1958, une petite ville des Etats-Unis. Meg,14 ans et sa petite soeur de 10 ans, Susan, vont vivre chez leur tante Ruth et les trois cousins, suite aux décès de leurs parents dans un accident de voiture.
David est leur voisin le plus proche, meilleur ami de Donny, l'un des fils de Ruth, il fait partie intégrante de la famille, il ne tarde donc pas à faire la connaissance de Meg, qui le fascine, une amitié très forte nait entre les deux ados, lui mal dans sa famille, entre deux parents qui se déchirent, elle, orpheline et parachutée dans un foyer inconnu, persuadée que sa tante et ses cousins ne l'aiment pas.
David semble étonné, tous les gamins du quartier aiment Ruth, elle est plus comme une amie qu'une mère, malheureusement, au cours de l'été, David se rend compte qu'il se passe des choses anormales chez ses amis ...
Entre fascination et révulsion, il se retrouve peu à peu imbriqué dans une spirale d'horreur
"Vous serez effrayés de tourner ces pages, mais vous ne pourrez pas vous en empêcher." dixit
Stephen King, en guise de phrase d'accroche sur la quatrième de couverture, il signe même la préface.
En effet, ce livre est purement et simplement le pire (dans le sens positif s'entend) que j'aie pu lire, moi qui pensait avoir atteint le summum avec "
L'homme du soir" de
Mo Hayder ...
Ce roman commence par la rencontre entre Meg et David, on imagine aisément un roman à la "ça" "The body", où que sais-je, un roman de bande d'ados qui vont vivre un tas d'aventure, en voir de toutes les couleurs, certes c'est un peu le cas, mais pas comme on l'entend
émoticône frown
C'est un roman d'horreur, mais pas de monstres ni vampires, simplement l'horreur humaine, réelle, la pire qui puisse exister !
Un roman qui met très mal à l'aise, mais d'une écriture belle, sublime, poétique parfois, très peu de détails sordides et racoleurs, ce qui fait la force de ce roman.
"Ne comptez pas sur moi pour vous raconter. Je m'y refuse.
Plutôt mourir que de décrire certaines choses. En avoir été témoin peut vous amener à regretter de ne pas être mort avant.
J'ai regardé et j'ai vu."
Ces quelques phrases au milieu d'une page, sont hautement significatives, si vous lisez (ou avez lu) ce roman, vous savez ce que je sous-entend, peut-être que vous avez fait comme moi, posé le livre et fermé les yeux très fort pour chasser ces terribles images qui nous viennent (trop) facilement à l'esprit.
Roman à la première personne, le narrateur étant David, trente ans après les faits, nous plonge directement dans cet enfer, comme lui, on sait tout en ignorant certains des actes qui se déroulent dans cette maison, on a envie de le secouer, de lui hurler de prévenir la police, n'oublions pas qu'il a 12 ans, à une époque où les femmes ne sont que très peu considérées, et quand un adulte consent voire participe à certaines choses, cela peut sembler naturel, morbide mais fascinant, une sorte de(mauvaise) leçon de vie.
Jack Ketchum s'est inspiré d'un fait réel qui s'est déroulé dans les années 60.