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4,03

sur 382 notes
Ce livre est... Horriblement génial ! Je ne vous révèlerai rien de l'intrigue au risque de vous spoiler mais... Il faut l'avoir lu au moins une fois dans sa vie.

Imaginez que vous êtes un jeune garçon, et que à côté de chez vous emménagent de nouvelles arrivantes. Notamment une plutôt jolie, que vous l'appréciez bien. Cependant, leur tante, qui est la mère de plusieurs de vos proches amis, ne les apprécie guère. Et a décidé de le leur montrer... Que feriez-vous ?

Ce récit vous torture entre l'envie de lire et de refermer le livre... Mais au final, le lecteur est-il complice pour avoir lu ?
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J'ai failli abandonner cette « lecture » mais je me suis forcé à poursuivre en survolant certains passages trop difficiles. Comment peut-on décrire le calvaire de cette fille, ces actes de tortures sans fin en toute sérénité. Je m'attendais à chaque page à ce qu'un des tortionnaires réagisse pour aider la victime mais non.

J'ai trouvé ce livre dégoûtant pour ne pas dire autre chose de plus grossier. Désolé je suis peut-être dans le faux, j'ai peut-être tort mais trop, c'est trop.

Je ne comprends pas cette note moyenne de 4 sur 5. J'en reviens donc à la même conclusion : j'ai certainement tort mais c'est mon opinion. Ce qui a joué beaucoup aussi c'est que la victime est une mineure et que les exactions sont commises sans répit, quasi à chaque page on torture cette petite fille innocente. A gerber.
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Dans la préface, Stephen King répète tout le bien qu'il pense de Jack Ketchum, chantre de l'horreur extrême et, à ses yeux, un des plus grands écrivains américains vivants (Ketchum décède en 2018). Il le rapproche également de Thomas Harris ou Jim Thompson. La spécialité de l'auteur consistait à s'inspirer d'un faits divers horrible pour accoucher d'une oeuvre de fiction brutale. Il se fait ainsi connaitre avec le très gore SAISON DE MORT (ou MORTE SAISON), un des romans fondateurs du splatter punk. Mais UNE FILLE COMME LES AUTRES se montre beaucoup, beaucoup plus dérangeant, prenant place à côté du AMERICAN PSYCHO de Brett Easton Ellis ou du CORPS EXQUIS de Poppy Z. Brite parmi les bouquins les plus insoutenables de la littérature.
David, un garçon de 12 ans, rencontre un jour Meg, une jolie fille qui vient d'emménager chez sa tante Ruth en compagnie de sa soeur Susan encore handicapée suite à un grave accident de voiture. Ruth est une trentenaire charmante, un peu aigrie, un peu misandre mais finalement sympa, qui vit avec ses enfants, Donny, Willie et Woofer et offre des bières aux gamins du quartier. David aime bien Ruth et est copain avec ses fils. Peu à peu Meg devient le souffre-douleur de sa tante. David est témoin de la dégradation de leurs rapports mais ne fait rien et n'en parle à personne. Les adultes pensent sans doute que Ruth à la main lourde mais nul n'interdira jamais à un adulte de corriger un enfant n'est-ce pas ? Lorsque la situation commence à déraper, Ruth attache l'adolescente dans un petit abris anti-atomique. Avec ses fils et la complicité d'autres enfants du quartier elle va s'employer à humilier, torturer et violer Meg à longueurs de journées (et de pages puisque ces scènes occupent la moitié du roman).
Lauréat du Grand Master Award au prix Bram Stocker pour sa contribution exceptionnelle à l'horreur, Jack Ketchum n'utilise pas les conventions habituelles du genre. Un seul de ses livres recourt au surnaturel. Les autres parlent des vrais monstres, ceux qui sourient à leur voisin et qui ont l'air si gentils. Il s'inspire ici du meurtre de Sylvia Likens, tuée en octobre 1965. Un crime décrit comme « le plus sadique de l'histoire des Etats-Unis après une série de dégradations inimaginables ». Pour ceux qui estiment que Ketchum va trop loin (et il va certainement très loin) dans sa description des humiliations, violences sexuelles et autres tortures il précise dans la postface qu'il a « atténué la réalité ». La véritable histoire de Sylvia Likens fut relatée dans le film « An American Crime » avec Ellen Page dans le rôle. UNE FILLE COMME LES AUTRES fut également porté à l'écran en 2007.
Le roman de Ketchum constitue donc un gros coup de poing, un direct à l'estomac qui sans sombrer dans l'excès (et le grand guignol) n'occulte rien des tortures infligées à cette jeune fille pas comme les autres. Ce n'est pas une lecture facile ni agréable ni plaisante. Ce n'est pas un roman d'horreur gentillet avec des vampires, des loups garous ou des zombies. Ce n'est pas un bouquin qu'on referme en souriant en se disant « tout ça n'existe pas, c'était sympa mais là ça va ». C'est une plongée dans ce que l'Humanité est capable, une plongée dans l'ignoble et la dégueulasserie la plus éprouvante. Quasiment de la première à la dernière page il n'y aura ni répit ni espoir.

