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3,73

sur 1162 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  

Harold vient de recevoir une lettre d'une amie mourante ,à l'autre bout du pays . Il part poster une lettre en retour mais il continue de marcher et décide finalement de rejoindre son amie en traversant l'Angleterre à pied. Sachant qu'Harold a plus de soixante ans et n'est pas préparé à cette longue marche ,son périple va connaitre quelques péripéties ,plus ou moins sympathique. Mais cette marche sera surtout l'occasion de rencontrer des gens,de penser à son fils ,à sa femme et de voir la vie autrement .Ce voyage va donc bouleverser un peu plus que ses mollets et ses pieds.
J'ai beaucoup aimé l'idée de départ ,faire un voyage à pied pour retrouver son amie ,les difficultés et les rencontres de son voyage. Et puis en apprendre un peu plus à chaque étape sur sa vie ,découvrir ce qui les ronge ,lui et sa femme. Il manque cependant un petit quelque chose pour en faire un grand livre ,j'ai parfois trouvé ça un peu déprimant je crois.


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Si Babelio ne m'avait pas envoyé ce livre contre l'engagement d'une critique dans le cadre d'une opération spéciale "masse critique", je pense que je ne l'aurais jamais entamé. Car jamais les livres « vendus » à grand renfort de publicité radiophonique comme étant « le roman de l'année » ne me tentent. Au contraire. Et, une fois avoir tourné la dernière page, je ne sais toujours pas si j'aurais eu tort ou pas.

C'est une histoire en forme de parabole. Harold est un retraité qui toute sa vie fut un homme dépassé. Sa mère a plaqué son père quand il avait treize ans, il ne l'a jamais revue. Son père buvait et, lorsqu'il eut seize ans, il lui offrit un manteau et le chassa de la maison pour continuer à s'enivrer en compagnie de « tantes ». Il s'est marié très jeune avec Maureen, ils ont eu un enfant unique et surdoué, qui a été diplômé de Cambridge, mais a disparu. Harold et Maureen, mariés depuis 47 ans, ne se parlent plus depuis longtemps car ils n'ont plus de mots. Ce livre est aussi celui de la solitude.

Un mardi, Harold reçoit une lettre d'une de ses anciennes collègues qu'il n'a pas revue depuis vingt ans. Queenie lui apprend qu'elle se meurt d'un cancer dans une unité de soins palliatifs de Berwick-upon-Tweed. Harold écrit une réponse maladroite et sort pour la mettre à la boîte. Et puis, tant il sait que cette lettre n'exprime pas tout ce qu'il aurait à dire, il se met en chemin, tel qu'il est, en chaussures de bateau, avec sa cravate et sa chemise de retraité. Il marche, laisse tout en plan pour rejoindre Queenie avec la folle espérance que tout le temps que durera le trajet, elle s'abstiendra de mourir, elle l'attendra. Il n'a pas de carte, pas de boussole, pas de sac à dos, juste sa parka. En chemin, il renverra à Maureen sa carte de crédit et son portefeuille, vivra de cueillette et de dons.

Car le chemin de Kingsbridge (côte sud de l'Angleterre) à Berwick (Ecosse) va durer 87 jours, et, avec les erreurs de parcours, environ 1000 kilomètres. Harold souffre, mais il continue. Il fait des rencontres, parfois bienfaisantes, parfois assommantes, son histoire fait la une des journaux, des disciples s'agglutinent. Il repense à sa vie, à ses échecs, à sa femme, à son fils … « Si on ne pète pas les plombs une fois dans sa vie, c'est sans espoir » (p.45). Ce voyage est une expiation : jamais il n'a apporté d'aide à personne, surtout pas à son fils qu'il n'a pas su comprendre. Ce voyage, c'est une manière de racheter les fautes commises, et d'accepter les bizarreries des autres.

Avec la description de ses doutes, ses crises de découragement, ses renoncements successifs, ses élans irrationnels, Harold livre une allégorie de la foi, sans jamais parler de religion. « Moins de raison, plus de foi. »(p.226). C'est surtout une très belle histoire d'amour entre deux êtres blessés, Maureen et Harold. Car il n'y a jamais rien eu entre Harold et Queenie, juste un secret, une lâcheté de la part d'Harold, une trahison de la part de Maureen.

