Un court récit, ni nouvelle, ni roman fleuve, qui se déroule sur quelques semaines, le temps que les Russes qui s'approchent de Budapest, l'encerclent et l'envahissent. Six semaines.
Le récit est en deux facettes : la survie de quelques habitants et là encore quelques personnages secondaires et quelques plus importants, et une espèce d'extraterrestre qui survole absolument tout, et survivra à tout. Et cet extraterrestre sauvera sa jeune peau grâce à son instinct de vie qui est dans la jouissance.
Deux facettes, car autant Josef Beregi jouit de la nourriture comme des femmes, autant il est menacé de mort car il est Juif dans un Budapest où cela n'est pas bon de l'être.
Jouisseur de la vie à tout point de vue, cela lui permettra de sauver sa vie. Avec ce sauvetage, il emporte deux orphelins, ce qui lui donne une hauteur humaine.
La lecture est amusante dans un contexte dramatique. L'auteur a voulu ce décalage. La jouissance de Beregi, son héros, n'a d'égale que les veuleries de tous les autres, dénonciation, jalousie, et surtout dénonciation.
Une bonne lecture, qui ne rassure pas sur l'être humain.
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"Mon chéri! donne-moi encore un baiser..."