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EAN : 9782012745148
218 pages
Hachette Livre BNF (01/04/2013)
2.5/5   2 notes
Résumé :
Sacountala, drame en 7 actes, mêlé de prose et de vers, traduit par Abel Bergaigne,... et Paul Lehugeur,...Date de l'édition originale : 1884Le présent ouvrage s'inscrit dans une politique de conservation patrimoniale des ouvrages de la littérature Française mise en place avec la BNF.HACHETTE LIVRE et la BNF proposent ainsi un catalogue de titres indisponibles, la BNF ayant numérisé ces Œuvres et HACHETTE LIVRE les imprimant à la demande.Certains de ces ouvrages ref... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Pour mille raisons, j'aurais voulu, j'aurais adoré vous dire que j'ai pris un plaisir fou à lire cette pièce, que j'en redemande et qu'il faut à tout prix s'ouvrir à ce pan de la littérature plutôt méconnu en occident.

Mais à mon grand dam, il n'en est rien et je ne veux pas me faire menteuse aujourd'hui, je m'y suis beaucoup ennuyé. J'ai lu quelque part que Kâlidâsa était le " Shakespeare " indien. Eh bien je suis au regret de vous avouer que selon moi, William peut encore dormir tranquille, ce n'est pas demain matin qu'il va être détrôné dans mon panthéon de la dramaturgie.

Sakuntalâ est une oeuvre longue, lente, convenue, bienpensante, qui cire les pompes au pouvoir de l'époque, qui place de la religion partout où elle le peut (ce qui a le don de m'agacer fortement) et qui, somme toute, fait dans le mélodrame chantant, ancêtre évident du Bollywood le moins captivant.

Il doit y avoir un intérêt historique, culturel, symbolique et tutti-quantique, certes, mais en ce qui me concerne, moi qui m'intéresse surtout à la vibration littéraire que suscite une oeuvre en ma sensibilité, c'était l'encéphalogramme plat de bout en bout ou, plus exactement, dans les rares moments où le livre ne me tombait pas totalement des mains, mon encéphalogramme traduisait un certain agacement mêlé de frustration.

Donc, pour ceux que la lecture de ces sept actes (trois bien ficelés eurent été amplement suffisants) ne rebute pas complètement, voici de quoi il est question. Sakuntalâ est la fille ô combien belle et ô combien vertueuse d'une divinité et d'une simple mortelle. Elle est élevée et recueillie dans un ascétique et très sain monastère où elle passe son temps à soigner les gazelles et à regarder fleurir les jasmins sur les manguiers (haut symbole érotique selon mes notes en bas de page) et à cueillir des fleurs en chantant avec ses copines de l'ermitage. Okay, jusque là tout va bien, Bollywood en action, lancez la musique.

Et qui v'là t'i pas qu'arrive ? le ROI ! Ta-la-lin ! Jeune. Beau. Honnête. Vertueux. Noble. Sensible. Tolérant. (Vous en voulez encore ou je m'arrête ?) Qui, tenez vous bien, alors qu'il est impliqué, avec sa suite parée d'or, dans une chasse à courre dantesque depuis des jours et des nuits (tandis que son bon peuple est en train de crever la dalle à côté) n'hésite même pas à rengainer son arc et sa flèche pour épargner la vie d'une gazelle sacrée du monastère. Alors là, je dis chapeau le king, ça c'est quelqu'un !

Et là, sur qui v'là t'i pas qu'i tombe ? Ta-la-lin ! Sakuntalâ en personne. Pas une femme, LA femme. Bon bref, je vous passe les détails cul-cul-la-pralinesques. Il se la fait et ils se jurent amour et fidélité jusqu'à la fin des temps. Mais là, Ta-la-lin ! Un obscur je-ne-sais-pas-trop-qui vient jeter un mauvais sort parce que, tenez-vous bien, Sakuntalâ a osé, Sakuntalâ a eu l'outrecuidance, Sakuntalâ n'est pas accourue incontinente pour le saluer à son arrivée et surtout parce que sans ça, il ne se passerait décidément rien dans cette pièce.

Il est alors convenu que Sakuntalâ doive quitter son monastère quelque temps plus tard pour rejoindre son royal époux. Il lui a remis un anneau en or, pour la reconnaître, au cas où il serait frappé d'amnésie vis-à-vis de la femme qu'il aime et qu'il ne la reconnaisse pas. Mais ici, pas de bol, Sakuntalâ, l'étourdie, a sottement laissé tomber l'anneau dans la rivière si bien que le roi ne pourra pas la reconnaître, y a pas moyen, il l'a prendra pour une imposteuse malgré son ventre désormais arrondi et le petit colis qu'il a glissé à l'intérieur.

S'ensuit une suite de lamentations de part et d'autre. Pourquoi tant d'injustice ? Va-t-elle me pardonner ? Oui ? Non ? Peut-être ? Vont-ils se retrouver ? Suspense insoutenable pendant de longs actes vibrants d'insignifiance et d'ennui jusqu'au dénouement, bollywoodesque où l'on vous fait passer le message que votre souverain est tout de même un type sacrément bien, que la religion et les divinités, c'est quand même pas de la gnognotte et que, bref, malgré tout ce qui ne va pas dans votre vie, vous avez tout de même de la chance de souffrir et de transpirer au fond de votre caste pour engraisser la noblesse et le clergé local.