Dès les premières lignes, j'ai imaginé Harold sous les traits de l'acteur américain James Cromwell, le fermier de Babe, le cochon devenu berger (de Chris Noonan, 1996). Je l'ai « vu » se transformer, maigrir, lui pousser cheveux et barbe, avoir ses chaussures en loques … J'ai voulu aller jusqu'au bout. le fin est un peu mièvre, mais le style, dépouillé, se laisse lire. Non, je n'aurais sans doute jamais acheté ce livre, mais je ne regrette pas de l'avoir lu. C'est une histoire qui fait réfléchir quand on a 45 ans de mariage au compteur dans moins de 20 jours …
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Brave type, cet Harold Fry, mais il en trimballe des valises !
A commencer par son enfance pour le moins perturbée et qui a probablement semé les stigmates de ses difficultés affectives futures…
Toujours est-il qu'il part un jour sur les routes du Royaume-Uni après avoir reçu le message d'une vieille amie mourante auprès de qui il voudrait se racheter : 800km à pied en chaussures bateau, chemise-cravate, et les mains dans les poches… ça va pas être simple !
Jolie fable moderne et sympathique qui aborde pêle-mêle les souffrances de l'enfance, les difficultés de communication, les problèmes de couple, le pardon ou les méfaits de la médiatisation à outrance, l'histoire d'Harold pêche cependant par son coté répétitif et maladroit. Si la première partie se lit bien, la seconde patauge et peine à trouver un dénouement crédible… mais bon, ça reste une lecture pas désagréable.
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Mouais, sympatoche sans plus. Un roman à faire pleurer la ménagère (ou le ménager - je ne sais pas si çà se dit) de plus de 50 ans, avec tous les ingrédients pour garder en haleine le lecteur avide de petits bobos de la vie.
Mais pas de quoi vous retourner l'esprit ou de vous empêcher de dormir.

