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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Avec les premiers frimas de l'hiver russe, Vladivostok est, encore plus, un coin perdu. Tous les paumés de la Révolution de 1919 s'y retrouvent pour mourir dans le froid et la faim.
Des soldats de toutes les armées viennent dans les bars trouver du bon temps. Mais Kessel s'intéresse surtout à la bande de cosaques de Semenof qui sème la terreur dans la région.

La curiosité et le dégoût qui accompagnent leur violence élémentaire éveillent paradoxalement un attrait grâce au talent de Kessel. Il semble réellement fasciné par cette vie de bandit qui n'obéit qu'à des instincts et à leurs déchaînements.

La centaine de pages se lit très vite mais impressionne durablement, comme si on y était.

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J'ai adoré ! Vraiment !
C'est un court récit, celui d'une journée et d'une nuit, d'un officier français dans le port perdu de Vladivostok peu après la Révolution Bolchévique.
Narré à la première personne s'adressant au lecteur ou un personnage connu du héros, nous déambulons dans cette ville alcoolisée, sale, lugubre, aux filles faciles et au pouvoir corrompu où toutes les armées se jaugent et se soulent.
Les russes dans tout cela vaquent à leurs crimes, leurs trafics, leur prostitution tentant de prendre l'argent qui n'est plus à personne puisqu'il serait à tout le monde.
On y comprend le désespoir et l'agonie, nous nous prenons de pitié pour cette perdition géographique et culturelle, sans aucun repère, sans aucun fondement.
Le style est fluide, riche, il contraste par sa netteté avec la souillure de la ville décrite. C'est laconique et tranchant, mélancolique et attristé.
Nous aimerions que l'histoire soit plus longue, mais la gradation de la violence, et la vacuité des destins de la ville nous laissent à penser que tout a été dit.
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En 1919, à Vladivostok, un jeune pilotez de 21 ans arrive dans une sorte de chaos cauchemardesque. Russes blancs contre les rouges, brigands qui n'ont ni peur ni loi. Durant une nuit, le jeune homme va côtoyer un monde violent et fascinant à la fois.
Une écriture toujours magique. Kessel sait nous emporter, nous faire vivre l'aventure et nous mener aux confins de la cruauté. Avec Kessel, on tombe amoureux autant de ses histoires que de la langue qu'il manie avec virtuosité.
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Bonjour

J'ai beaucoup aimé ce livre. Ce n est pas surprenant car je suis un fan de Joseph Kessel.
Nous partageons la journée d'un officier français en 1919 à Vladivostock. Alors que la guerre civile fait rage entre les rouges- bolcheviques- et les blancs- tsaristes-, on trouve dans cette ville des militaires occidentaux, des bandits, des trafiquants, des prostituées, et toutes sortes de personnages plus ou moins louches.
Dans cette atmosphère irréelle de fin du monde, nous passons, avec le narrateur, entre autres endroits, d'un centre de réfugiés où beaucoup de blessés agonisent et attendent la mort, à des cabarets où des officiers occidentaux et des trafiquants bien nantis courtisent des filles faciles.
On ne se douterait pas que des lieux si dissemblables existent si proches les uns des autres.
L' intrigue est secondaire dans ce livre. Ce qui compte c'est de parcourir cette ville, où rien n'est certain, où l'armée victorieuse du jour peut être en déroute le lendemain. Dans cette atmosphère, les codes disparaissent , la violence fait peu à peu surface à tous les niveaux de l existence .... mais cela n' empêche pas les émotions, ni même parfois la compassion, voire la solidarité.



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Un style brillant qui sait parfaitement insuffler un souffle épique à un récit portant sur la Sibérie de la période révolutionnaire. Derrière les mots on mesure aisément la force du Joseph Kessel qui allait s'affirmer au fil des années. Un ouvrage hélas trop court que l'on dévore en une nuit tant il accroche le lecteur.
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