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3,67

sur 1135 notes
Un vendeur de publicité new-yorkais a de sérieux ennuis, autant professionnels que maritaux, et se démène comme un diable dans l'eau bénite pour se sortir de ces deux marasmes. Ce qui m'a le plus étonné dans ce roman c'est l'impression qu'il se transforme en cours de route d'une étude psychologique de la déchéance en un thriller urbain tout en conservant tout au long un regard critique sur la course effrénée au succès. Un peu comme si on débutait avec « Le bûcher des vanités » de Wolfe pour se retrouver dans « La firme » de Grisham! Mais cette étrange mutation n'ôte rien au plaisir de la lecture, la plume de Kennedy étant toujours aussi alerte, de même que son enviable capacité à faire vibrer ses personnages de façon à ce qu'on ressente exactement, et dans le détails, leurs états d'âme. Les tribulations de Ned sont vraiment intéressantes même si on rage parfois à le voir si immature avec sa femme et si crédule dans l'adversité. Reste que sa résilience est admirable et que l'éclairage porté sur ce monde des affaires soutient également l'intérêt. Les ficelles sont plutôt grosses à la toute fin mais ça reste une lecture qui vaut la peine par son coté profondément humain.
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Ned Allen est un gagneur. Responsable de la vente des espaces publicitaire du nouveau fleuron de la presse informatique, il est marié à la remarquable (belle, intelligente, etc…) Lizzie, attachée de communication dans un grand cabinet New-Yorkais. Ned est malgré tout un chic type, humain, réglo, attentif à la souffrance des autres, ce en quoi il diffère des cadres dirigeants dont il se rapproche à vitesse grand V. Mais tout va s'écrouler, sans demi-mesure : après avoir balancé son poing dans le faciès de l'actionnaire principal suite à un coup pendable de ce dernier, il se retrouve assez vite dans une merde noire, à la rue, sans boulot et largué par sa femme, tout en conservant cependant quelques fidèles amitiés. Peut-on tomber plus bas ? mais oui ! Ned se fait brancher par un ex copain de promo pour assurer le décollage d'un fond d'investissement dans les nouvelles technologies, dans un contexte plutôt flou. Bref, très vite, Ned se trouve acculé à de très basses besognes par de belles ordures prêtes à tout, notamment au meurtre.

Le style de Kennedy est excellent, les dialogues percutants, et la traduction de Bernard Cohen étincelante. La satire du milieu ultra speedé des protagonistes développée dans le première partie du roman est en tous points remarquable. On rentre dans un pur thriller aux deux tiers du roman, et l'accélération brutale donnée à l'intrigue nous rive littéralement aux mésaventures de Ned. Seul petit reproche : la fin est un peu vite expédiée à mon goût, et manque un peu de vraisemblance (le grand méchant loup capitule un peu trop facilement)… mais ça peut encore se discuter. Presque un chef d'oeuvre, dans le genre.
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Le personnage, Ned, est attachant malgré ses erreurs et ses fautes de parcours. Il se retrouve pris dans un engrenage dont il sort grâce à l'amour de sa vie. Encore un beau livre de Douglas Kennedy.
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Ned Allen, petit provincial à l'extraordinaire bagout, s'est fait une place au soleil. Il est responsable des ventes dans une boîte de pub qui vend des annonces pour les magazines d'informatiques. Mais on dirait que la chance tourne pour lui...Compuworld, l'entreprise où il travaille change de dirigeants et licencient en masse. Ned fait partie du lot... Chassé par sa femme, à la rue, sa dégringolade est fulgurante. Pourra-t-il remonter la pente ? Ce roman est bien écrit. le stress, l'angoisse, la peur pour ce héros, j'ai même eu la chair de poule pour lui, c'est dire, que les personnages qu'il décrit ont une réelle épaisseur. On passe un bon moment...
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Bof !
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Et bien, le rêve américain, je ne voudrais pas le vivre !
C'est la jungle là-dedans...
Manger ou être mangé, telle est la question.
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Même si il m'a fallu attendre une grosse centaine de pages avant de réussir à entrer complètement dans l'histoire, une fois que celle-ci est bien mise en place, impossible de lâcher le livre avant le dénouement.
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Le Désarroi de Ned Allen est une innovation pour Douglas Kennedy, lui qui critique à demi-mot les convenances et le système libéral contemporain. Cette fois, il défonce les murs de l'épaule et ne sous-entend plus rien, il scande sa dénonciation de l'ordre social ! Il hurle son mépris du système. Comme d'habitude, Ned, notre nouveau protagoniste, est un modèle de réussite new-yorkais. Manager à haut potentiel, il traine ses guêtres dans les salons des vanités de la grosse pomme, où le salaire préjuge de la réussite et du bonheur. Lui et sa femme ne se voient pas, lui et sa femme dépensent sans compter, en tentant de répéter leur succès à l'oreille de leurs pairs. Car c'est bien comme ça qu'ils mesureront leur épanouissement.