Pour tout dire, ce livre est un roman pépère qu'on lit chez soi avec son chat qui ronronne près de ses charentaises. On est confortablement installé dans son vieux mais impeccable salon de cuir coiffé d'un tissu de dentelle fabriqué par mémé.
L'horloge sonne tous les 1/4 d'heure et les lourds nuages finissent par lâcher une grosse averse bienfaitrice sur la pelouse minutieusement travaillée.
Le lecteur passe, ainsi, sans difficultés de Harold Fry à la véranda qui donne sur le jardin. Sa journée se termine et il est satisfait de l'évolution que prend le roman. Tout ce qui se passe, çà lui ressemble.
Peu bavard dans son couple, sa voiture et sa maison ont presque plus d'importance que le reste.
D'où ce roman qu'il a récupéré à la bibliothèque de sa bourgade. Harold Fry fait partie de ces personnes où leurs histoires semblent ne pas exister. Et pourtant...
Et pourquoi ai-je pris ce bouquin et pourquoi suis-je allé jusqu'au bout? Je n'ai pas de charentaise, je déteste les chats et passer ma journée à regarder pousser la pelouse, c'est Bof.
En fait, je suis allé sur les pas de Harold Fry, sans doute parce qu'avec l'arrivée de l'été, j'avais envie de légèreté (comme on lit un magazine people) et d'un peu de fraîcheur britannique. Ici, j'ai été pris par la main et j'ai suivi gentiment ce gentil randonneur anglais qui ne ferait pas de mal à une mouche. Et surtout, je voulais savoir si la collègue d'il y a 20 ans de Harold aurait le temps de survivre (eh oui, c'est l'objet du livre) à la longue marche de notre héros.
Bon, il est l'heure du thé...je crois que je vais aller prendre une pinte.
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Globalement ce livre se lit vite, même s'il y a des hauts et des bas.
Je ne me sus pas trop reconnue dans les personnages, mais je reconnais comme eux le moment et la nécessité de lâcher prise, de ne plus juger autrui et d'agir uniquement pour soi, motivé par soi-même (même quand c'est dans l'idée de guérir quelqu'un d'autre, c'est bien soi qu'on guérit), malgré le fait d'être perpétuellement jugé. C'est difficile, mais c'est possible.
Ca se gâte par contre vers la page 300 et l'arrivée des disciples, là ça a commencé à devenir un peu lourd pour moi, mais je suis arrivée au bout.
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Rien de plus simple que de vivre au même endroit avec la même personne pendant des décennies. Rien de plus simple que de laisser passer le temps. Et se taire. Et s'ignorer.
Et rien de plus simple, rien de plus banal, que de recevoir une lettre. Et rien de plus simple que de marcher. Il suffit de mettre un pied devant l'autre.
Tout dans ce roman est excessivement simple et banal. Et c'est en cela que cette histoire est touchante. C'est justement à cause de cette simplicité qu'Harold Fry parvient à nous entraîner avec lui sur les routes d'Angleterre. Son existence éteinte, son manque d'ambition, de courage, l'insignifiance de ses journées, son amertume, son désoeuvrement, ce sont un peu les nôtres. Et une fois qu'il commence à marcher, nous retrouvons encore des échos de nos propres vies : les rencontres qu'il fait au long de son périple (personnages simples et banals eux aussi), ce sont un peu des reflets de nous-mêmes. Ils sont fragiles, blessés, déprimés ou au contraire terriblement enjoués (ce qui, dans certains cas, n'est qu'un moyen de taire des peines plus profondes) ; et ils se prennent tous d'enthousiasme pour cet homme qui marche – cet homme qui bouge, qui sort de sa vie à l'horizon étroit, cet homme qui ose.
Evidemment, si l'on s'identifie à l'un ou l'autre des seconds rôles de ce roman, il y en a d'autres que l'on ne voudrait pas être pour tout l'or du monde. Mais ils sont dépeints avec une telle justesse, une telle simplicité (eh oui, encore ce mot !) qu'on ne peut s'empêcher de se dire qu'on a connu ou que l'on connait encore l'un de leurs semblables.
Tout serait-il donc si simple dans ce roman ? Eh bien non. Car il y a tout de même la folie du défi que se lance Harold Fry (ou dans lequel il se trouve emporté sans vraiment s'en rendre compte) : parcourir mille kilomètres à pied, sans entraînement, sans équipement, alors qu'il serait si facile (et beaucoup plus raisonnable) de prendre un train ou une voiture. Et pourquoi faire tout ce chemin ? Pour guérir Queenie, celle qui lui a écrit cette fameuse lettre. Une femme qu'il n'a plus vue depuis vingt ans. Oui, une vraie folie. Mais on y croit. On veut qu'il arrive. On veut arriver avec lui. Même si, comme Harold, on craint d'arriver, de connaître la fin de l'histoire.
Ce roman est vraiment très émouvant, par bien des aspects. Et il parvient aussi à être prenant, à donner envie de tourner les pages, comme on met un pied devant l'autre. Des qualités qui en font un moment de lecture à la fois agréable et porteur de réflexion.
Alors, pour faire bonne mesure, je vais quand même signaler quelques défauts : des petites étrangetés dans la traduction, qui donnent des phrases un peu absconses (mais on passe dessus) ; des comparaisons à but sans doute poétique mais qui s'avèrent finalement très maladroites (comme le fait de comparer les mouvements des fleurs des champs au mouvement de fleurs en papier… Bizarre) et, un peu avant la fin, des révélations qui n'en sont pas vraiment, puisqu'elles nous exposent des évènements qu'on avait imaginés depuis un bon moment.
Mais (car il y a un grand mais !) on oublie tous ces petits défauts quand on lit les derniers chapitres. L'auteur touche là le summum de la simplicité, avec des scènes d'une grande tendresse, élégantes et pudiques, des scènes difficiles mais vraies, très simples et très banales, elles aussi. Des scènes qui nous concernent tous. Et c'est là la grande force de ce roman : nous pousser à réfléchir à ces petits riens qui font nos vies, ces petits riens qui, selon ce qu'on en fait, nous entraînent vers l'ennui, l'isolement, la tristesse ; ou ces petits riens qui, au contraire, peuvent nous mettre en marche.
Il suffit de mettre un pied devant l'autre.
Lien : http://sebastienfritsch.cana..
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Dès que je vois le mot lettre, échange épistolaire ou autre, que ce soit dans le titre ou le résumé, je craque et me lance les yeux fermés. Ici, il ne s'agit que d'une seule et unique lettre mais ce long titre m'a attiré et annonçait une histoire mignonnette.
Harold Fry reçoit une lettre de Queenie, une ancienne collègue. Il lui répond, part la poster mais ne s'arrête pas devant la boîte aux lettres et continue son chemin, pour lui apporter en main propre, à 1000 kilomètres de là.
Tout au long de son périple, il rencontrera des personnes qui le soutiendront, l'aideront, l'accompagneront, tous avec une histoire différente à raconter, un passé, des épreuves, des espoirs.
Cette marche sera aussi surtout pour lui un retour en arrière, sur ses échecs et ses souffrances mais aussi les petits bonheurs que la vie lui a apportés et une sorte de renaissance.
Bourré de valeurs, ce roman est une ode à la vie.
Il me reste à découvrir l'autre version: La lettre de Queenie.
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Rachel Joyce est une auteur anglaise qui, par son roman, nous fait découvrir le Royaume-Unis d'une façon bien atypique. En effet, nous suivons le périple d'Harold qui a décidé de traverser plus de 1000 kilomètres, à pied, dans l'espoir de sauver une amie de longue date.

