Liv Maria

On comprend facilement pourquoi Julia Kerninon a donné le nom de son personnage principal à son nouveau roman : Liv Maria est solaire, mystérieuse et tragique et, malgré ses défauts, c'est une héroïne à laquelle on s'attache des les premières pages et à qui on a un peu envie de s'identifier.

J'ai beaucoup aimé l'écriture de Julia Kerninon, simple, captivante, et avec un rythme envoûtant : une fois commencé, difficile de ne pas enchaîner les chapitres et de ne pas dévorer ce roman d'un coup.
L'autrice a un talent pour donner vie à des personnages fascinants (même les personnages secondaires) et proposer une histoire romanesque et romantique. C'était également quelque chose que j'avais beaucoup apprécié dans Ma Dévotion, son précédent roman.

Les thèmes abordés m'ont personnellement beaucoup touchée : la famille, le voyage, l'amour et le couple, les souvenirs et l'envie de se chercher, de se réinventer sans cesse, et en même temps le sentiment de fatalité lorsqu'on a l'impression d'être toujours rattrapé par quelque chose qu'on n'arrive pas bien à identifier. J'ai trouvé cette histoire très émouvante et sensible.

Petit coup de blues en refermant ce superbe roman et en quittant Liv Maria, mais je me console en gardant son souvenir et en me disant qu'elle existe au moins un peu dans ce livre et dans ma mémoire. Quant à savoir si elle fera partie de mon panthéon personnel, seul l'avenir le dira, mais j'ai bien envie d'y croire !

Voilà un roman qui m'avait aguiché sans honte lors de la rentrée littéraire, qui s'était fait remarquer, dont tout le monde parlait, et qui, je l'avais bien saisi, rêvait comme tant d'autres de finir entre mes mains, dans mon lit, à accompagner mes soirées dans une chaleureuse intimité feutrée, à tourmenter mon sommeil, à éveiller chez moi les désirs les plus fous. J'avais d'abord résisté, le coup classique auquel tout le monde s'attend, pour attiser l'envie. Autour de moi, on continuait de me dire comme c'était bon, comme j'avais tort de résister, que je devrais me laisser aller. « En plus, elle est du coin ! » insistait-on comme un ultime argument. Je faisais mine de ne pas être très intéressé mais secrètement, j'avais déjà en tête une certaine forme de passion. J'étais loin du compte.

Ce livre est fabuleux. Il est formidable, extraordinaire, sensationnel, j'ai été frénétiquement emballé par sa lecture, je lisais comme si ma vie en dépendait, comme si les mots de Julia Kerninon étaient mon oxygène et que j'avais été en apnée depuis de longues minutes. C'est cruellement rare, de tomber en amour d'un livre comme ça, d'être saisi, culbuté, ensorcelé par sa lecture. J'ai eu de belles lectures lors de cette rentrée littéraire, j'espère en vivre encore, mais rares sont ces romans qui m'ont touché et emballé comme celui de la vie de Liv Maria. Alors d'abord et avant toute chose, mille mercis chère Julia Kerninon pour cette pépite littéraire, pour ce roman que j'aimerais relire dès demain en espérant y retrouver tout le plaisir de ma première lecture, comme un junkie nostalgique.

Merci pour cette héroïne de littérature, cette femme forte qui mêle la rugosité d'une mère bretonne qui ne baisse jamais les bras et la tendresse d'un père norvégien sensible à la littérature. Merci pour ces aventures, pour l'amour, pour l'exil, merci pour cette improbabilité, pour la librairie, pour l'Irlande, pour les frissons et les incertitudes. Merci pour cette plume, superbe, que j'ai découvert comme édifié de ne jamais l'avoir lue avant, pour ce sens du récit incroyable qui m'a laissé plus souvent qu'à mon tour en apesanteur dans l'histoire, impatient mais heureux, le coeur léger.

Merci. Foncez. Ne le ratez pas.
Lien : https://www.hql.fr/liv-maria..