Donc une pièce, selon moi, inintéressante au possible, qui s'élève difficilement au rang de deux étoiles parce qu'elle revêt tout de même un intérêt culturel et historique pour quiconque se passionne pour l'Inde, mais c'est vraiment tout. Ceci étant dit, ce n'est bien évidemment que mon avis, hautement discutable, c'est-à-dire, pas grand-chose.
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Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
SÂRNGARAVA : Même chaste, on soupçonne une femme mariée
Qui élit pour séjour la maison paternelle.
C'est pourquoi ses parents veulent la jeune femme,
Aimée ou délaissée, auprès de son époux.
LE ROI : Comment ? Je l'aurais autrefois épousée ?
SAKUNTALÂ (consternée, à part) : Ô mon cœur, voilà ce que tu craignais !
SÂRNGARAVA : Est-ce haïr son acte,
Éviter son devoir
Ou mépriser sa flamme ?
LE ROI : Comment ! on me questionne sur de vains soupçons !
SÂRNGARAVA : Dans un cœur ivre de puissance,
Volontiers enflent ces caprices.
LE ROI : C'est moi que l'on insulte avec cette violence !
GAUTAMÎ : Mon enfant, oublie un instant ta pudeur. Je vais écarter ton voile, et ton époux te reconnaîtra. (Elle le fait.)
LE ROI (à part) : Cette beauté qui m'est donnée
Dans la fraîcheur de son éclat,
Hésitant à savoir si je la pris pour femme,
Ainsi que l'abeille, au matin,
Près du jasmin pénétré de rosée,
Je manque à y goûter comme à y renoncer. (Il reste songeur.)
LA GARDIENNE DES PORTES : Ah ! quel respect de la loi chez mon maître ! Qui d'autre hésiterait, voyant s'offrir à lui une beauté pareille !
SÂRNGARAVA : Roi, pourquoi gardes-tu le silence ?
LE ROI : Solitaires, bien que je m'absorbe en moi-même, je ne me souviens pas d'avoir épousé cette femme. Quand il est visible qu'elle porte un enfant, comment la recevrais-je si je soupçonne qu'alors je ne serais son époux que de nom ?

Acte V, Strophes 17 à 19.
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LE BOUFFON : Hélas, ami ! Je ne puis remuer ni bras ni jambe. Il me reste la voix pour te souhaiter la victoire.
LE ROI : D'où te vient cette infirmité ?
[...]
LE BOUFFON : Fallait-il donc que, délaissant les devoirs d'un roi, tu viennes en cette contrée sauvage adopter les manières d'un homme des bois ? Puisque, en vérité, je ne suis plus le maître de mes membres, tant, chaque jour, les chasses aux bêtes sauvages en ont ébranlé les tendons, je te prierais de me donner congé, ne serait-ce qu'un jour, afin que je prenne un peu de repos.
[...]
LE ROI : Je ne puis dédaigner les paroles d'un ami, je m'y arrête.
LE BOUFFON : Puisses-tu vivre longtemps ! (Il s'apprête à partir.)
LE ROI : Ami, demeure ! Il me reste quelque chose à dire.
LE BOUFFON : Ordonnez !
LE ROI : Quand vous serez reposé, il faudra que vous m'aidiez aussi en quelque autre tâche où vous n'aurez pas d'effort à fournir.
LE BOUFFON : Serait-ce à croquer des friandises ? En ce cas, je me saisis de l'occasion.

Acte II, strophes 2-3.
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{N. B. : J'adore la vision de la femme et de son statut qui transpire de ce passage. D'où probablement mon appréciation de l'œuvre.}
KÂSYAPA : Ma fille, c'est toi qu'il faut instruire à présent. Quoique habitante de la forêt, nous connaissons le monde.
SÂRNGAVARA : Il n'est, en effet, rien d'étranger aux sages.
KÂSYAPA : Quand tu auras rejoint la maison de ton époux,
Écoute tes aînés,
Sois une amie pour les épouses, tes compagnes.
Si ton époux te blesse,
Ne te rebelle pas, cédant à la colère.
Témoigne aux serviteurs une grande bonté.
Et, comblée du destin, n'éprouve pas d'orgueil.
Les vierges, de la sorte, au rang d'épouse accèdent.
Qui veut s'y dérober afflige sa maison.
Qu'en pense Gautamî ?
GAUTAMÎ : Telles sont en effet les instructions destinées aux femmes mariées. Chère enfant, suis-les en tout point.

Acte IV, Strophe 18.
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La souffrance partagée avec des êtres chers devient un mal tolérable.

Acte III, Strophe 7.
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Il faut examiner avec plus d'attention
Une secrète union. Quand s'ignorent deux cœurs,
En discorde en effet la tendresse se change.

Acte V, Strophe 24.
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