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EAN : 9782352047346
173 pages
Les Arènes (12/09/2018)
3.73/5   11 notes
Résumé :
« Il essaie de se souvenir des jours précédents, des autres proies, de leurs visages vidés par l’imminence de la mort, de leur odeur, leur odeur de lait et de méthane, de leur tétanie.

Rien n’émerge. Jamais. Et c’est bien pourquoi il va recommencer… »

Un huis clos tragique, entre les bourreaux et la victime, où chacun finit par vaciller. Un texte vertigineux, qui hante les lecteurs longtemps après avoir été lu.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Je n'ai jamais lu un livre comme celui-ci, il faut avoir le coeur bien accroché, je n'en reviens toujours pas de cette noirceur, de cette violence et de ce désespoir. Dans ce livre assez court 170 pages seulement, nous allons vivre un huis-clos entre une victime et ses deux bourreaux. Une première partie est vue du point de vue de la victime et une seconde partie est celle du bourreau soumis au bourreau dominant et enfin nous auront les pensées du bourreau dominant comme si on était dans sa tête. L'auteur a un talent incroyable pour nous faire toucher du doigt l'inhumanité de certains hommes mais lire ce qui arrive à la famille de la victime à son mari, à son bébé et dans une moindre mesure mais tout aussi horrible aux chiens des bourreaux est une horreur absolue. Je n'étais pas préparée à une telle lecture mais, comment aurais-je pu m'y préparer. Cela m'a rappelé le côté sombre de ce que l'on appelle la dark romance mais en bien pire, dans dark romance, il y a romance hors ce n'est pas le cas ici, rien pour rattraper le lecteur qui tombe au fond de l'abîme. Il y est question de sexe, de défoulement, d'esclavage, de domination. Bienvenue en enfer. J'étais aussi pas mal déstabilisée de ne pas pouvoir situer l'action, dans quel pays ? Il est fait mention de tapas, du coup je suis partie sur un pays d'Amérique du Sud, un pays sans foi ni loi. A qui a-t-on affaire ? Les bourreaux sont nommés « le barbu » et « l'asiatique » quand à la victime elle n'a pas de prénom (si ce n'est le titre pour nous aiguiller) on l'appelle la proie, la victime. le fait de ne pouvoir les nommer cela fait qu'ils n'ont plus de personnalités, qu'ils ne sont plus humains. Aucune identification possible pour moi à aucun des personnages même à celui de la victime. On a vraiment le sentiment d'un no mans land, une terre brûlée où la loi des hommes ne s'exerce plus. Un livre étrange comme tiré d'une oeuvre plus importante que nous ne lirons jamais et du coup on ne sait rien de ce qui été avant et de ce qui sera après. Une réelle qualité d'écriture qui en fait une histoire courte mais d'une intensité incroyable à découvrir sans nul doute. Bonne lecture.
Lien : http://latelierdelitote.cana..
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Tout d'abord je veux saluer le beau travail d'édition. L'esthétique des couvertures est très réussie et le livre est agréable en main.
Thriller et huis clos torturé, dur, et très bien écrit.
170 pages où l'on a peur, où l'on est pris d'émotions grâce à un style très communicatif mais également une structure intelligente avec de très courts chapitres et des réflexions ontologiques et psychologiques variées.
L'on passe d'un personnage à un autre progressivement et intelligemment, guidé par un auteur qui fait tout pour ne pas nous perdre.