Encore une très belle plume ! Encore un coup de coeur !Elles en ont du talent ces jeunes autrices qui nous content des histoires de femmes passionnées, tourmentées, indépendantes, pleines de contradictions.
Liv Maria, fille de la mer, "du pays du bois et du feu", porte un lourd secret . C'est une femme multiple.
- Multiple par ses origines, un père marin Norvégien, tout de douceur et féru de littérature qui a atterri sur une île bretonne et a épousé sa mère, une femme dure à la tâche et taciturne.
- Multiple par ses nombreuses professions, souvent surprenantes
- Multiple par toutes les langues qu'elle parle dans les pays qu'elle traverse,
- Multiple par ses diverses personnalités qu'elle révèle ou qu'elle cache.
Partir, revenir, fuir, retourner, quitter, essayer autre chose sont les verbes qui caractérisent ses choix !
C'était une enfant libre, solitaire et sereine sur son île. Les livres avec son père, le café tenu par sa mère, la pêche avec ses quatre oncles.
A dix-sept ans, à la suite d'une agression, ses parents l'envoient dans la famille à Berlin comme fille au pair.
Elle prend des cours d'anglais avec un professeur Irlandais qui saura la séduire.
Une passion naît sur les mots, sur leur goût commun pour la littérature, durant deux mois d'été. Subjuguée, jeune et vulnérable, follement amoureuse, elle est sa maîtresse, alors qu'il a 40 ans et est marié et père de famille. Là est le noeud du drame .
Après divers événements douloureux, le chagrin aidant, elle sillonne l'Amérique latine, apprend l'espagnol en travaillant dans des restaurants. s'associe à une homme d'affaires douteux et devient sa maîtresse, connaît mille vies.
Après un grave accident elle fait une rencontre qui change le cours de sa vie mais "la fatalité va la frapper en traite d'un coup brusque". Ce mauvais coup du sort ouvre une brèche inimaginable.
Elle décide alors de vivre avec sa culpabilité, son secret." personne n'a besoin de savoir, personne ne saura". Elle décide de rentrer dans le rang.
Mais pourra-t-elle supporter ce poids longtemps ?
c'est aussi un livre sur les livres.
J'ai trouvé que la décision finale qu'elle prend est douloureuse, voilà encore un sujet sur lequel débattre !

je suis un peu en contradiction avec toutes les critiques déjà postées sur les sites. L'héroïne de ce roman n'est, pour moi, pas en quête de liberté mais de construction, de réalisation. Elle est à mon sens, très attachée à son enfance puis à son premier amour. Prisonnière de son passé, de son vécu, du manque, de l'abandon. L'abandon de ses parents lorsqu'ils l'exilent, l'abandon de son premier amour qui la quitte, l'abandon de ses parents par leur disparition soudaine.
En quittant brutalement son enfance douillette, suite à son agression sexuelle et son exil forcé, Lev Maria se retrouve seule à affronter la vie sans soutien de son cocon familial. Elle va vivre son premier amour avec un homme qui pourrait en fait être son père. Un professeur de langue, féru de littérature en qui elle retrouve une partie rassurante de son enfance.
Je perçois la vie de Lev maria, non pas comme avide de liberté mais comme une fuite permanente, jusqu'à la fin du roman. Pour autant j'ai beaucoup apprécié ce portrait de femme très attachante. L'autrice dépeint avec habileté une atmosphère particulière dont j'ai eu du mal à me départir une fois le roman achevé.

Liv Maria est le portrait d'une femme forte et indépendante, que l'on suit au travers des âges et des continents. de sa conception à sa vie d'adulte, Julia Kerninon nous dresse le portrait de cette femme avec brio. Une écriture fluide et juste, à laquelle on accroche dès les premières pages.

Liv Maria est l'épopée d'une femme aux mille vies, ses aventures ne sont pas forcément plus crédibles que celles d'Ulysse mais peu m'en chaut, tant l'écriture de Julia Kerninon m'a emportée dans un voyage intérieur et géographique, romanesque en diable. Liv Maria, mi-norvégienne mi-bretonne des îles, doit quitter ses parents à dix-sept ans à la suite d'une agression. À Berlin, vivant chez un oncle et une tante, elle tombe amoureuse de son professeur d'anglais, marié. Relation nécessairement déséquilibrée et courte. Rapidement abandonnée, et orpheline par la même occasion, Liv Maria se saisit de la vie à pleines mains. Un jour, elle fonde une famille avec un bel irlandais qui la ramène chez lui.
J'ai aimé le rythme trépidant de cette vie passionnée et passionnante, et surtout le style doux et juste de l'autrice. Prête à lire le prochain !

Liv Maria a toujours été à part.
Elle est née sur une ile, d'un père Norvégien et d'une mère enracinée plus profondément que possible dans sa terre natale.
Elle part étudier un an à Berlin, où elle rencontre un homme plus agé qui deviendra son premier amant, et la cause de tous ses malheurs.
Elle est libre, elle est sauvage, mais elle est aussi malheureuse.
Une écriture belle et sensible, pour un portrait touchant d'une femme qui refuse avant tout de se renier.

