'empêche pas de s'accrocher à la réserve et à ses croyances. Pour les autres, rien de très enviable. Des bières, des séparations, des enfants qu'ils ne peuvent plus voir. Pas génial. Mais finalement, c'est quand même mieux que lorsqu'arrive l'heure de rencontrer la mort.

Il y a quelques scènes bien gore – mon imagination fertile s'en serait bien passée – et le match de basket m'a clairement donné des frissons. Au final, je suis contente de l'avoir lu pour avoir pu entrer dans la tête de ces trois Amérindiens, mais je ne regrette pas de l'avoir terminé parce que j'ai encore en tête certaines images que j'aimerais bien oublier. Un bon indien est un indien mort peut être comparé à certains Stephen King, pas trop flippants, pas trop gore, mais quand même assez pour qu'on s'en souvienne longtemps…
Lien : http://mademoisellemaeve.wor..
Commenter  J’apprécie          60
Bluffée, happée, horrifiant.

Voilà les trois premiers mots qui me viennent à l'esprit quelques minutes après avoir refermé ce livre.

Je ne m'attendais pas à ça. La surprise a été de taille mais waouh, bravo j'ai été scotchée. J'ai tourné les pages à vive allure car je ne pouvais détacher mes yeux de toutes ces scènes malgré l'horreur de certaines. L'histoire m'a avalée alors que je partais tout droit vers la panne de lecture. On a du mal à démêler le délire de la réalité, on doute, on tente de comprendre et au final, le seul mot d'ordre c'est d'y croire.

Je tire mon chapeau à l'auteur pour la frousse et les palpitations qu'il m'a collées, moi qui m'attendais à un simple roman noir, j'ai été étonnée par la tournure qu'ont pris les événements.

Alors que beaucoup de livres me tombaient des mains, notamment à cause de la fatigue, celui-ci a su me happer et me donner envie de connaître le fin mot de l'histoire.

Si je ne vous ai pas encore convaincu, je laisse Stephen King le faire avec ces mots : "Passionnant, littéraire, effrayant, immersif. Bonus : le match de basketball le plus terrifiant de tous les temps."

Bref, ne passez pas à côté de ce roman. Moi, je ne passerai pas à côté du prochain de l'auteur qui paraitra en français.
Commenter  J’apprécie          60
Quatre jeunes amérindiens Blackfeet décident de chasser le caribou, là où c'est interdit. La partie de chasse tourne mal. Dix ans plus tard certains ont quitté la réserve d'autres s'y trouvent encore et l'esprit d'une femelle caribou cherche à se venger d'eux. le point de vue de Lewis un des quatre garçons est tout à fait compréhensible, juste le besoin de faire provision de viande pour l'hiver pour leur famille, avec le soucis de bien faire et de ne rien gâcher comme pour rendre hommage à la bête tuée. Mais cela ne suffira pas à enrayer le chaos qui s'annonce et dont ils seront à leur tour victimes. La vengeance est un plat qui se mange froid dit-on chez nous. Vous allez être servi, peu à peu dans un climat hostile se met en place une sombre vengeance. Il y aura du sang, des os, des larmes et des dents tout cela dans des scènes d'horreur qui vous feront tourner les pages à reculons mais sans pouvoir jamais poser votre livre un instant. J'ai beaucoup aimé l'art de mêler la tradition, la psychologie et les coutumes amérindiennes dans une mise en scène digne du meilleur film d'horreur. C'est parfaitement huilé, brutal et authentique, la narration nous place comme autour d'un feu à écouter un conteur mais la réalité se rappel à nous avec un scénario improbable sauf qu'on ne peut qu'y adhérer tant l'identité culturelle et les traditions sont fortes. Même si ces jeunes gens sont en rupture de leur tradition, le récit dramatique est d'une rare intensité, la lutte pour leur vie est désespérée. Une belle écriture portée par un texte qui nous parle de la condition des amérindiens dans le Montana. Racisme, alcoolisme, toxicomanie, discrimination et de nombreux traumatismes vécus par les générations précédentes sont toujours présents. On ressent la force qu'ils puisent dans l'amitié, les liens familiaux et communautaires notamment lors d'une cérémonie traditionnelle. Une pépite à découvrir et un auteur que je vais suivre. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
Commenter  J’apprécie          61




Lecteurs (338) Voir plus



Quiz Voir plus

Ce film d'horreur et d'épouvante est (aussi) un roman

Jack Torrance, gardien d'un hôtel fermé l'hiver, sa femme et son fils Danny s'apprêtent à vivre de longs mois de solitude. Ce film réalisé en 1980 par Stanley Kubrick avec Jack NIcholson et Shelley Duvall est adapté d'un roman de Stephen King publié en 1977

Le silence des agneaux
Psychose
Shinning
La nuit du chasseur
Les diaboliques
Rosemary's Baby
Frankenstein
The thing
La mouche
Les Yeux sans visage

10 questions
973 lecteurs ont répondu
Thèmes : cinema , horreur , epouvanteCréer un quiz sur ce livre

{* *}