La Lettre qui allait changer le destin d'Harold Fry arriva le mardi est un roman qui nous fait réfléchir, qui amène nos pensées dans nos souvenirs, dans tout ce qui a compter et qui compte encore pour nous. Harold Fry décide, sur un coup de tête, de changer son destin ou plutôt d'aider un être cher à changer le sien… J'ai beaucoup aimé cette vision des choses. Bien que pourvu de quelques longueurs, on est transporté facilement par l'histoire et surtout par l'avancée d'Harold. J'ai adoré découvrir les personnages qu'il rencontre sur la route. En marchant, on découvre petit à petit le passé de notre héros, mais également ses failles. Je trouve que c'est un livre qui fait relativiser et qui est surtout profondément humain.

Sans vraiment la connaître, on s'attache beaucoup à Queenie, cette dame en phase terminale du cancer. L'attachement d'Harold est profond et je n'ai pas pu m'empêcher de verser quelques larmes à la fin. Suivre les péripéties de Maureen, l'épouse d'Harold est également très chouette car l'auteur ouvre un point de vue supplémentaire intéressant.

Bref, j'ai beaucoup aimé, et je vous le conseille !
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Pourquoi j'ai acheté ce livre? Pour le titre bien entendu qui m'a tout de suite attiré.
C'est un long voyage que va entreprendre Harold Fry. Un beau voyage spirituel qui sera quelques fois détourné pour d'autres profits par d'autres personnes.
Le personnage est tellement attachant de gentillesse. Durant son voyage, il se délestera de blessures profondes et en recevra d'autres en échange. C'est aussi ça le partage entre êtres humains.
Je dois avouer que ce livre m'a donné envie de partir marcher quelques jours, pour me retrouver avec mes pensées. Harold a réussi à me transmettre un peu de sa volonté.
Je pense que tout le monde peut être touché par cette histoire car nous avons tous un passé plus ou moins long derrière nous, avec des regrets, des choses qu'on aurai aimé faire différemment.
Cependant, j'ai commencé à lâcher prise en milieu de roman où j'ai trouvé que l'histoire perdait un peu de dynamisme, je dirai pendant une cinquantaine de pages.
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Harold Fry a décidé, sur un coup de tête, de traverser l'Angleterre pour sauver une ancienne collègue du cancer. Il sait que c'est une illusion, mais il sent qu'il doit le faire. Pour sa collègue, pour son fils, pour son couple, pour lui, tout simplement.

Rachel Joyce nous convie ici à un voyage initiatique parce que même passé la soixantaine on peut découvrir du sens à la vie qu'on a vécue. C'est l'histoire d'une résilience, d'un combat contre les remords et les regrets, d'une tentative désespérée de vouloir encore servir à quelque chose, de reculer la date de péremption.

Le récit est bien écrit, la trame est assez convenue car la fin est sans surprise et finalement, je ne me suis pas attachée aux personnages, ni à Harold, ni à aucun des ses compagnons de route. Certains passages tirent un peu en longueur même si la découpe des chapitres rythment le voyage au gré des rencontres sur le chemin.
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