Ce roman est un coup de coeur pour moi car je me suis attachée à la personnalité étonnante de Liv Maria et à son destin mi- femme ordinaire, mi- héroïne de tragédie. Un portrait de femme émouvant et tout en nuances.
C'est la première fois que je lis Julia Kerninon et ce fut un réel plaisir : j'ai dévoré son roman. Son style est alerte, j'ai aimé cette écriture simple, ciselée et vraie pour dire les subtilités de la psychologie féminine. Plusieurs belles phrases pour exprimer les tourments de l'âme humaine.
Liv Maria, c'est l'histoire d'une jeune ilienne qui découvre l'amour et la sensualité lors d'un séjour comme jeune fille au pair avant de vivre plusieurs vies qui en feront une femme libre aux multiples facettes, mais détentrice d'un secret qui la hante...

C'est un roman magnifique qui nous dresse le portrait d'une femme aux multiples facettes, Liv Maria Andersen ; mais qui est-elle vraiment ?

Son père Thure Christensen était un marin Norvégien. Il a accosté sur une petite île bretonne et y a rencontré Mado Tonnerre, une îlienne taiseuse, courageuse, travailleuse qui dès l'âge de 15 ans a repris le café, épicerie, armurerie familiale entourée de ses quatre frères. Thure restera sur l'île et deviendra menuisier et amoureux des mots et des livres, c'est un lecteur qui fera de sa fille une lectrice.

Dès son plus jeune âge il lui racontait London, Beckett, Hardy et Faulkner.

Liv Maria grandira libre sur l'île baignée de l'amour de ses parents mais l'année de ses 17 ans, un incident surviendra et Mado jugera qu'elle doit quitter l'île, choix d'une mère pour la protéger, elle l'enverra à Berlin chez la soeur de Thure pour passer un été en prenant des cours d'anglais.

Berlin, Maria y rencontrera Fergus, son professeur d'anglais, un irlandais qui deviendra sa passion, son premier amour, celui qu'on n'oubliera jamais.. Elle, l'adolescente, amoureuse et orpheline à la fin de l'été. Elle rentrera, reprendra le café Tonnerre comme sa mère l'avait fait avant elle, le transformera en chambre d'hôtes. Elle est travailleuse, a le sens des affaires.

Son oncle la poussera à partir pour vivre sa vie en lui disant que "Mais le contraire d'oublier c'est ne pas se souvenir, c'est apprendre"

Liv Maria partira au Chili, elle découvrira l'amour avec d'autres amants, le succès au travail, vivre pleinement sa vie, partir fuir, vivre... jusqu'à la rencontre de l'amour, celui qui donne envie d'une famille.

On voyage avec Liv Maria aux différents âges de sa vie mais aussi dans l'espace, Bretagne, Berlin, Chili, Irlande. C'est palpitant.

Liv Mari a 1000 vies, enfant heureuse, lectrice, amoureuse, amante, épouse, mère. On voyage au coeur de ses sentiments, voyage intérieur, sa force de vie, sa liberté, ne pas pouvoir se détacher du passé, un secret devenu inavouable.

J'ai pris énormément de plaisir à suivre le destin animé de Liv Maria, elle se cherche, se construit sur base d'un idéal, d'un rêve, d'une chimère, d'un secret qui devient trop lourd à porter.

J'ai aimé comme à chaque fois la plume de Julia Kerninon, concise, fine, douce, sensible, émouvante. J'ai aimé l'amour des mots, le poids des livres et la boucle qui se ferme sur cette phrase de Faulkner :

"Ce qu'il y a de fascinant avec Faulkner, c'est la façon dont il nous donne tous les outils pour comprendre son roman, sans qu'on y comprenne rien au départ. C'est comme une carte topographique du territoire dans lequel on va se déplacer".

Un très beau roman.

Un ♥♥♥♥♥
Lien : https://nathavh49.blogspot.c..

Julia Kerninon fait le portrait de Liv Maria, de sa conception à l'âge mûr. Une enfance insulaire, libre, auprès de parents aimants. A 17 ans, elle est envoyée chez une tante à Berlin et tombe amoureuse d'un professeur d'anglais,exilé comme elle mais beaucoup plus âgé, marié, père de famille...A la fin de la période estivale, celui-ci repart sans plus donner de nouvelles. Meurtrie par cet abandon et par le décès accidentel de ses parents, Liv Maria s'endurcit, voyage ; elle s'installe au gré des rencontres et de ses propres défis, semble fuir toujours. Quand elle rencontre Flynn, elle choisit de le suivre dans son île, l'Irlande et de fonder une famille avec lui. Mais ce n'est pas si simple : le destin la rattrape.
Ce portrait est dynamique, saisissant. L'autrice saisit les mille facettes de son personnage, on comprend ses enthousiasmes, ses questionnements, ses mensonges, ses silences. J'ai apprécié la complexité de l'analyse et la précision du langage.