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Un fait divers atroce, une histoire insoutenable

Lire Une fille comme les autres, c'est se confronter à l'intolérable, l'insoutenable, l'indicible. Si vous avez l'estomac bien accroché, lisez cet ovni littéraire, sinon passez votre chemin, l'expérience sera trop éprouvante.
En effet, ce roman est basé sur un fait divers survenu à Indianapolis. En 1965, Sylvia Likens a été torturée et tuée par Gertrude Baniszewski et ses enfants. le livre a d'ailleurs été adapté au cinéma dans un film titré The Girl Next Door. Lorsque j'ai terminé la lecture, j'étais dans un état émotif extrême, provoqué par la tension insupportable qui émane de ce récit de terreur pure.

Une fille comme les autres provoque à son lecteur de puissantes émotions, telles que la rage, la compassion, le dégoût, ou encore l'incrédulité. Et c'est ce qu'on demande à un écrivain, qu'il nous captive, et qu'il nous fasse passer par divers stades émotifs, qu'il nous surprenne, nous étonne ; Jack Ketchum y parvient haut la main.

Son écriture est très simple, directe, percutante, sauvage, sans pour autant tomber dans la caricature; pas de monde manichéen, avec d'un côté le bien et le mal, non juste la réalité brute, sordide. Un roman sanglant, un thriller psychologique difficile à oublier qui hantera longtemps votre esprit.

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« Une fille comme les autres » n'est pas un roman comme les autres. C'est un roman éprouvant, glaçant, effrayant, révoltant, un seul adjectif ne suffisant pas à décrire toutes les émotions qui nous traversent à la lecture de ce récit. Stephen King en fait l'introduction en nous prévenant que nous aurons du mal à fermer l'oeil une fois ce livre ouvert. Mais pas parce que c'est un roman d'épouvante, bien que dans l'absolu on pourrait le considérer comme un roman d'horreur, tant il nous tétanise de peur...

...la suite sur mon blog !
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Dans une petite ville américaine, durant les décennies qui suivent la second Guerre mondiale, Davy nous livre des faits terribles auxquels il a assisté : Une fillette humiliée subissant les pires atrocités, victime de la cruauté d'un groupe d'adolescents exacerbé par la déviance d'une adulte. Ce sont pourtant des gens comme tout le monde, dans une petite communauté tranquille...Qu'auriez-vous fait à la place de ce jeune garçon témoin "impuissant" de l'horreur ? Ce livre qui s'inspire de faits divers reste dérangeant, choquant et terriblement éprouvant, âmes sensibles s'abstenir !!!
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Il faut avoir le coeur bien accroché pour lire du Ketchum. Il faut aimer sombrer dans les bas-fonds de l'âme humaine, jusqu'à partager les pires desseins des personnages. On les voit perdre leur humanité, devenir des animaux impitoyables, régis par l'instinct et non par la raison.

Ce roman est basé sur un fait divers américain, une histoire de séquestration et de torture qui a choqué l'Amérique toute entière par sa brutalité et le contexte très "quotidien" dans lequel les événements se sont déroulés. Et pour cause, à Indianapolis une mère et ses enfants ont retenus cloîtrée dans une cave une jeune adolescente du quartier, qu'ils ont torturé des semaines durant sans que personne n'en sache rien.

Ketchum en a fait un roman, efficace, violent et très perturbant. On se retrouve dans la peau de l'un des enfants du quartier qui au fur et à mesure que l'intrigue évolue, se retrouve entraîné dans cette histoire insensée, manipulé par les autres, tantôt spectateurs, tantôt acteur des événements. Il plonge dans l'horreur, la culpabilité, et nous plongeons avec lui.

