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EAN : 9782253089247
240 pages
Le Livre de Poche (15/02/2012)
3.33/5   6 notes
Résumé :
La pensée politique de Jean-Jacques Rousseau, mort il y a trois siècles, conserve une étonnante actualité, notamment sur les thèmes de la démocratie et de la représentation.

Ce livre est destiné à alimenter la réflexion des citoyens qui aujourd'hui s'interrogent sur le sens que peut encore avoir la politique. Il s'adresse à tous ceux qui ne se résignent pas à la dégradation actuelle des formes politiques et cherchent à en inventer d'autres, propres à ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
C'est mon 2e livre sur Rousseau ; je n'ai pas étudié ses œuvres à l'université, c'est bien étonnant car les idées du philosophe lui ont survécu. La pensée philosophique et politique de Rousseau est étrangement actuelle ; les questions que le philosophe soulevaient à son époque, sous la monarchie absolue de droit divin, retentissent toujours au XXIe siècle.
Je ne suis pas d'accord avec l'auteur de cet ouvrage qui avance que le peuple actuel ne saurait se réunir en entier ou partiellement pour débattre de ce qui le concerne ; pourtant, il dit bien qu'avec l'informatique et Internet, cela est concevable. Bref je le trouve contradictoire et je pense qu'il ne s'est pas suffisamment informé sur l'actuel domaine social.
Ce livre ne s’adresse pas seulement aux étudiants, mais aussi aux lecteurs désirant avoir un aperçu global de la pensée rousseauiste ou qui s'intéressent aux nouvelles formes de politique qui tentent de réconcilier la citoyenneté avec la vie collective et sociale.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Il n'est donc pas facile d'être citoyen: cela exige de chacun qu'il parvienne à former ses opinions par-delà ses intérêts et ses passions, qu'il établisse en toute sincérité une distinction claire entre ce qui oriente sa vie individuelle et ce qui doit guider ses positions en ce qui concerne la collectivité. Cela exige aussi de la réflexion, de l'information, de la discussion, de l'intervention sur les affaires publiques. Autant dire qu'un vrai citoyen ne peut se contenter de chercher un gouvernant providentiel, de payer des politiques professionnels pour organiser à sa place les affaires publiques, de toujours demander "en haut" que l'on fasse pour lui ce qu'il renonce à faire lui-même "en bas".
C'est bien à nous, humains de XXIe siècle, que s'adresse Rousseau:

"Sitôt que le service public cesse d'être la principale affaire des citoyens, et qu'ils aiment mieux servir de leur bourse que de leur personne, l'état est déjà près de sa ruine. Faut-il marcher au combat ? Ils payent des troupes et restent chez eux; faut-il aller au conseil ? Ils nomment des députés et restent chez eux. A force de paresse et d'argent ils ont enfin des soldats pour asservir la patrie et des représentants pour la vendre.
[...] Donnez de l'argent, et bientôt vous aurez des fers. Ce mot de finance est un mot d'esclave; il est inconnu dans la cité. Dans un état vraiment libre les citoyens font tout avec leurs bras et rien avec de l'argent. Loin de payer pour s'exempter de leurs devoirs, ils payeront pour les remplir eux-mêmes."
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Si changer la société apparaît si difficile, c'est avant tout, pour Rousseau, parce que être dominé ne conduit pas mécaniquement à souhaiter une société sans domination, subir les inégalités ne conduit pas mécaniquement à souhaiter une société d'égalité. La logique de domination engendre dans toutes les consciences, celles des dominées comme celles des dominants, le sentiments que cela fait éternellement partie de la nature des sociétés. Par conséquent, chacun aspirera à se trouver du bon côté: le riche voudra rester riche, et le pauvre rêvera de devenir riche. Le rêve de tout esclave n'est donc pas spontanément de crées une société sans esclaves, mais de devenir enfin maître à son tour. C'est pour Rousseau, la clé de compréhension de la pérennisation de toutes les sociétés injustes, aussi révoltantes qu'elles puissent apparaître.
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Il va distinguer ce qu'il appelle la "volonté de tous", qui est la volonté résultant du vote par exemple, et la "volonté générale". La "volonté de tous" est tous simplement la somme des volontés individuelles, qui reposent sur des réflexions parfois, mais surtout sur les intérêts, les penchants, les opinions, les passions de chacun. Cette "volonté de tous" peut fort bien se tromper ou non, chercher l'intérêt général ou bien des intérêts égoïstes divergents. La "volonté générale" est sous la plume de Rousseau quelque chose de très différent: ce serait plutôt ce que le peuple devrait vouloir s'il avait la connaissance intégrale de ce qui est bon pour tous. Par définition donc, cette "volonté générale" ne se trompe jamais; le problème, c'est que nul n'en connait le contenu précis. C'est ce que tout citoyen doit rechercher sans relâche pour y puiser ses idées politiques. C'est donc une abstraction certes, mais aussi ce que tout humain doit poursuivre pour échapper à l’individualisme et former une pensée proprement politique.
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"Les citoyens ne se laissent opprimer qu'autant qu'entraînés par une aveugle ambition et regardant plus au-dessous qu'au-dessus d'eux, la domination leur devient plus chère que l'indépendance, et qu'ils consentent à porter des fers pour en pouvoir donner à leur tour. Il est très difficile de réduire à l'obéissance celui qui ne cherche point à commander et le politique le plus adroit ne viendrait pas à bout d'assujettir des hommes qui ne voudraient qu'être libres."
Jean-Jacques Rousseau, Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes
(p. 47)
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Il n'est donc pas facile d'être citoyen : cela exige de chacun qu'il parvienne à former ses opinions par-delà ses intérêts et ses passions, qu'il établisse en toute sincérité une distinction claire entre ce qui oriente sa vie individuelle et ce qui doit guider ses positions en ce qui concerne la collectivité. Cela exige aussi de la réflexion, de l'information, de la discussion, de l'intervention sur les affaires publiques. (p. 62)
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