En un monde parfait

Excellent! On se croit dans un roman de moeurs un peu étrange puis on glisse dans un fantastique si réaliste que l'on ne peut que s'interroger sur ce qui fait de nous des êtres civilisés.
On s'en souvient longtemps...

Je ne connaissais pas cet auteur, mais j'en avais beaucoup entendu parler. Je ne regrette pas de l'avoir découverte. Son écriture est poétique, très douce.

Dans ce livre, il s'agit pourtant d'un monde en plein chaos. Elle nous livre une vision de fin du monde telle qu'elle pourrait avoir lieu si une épidémie mondiale survenait. Mais elle parvient à nous faire croire que cette fin du monde se ferait presque en douceur, chacun à l'abri dans son cocon familial. La maladie touche au hasard, la fatalité s'installe. le monde s'arrête de vivre, chacun essaie de survivre avec les moyens du bord et tout paraît presque normal...

Et puis ce livre, c'est aussi une belle histoire d'amour entre Jiselle et les enfants de Mark,qui s'apprivoisent peu à peu, au gré des évènements. Ils finissent par former une vraie famille, sans le père...

J'ai beaucoup aimé la poésie des petits riens qu'elle distille au fil des pages.

Un curieux mélange de romantisme et de science fiction. On se laisse par moment envahir par une inquiétude angoissante. Avec aussi de beaux moments d'émotion. A lire.

trés surprenant! un début calme ou nous découvront jiselle son célibat et sa rencontre merveilleuse avec le pilote dorn, un mariage rapide,jiselle devient belle maman de trois enfants, seulement on ne reste pas longtemps dans le calme tout fini par se compliquer, qui est le pilote dorn, et cette épidémie meutriére qui sévit aux états unis finira t elle? ses beaux enfants finiront ils par l'accpeter? et bien je vous laisse le découvrir, le récit prend un tournant dramatique. j'ai adoré je le conseille certes les 100 premieres pages sont longues à lire mais la suite nous le fait oublier

Un livre qui ressemble à l'auteur dans la banalité quotidienne de l'histoire mais qui ne lui ressemble pas concernant ce scénario de fin du monde. J'ai toutefois été déçu de la fin.

Un livre assez déroutant mais passionnant qui réussit à nous faire entrer dans l'histoire... on ressent l'inquiétude des personnages dans ce monde étrange.
un peu déçue par la fin... c'est mon côté "fleur bleue" !!

Roman au titre profondément ironique, "En un monde parfait" est la description, à la manière d'une parabole, d'une famille américaine (plus ou moins) ordinaire qui tente de (sur)vivre dans des Etats-Unis atteints d'une mystérieuse épidémie (qui n'est pas sans évoquer les récentes grippe aviaire ou autres pandémies). L'histoire est racontée du point de vue de Jiselle, trentenaire un peu esseulée devenue du jour au lendemain responsable de trois enfants. Mais tout l'intérêt du roman réside moins dans ses personnages que dans l'art de la narration développé par Laura Kasischke. Celle-ci sait brillamment introduire le détail qui dérange au milieu d'une scène en apparence idyllique, construire le glissement de l'ordinaire vers l'extraordinaire. le livre comporte ainsi quelques scènes étonnantes. En bref, un bon roman, pas tout à fait dénué de longueurs cependant.

Jiselle a été demoiselle d'honneur un nombre incalculable de fois. A plus de trente ans, sa mère, ses amies, ses collègues, tous lui mettent la pression pour qu'enfin elle se marie à son tour. Et pourtant, ce n'est pas forcement facile de trouver quelqu'un quand on est toujours dans un avion, à supporter les passagers insatisfaits. Alors quand Mark Dorn, le plus beau pilote de la compagnie, lui propose le mariage, elle ne réfléchit pas très longtemps. Pourtant, ça ne fait que deux mois qu'ils sont ensemble. Sa mère tente bien de lui faire doucement comprendre qu'il ne cherche peut-être qu'une mère pour ses enfants, lui qui enchaîne les aventures et a déjà usé un nombre impressionnant de gouvernantes. Mais, bien sûr, elle ne veut rien entendre et épouse son prince charmant.

Mais bien vite, ces problèmes deviennent secondaires. La grippe de Phoenix se répand et commence à faire des victimes. Partout, sur le sol des États-Unis, elle tue, sans discernement, les riches, les pauvres, les malades et les biens-portants. Elle tue même les célébrités, avec Britney Spears en tête ! Alors très vite, Mark se retrouve à l'autre bout du monde, en Allemagne, coincé en quarantaine. Mais une quarantaine qui va se transformer en mois. Pendant ce temps-là, Jiselle doit cohabiter avec ses beaux-enfants, pas franchement emballés, mais gérer aussi les coupures d'électricités, de plus en plus longues, les pénuries, les phénomènes naturels qui reprennent le dessus sur la vie civilisée…

Au fur et à mesure de l'histoire, on glisse tout doucement vers un monde un peu étrange. On ne peut pas parler ici de monde fantastique, car tout ce qui arrive reste très réel. Mais on fait un pas de côté, dans un monde où la nature a repris ses droits petit à petit, où, pour survivre, il faut réapprendre les gestes essentiels. Laura Kasischke oscille entre problèmes écologiques, critique sous-jacente des États-Unis et l'histoire de Jiselle. Cette dernière, un peu énervante au début, par sa candeur et son innocence, va se révéler forte et pleine de bon sens. En tout cas, loin de ce qu'on attendait de ce personnage en début de roman ! L'histoire se construit tout doucement, presque naturellement, comme si tout cela était inéluctable. Un peu comme si ce n'était qu'une histoire pour nous préparer à ce qui nous attend…
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