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EAN : 9782226398048
224 pages
Albin Michel (02/11/2017)
3.28/5   16 notes
Résumé :
La psychothérapeute aborde la souffrance de la solitude, ses différentes formes, ses causes objectives, ses raisons subjectives ainsi que les liens entre solitude et isolement. Elle donne des conseils pour affronter le sentiment de solitude et d'exclusion et explique que la solitude est nécessaire pour s'épanouir dans la vie et en société.
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
J'aurais mis du temps pour lire ce livre. Non pas qu'il soit inintéressant mais tout simplement parce que je ne suis pas un habitué des livres de psychologie et le sujet n'est pas très fun mais après tout on ne lit pas un livre de psycho pour se distraire.
J'ai choisi de lire ce livre car le thème « Un sentiment de solitude » me parle particulièrement.
Dans les premières pages, Monique de Kermadec, évoque l'état salvateur de la solitude choisie, de la solitude créatrice, si chère à nombres d'écrivains, artistes et philosophes (Marguerite Duras, Rainer Marie Rilke, André Suarès, Schopenhauer, Pascal pour ne citer que quelques exemple). Mais ce n'est pas le sujet de cet ouvrage. de Kermadec choisit plutôt de porter son attention sur la solitude subie. le sentiment de solitude est malheureusement ressenti de façon croissante par toujours plus d'individus dans nos sociétés ultra-connectées. Et contrairement à ce qu'on pourrait penser ce n'est pas uniquement les personnes isolées physiquement qui souffrent de ce sentiment mais aussi dans bien des cas des personnes qui mènent une vie conjugale et/ou familiale. Ce sentiment est une sensation d'être incompris par sa famille, ses ami(e)s, ses collègues, la société…

Ce passage, je trouve, résume bien cet état de solitude :

« le drame de la solitude vient de son incapacité à se dire. le patient ne peut trouver les mots pour communiquer pleinement, pour parvenir à définir ce qu'il ressent, à communiquer son mal-être de façon que l'autre puisse lui apporter son secours. Cette incapacité provoque chez lui une sorte d'exil de la langue. Il semble que sa capacité à toucher l'autre, à obtenir de lui une réponse réparatrice s'atrophie dans la solitude. J'ai dit un peu plus haut combien cette carence de la parole était consubstantielle au sentiment de solitude. Or, il est important de comprendre que la parole, l'échange, le débat permettent non seulement d'exprimer ce qu'on ressent – et ne pas dire c'est aussi être incapable d'exprimer son ressenti – mais encore d'établir les bases du débat qui permettra à chacun de comprendre l'autre, et de se comprendre. La parole est toujours un apprentissage de la relation avec l'autre. »

C'est avec la psychothérapie ou la psychanalyse que Monique de Kermadec propose un remède à ce sentiments de solitude lancinant, en insistant sur le fait qu'il n'existe pas de formule miracle toute prête pour s'en sortir et elle rappelle l'importance de faire preuve de patience lors de ce processus de guérison qui est souvent long.

Cet ouvrage est bien écrit, mais étant novice en psychologie, j'ai dû m'accrocher souvent, notamment pour les chapitres traitant des neurosciences et des parties abordant des notions de psychologie difficilement accessibles pour les non-initiés.
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Un livre très accessible et passionnant sur un sujet trop rarement abordé et tabou qu'est la solitude. L'auteure et psychanalyste explique les changements de notre société depuis mai 1968 et la haute-technologie qui isole tout comme la culture de la réussite. Elle y évoque également la solitude spécifique aux surdoués, y compris les femmes et donne des conseils pertinents pour mieux vivre sa solitude et renouer avec autrui.
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Un livre décevant et parfois ennuyant, consacré à la question de la solitude d'un point de vue psychologique et psychanalytique, avec quelques incursions dans la neuropsychologie et la sociologie.

Deux points particulièrement gênants pour moi :

Un certain conservatisme, un attachement aux traditions, qui peut me gêner, mais je ne sais pas s'il s'agit d'une conviction personnelle de l'autrice, indépendante de son travail de thérapeute mais qui imprègne ses travaux, ou de la conséquence logique d'une réflexion profonde et objective sur l'évolution de la société.

