Ian G. Kennedy/5
2 notes
Résumé :
Laissez-vous envahir par les tonalités profondes et les riches textures de Tiziano Vecellio (vers 1490-1576), communément appelé le Titien, figure de proue de la peinture vénitienne au XVIe siècle. Le Titien mit son approche audacieuse de la forme et ses couleurs opulentes et surprenantes au service de nombreux commanditaires et mécènes prestigieux, et laissa derrière lui un étonnant répertoire de portraits, de scènes mythologiques, de retables et de paysages qui de... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1)
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Bon livre de la collection Basic art de de Ian G Kennedy chez Taschen. Il nous présente parfaitement la vie et l'oeuvre de Titien. Il parle évidemment plus de sa carrière et de son travail d'artiste et nous n'apprenons qu'au détour d'une phrase qu'il est marié et a des enfants. Il retrace avec talents les différentes phases de sa vie de peintre, de ses débuts à son dernier style. En effet, grâce aux nombreuses illustrations de qualité de l'ouvrage on voit la touche de Titien évoluer. D'une peinture lisse, parfaite il se tourne à la fin de sa vie vers une touche plus décomposée et très moderne pour l'époque. Constater cette évolution est passionnant.
Bref un très bon livre pour apprendre à connaître Titien.
Bref un très bon livre pour apprendre à connaître Titien.
Citations et extraits (24)
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Titien montre qu’il fut perçu comme un innovateur en la matière le fut en effet de deux manières : premièrement en décrivant la personnalité ou l’état d’esprit de son modèle de manière infiniment plus claire et plus spécifique que d’autres artistes italiens de la renaissance, à l’exception notable de Raphael ; deuxièmement en adaptant ce profil psychologique au statut social de son modèle – toujours une fonction essentielle du portrait – et ce d’une manière qui lui permet de flatter son modèle sous couvert de dire la vérité.
Lors du travail préparatoire, Titien ébauchait d’abord son sujet en appliquant la couleur en grandes masses de couleurs épaisses, après quoi il tournait ses toiles vers le mur – souvent pendant plusieurs mois. De loin en loin, il les réexaminaient « avec la rigueur la plus implacable ». dans la dernière étape de son travail « il les peignaient plus avec ses doigts qu’au pinceau ».
Cette pratique marque une différence majeurs d’avec les générations précédentes de Venise ou du centre de l’Italie, qui tendaient plutôt à arrêter tous les détails dans des dessins préparatoires ou dans les ébauches réalisées à même le support pictural et qui étaient beaucoup moins enclines à procéder à des changements importants une fois commencé le travail de peinture.
L’élève assimile intégralement le style spécifique de son maitre, et à la mort de Giorgone la personnalité artistique plus robuste de Titien lui confèrera l’envergure nécessaire pour lui succéder en qualité de capuscuola de la haute renaissance vénitienne et pour transmettre à la génération suivante le flambeau du luminisme et du collorisme vénitien.
Dans les portraits qu’il réalise au cours de cette période, c’est-à-dire entre 1515 et 1526 environ, la virtuosité technique cède progressivement le pas à de nouvelles stratégies pour décrire les personnalités, stratégie qui, comme on l’a vu plus haut, peuvent traduire aussi bien le statut du modèle que son caractère intérieur.
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