Le roman n'est pas juste un roman d'horreur, il questionne vraiment la responsabilité et la culpabilité de chacun, y compris de l'enfant dont nous partageons le point de vue. Ketchum montre aussi combien les choses peuvent dégénérer avec l'effet de groupe et comment la notion de responsabilité se retrouve alors dissoute dans le nombre.
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J'ai dévoré ce livre, effrayant, d'autant plus qu'il relate, et encore de façon purgé un fait divers ayant eu lieu aux États-Unis durant les années 60s. J'ai pleuré, j'ai été choqué, j'ai voulu l'aider, j'ai voulu savoir ce qu'il allait arriver à Meg, à Susan et aussi à David.

Du coup, je n'ai pas pu m'empêcher de réfléchir à la réaction que j'aurai dans une telle situation : Est-ce que je resterais passive ? Est-ce que je me rendrais complice ? (Non, ça je ne crois pas une seule seconde) Ou bien encore, est-ce que j'agirai en conséquence ?
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Une petite bourgade tranquille. Un quartier qui l'est encore plus, où les enfants jouent dehors. Tout le monde se connaît ici. David a 12 ans lorsqu'il fait la connaissance de Meg, cousine de ses voisins. Elle et sa soeur ont perdu leurs parents, elles vivent ici désormais.
C'est dans cette petite bourgade, dans ce quartier paisible, que l'horreur s'immisce, et que nous lecteur, nous assistons impuissants à ce déferlement de cruauté.
C'est bien de la cruauté dont il est question dans ce roman. C'est très difficile à lire, il faut avoir le coeur bien accroché.
J'ai été happée dans cette atmosphère dérangeante, glauque, sinistre, malsaine.
Il n'est pas aisé de donner un avis sur ce roman, il est marquant ça c'est certain. J'aurais aimé un peu plus d'explication sur le pourquoi du comment de ce drame, les personnages m'ont tous fait ressentir des émotions, toutes différentes. Une bonne lecture mais pour lecteur averti.
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Années 1950. Petite ville des États-Unis. Au bord du ruisseau, un jour d'été, le jeune David fait la connaissance de Meg, sa nouvelle voisine. Avec sa soeur, elles habitent depuis peu chez Ruth Chandler, leur tante et mère du meilleur copain de David. Petit à petit, intrigué et fasciné, il se rend compte que quelque chose ne tourne pas rond chez les Chandler. 30 ans plus tard, David se souvient et vous raconte…

Une lecture bouleversante qui vous retournera les tripes, vous choquera. le contraire est impossible.

Avez-vous lu « Sa Majesté des Mouches » ? Si oui, vous ferez obligatoirement le rapprochement.

L'auteur s'inspire d'un fait divers s'étant déroulé dans le Midwest en 1965. Dans sa note finale, il écrit : « J'ai finalement pris la décision d'adoucir un peu ce qui était arrivé et d'omettre complètement certains faits. »

Ah. … Avec les horreurs que contiennent ces pages, je n'ose imaginer la nature de ce qu'il a volontairement omis.

Moi qui ai l'habitude des récits « trashs » ou « gores », des choses violentes, je vous assure qu'il était temps que ce livre se termine. J'ai cru ne pas pouvoir arriver au bout.

Quand vous savez que l'histoire est inventée de toute pièce, vous vous inquiétez peut-être – mais seulement – de la santé mentale de l'auteur. Quand vous lisez une intrigue inspirée de faits réels, vous abordez le récit différemment. Quand il s'agit, en plus, d'enfants, rester insensible serait synonyme de crime contre l'humanité.

L'objectif de l'auteur était de parler des sociopathes, de leur altérité, et de ce qui arrive aux gens « normaux » quand ils les pensent humains. Après avoir été hanté par ce fait divers, il a décidé d'écrire sa colère.

Le choix de la narration par David, 30 ans plus tard et donc devenu adulte, est très intelligent. Cela a notamment permis d'aborder l'intrigue d'un point de vue technique imposant un minimum de recul émotionnel. Et, paradoxalement, vous vous attachez à David, et faites vôtres ses tourments. Tout du long, vous serez tiraillés par une ambiguïté morale qui fut la sienne : jouir de sa Liberté ou écouter son empathie.

Il est très difficile de noter cette lecture. le fait divers est à vomir, l'horreur qui tend, au fil des pages, à son paroxysme, est insoutenable et rend le récit malsain. Sachez que vous ne passerez pas un bon moment détente...

Mais il faut saluer le travail de l'auteur, la maîtrise parfaite de sa structure narrative, ainsi que son désir de faire la lumière sur ce type de faits et des questionnements qu'ils suscitent.

Je vous laisse sur ces quelques mots. Inutile de vous en dire plus. Libre à vous d'amener – ou non – cette horrible réalité à votre conscience.
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