« Quand soudain », un terme cher à Douglas Kennedy (et qu'il maitrise comme un chef, il faut bien le dire), tout s'effondre. Ce n'est pas inattendu, c'est Kennedy, mais c'est douloureux, et rebelote, la boule dans l'estomac revient !

Ben perd son emploi, Ben ne rebondit pas aussi vite que prévu, Ben perd un peu pied, et bien entendu, Ben voit son mariage et ses relations lui échapper. le salut passera par un ami à lui, un compagnon de longue date souhaitant lui remettre le pied à l'étrier. Mais tout a un prix, et malgré les apparences certaines opportunités peuvent nourrir des ressemblances avec un pacte diabolique. Il est curieux de voir Douglas Kennedy se plonger dans une critique sociale chère à la littérature française, une histoire maintes fois contée, et dénoncée par les auteurs français. Mais là, c'est à New York, et quand les hommes chutent, c'est de plus haut.

Comme d'habitude avec cet écrivain, le malaise est omniprésent, mais les ficelles sont aussi plus épaisses et les rebondissements moins surprenants. Au bout d'un moment, la morale a un air de déjà vu chez Mr Kennedy, même si on l'apprécie, celle qui dit « on sait ce qu'on perd, on ne sait pas ce qu'on gagne ».
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Un SUPER livre
Je n'aime pas dans mes critiques dérouler l'histoire, le résumé étant largement suffisant
C'est l'histoire qu'un mec qui pourrait être votre meilleur ami : un mec attachant, un mec intelligent mais qui a le DON de prendre TOUJOURS les décisions qu'il ne faut pas
La fin est un peu décevante mais cela n'enlève en rien le travail et du traducteur, plein de finesse dans l'analyse de l'état d'esprit du protagoniste.
C'est un livre qui nous donne envie de terminer la journée et de rejoindre le lit pour lire.
Une critique que je trouve basse pour ce livre vraiment extra que j'ai adoré ainsi que mon cher et tendre. Je vous le recommande
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L'histoire d'un homme qui va de mal en pis. Un petit hasard et c'est la chute de tous les dominos : quoi qu'il fasse, la vie de Ned Allen dégringole. Au début, on est horrifié : "mon Dieu, le pauvre homme !". Mais au bout d'un moment, ça devient presque amusant de voir la situation se dégrader immanquablement, même s'il se débat comme un beau diable et tente de trouver des solutions.
Je ne me rappelle plus de la fin, mais c'est vraiment ça qui m'a marquée : l'enchaînement d'évènements plus graves les uns que les autres, ce qui était un peu lassant. Les mêmes ficelles que L'homme qui voulait vivre sa vie, mais en beaucoup plus répétitifs et grotesques.
Néanmoins, ce livre se lit facilement et son rythme rapide nous emporte dans son univers.

Une petite déception, donc, et pas mon préféré de Douglas Kennedy !
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