On peut avec certitude crier cocorico d'avoir un auteur de polars nous proposant une telle qualité.
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Alors que le nouveau roman de Sylvain Kermici va bientôt paraître, toujours chez Equinox, j'ai voulu lire ce précédent roman afin de me faire une idée du style de l'auteur.
Mon comparse Bruno de Passion Polar en avait parlé à sa sortie, en 2018, je l'avais acheté et complètement oublié au fond de ma bibliothèque.
C'est un roman très court, moins de 200 pages et qui se lit comme s'il n'était composé que d'un seul chapitre tant il est prenant.
Il n'est composé que de trois personnages « actifs » dans le sens où seulement ces trois-là vont s'exprimer.
Tout d'abord la victime : jeune mère de famille, son mari et elle ont été attaqués chez eux et elle a été enlevé par leurs voisins.
Ensuite il y a le jeune Asiatique qui lui s'occupe disons de la conclusion des enlèvements.
Et puis il y a le barbu.
L'auteur nous catapulte dans une scène qui a déjà commencé, les tortionnaires sont déjà à l'oeuvre : torture psychologique, humiliation, harcèlement. On assite, impuissant sans avoir la moindre idée du pourquoi.
Ensuite « le jeune » va prendre l'air et en profite pour faire une introspection en revenant sur son passé et en lisant des pages du journal intime du barbu.
Au-delà de la souffrance liée à la violence physique, ces trois personnages souffrent psychiquement chacun à leur façon.
J'ai pu lire quelques retours de lecture concernant ce roman dans lesquels leurs auteurs n'avaient pas compris le but de ce texte.
Certains se posent la question du « pourquoi avoir écrit ça », de cette façon sans fioritures, d'une plume qui fait ressortir toute la cruauté, la douleur, le désespoir.
Il n'y a aucune raison justement, comme il n'y a jamais aucune explication à des actes perpétrés par des psychopathes, des gens déséquilibrés qui n'ont que leurs propres raisons pour justifier leurs pulsions.
L'auteur n'avait pas besoin d'en faire plus, l'horreur est déjà à un niveau limite pour des lecteurs non-initiés, ni d'aller plus loin, là ça n'aurait plus eu aucun sens et serait lamentablement tombé dans le banal d'un thriller sans consistance.
Là où réside aussi le talent de l'auteur c'est qu'en prenant du recul par rapport à sa lecture, le lecteur se rendra peut-être compte qu'il n'a pas vraiment lu ce qu'il a retenu de ce roman. En effet, une grosse partie vient de l'imagination du lecteur, avec un pouvoir de suggestion réel. Alors, allez vous réellement lire ce que votre esprit verra ?
J'ai aimé plonger dans cette atmosphère il est vrai un peu glauque. J'attends donc son prochain roman avec impatience maintenant.

Lien : http://www.evadez-moi.com/ar..
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Je ressors de cette lecture dubitative.
C'est très court, 170 page, des petits chapitres, on finit ce bouquin en 1h30 max.
Ce livre est noir, très noir, le fantasme de 2 allumés qui veulent décimer l'espèce humaine et ont bien entamé le travail dans un hameau reculé.

Un couple et leur fils, installés au vert pour un vie plus saine vont croiser ces 2 allumés et le paieront cher. La femme est celle que l'on suit qui va faire l'objet de leur delir de toute puissance. On va commencer par son supplice et découvrir ensuite l'environnement des 2 allumés, se rendant compte que la femme n'est pas la 1ere à avoir fait l'objet de leur delir psychopathe.
Les 2 hommes sont liés par leur folie, le dominant n'est pas forcément celui qu'on croit mais comment reculer quand on a tellement avancé ?

Je ne cite aucun lieu ni aucun nom de personnage parce que le bouquin n'en cite aucun; seuls les actes comptent. On a une femme, la victime, les bourreaux nommés l'asiatique et le barbu et une vieille ferme avec des pièces calfeutrées, une caméra. Total huis clos.

En conclusion, j'ai lu ce bouquin sans en être pétrie d'horreur.

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Totalement sordide.

Le lecteur découvre deux acolytes, des sauvages sadiques totalement déshumanisés, qui font subir à leurs victimes des horreurs. Et visiblement, ça ne date pas d'hier.

173 pages de mots qui assemblés en phrases impactent violemment le lecteur.

Ne vous étonnez pas d'avoir un sentiment de dégoût durant et après lecture.
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critiques presse (1)
Liberation
28 septembre 2018
Ce petit noir se dévore comme le Grand Bleu. En apnée. 170 pages d’horreur pure en écriture serrée, sans une once de gras, d’humanité, de douceur.
Lire la critique sur le site : Liberation

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