D’où vient donc la sagesse ?
Où est la demeure de l’intelligence ?
Élle est cachée aux yeux de tout vivant,
elle est cachée aux oiseaux du ciel.
Le gouffre et la mort disent :
Nous en avons entendu parler.
C’est Dieu qui en sait le chemin,
c’est lui qui en connaît la demeure ;
Car il voit jusqu’aux extrémités de la terre,
il aperçoit tout sous les cieux.
Quand il régla le poids du vent,
et qu’il fixa la mesure des eaux,
Quand il donna des lois à la pluie,
et qu’il traça la route de l’éclair et du tonnerre,
alors il vit la sagesse et la manifesta,
il en posa les fondements et la mit à l’épreuve.
Puis il dit à l’homme :
Voici, la crainte du Seigneur, c’est la sagesse ;
s’éloigner du mal, c’est l’intelligence.
Ah, si seulement on écrivait mes paroles, si on les gravait sur une stèle
avec un ciseau de fer et du plomb, si on les sculptait dans le roc pour toujours !
Mais je sais, moi, que mon rédempteur est vivant, que, le dernier, il se lèvera sur la poussière ;
et quand bien même on m’arracherait la peau, de ma chair je verrai Dieu. (19,23)
Ma force est-elle la force du roc, ma chair est-elle de bronze ?
VI, 12.