Des redites par rapport à ses livres précédents sur l'adulte surdoué, même si ce n'est pas ici le thème général de l'ouvrage (un chapitre est toutefois consacré à la solitude des surdoués).

Je continue à être allergique à la psychanalyse, et celle-ci est trop présente dans ce livre pour qu'il trouve grâce à mes yeux, malgré quelques passages qui touchent juste.
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J'avais peur que ce ne soit larmoyant mais ce n'est absolument pas le cas. C'est un essai sur nos vies actuelle, sur l'incitation au départ plus loin de nos racines. J'ai trouvé le livre très pertinent et j'aime toujours le style de Monique de Kermadec
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Livre intéressant mais peut-être un peu trop de chiffres à mon goût. Je n'y ai pas trouvé de réelles solutions...
A lire passages par passages mais n'est pas inintéressant.
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Citations et extraits (17) Voir plus Ajouter une citation
En vérité, notre société interdit à l'individu de se dissocier du groupe, et cette pression est permanente.
On se trouve devant un autre paradoxe du monde moderne : l'individu se sent seul non pas parce qu'il veut être aimé, mais parce qu'il veut être reconnu.
Cet état d'esprit exige un contrôle sur soi impératif, et bien sûr, de la réussite, pour rester "in", dans le mouvement ... Toujours jeune. Toujours souriant.
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Ce processus d'intériorisation s'élabore dans la petite enfance, au fur et à mesure des séparations suivies de retrouvailles avec la mère, si elles ont été présentées de façon sécurisante. Alors, la figure de la mère s'établit à l'intérieur du moi de l'enfant comme un "bon objet".
L'acquisition de ce bon objet interne confère à l'enfant un sentiment de sécurité, une "force du moi" qui le rend capable de supporter l'absence de la mère, sans marquer d'angoisse excessive.
Cette force, et ce bon objet interne, lui permettront par la suite de surmonter les épreuves qu'il rencontrera lors des pertes inévitables subies dans la vie.
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L'individu inadapté du fait de sa petite enfance, qui a tendance à se replier sur lui-même, se verra pénalisé dans ses rapports avec la société, et s'il choisit de s'isoler pour se protéger d'elle, il ne pourra qu'éprouver sa solitude comme une extrême souffrance, aggravée par le sentiment d'être incompris et rejeté.
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Le drame de la solitude vient de son incapacité à se dire. Le patient ne peut trouver les mots pour communiquer pleinement, pour parvenir à définir ce qu’il ressent, à communiquer son mal-être de façon que l’autre puisse lui apporter son secours. Cette incapacité provoque chez lui une sorte d’exil de la langue. Il semble que sa capacité à toucher l’autre, à obtenir de lui une réponse réparatrice s’atrophie dans la solitude. J’ai dit un peu plus haut combien cette carence de la parole était consubstantielle au sentiment de solitude. Or, il est important de comprendre que la parole, l’échange, le débat permettent non seulement d’exprimer ce qu’on ressent – et ne pas dire c’est aussi être incapable d’exprimer son ressenti – mais encore d’établir les bases du débat qui permettra à chacun de comprendre l’autre, et de se comprendre. La parole est toujours un apprentissage de la relation avec l’autre.
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La parole, avec son pouvoir de lier à l'autre, qui est à la fois question et réponse, est essentielle car elle est le moment où l'on peut se dire et se rassurer. Elle conforte le regard porté sur soi, et l'intérêt que l'interlocuteur accorde à celui qui lui parle. Elle est un instant hautement EXISTENTIEL pour cette raison, puisqu'elle révèle un état affectif, et autorise une infinité de sentiments dans la réponse qu'elle suggère. (...) Même sur le mode utilitaire, la parole est une occasion, quoique souvent inconsciente, d'avouer ses sentiments. Tendresse, colère, indifférence, exaspération ...
Le sentiment de solitude naît très souvent du moment où l'on ne se sent plus écouté, ni même entendu.
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Videos de Monique de Kermadec (5) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Monique de Kermadec
Pourquoi une colère peut ou non se maîtriser. L'exemple de Zinédine Zidane. Monique de Kermadec nous en dit plus sur la colère au sein de son livre à retrouver en librairiehttps://bit.ly/41dZT7o
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